à relier éventuellement au one-shot du recueil "par paires" où j'avais décidé de les mettre ensemble juste parce que ( /s/398693/8/ ) ; une nouvelle série de one-shots pour Rose et Paninya parce que je les aime toutes les deux, na !
et je commence direct par ce thème comme ça les gens allergiques à Rose et/ou au meta religieux pourront déguerpir immédiatement et me laisser jouer tranquille dans mon bac à mots.

Titre : Partie intégrante
Auteur : ylg/malurette
Base : Fullmetal Alchemist, manga
Personnages/Couple : Paninya & Rose
Genre : spirituel
Gradation : PG~ / K-max
Légalité : propriété d'Arakawa Hiromu, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.

Prompt : « foi »
Nombre de mots : 505

oOo

Sa foi est resté quelque chose d'essentiel à la personne de Rose. D'accord, Ed a révélé le Père Cornello comme étant un charlatan, une fraude, mais la corruption d'un ministre ne réduit pas à néant l'existence de Dieu lui-même.

Ed est tellement fier de rejeter l'idée d'un Dieu, et pourtant parle de péché, de châtiment et de secrets divins interdits à l'homme comme s'il les avait lui-même vus face à face. Rose suppose qu'il croit toujours, et pour une raison ou une autre qu'elle ne comprend pas, voudrait ne plus, ou n'avoir jamais cru du tout. Elle, au contraire, a encore besoin de croire en quelque chose. Et elle sait qu'elle croit. En quoi, maintenant, c'est une autre affaire.
Alors Dieu n'est peut-être pas Leto, le Soleil brillant et Père tout-puissant, mais il existe, d'une manière ou d'une autre. Rose sait, au fond de son cœur, que quelque chose, une force supérieure, a créé et aime ce monde. Les miracles ne peuvent pas arriver dans la vie de tous les jours juste en priant après, mais quelque chose écoute ses prières, l'apaise et la guide.
Elle a grandi depuis sa jeunesse où elle avait besoin d'une figure claire et définie, un peu artificielle, de laquelle elle n'aurait jamais douté. Sa foi est devenue plus abstraite désormais, mais pas moins forte pour autant. Au contraire, dirait-elle, elle est peut-être encore plus solide, débarrassée d'une certaine crainte passée.

Paninya la voit vivre sa vie. Elle ne dira pas que Rose se comporte comme une sainte parce que ce mot a peu de signification pour elle. Ça ne veut rien dire : il y a plein de monde qui agit de manière très correcte, très morale, sans avoir besoin de justifier son éthique par une religion. Elle peut imaginer que le rituel des prières en réconforte d'autres même si elle n'y voit aucun intérêt personnellement. La seule chose dans le discours de Rose qu'elle soit sûre de comprendre, c'est quand elle parle de son dieu comme d'un amour qui relie les êtres. La bienveillance, ça, elle veut bien y croire. Et elle ne peut que voir comme ça a autant de réalité pour Rose que la force de gravité ou l'électricité.

Paninya, avant de la rencontrer, ne s'est jamais posé toutes ces questions. Et même depuis, n'a pas changé grand' chose à sa vision du monde. Elle n'est pas le même genre d'athée qu'Ed ; elle n'a même pas besoin de nier ni d'accepter l'existence de quoi que ce soit, pas besoin ni envie de se définir comme agnostique non plus. Tout ça n'est pas son problème.
Elle voit juste que ça ne fait aucun mal, plutôt du bien au contraire, à Rose et à ceux autour d'elle. Elle trouve ça… pas exactement mignon, pas inspirant non plus ; disons, faute d'un meilleur mot, joli ? C'est une partie intégrante de Rose, une partie agréable, appréciable quand c'est là, peut-être utile ou peut-être pas, pas indispensable, mais ça serait différent et elle regretterait ça si n'était plus là.