Cette fic est la toute première que j'écris, en conséquence n'hésitez pas à me dire si vous remarquez de terribles erreurs, on est jamais à l'abri de rien et n'étant qu'une novice dans le monde de la fanfic, il semble évident que je n'ai pas le talent des auteurs confirmés que l'on peut lire en ces lieux. Toutefois j'espère m'en sortir convenablement quand même.

Auteur : Asphodèle Snape

Disclaimer : Les personnages et lieux de la saga Harry Potter ne m'appartiennent malheureusement pas, tout est à la grande et vénérée JKR qui en fait ce qu'elle veut (même les pires atrocités pleure la mémoire de Snape), et je ne touche aucune rémunération grâce à cette fic, à mon grand regret soyez-en sûrs.

Rating : M, pas sûr, mais comme on dit mieux vaut prévenir que guérir... Et le rating se justifiera peut être par la suite.

Résumé : Lors de sa sixième année d'études au collège Poudlard, Harry apprend qu'il est dans l'obligation de passer ses vacances de Noël en compagnie de... Severus Snape. Et pire, dans le Manoir de celui ci. Cette perspective est, comme nous pouvons l'imaginer, loin d'enchanter notre jeune sorcier. Quant à Severus, n'en parlons pas. Cette cohabitation forcée sera pourtant la cause de nombreux boulversements dans leurs vies. Harry survivra-t-il à ces vacances en terrain ennemi ? Quelles en seront les conséquences pour lui, mais aussi pour ce cher Snape ? Voldemort sera-t-il finalement vaincu ? Et qui lui survivra ?

Attention, possibilité de slash dans les chapitres à venir (mais dans longtemps si c'est le cas), alors ceux chez qui ce genre de relations provoque des boutons savent où se trouve la sortie. Pour les autres, ne soyez pas trop impatients, je n'ai rien promis et tout dépendra de l'évolution de cette fic dont je ne connais pas moi même le dénouement.


Chapitre 1 - Dumbledore a toujours d'excellentes idées

Je me demande bien ce qu'il peut me vouloir.

C'est avec cette question en tête que Harry Potter, 17 ans, élève de la prestigieuse école de magie Poudlard et occasionnellement surnommé Celui-qui-a survécu se rendait dans le bureau de son directeur, le célèbre et plus tout jeune Albus Dumbledore. Il avait en effet reçu quelques heures plus tôt, durant le repas du soir dans la Grande Salle, un court message signé de la main de Dumbledore lui demandant de le retrouver dans son bureau après le dîner. Le message ne disait rien d'autre, et c'est non sans une pointe d'appréhension que le jeune homme se rendit à son rendez-vous.

- Pêche melba et poire Belle Hélène, annonça-t-il à la gargouille qui gardait l'entrée du bureau directorial. Aussitôt elle pivota, le laissant prendre place sur les escaliers en colimaçon qui montaient jusqu'à destination. Harry n'eut pas à attendre longtemps après avoir frappé à la lourde porte du bureau, et Dumbledore vint lui-même lui ouvrir.

- Bonsoir Harry, mon garçon.

- Bonsoir, Professeur Dumbledore, répondit Harry avec un sourire. Se retrouver face au sorcier était toujours un plaisir, même si la fatigue commençait à le gagner et qu'il aurait apprécié regagner son lit.

- Je te prie de bien vouloir excuser ce rendez-vous quelque peu tardif, mais vois-tu je suis pressé par le temps et je me devais de m'entretenir avec toi. Entre, je t'en prie, lui dit Dumbledore.

Harry prit place dans le fauteuil face au bureau du directeur et avisa la tasse de thé et les petits gâteaux disposés devant lui. Dumbledore avait toujours su recevoir, songea-t-il avec un sourire pour lui-même. Lorsque le vieux sorcier se fut installé à son tour, il poussa un profond soupire et se massa l'arête du nez comme pour chasser une migraine. Il avait l'air de ceux qui ne savent pas comment annoncer une mauvaise nouvelle.

- Harry… Si je t'ai fais venir ce soir, c'est pour t'annoncer une nouvelle qui, je m'en doute, ne risque pas de te faire très plaisir.

A ces mots, Harry se renfrogna un peu dans son fauteuil, s'attendant au pire, enfin presque.

Dumbledore reprit.

- Comme tu n'es certainement pas sans le savoir, les vacances de Noël approchent à grands pas. Habituellement nous te laissions toujours le choix entre demeurer ici, à Poudlard, ou te rendre dans la famille de ton ami Ron Weasley. Toutefois cette fois-ci…

Dumbledore marqua un temps d'arrêt, et Harry ne put masquer son impatience.

- Oui Professeur ?

- Et bien cette fois-ci, les choses sont un peu différentes. Je suis dans l'obligation de m'absenter du château pendant les vacances, afin d'effectuer une mission pour le compte de l'Ordre. Il en est de même pour le Professeur McGonagall. En conséquence Harry, j'estime que ta sécurité n'est plus assurée à Poudlard, plus autant qu'en la présence de Minerva et moi-même. Tu ne pourras donc pas demeurer au château durant les vacances, j'en suis navré.

- Professeur ce n'est pas grave ! Ça ne me dérange pas de passer mes vacances chez les Weasley, au Terrier ! Je me plais beaucoup là bas !

- Harry… Laisse-moi finir s'il te plaît. Tu n'es pas sans savoir que les choses ne sont plus aussi simples qu'elles l'étaient… Pour autant qu'elles l'aient été un jour, ajouta sombrement Dumbledore. La connexion entre ton esprit et celui de Voldemort, son retour à la vie si j'ose dire, et ses mangemorts plus motivés que jamais à te capturer font que désormais tu n'es plus en sécurité au Terrier. Pour être franc, depuis que la protection magique de ta mère a été levée sur la maison des Dursley, il n'y a qu'à Poudlard que tu puisses prétendre être correctement protégé. En conséquence, et comme tu l'as certainement compris, tu ne pourras pas te rendre au Terrier pour les vacances de Noël. J'en suis désolé Harry, crois le bien.

Sur ces mots, le visage du jeune Gryffondor avait perdu de ses couleurs et la rage faisait trembler ses mains. Il refusait de le croire. Alors ça ne suffisait pas qu'un espèce de timbré maladivement avide de pouvoir désire sa mort depuis toujours, il fallait qu'en plus les problèmes s'accumulent, un de plus ! Le Terrier était l'un des rares endroits qu'il n'ai jamais considéré comme un second chez lui, avec Poudlard bien sûr. Et ce soir, il apprenait que pour une durée indéterminée il lui était impossible d'y séjourner.

La tristesse prit le pas sur la colère, et les yeux d'Harry s'embrumèrent un instant, ses pensées s'égarant dans les affres de la tristesse. Il ne put s'empêcher de penser à Sirius, décédé quelque temps, parti lui aussi. Lui qui était sa dernière famille. A sa mort, son parrain lui avait légué le Quartier Général de l'Ordre du Phénix, situé Square Grimmaud. Harry n'avait jamais apprécié cette maison, trop remplie de souvenirs, trop pleine du Sirius des derniers mois, reclus, forcé à vivre comme un fugitif, dans la maison de son enfance où il avait tant souffert. Toutefois, cette bâtisse était le dernier lien qui unissait Sirius à Harry, et le jeune garçon aurait très bien pu s'y réfugier pendant les vacances, l'endroit étant certainement apte à assurer sa sécurité.

Oui mais voilà, c'était sans compter sur les mangemorts et l'attaque dirigée contre le Square Grimmaud quelques mois auparavant. Après des mois de recherche, d'extorsion d'information sous Veritaserum ou plus régulièrement sous pratique de tortures diverses et variées, une poignée de fidèles de Voldemort avait enfin réussi à localiser le QG de l'Ordre du Phénix. Et s'étaient empressés d'y mener une attaque en bonne et due forme, pillant, détruisant et surtout tuant tout ce qui avait le malheur de se trouver sur les lieux ce jour là. Heureusement pour l'Ordre, la maison était vide ce jour là, et seul Kingsley Shacklebolt, rentré de mission plus tôt que prévu, avait été la victime malheureuse d'un sortilège impardonnable. Harry avait été bouleversé par cette attaque et tout ce qu'elle signifiait : la perte du dernier souvenir laissé par Sirius à son attention, la destruction d'une maison qui était devenue la sienne, et bien sûr la mort d'un membre de l'Ordre. Même si le jeune Gryffondor ne le connaissait que très peu, il ne pouvait que pleurer la disparition de cet homme qui œuvrait pour le bien et était mort trop tôt, comme tant d'autres. Par sa faute, pensa Harry. Car pour lui c'était évident, c'était le Survivant que recherchaient les mangemorts, et c'était la raison de leur attaque du 12, Square Grimmaud, il en était persuadé. Et c'est rongé de culpabilité, pour changer, qu'il avait reprit le chemin de Poudlard et tenté, au fil des semaines, d'oublier une fois de plus.

Un léger craquement le sorti de sa rêverie, et Harry releva la tête pour croiser le visage de Dumbledore, qui mordait dans un cookie au chocolat tout en le regardant de ses yeux d'un bleu profond, semblant sonder les dédales les plus profonds de son âme.

- Excusez-moi Professeur, je… je réfléchissais à tout ça. Je pensais à la maison du Square Grimmaud, elle aurait assuré ma sécurité pendant les vacances j'en suis sûre, bardée de sortilèges comme elle l'était…

- En effet Harry, le 12 Square Grimmaud aurait pu te servir de refuge, surtout avec la présence massive de l'Ordre dans ses murs. Mais tu sais tout comme moi que ce n'est pas possible, plus depuis l'attaque.

- Je le sais Professeur Dumbledore… Mais alors dites-moi… Avez-vous trouvé un lieu où je puisse passer les vacances de Noël sans trop de risques ?

- Et bien oui mon garçon, et sois sûr que la décision n'a pas été facile à prendre. Mais en y réfléchissant aujourd'hui je suis certain que c'est la meilleure solution. La seule, et la meilleure. Je n'en ai pas encore discuté avec le principal intéressé, mais je ne doute pas de sa réponse et de son accord quant à mon projet. Harry, tu iras passer les vacances de Noël au Manoir Snape. Sur ces mots, Dumbledore reprit un cookie et Harry cru qu'il avait mal entendu la conclusion de son directeur.

- Le Manoir Snape… Snape, comme… comme le Professeur Snape ? C'est un hasard n'est ce pas, ça n'a rien à voir avec… avec lui ?

- Avec Severus Snape ? Bien sûr que si Harry, il s'agit en fait de son Manoir, sa résidence personnelle si tu préfère. Je me suis renseigné et j'ai pris des dispositions, cet endroit est quasiment aussi sûr que Poudlard. Nous ne pouvions trouver mieux.

Le jeune Harry ressemblait en cet instant précis au mélange hasardeux d'un poisson hors de l'eau et de Grégory Goyle en pleine réflexion. Autant dire que son visage reflétait parfaitement sa consternation et son ahurissement total. Ça ne pouvait pas être réel, il était en train de rêver, Dumbledore allait soudain se transformer en bonbon géant et il réaliserait alors l'énormité de son rêve. Mais le directeur se contenta d'adresser un regard indéchiffrable à Harry, semblant l'encourager à exprimer ses doutes.

- Professeur, ce n'est pas possible. Ecoutez… Harry ne voulait surtout pas paraître impoli, aussi tenta-t-il de garder au mieux son sang froid. Le Professeur Snape ne m'aime pas, à vrai dire il me déteste, nous… nous ne sommes pas réellement ce que l'on pourrait qualifier de bons amis, toute l'école vous le confirmera, et je doute sérieusement qu'il accepte votre… proposition. Il voulut rajouter qu'en ce qui le concernait, il n'était pas prêt d'accepter non plus, mais n'osa pas aller plus loin dans son argumentation car déjà Dumbledore reprenait la parole.

- Je connais les sentiments que le Professeur Snape et toi-même ressentez l'un pour l'autre mon garçon, j'ai conscience que cette situation peut te sembler difficile (si peu, songea Harry, non mais il est devenu complétement sénile là, oh eh Dumby tu parles de Snape là, donc la situation est pas juste "difficile", et moi je vais mourir !) mais crois moi, j'accorde toute ma confiance à Severus et je sais qu'au vue de la situation actuelle il acceptera ma proposition et t'accueillera volontiers chez lui pendant ces prochaines vacances (mais bien sûr, bien sûr, songea Harry, totalement abasourdi) Ne t'inquiète pas pour lui (le jeune Gryffondor aurait voulu crier que ce n'était pas pour Snape qu'il s'inquiétait, mais pour sa survie personnelle), je le mettrai moi-même au courant, et ce dès demain, à la première heure (bon courage)

Et sur ces mots, le directeur se leva, signifiant à Harry que le moment était venu de s'en aller. Trop sonné pour réagir, le Gryffondor obéit à la demande silencieuse de Dumbledore, se leva à son tour et quitta le bureau, le regard dans le vide, l'esprit embrumé. Il avait d'abord pris la nouvelle avec un certain détachement et non sans faire preuve d'humour (noir), même s'il l'avait gardé pour lui même, mais maintenant que le directeur lui signifiait de s'en aller, Harry commençait à réaliser brutalement sa situation.

- Je te souhaite une bonne nuit Harry, peut être aurons nous l'occasion de nous croiser à nouveau avant ton départ, lui fit Dumbledore, son éternelle étincelle brillant au fond de ses yeux étincelants.

Incapable de répondre quoi que ce soit, Harry se contenta d'hocher lentement la tête aux mots du directeur qui résonnaient dans sa tête comme une cacophonie dont il ne saisissait rien.

Machinalement, il se dirigea vers son dortoir, marchant sans vraiment penser à la direction qu'il prenait. Heureusement ses habitudes étaient toujours présentes et c'est sans s'en rendre compte qu'il atteignit la salle commune, dépourvue de tout signe de vie, et enfin son lit sur lequel il s'effondra, tout habillé. Tout était silencieux dans la pièce, en dehors des ronflements de Ron qui visiblement n'avait pas réussi à attendre le retour de son ami pour s'endormir. Harry lui en était reconnaissant, il n'aurait pas été capable de lui raconter quoi que ce soit ni même d'émettre un son intelligible ce soir là.

Et c'est après avoir pris soin de fermer les lourds rideaux rouges entourant son lit à baldaquins que celui que le monde sorcier se plaisait à surnommer Le Survivant s'autorisa enfin à laisser couler ses larmes.


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