Titre: Drogue, Sexe et RockNroll.
Auteur: Alice
Genre: défi lancé par Idyme. Inclassable. Violence. Sexe. Captivité.
Pairings: Ruki x Reita; Bou x Die.
Disclaim': Les personnes utilisées dans cette fanfic ne m'appartiennent pas. Encore heureux.
Résumé: Etre une star et ne pas savoir se défendre peut se révéler très dangereux, surtout quand les fans deviennent omni-présents. Les managers trouvent alors la solution: envoyer leurs stars dans un centre de self-défence.
Drogue, Sexe et RockNroll
En cet agréable mois de Juin, le temps est radieux bien que légèrement frais. Je viens de retrouver, comme à mon habitude, la salle de répétition au sein des bâtiments de la PSCompany. Les autres sont déjà là à l'exception de Kai, et me saluent activement. Ils sont souriant et de bonne humeur, comme moi. Cela nous fait tellement plaisir de nous retrouver tous ensemble, à mettre au point de nouvelles compos ou à en arranger d'autres. Reita s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule. Il ressert ses doigts sur ma veste pour attirer mon attention. Je relève alors les yeux des dernières paroles que je tente de mettre sur papier pour les ancrer dans les siens. L'expression de son visage transparaît une certaine douceur avec un brin d'inquiétude. Non, je m'exprime mal, tellement mal pour décrire ses traits fins. Il semble... si proche de moi, si désireux de savoir ce que je suis entrain de faire, si tout va pour le mieux, si je suis content de moi. Il n'a même pas besoin de me le demander, ses yeux parlent pour lui, et cela me fait tourner la tête. Je ne sais pas pourquoi je réagis comme cela vis à vis de lui, ni même pourquoi je suis si attentif aux moindres de ces gestes. Pourtant, je laisse de côté toutes ces questions toutes les unes plus compliquées que les autres pour lui répondre d'un timide sourire.
« J'arrive pas à caler correctement mon refrain sur votre compo. Je crois que j'ai encore trop de syllabes! »
Un air contrarié prend place sur son visage, ce qui me met mal à l'air. Mon embarras doit se lire sur mes traits, car il se radoucit aussitôt et hausse les épaules, comme pour dédramatiser la situation.
« Au pire, on modifiera le rythme. »
Je n'eu pas le temps de lui répondre qu'avant de retoucher à leur travail, j'allais faire de mon mieux. En effet, la porte vient de s'ouvrir laissant entrevoir Kai avec une expression relativement sombre. Ses yeux sont brillants de contrariétés et il balance sur l'unique table de la pièce un fatras de papiers qui s'envolent en partie. Nous le regardons tous très étonnés d'un tel comportement de sa part, lui habituellement si débordant d'enthousiasme. Devant notre incompréhension, il nous fusille tous du regard, indigné, révolté, avant de nous sortir qu'on s'était encore fait baisés. Je ne peux m'empêcher de laisser ma bouche s'ouvrir faiblement de stupeur devant de tels mots sortant de sa bouche. Qu'est-ce qui l'a mis dans cet état, bordel?!
Uruha repose sa guitare et s'approche de la table pour attraper l'un des nombreux prospectus qui s'étaient éparpillés quelques temps auparavant. Il parcouru rapidement le bulletin des yeux avant de le rejeter avec colère et de s'indigner à son tour.
«- Quelle bande d'enfoirés! Nous sucrer nos vacances comme ça, sans même nous en toucher un mot! »
- Quoi?! »
Contrarié, je me lève à mon tour et attrape violemment la paperasse pour lire ces fameuses lignes. Et plus je lis, et plus ce qui y figure est tout simplement... gerbant. Le pire, c'est qu'ils ont utilisé un langage ultra-enjoué pour ça! CA! Que dis-je...? Ca... Mes doigts se crispent sur la feuille de colère.
Trop d'accidents récents sur les stars; trop de soudoiements des gardes du corps par les fans; trop de groupies hystériques prêtes à tout pour débouler dans nos chambres hôtels
Tout ça pour en arriver à quoi...?
A ce putain de 'séjour en résidence paradisiaque où vous apprendrez les bases de self-défence'. Ils auraient pu le tourner de manière encore plus publicitaires qu'ils ne se seraient pas gênés.
Je sens mes nerfs s'affoler et je tente de me contenir difficilement. Nan mais c'est vrai, c'est quoi ce plan qu'ils nous font, là? En plus, j'avais prévu des choses, moi, pour mes vacances! Et ne serait-ce que par politesse, ils auraient pu au moins nous prévenir un peu à l'avance parce que... deux jours avant le départ, c'est un peu court! Et je dis quoi, moi, à mes différents rendez-vous? 'Excusez-moi, j'ai un stage de self-défence qui m'attend dans une résidence paradisiaque'? En plus, paradisiaque, paradisiaque... C'est pas dit, qu'elle soit vraiment paradisiaque leur foutue résidence! Qu'est-ce qu'ils connaissent de notre définition à nous d'un paradis? Parce que moi, le mien, c'est juste mon appart avec aucun réveil qui ne sonne le matin, la télé, et voir Reita au Lolita Café tous les deux jours au grand minimum. Y'aura un Lolita Café là bas? Et pas de réveil...? Faut pas me prendre pour un con, non plus!!
Je sens Aoi à mes côtés, étrangement très calme. Tandis que je continue de m'indigner à voix haute sur leur plan foireux, qu'Uruha et Reita s'énervent à leur tour, Aoi reste étrangement calme. Il repose posément le prospectus avant de dire avec une voix intelligible et assez forte pour couvrir l'ensemble de nos jérémiades que 'de toute façon, il est hors de question que j'y foute les pieds et je vais le leur dire de ce pas.'
Avant qu'il ne puisse rejoindre la sortie, Kai le rattrape in extrémiste avant qu'il ne déclenche une 3° guerre mondiale au sein de la PSCompany. Il tente de le convaincre que ça ne faisait plaisir à personne mais que malheureusement, c'est un ordre hiérarchique transmis par le président de la PSCompany lui-même et que... au moins, on serait tous ensemble. Il se pourrait, à travers ses mots bien entendu, que cela puisse être amusant. Et c'est à ce moment là que je retrouve notre bon vieux leader qui s'arrange pour garder la cohésion au sein de notre groupe et surtout qui nous remet les pendules à l'heure. Mais, étrangement, cette fois-ci, cela n'a aucun effet sur Aoi qui relève la tête et répond posément.
« Tu as lu l'astérisque, tout en bas, là où c'est écrit tout petit? »
Kai se met alors a chercher la dite ligne cachée au fin fond du dépliant. Avec un air désespéré, les yeux noirs d'Aoi se lèvent au ciel afin d'appuyer l'affirmation du guitariste.
« On ne sera pas les seuls 'artistes' à assister à cette joyeuse colonie de vacances. Alors, certes, si vous avez envie de vous éclater avec les Dir en grey, ça vous regarde, mais je n'ai aucunement envie de supporter miyavi pendant près d'un mois! »
Dir en grey...? LES Dir en grey? Shinya, Toshiya, tout ça...? Nan, mais... il se fou de nous là! Aoi, dis-moi que tu rigoles! Pour l'amour que tu as pour notre groupe, notre amitié, dis-moi que c'est une blague!
Mais l'air sérieux du guitariste me fait réaliser que mes espoirs ne sont pas fondés. Kai semble avoir tout le poids du monde sur ses épaules, démoralisés, tandis qu'Aoi part rejoindre la direction. Quant à moi, avec l'image d'un autre petit blond qui me sort par les yeux refait surface de mon subconscient j'explose à mon tour.
« S'ils espèrent me voir vivre dans la même enceinte que Kyo! Qu'ils aillent se faire foutre! »
Je déboule alors de la salle de répétition, tentant de rattraper Aoi pour l'appuyer dans sa révolte et y apporter ma fureur. Cette journée de juin semblait au premier abord si habituelle, si agréable avec son temps clément, les compos qui s'annonçaient bien et... Bordel de merde! Ils vont m'entendre! J'irai pas! Je vous le dit et vous le répète! J'irai pas!!
A suivre...
