Disclamer : les personnages et l'univers appartiennent à Masami Kurumada.
Petite info : Cette histoire a également été écrite en 2008.
Bonne lecture
Chapitre 1
Mu se promenait sur la plage, songeur…
Il avait été heureux de revoir son ami Shaka, mais aussi un peu déçu de constater que malgré toute l'affection qu'ils avaient l'un pour l'autre n'était que de l'amitié.
Shaka et lui avaient flirtés ensemble avant qu'il ne parte pour l'Inde s'occuper de causes humanitaires comme le faisait beaucoup de chevaliers par intermittence. Lui-même retournait souvent à Jamir pour s'occuper de l'orphelinat local.
Quand ils s'étaient retrouvés la veille, ils avaient été heureux de se revoir et de partager leurs expériences. Mais ces retrouvailles n'avaient pas était ce qu'espérait Mu, et étrangement cela ne le contrariait pas plus que ça… Pendant son absence, Mu s'était persuadé être amoureux de son frère d'arme. Or il n'en était rien. Ils avaient l'un pour l'autre une sincère et solide amitié, mais ce n'était que de l'amitié, rien de plus. Pourquoi cette nouvelle ne semblait pas l'émouvoir plus que cela…
Des rires le tirèrent de ses réflexions et il vit Aïoros et Aïola qui chahutaient un peu plus loin.
Depuis deux ans qu'ils étaient tous revenus à la vie, le Lion et le Sagittaire passaient beaucoup de temps ensemble. Mu sourit en les regardant, se courant après au milieu des vagues, riant aux éclats comme deux gamins. Ils faisaient plaisir à voir ces deux-là…
Aïoros l'aperçut et lui fit signe, Mu lui répondit avant de reprendre sa promenade mais le Sagittaire courut jusqu'à lui :
- Mu, attends !
Celui-ci se retourna pour l'attendre :
- Tu ne veux pas rester avec nous ? On pique-nique sur la plage, certains de nos compagnons vont nous rejoindre, lui demanda-t-il avec un grand sourire.
- Et puis, ça te permettrais de prendre une peu le soleil, ajouta Aïola qui avait rejoint son frère
- C'est gentil, mais tu sais je ne suis pas…
- Restes pas dans ton coin, le coupa le Sagittaire, t'as pas envie d'un peu de compagnie ?
Mu dut admettre que son caractère discret ne le poussait pas trop vers les autres et à part Shaka et Aldébaran, il ne fréquentait quasiment aucun de ses autres compagnons d'armes en dehors des soirées.
- Pourquoi pas ? J'espère que vous ne le regretterez pas, dit-il encore hésitant.
- Ça je suis sur que non, lui répondit le Sagittaire en souriant. Tiens voilà les jumeaux avec les paniers.
En effet Saga et Kanon arrivaient chargés d'un panier et d'une glacière, suivit de près par Milo, Camus ainsi que de Shun et Hyoga en visite en au Sanctuaire.
Ils s'installèrent sur des plaids que Hyoga et Shun étalèrent sur le sable.
Aphrodite et Angelo arrivèrent à leurs tours chargés eux aussi de provisions.
Shiryu arriva également, lui aussi en visite, cherchant ses frères d'armes que son maître lui avait dit qu'il trouverait sur la plage.
Il salua joyeusement tout le monde ou presque… Mu remarqua qu'il se contenta d'un bref signe de tête pour Angelo qui lui répondit de même façon, puis le Dragon vint s'installer près de lui et il discutèrent joyeusement des dernières nouvelles. Mu ne fut pas sans remarquer que le Cancer jetait de fréquents coups d'oeils vers eux et que son regard reflétait en ces brefs instants une tristesse infinie.
Le pique-nique se déroula dans une bonne ambiance générale et Mu fut surpris de découvrir certains rapprochements chez ses compagnons d'armes.
Si la relation de Shun et Hyoga n'était pas un secret au Sanctuaire, pour l'instant il n'avait encore eu vent d'aucune autres relations officielles. Pourtant il ne fut pas sans remarquer les regards que se lançaient Kanon et Milo ou encore Aphrodite et Camus et à son grand étonnement Saga et Aïoros semblaient également très bien s'entendre.
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Le pique nique s'achevait quand il vit Aïola passer près de lui et sentit immédiatement une si violente perturbation dans son cosmos qu'il en resta un instant sans souffle. Le Lion disparut rapidement derrière une corniche un peu plus loin.
Intrigué et inquiet, il se leva et le suivit, le découvrant avec stupeur à l'abri des regards, tapant rageusement dans la paroi rocheuse de la falaise :
- Aïola ! s'écria-t-il
Celui-ci se retourna, visiblement inquiet d'être surpris mais sembla soulagé de constater que ce n'était que lui :
- Mu, mais qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il.
- Je t'ai suivi, ton cosmos semblait perturbé quand tu es passé près de moi, répondit le Bélier en s'approchant et en lui prenant la main malmenée. Il déploya son cosmos autour d'elle et soigna la blessure que le Lion s'était infligée :
- Quel que soit ton problème, tu ne le résoudras pas comme cela, dit le Bélier. Le mieux est d'en parler à quelqu'un de confiance, continua-t-il, le sermonnant calmement, comme il le faisait avec Kiki.
- Je ne peux pas, dit le Lion en baissant la tête, je ne peux pas lui en parler…
Lui ? se demanda le Bélier… Mais de qui voulait-il parler ?
- Aïola, on se connaît peu, mais je peux t'aider si tu le souhaites, proposa Mu.
Le Lion releva la tête, scrutant le visage doux en face de lui :
- Mais tu n'est pas concerné, pourquoi m'aiderais-tu ?
- Tu es mon compagnon d'arme et cela me suffit pour me sentir concerné. Et puis il est parfois plus facile de se confier à quelqu'un d'extérieur, lui expliqua le Bélier.
- Mu…
- Réfléchis-y calmement, tu sais où est mon temple… finit le Bélier en s'éloignant.
- Attends Mu, s'écria Aïola avant qu'il ne disparaisse derrière la corniche.
Le Bélier se retourna et lui jeta un regard interrogatif :
- Merci, dit le Lion.
- De rien, à ton service, répondit le Bélier en souriant et en disparaissant à sa vue.
Aïola resta pensif un bon moment après le départ de Mu, s'interrogant sur le bien fondé de sa suggestion. Il connaissait peu le chevalier du Bélier mais il le voyait souvent entraîner son jeune apprenti avec ce calme et cette douceur qui semblait ne jamais lui faire défaut, sauf peut-être au cours des combats qu'ils avaient menés ensemble. Aïoros disait de lui qu'il était presque aussi sage que Shion lui-même…
Malgré lui, sa rage revint en pensant à son frère et il dut se faire violence pour ne pas reprendre son combat contre la falaise mais il se décida finalement à rentrer dans son temple, calmant progressivement la fureur qu'il l'habitait. Il avait besoin d'être seul.
Mu rejoignit le groupe sur la plage qui ramassait les restes du pique-nique et se joignit à eux, les aidant. Le Sagittaire s'approcha de lui :
- Alors Mu ?
- C'était bien, merci de m'avoir invité, lui répondit le Bélier en souriant.
- T'as pas croisé mon frère par là ? demanda alors Aïoros perplexe sur la disparition de son cadet.
- Si, il rentrait à son temple, éluda Mu.
- Un problème ? intervint Saga en s'approchant.
- Non, lui répondit le Sagittaire en lui souriant.
Lui, avait dit le Lion, est-ce qu'il parlait de son frère ? ne put s'empêcher de se demander le Bélier alors qu'ils reprenaient tous le chemin des temples.
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Shiryu, Shun et Hyoga remontaient tranquillement vers la maison qu'ils occupaient lors de leurs séjours au Sanctuaire et qui se situait sur le flanc de la colline où se dressaient les douze temples des chevaliers d'or. Ils les quittèrent donc à mi-chemin :
- Alors Shiryu, tu restes longtemps ? demanda Shun quand il furent assez éloignés des autres chevaliers.
- Je ne sais pas…
- Tu n'as toujours pas réglé ce problème pas vrai ? demanda alors Hyoga.
- Non, et à chaque fois que je veux le faire ça tourne court, avoua le Dragon.
- Restes un peu, peut-être que l'occasion se présentera enfin, dit Shun.
- Je sais vraiment pas… répéta Shiryu pensif.
- Une bonne engueulade vaut mieux que tous les silences du monde, récita Hyoga.
- Oh, tu peux parler toi ! Je me rappelle pas que tu ais eu ce courage, le railla Shun.
- Mais mon cœur... plaida le Cygne.
- Non, non, non. Si je n'avais pas fait le premier pas tu serais encore en train de te morfondre quelque part en Sibérie, alors pour les conseils tu repasseras… mon cœur, le coupa Shun, ironique.
- Eh, je ne suis pas amoureux de lui, intervint Shiryu.
- On en a déjà parlé, Shiryu, tu ne sais même pas quels sont tes véritables sentiments pour lui, tu crois le haïr mais en es-tu si sur ? lui répondit Shun doucement.
Le Dragon ne répondit pas, il s'était tant de fois posé cette question… tant de fois sans trouver la réponse…
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Mu de son côté s'était arrêté chez son ami le Taureau, discutant un long moment avec lui avant de regagner son temple en début de soirée. Il y sentit tout suite la présence du Lion qui tournait en rond tel un fauve en cage, semblant l'attendre :
- Aïola ?
Celui-ci s'arrêta brusquement et se tourna vers lui, surpris :
- Mu…
Le Bélier ressentit alors un tel désespoir dans son cosmos qu'il en resta un instant complètement abasourdi :
- Aïola que se passe-t-il ? demanda-t-il enfin en s'approchant doucement de lui et s'arrêtant juste en face du Lion qui avait la tête baissée vers le sol et dont les poings étaient serrés à un tel degré que ses articulations en étaient blanches. Il releva doucement un visage baigné de larmes trop longtemps contenues :
- Aide-moi… Mu… s'il te plait… aides-moi… hoqueta-t-il entre deux sanglots
Instinctivement le Bélier le prit dans ses bras, répandant autour de lui son cosmos doux et serein, laissant le Lion déversé sur son épaule ce trop plein de chagrin qu'il avait soupçonné lors de la scène de la plage. Il le berça et le calma comme un enfant, le guidant doucement vers son appartement pour lui éviter l'affront d'être vu ainsi par d'autres chevaliers pouvant passer par son temple.
Là, bien à l'abri dans son antre, le Bélier prit soin du Lion, devenu pour l'heure un chaton apeuré. Il l'installa sur son canapé, lui fit boire une tisane relaxante sur lequel le chaton fit une adorable grimace qui émut profondément le Bélier.
A force de tendresse et de paroles réconfortantes, il finit par pouvoir tarir ce flot de larmes et il utilisa alors ses pouvoirs psychiques pour l'endormir. Visiblement Aïola était à bout et il n'avait pas du passer une vraie nuit depuis un bon moment. Le plus urgent était qu'il se ressource, ses questions attendraient. Il se prépara à une longue veille alors que la nuit tombait sur le Sanctuaire.
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Un autre chevalier veillait cette nuit-là, bien à l'abri des regards. Il veillait la maison des Bronzes comme chaque fois que le Dragon séjournait au Sanctuaire, attendant ce moment où il sortirait pour une ballade nocturne. Car lui non plus ne pouvait dormir quand il était à proximité et quand il était loin, ses nuits étaient hantées par son image… Et comme chaque fois il le suivrait discrètement jusqu'à la plage où le Dragon plongerait dans les flots de la Méditerranée à peine vêtu. Et il pourrait admirer à loisir le corps fin et musclé dansant pour lui la plus belle des danses dans son combat contre les vagues. La longue chevelure d'ébène qui lui caressait les hanches lorsqu'il revenait vers la plage et son visage qu'il tournait vers lui sans le savoir, presque aussi pâle que la lune… Comme chaque fois, il se gaverait de ces images, emmagasinant de quoi faire fantasmer son corps lors de ses nuits où il pourrait superposer son image à celui d'un amant d'une nuit. Lorsque son besoin de chaleur humaine devenait trop intense et que les plaisirs solitaires ne suffiraient plus à calmer sa passion pour lui.
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Temple du Bélier
Le soleil se leva sur le Sanctuaire, posant ses rayons sur le visage endormi du Lion qui essaya de les chasser d'un coup de patte sous le regard amusé de Mu qui sirotait une tasse de thé sur le fauteuil en face de lui. Finalement, les yeux verts s'ouvrirent et le Lion s'étira dans un superbe geste animal d'une profonde sensualité qui troubla le Bélier.
Aïola ne reconnut pas le décor de sa chambre et en fut tout d'abord surpris, il laissa son regard errer autour de lui et tomba sur Mu qui lui souriait :
- Bonjour Aïola, bien dormi ? Thé ou café ?
Les événements de la veille revinrent brutalement au Lion qui se redressa, faisant glisser la couverture sur son torse dénudé, offrant à Mu une vue imprenable sur sa poitrine musclée et bronzée, augmentant encore son trouble :
- Bonjour Mu, j'ai dormi ici ?
Mu se donna une claque mentale pour se reprendre :
- Oui, alors thé ou café ?
- Café, s'il te plait.
Le Bélier se leva pour se rendre à la cuisine et le Lion s'apprêta à faire de même mais s'immobilisa quand il s'aperçut qu'il était en caleçon. Il rougit violement, attrapa ses vêtements, bien pliés sur le dos d'un fauteuil et s'habilla rapidement avant de suivre Mu.
Celui-ci préparait le petit déjeuner en se reprenant doucement, cette nuit il l'avait déshabillé sans le moindre problème. Or à l'instant, quand Aïola, redevenu le Lion majestueux qu'il était lui avait offert cette vue, une brusque chaleur l'avait envahit bien malgré lui. Il devait l'aider, pas fantasmer sur lui, en plus le Lion était un des rares hétéro du Sanctuaire :
- Mu ?
Il se retourna et soupira de soulagement intérieurement, heureusement il s'était habillé :
- Oui ?
- Je ne me rappelle plus très bien, mais… enfin…
- Ne t'inquiètes pas, tu n'as fait que dormir, le rassura le Bélier, je ne me serais pas permis d'abuser de la situation.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire, Mu, je sais pertinemment que ce n'est pas ton genre. C'est plutôt mes propres réactions qui me font un peu peur en ce moment, dit-il
- Tu n'as eu aucun geste déplacé, répondit le Bélier qui ne put s'empêcher de penser qu'il ressemblait plutôt à un chaton sans défense cette nuit, mais un bien joli chaton tout de même.
- Assied-toi, je te sers, dit-il encore au Lion
Ils déjeunèrent en parlant de tout de rien, ne revenant pas sur les événements de la nuit. Puis Aïola se leva pour remonter chez lui prendre une douche avant l'entraînement commun, avant de sortir il prit la parole :
- Je te remercie d'avoir prit soin de moi, je n'avais pas aussi bien dormi depuis longtemps.
- Je m'en suis douté hier soir… Mais tu sais, il te faudra bien trouver le courage d'affronter ce qui te ronge ou ton répit sera de courte durée, ajouta le Bélier
- Je sais, mais j'ai trouvé le chemin de ton temple, lui répondit le Lion avant de partir, le gratifiant d'un superbe sourire.
Mu sourit également à cette remarque et partit débarrasser la table et prendre sa douche.
Aïola remonta rapidement vers son temple mais fut stoppé à l'entrée de celui-ci par son frère :
- D'où viens-tu ? lui demanda le Sagittaire visiblement furieux.
- Bonjour à toi, mon frère, répondit le Lion sans répondre à sa question, sachant qu'il savait très bien où il avait passé la nuit, continuant sa route vers son appartement :
- Bonjour, s'excusa celui-ci en le suivant mais revenant presque aussitôt à la charge :
- Pourquoi as-tu passé la nuit chez Mu ?
- Fais du café, s'il te plait pendant que je prends ma douche… et depuis quand suis-je obligé de te rendre des comptes ?
- Aïola…
Mais le Lion s'enferma dans la salle de bain, interrompant leur conversation, plutôt amusé par l'attitude de son aîné, est-ce qu'il intervenait, lui, dans sa vie sentimentale ?
Le Sagittaire se dirigea vers la cuisine et prépara le café, se demandant toujours pourquoi son frère avait passé la nuit chez le Bélier. Ne le trouvant pas chez lui en fin de soirée, il avait sondé le Sanctuaire et avait été fort surpris de sentir son cosmos chez Mu sachant très bien que les deux chevaliers se connaissaient peu.
Justement le Lion arriva dans le cuisine, prêt pour l'entraînement :
- Merci pour le café, grand frère, lui dit-il en souriant.
- De rien, alors tu vas me dire ce qui t'arrive ?
- Il ne m'arrive rien, j'ai été voir un ami, c'est tout.
Ils prirent le chemin des arènes sans qu'Aïoros ait pu obtenir plus d'explications à l'étrange comportement de son frère et depuis quand Mu était son ami ?
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Ils arrivèrent aux arènes en même temps que les chevaliers de bronzes, venus eux aussi s'entraîner, profitant de l'occasion pour se mesurer aux chevaliers d'or. Ils utilisaient peu leurs cosmos ou à un niveau faible pour éviter de se blesser inutilement, s'affrontant surtout grâce à leurs parfaites maîtrises des arts martiaux.
Camus défia Hyoga pour voir les progrès de ce dernier et ils commencèrent à s'affronter sous le regard des autres chevaliers, très intéressés par le combat des deux chevaliers des glaces.
Les combats se succédèrent sans interruption, Shiryu regardait ses compagnons quand il fut défié à son tour par le Cancer. Shun et Hyoga à côtés de lui sentirent son hésitation mais le Dragon se leva et rejoignit le centre de l'arène en silence, relevant le défi.
Un peu plus loin Dohko mit tous ses sens en alertes, sachant pertinemment que son disciple n'avait pas encore accordé son pardon au Cancer. Shion, sentant la tension de son amant devant ce combat resta également vigilant.
Un autre chevalier s'était brutalement retourné vers l'arène. Le Poisson maudit intérieurement son ami pour sa réaction. L'italien ne faisait jamais dans la dentelle mais là, il poussait peut-être un peu trop loin le Dragon.
Les deux chevaliers s'observaient, leurs regards s'étaient rivés l'un à l'autre, leurs cosmos augmentant progressivement. Dohko sentit le danger bien avant tous les autres en sentant la variation de celui de Shiryu. Mais son coup partit avant qu'il n'ait le temps d'intervenir, terrassant le Cancer qui venait brutalement d'éteindre le sien et qui ne put donc le repousser.
Shion avait également réagi rapidement et bloqua la colère du Dragon avec son mur de cristal avant que le coup ne fasse encore plus de dégâts :
- Shiryu ! Tu es fou ! lui hurla Dohko en l'immobilisant alors que le grand Pope se penchait sur Angelo à terre.
Mais le Dragon ne comprenait pas, il échappa à son maître et se précipita vers le Cancer, l'attrapant par le col :
- Pourquoi ? Pourquoi as-tu brutalement baissé ton cosmos ? lui hurla-t-il.
- Pour… Pour savoir à quel point… tu me haïssais, Shiryu, dit-il avec un sourire avant de s'évanouir laissant le Dragon abasourdi qui laissa faire Shion et Dohko quand ils l'écartèrent doucement pour l'examiner.
- Quel con ! râla Aphrodite dans les gradins faisant se retourner vers lui Shun et Hyoga.
Shion ordonna la fin de l'entraînement et appela Mu à la rescousse pour transporter le Cancer chez lui et le soigner, jetant au passage un regard à Dohko, lui signifiant qu'il aurait une explication à lui fournir après.
Ce dernier se tourna vers son disciple :
- Shiryu ? demanda-t-il doucement.
Mais le Dragon se leva et s'enfuit de l'arène, poursuivi immédiatement par Shun et Hyoga.
Dohko soupira mais reprit le chemin de son temple. Il verrait le Dragon quand il serait calmé, pour l'instant mieux valait laisser agir les deux bronzes.
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Aphrodite se rendit au temple du Cancer, attendant des nouvelles de son ami.
Mu et Shion sortirent bientôt de son appartement :
- Alors ? demanda le Poisson.
- Il s'en remettra après du repos, lui répondit Shion, mais il faut quelqu'un pour le veiller pendant les prochaines vingt quatre heures.
- Je vais le faire, dit Aphrodite.
- Je te le confie, approuva le Grand Pope en s'éloignant, Mu passera régulièrement.
Le Bélier et le Poisson se rendirent auprès d'Angelo qui semblait dormir paisiblement :
- Il n'a aucune lésion interne. Il gardera quelques traces de coups mais qui disparaîtront vite, lui expliqua le Bélier en lui montrant son torse presque entièrement bleui. Par contre il aura sûrement du mal à se déplacer pendant encore un jour ou deux. Je vais aller chercher un onguent pour apaiser la douleur à son réveil. Tu sais pourquoi il a fait ça ? demanda-t-il au Poisson
- Non, répondit celui-ci bien qu'il en ait une petite idée.
- Bon, je reviens, lui dit le Bélier en quittant la chambre.
Une fois qu'il fut seul, Aphrodite regarda tristement son ami :
- T'es vraiment con, Angelo, comment tu veux qu'il comprenne ?
Mais seul un léger sourire demeurait sur le visage de l'italien endormi.
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Temple de Balance
Shion pénétra dans l'appartement de Dohko et le rejoignit dans la cuisine :
- Tu peux m'expliquer ? demanda-t-il.
- Shiryu n'a toujours pas pardonné à Angelo de s'en être pris à Shunrei pendant leur combat, répondit la Balance.
- Je croyais qu'il avait rompu avec Shunrei…remarqua Shion fort justement.
- Oui, mais malgré tout, il lui en veut encore. Pourtant je peux m'empêcher de penser que cette haine qu'il entretient envers Angelo cache bien autre chose…
- Comme ?
- De la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas, dit simplement Dohko.
- Tu crois qu'il l'aime ?
- Je n'en sais rien, et je ne suis pas sur que lui-même le sache vraiment.
- Et bien, ça promet…
Shiryu s'était réfugié sur la plage, essayant de comprendre la réaction du Cancer et la signification des ces paroles. A quelques mètres derrière lui, se trouvaient Shun et Hyoga, attendant patiemment que le Dragon se calme.
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Temple du Bélier
Pendant ce temps, Mu après avoir apporté le remède à Aphrodite, redescendit à son temple. Après une douche et un rapide repas, il se rendit dans son atelier travailler sur quelques armures, reportant ses pensées sur un certain Lion.
En milieu d'après-midi, alors qu'il n'arrivait toujours pas à définir ce qu'il ressentait pour Aïola, l'objet de ses pensées arriva dans son temple et lui sauta presque dessus :
- Mu, je t'en prie, caches-moi ! l'implora-t-il.
- Te cacher ? Mais de qui ?
- De mon frère ! hurla le Lion, paniqué qui de nouveau ressemblait au chaton de cette nuit.
- Viens, lui dit le Bélier en l'entraînant dans son appartement, entres et installes-toi. J'empêcherais ton frère d'entrer, mais tu me devras une explication ! finit Mu avant de fermer la porte sentant le cosmos du Sagittaire approcher.
- Où est-il ? demanda Aïoros en s'arrêtant devant le Bélier.
- Que lui veux-tu ? répondit Mu avec douceur.
Le Sagittaire toisa le Bélier.
- Ca ne te regarde pas Mu, c'est mon frère et je veux lui parler ! répondit-il en colère.
- La colère ne t'aidera pas, Aïoros, et ton frère refuse de te parler pour l'instant, argumenta calmement le Bélier.
Le Sagittaire laissa sa colère retomber devant les arguments et le calme du Bélier :
- Il te parle à toi ? demanda-t-il alors.
Surpris, Mu le regarda sans répondre et vit la tristesse qui envahissait son visage :
- Il refuse de répondre à mes questions, continua Aïoros, il s'éloigne chaque jour et je n'arrive pas à savoir pourquoi il me fuit. Il n'a même pas voulu me dire ce qu'il venait faire chez toi.
Ainsi le problème du Lion venait bien de son frère, pensa le Bélier :
- Alors laisses-moi faire, répondit Mu doucement, rentres chez toi.
Le Sagittaire sembla peser le pour et le contre pendant un bon moment :
- Prends soin de lui Mu, dit-il avant de faire demi-tour.
Le Bélier lui sourit sans répondre et attendit qu'il s'éloigne avant de rentrer chez lui. Il trouva le Lion assis dans son canapé, les genoux repliés devant lui, entourés de ses bras, sa tête reposant sur le tout :
- Ca va Aïola ?
- Il est parti ? demanda celui-ci sans relever la tête.
- Oui.
- Merci Mu, dit le Lion ajoutant :
- Je peux rester ?
- Bien sur, répondit le Bélier en se dirigeant vers la cuisine, je vais te faire un café.
- T'as pas une de tes tisanes miracles plutôt ? demanda Aïola en le regardant.
Mu se retourna vers lui en souriant :
- Ce ne sont pas des tisanes miracles, juste des herbes relaxantes, mais tu n'avais pas trop aimé…
- Ouais mais après, j'ai bien dormi, dit le Lion.
- Ok, va pour la tisane, dit Mu capitulant, attendri par son attitude enfantine se demandant s'il préférait le chaton ou le Lion. Il en profita pour contacter son maître et lui demander de le relayer auprès du Cancer.
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A peu prés au même moment, Dohko rejoignit les bronzes qui surveillaient toujours Shiryu sur la plage :
- Alors ? demanda-t-il.
- Il n'a pas bougé, lui répondit Hyoga.
- Allez-y si vous voulez, je vais m'occuper de lui, leur dit la Balance.
- Vous êtes sur ? insista Shun.
- Oui, je sais que vous le connaissez bien mais dans le cas présent, je pense m'en sortir mieux que vous, les rassura Dohko en s'approchant du Dragon.
Shun et Hyoga partirent donc et prirent le chemin du temple du Poisson, ils avaient des questions à poser à Aphrodite.
La Balance vint s'asseoir prés du Dragon :
- Alors Shiryu ?
- Comment va-t-il ?
- Il s'en sortira.
- Mon coup n'était pas si violent… Il aurait pu le parer s'il n'avait pas baissé son cosmos ! Pourquoi a-t-il fait ça ? Je ne comprends pas…
- Que t'a-t-il dit ?
- Qu'il voulait savoir à quel point je le haïssais…
- Et ?
- Je ne sais pas, je ne comprends même pas mes sentiments…
- Tu m'avais promis de lui pardonner.
- Je n'y arrives pas, à chaque fois je le veux, mais à chaque fois, il suffit qu'il me regarde pour toute ma haine rejaillisse !
- Qui combats-tu Shiryu, lui ou toi-même ?
- Que voulez-vous dire ?
- C'est tes propres sentiments que tu combats et comme tu refuses de voir la vérité, tu les transformes en haine.
- Mais c'est un assassin !
- Tu as pardonné à Saga, tout comme à Shura et à Aphrodite. Tout comme eux, Angelo a racheté ses fautes, pourquoi refuses-tu de lui pardonner à lui ?
- Je ne sais pas….
- Tu n'as pas une idée de ce qu'il l'a poussé à agir ainsi ?
- Non, il aurait du vouloir me vaincre…
- Sauf s'il a d'autres sentiments pour toi, sentiments qu'il pense que tu ne partageras jamais.
Le Dragon se tourna vers son maître :
- Vous croyez qu'il… qu'il m'aime ? demanda-t-il incrédule.
- C'est la seule raison logique que je trouve à son geste désespéré, dit Dohko en lui souriant.
- Mais c'est totalement insensé, on ne s'adresse jamais la parole !
- Réfléchis et repenses à chacun des moments où vous vous êtes trouvés en présence l'un de l'autre et tu trouveras peut-être les réponses que tu cherches, dit Dohko en se levant, tu rentres avec moi ?
- Non, j'aime mieux rester encore ici. Maître ?
- Oui ?
- Merci.
Dohko retourna vers son temple en souriant, le chemin serait encore long pour le Dragon mais il trouverait la solution et qui sait peut-être l'amour ?
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Hyoga et Shun croisèrent Camus et se rendant au temple douzième temple qui les informa qu'Aphrodite était chez Angelo :
- Que lui voulez-vous ? demanda Camus.
- Lui demander ce qu'il sait d'Angelo et de Shiryu, lui répondit Hyoga.
- Avez-vous vraiment besoin de lui pour comprendre ce qui s'est passé ?
- Que… commença Hyoga.
- Mais bien sur ! le coupa Shun en entraînant Hyoga avec lui :
- Merci Camus ! cria-t-il en partant avec le Cygne à sa suite.
Celui-ci sourit et continua sa route vers le temple du Cancer, décidé à soutenir celui qui faisait battre son cœur auprès de son ami.
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Temple du Bélier
Le chaton s'était finalement endormi sur le canapé sous l'œil attendri de son hôte. Mu vaqua à ses occupations, lui laissant un peu de répit mais fermement décidé à avoir le fin mot de cette histoire.
Quand à la nuit tombée, il revint dans son appartement, son chaton dormait toujours paisiblement, il se dirigea vers la salle de bain pour une douche rapide avant de le réveiller pour le repas. Dix minutes plus tard, il sortait de la salle de bain avec une serviette nouée autour de ses hanches et s'arrêta net dans le couloir en tombant sur le Lion encore ensommeillé, torse nu :
- Tu es réveillé ?
- Mu ? Mais que fais-tu chez moi ?
- C'est toi qui est chez moi, Aïola, lui répondit Mu avec un sourire indulgent.
- Oh !
Et soudain le Lion rougit violement en se rendant compte de la tenue du Bélier en face de lui :
- Je suis désolé, dit-il avant de faire précipitamment demi-tour pour retourner dans le salon, je t'attends !
- Aïola !
Le Lion stoppa sans se retourner :
- Si tu veux prendre une douche, fais-le. La salle de bain est libre. Je t'ai préparé des affaires qui devraient t'aller, dit Mu avant de disparaître dans sa chambre.
Aïola fit lentement demi-tour, vérifiant qu'il était bien seul, avant de se diriger vers sa destination d'origine, la salle de bain où Mu avait effectivement posé un bas de jogging, un tee-shirt et des sous-vêtements propre pour lui. Il se glissa sous la douche se demandant toujours pourquoi la vue du Bélier si peu vêtu, lui avait fait un tel effet.
Il le retrouva dans la cuisine en train de préparer le repas, Mu se retourna à son arrivée :
- Ca te va ?
- Oui, merci, mais ce n'est pas à toi ?
- Non, elles appartiennent à Milo ou à Kanon, je sais plus, je les avais ramassé après la dernière soirée ici mais personne n'est venu les réclamer.
Aïola sourit en repensant à cette soirée d'été où la chaleur était si étouffante qu'Aldébaran avait eu, la bonne ou la mauvaise idée suivants les avis, de les arroser à grand coup de jets d'eau. Une bonne partie des chevaliers avaient fini leur soirée en caleçon, lui le premier.
- On s'était bien amusé, dit-il.
- Je ne peux pas dire que la partie arrosage ait été ma préférée mais c'est vrai que ça vous avait bien amusé, dit Mu en souriant lui aussi, assis-toi on va manger.
Le Lion lui obéit en demandant :
- Qu'est-ce qu'on mange ?
- Salade de tomates, steak et pommes de terres sautées, ça te va ?
- Parfait, j'ai vachement faim !
Ils mangèrent en discutant joyeusement, Mu découvrant la nature rieuse et enjouée d'Aïola qu'il réservait à ses amis, bien loin de l'image du Lion majestueux et hautain qu'il affichait dans les cérémonies. Décidément, Aïola était bien surprenant !
Ils se retrouvèrent en fin de soirée dans le salon, installé tranquillement devant un café quand Mu entra dans le vif du sujet :
- Qu'est-ce qui se passe avec ton frère Aïola ?
Celui-ci perdit instantanément son sourire mais ne répondit pas :
- Il était inquiet pour toi tout à l'heure. Si tu veux que je t'aide, il faut m'en dire un peu plus, insista le Bélier de sa voix douce.
- J'arrives pas à lui en parler, il a l'air si heureux ! dit simplement le Lion en regardant enfin le Bélier.
- Et si tu lui en parlait ça perturberait tant que ça son bonheur ? avança Mu.
- J'ai honte, mais je n'y peux rien, c'est plus fort que moi… je ne supporte pas sa relation avec lui, dit-il encore en baissant la tête.
Le Bélier réfléchit rapidement :
- Avec Saga ? demanda-t-il, commençant à comprendre d'où venait le problème.
Aïola releva la tête et le regarda, les yeux tristes :
- Oui, je sais que c'est moche, mais il me l'a déjà volé une fois ! finit le lion les larmes aux yeux
A suivre…