L'âme disparue

J'étais dans l'infirmerie, ayant trouvé une nouvelle fois un prétexte pour ne pas suivre le cour. Cela fait un an aujourd'hui que je fais ça, 1 an que je rate les cours...un an que tu es mort. Personne, pas même la directrice je ne me reprochais ce comportement hautain et agressif que j'avais envers les autres depuis que tu es parti. C'est donc dans ce lit d'infirmerie, froid, dure, à la limite du lit le plus inconfortable que je connaisse, que je repensais au passé. Toi et moi, étions entrés au lycée Duguesclin de Auray ensemble avançant au même rythme, ensemble 24h/24, inséparables que nous étions.

Puis ce jour fatidique. Tu m'avais demandé si je savais maîtrisé le tire crin et orgueilleux comme j'étais, j'avais voulu te montrés ma soi-disant «technique». Puis ce qui devait arriver arriva, dans un mouvement brusque et maladroit, le tire crin m'avait échappé des mains, venant se planter dans ton cou. Un pur accident disait les autres. Mais les parents de mon amie, eu, ne voyait pas les choses ainsi. Ils m'avaient insultés, frappés publiquement, sans se soucier du regard des autres, aveuglés par la colère. Moi, je m'étais laissé faire.

Tous les soirs, je faisais le même cauchemar. Je voyais ton ombre dressé devant moi qui essayait de me dire quelque chose. Cette ombre, me montrait toujours son cou et je pouvais voir l'ombre du tire crin dépassé de sa gorge. Puis je me réveillais en pleure effrayé a chaque fois. Après cette pensée plus que noir, je fermais mes paupières et me laissais tomber dans les bras de Morphée.

Tout est noir. Devant moi il y a une porte. Bizarrement je ne vois pas, et c'est bien la première fois, l'ombre de mon amie. Alors que je m'approchais de la porte une voix se fit entendre. Je la reconnue tout de suite, c'était celle de mon amie décédée. Je me figeais sur place.

-Bonjour,mon amie. Comment vas-tu depuis le temps?

Je ne répondis pas trop pétrifié pour ça.

-Aujourd'hui, ça va faire un an…

Je déglutis avec difficulté, j'avais peur de ce qu'il allait me dire.