Histoires de LunaL (17)

Le quidditch

Le quidditch soulève les passions, c'est l'évidence même. Témoin le déferlement de spectateurs avides d'émotions lors des grandes rencontres internationales.

Même à Poudlard, le jeu alimente souvent les conversations.

Mais il ne faut non plus être dupes, car le sport ne fait pas l'unanimité et si la plupart des élèves de chaque maison assistent aux matches, beaucoup (c'est mon cas) ne le font que par solidarité.

En effet, je ne suis pas un fan de quidditch.

Si j'aime bien regarder le ballet aérien des joueurs sur le terrain, je trouve que le jeu comporte un élément de violence gratuit qui le disqualifie à mes yeux : le cognard.

Le vif d'or est une petite chose exquise, qu'on ne voit malheureusement jamais dans les gradins avant qu'un joueur l'ait attrapé.

Le souafle est une grosse baudruche qui passe de main en main et qui sert à marquer les points dans l'un des cercles que doit protéger chacun des gardiens.

Mais le cognard, c'est la force brute et aveugle. Je n'ai d'ailleurs jamais compris sa présence dans le jeu. Il ne se justifie que par la volonté de faire mal à l'adversaire, voire de le blesser gravement.

Le cognard m'évoque le cirque romain, la cruauté gratuite, cette part de nous-mêmes qui, du plus profond de notre animalité perverse, réclame du sang.

Qu'on supprime le cognard et le jeu, devenu plus civilisé, m'intéressera peut-être davantage.