Celle-là je l'ai commencé il y a un bon moment, et je m'y attèle tous les jours un petit peu. Comme ça vous avez des beaux chapitres à un rythme régulier... Pourr un temps puisque après les vacances d'été je ne sais pas trop à quelle vitesse je pourrais produire.

Allez, bonne lecture à tous.


Ce qu'il y a de bien avec le week-end, c'est qu'on peut paresser tant qu'on le souhaite. On est si bien dans les draps chauds… Les rayons du soleil et les chants des oiseaux peuvent vous titiller paupières closes et oreilles, vous vous en fichez.

Telles furent les premières pensées d'un Naruto somnolent en ce début de mois de juin. Les vacances approchaient, et la dernière semaine de cours débuterait dans environs trente-six heures. Le jeune homme se redressa sur son séant et se gratta les fesses à travers son caleçon. Il chercha à tâtons et à moitié endormi son T–shirt parmi le tas d'affaires sur le sol. Il aurait tant aimé encore dormir. Mais une affaire urgente occupait son esprit : l'emménagement imminent d'une nouvelle personne dans la maison. Mais les aléas de la vie en avaient décidés autrement. Le blond avait toujours vécu en tête à tête avec son tuteur légal : Umino Iruka. Et il avait fallu que celui-ci tombe sous le charme d'une femme. Et pas n'importe quelle femme : Mitarashi Anko.

La porte de la chambre s'ouvrit brutalement sur une brune à la poitrine imposante. Elle était armée d'une tasse de thé vert dans la main gauche et d'une pique à brochette sur l'autre main. Il n'y subsistait qu'un unique dango couvert de sauce au caramel et au soja.

_ Naruto ! Beugla la nouvelle venue.

_ Beuh… gémit-il pour toute réponse.

_ Quoi, « Beuh… » ? le singea-t-elle.

_ On n'avait pas dit que j pouvais rester encore une semaine chez Iruka ?

En effet, depuis que la jeune femme était arrivée chez eux, elle n'avait cessé de faire réduire l'espace vital de Naruto. Le message était clair sous toutes ses formes : elle était gentille mais elle voulait qu'il s'en aille. Après tout, qui aurait envie de partager l maison de son (récent) fiancé avec un adolescent surexcité et bourré d'hormones ? N'empêche qu'elle pouvait lui laisser jusqu'aux vacances, non ?

_ Je lui ai fait changer d'avis ! annonça-t-elle avec un grand sourire. Tu n'as donc plus que quelques heures pour récupérer tes cartons et te trouver un endroit pour dormir.

_ Mais je… commença-t-il avant que l'idée ne l'atteigne vraiment. Quels cartons ?

_ Comme je venais de terminer de vider les miens, Iruka chou m'a aidé à les remplir avec tes affaires. Ne me dis papas que tu n'as pas remarqué les vides dans ta chambre !

Maintenant qu'elle le lui disait… Sa penderie était vide. Son bureau aussi. Tout ce qu'il restait de lui était les traces plus claires qu'avaient laissés les posters sur les murs. Mais aussi lui-même et son tas de fringues de la veille sur le sol.

Devant son air angoissé, Anko le prit un peu en pitié. Il fallait qu'elle lui remonte un peu le moral et l'encourage, sinon ils n'en seraient jamais débarrassés. Elle décida de jouer les compréhensives.

_ Ecoutes, Naruto. Iruka et moi vivons en couple. Et tu as dix-sept ans, c'est plus que moi quand j'ai du me débrouiller seule… Tu peux vivre par toi-même, nous le croyons tous ici.

_ Mais qu'est ce que je vais faire ? Je n'ai encore rien prévu pour le moment ! Je n'ai prévenu personne ! Quel bordel, dattebayo !

_ Désolée blondinet, mais il fallait y penser avant. On est en train de faire des travaux pour rénover l'appartement, alors on a besoin vraiment de la chambre pour l'immédiat. Peut-être que plus tard… après… dans quelques mois… Peut-être que tu pourras revenir… Mais certainement pas avant.

_ Et pendant les vacances ? Et la semaine prochaine ?

_ Bah, je ne sais pas… Improvise…

_ Je peux dormir sur le canapé, sinon.

_ Mais Naruto, on va refaire TOUT l'appartement ! Iruka chou et moi prenons déjà le canapé.

_ Kuso !

L'adolescent se mit à s'habiller sans aucune gêne fac à la petite amie de son tuteur. Elle faillit s'étrangler avec son thé à cette occasion. Il ne parlait pas, mais la colère l'habitait. Il saisit fébrilement son téléphone portable et chercha un de ses contacts. Lui pourrait l'aider. Il porta l'appareil à son oreille d'un geste brusque. Chaque tonalité le faisait s'agiter nerveusement.

_ Qu'est ce que tu fais ? demanda Anko. Qui appelles-tu ?

_ Sasuke no Baka.

_ Anko ? Appela Iruka depuis la cuisine. Tu viens manger ton petit déjeuner ?

_ Bonne chance, murmura-t-elle au blond.

Le jeune homme lui adressa un geste sec de la tête. Elle fit volte face et s'éloigna. Il savait pourquoi Iruka et elle étaient liés. Elle était jolie, avait de jolies formes. Lui aussi était beau, indéniablement. Mais surtout, Anko avait besoin de réconfort après l'abandon de son ancien mec… Un type plus âgé qu'elle plus versé dans des relations houleuses et presque pédophiles. Et Iruka était quelqu'un de gentil. Il aimait consoler les gens, leur redonner le sourire. C'était pour cela qu'il aimait vivre chez lui. Pour cela aussi qu'Anko et lui avaient engagé une relation.

Naruto vivait chez Iruka depuis la mort de ses parents. Ils avaient eu un accident de voiture en rencontrant celle d'un autre couple. Le choc mortel avait tué quatre personnes et brisé deux familles. Ces circonstances avaient permis à Naruto de nouer, des liens forts avec le cadet de l'autre famille victime. C'était la voiture du chef de police Fugaku Uchiha et sa femme Mikoto, qui avait heurté celle de Namikaze Minato et de Kushina Uzumaki. Et c'était grâce à ce lien qu'il pouvait espérer cette faveur de son meilleur ami Sasuke.

_ Qu'est ce qu'il y a, Usuratonkachi ? demanda après un long moment d'attente une voix endormie à l'autre bout du fil.

_ Ils me foutent dehors de chez moi. Les deux amoureux transis, l'informa Naruto.

_ Tu me l'annonces depuis deux mois. Je le sais déjà. Si t'as rien d'autre à dire… moi, j'vais me recoucher.

_ Attends ! Je ne déconne pas Sasuke ! C'est pour de bon ! Ils ont fait mes cartons pendant que je dormais !

_ Qu'est ce que tu veux que j'y fasse ?

_ Tu ne peux pas m'accueillir chez toi ? Disons pour… une semaine ? Le temps de finir les cours ?

_ Et après ce sera deux semaines. Puis un mois. Et au final tu vas t'installer définitivement.

_ Mais non, je te jure !

_ Je ne te crois pas, Naruto.

_ Allez Sasukeeeee…

_ …

_ Allo ? Sasuke ? T'es là ?

_ Allez viens, soupira finalement le brun qui regrettait déjà ses mots.

_ Super ! J'arrive tout de suite !

Naruto avait un grand sourire aux lèvres. Il allait pouvoir dormir dans un lit ce soir ! Pus une ombre passa dans ses iris azur. Sasuke. La seule personne qui pouvait lui rendre ce service. Mais aussi la seule qui il n'aurait vraiment pas voulu demander. Car depuis quelque temps, il s'était rendu compte qu'il avait des sentiments pour son meilleur ami. Pas que de l'amitié. Pas non plus de l'affection fraternelle. C'était cela et en même temps tellement plus.

Il se laissa tomber sur son lit et observa la lente danse des ombres et des lumières sur ses murs et son plafond. Il ne pouvait pas laisser Sasuke connaître ses réels sentiments à son égard. Il était certain que Sasuke méprisait les homosexuels, notamment parce que sn oncle Madara cherchait des fiancées pour lui et son frère Itachi. Alors imaginez la relation de couple ! Naruto aimait les filles, leurs rondeurs… Mais il se sentait aussi terriblement excité face aux abdominaux de Sasuke et son corps bien proportionné pour un mec. Mais il était seulement fou de lui, jamais d'un autre mec. Seulement lui.

Naruto soupira. Voilà encore quelque chose qu'il devait cacher à la face du monde. Le fait qu'il n'ait plus nulle part où aller. Le fait qu'il était raide dingue de son meilleur ami. Car au fond de lui-même, derrière les sourires et les airs délurés, il y avait un petit garçon qui pleurait encore la mort de ses parents. Ce petit garçon dont Iruka avait calmé peurs et angoisses. Rien que cette idée de partir sonnait comme un abandon.

Quelques minutes plus tard, il était attendu dans son nouveau logement. Il souhaitait sincèrement que ni les amis d'Itachi, ni leur cousin Saï n'avaient eu l'idée d'élire domicile eux aussi dans l'appartement. Les cartons contenant ses affaires étaient lourds et non étiquetés. Il ne savait pas distinguer le matériel scolaire et ses vêtements ou encore ses effets personnels au premier coup d'œil. Il entreprit donc de tout fouiller.

_ Je vais prendre une douche, déclara Sasuke, agacé par ces recherches infructueuses et qu'il jugeait sans intérêt.

Le blond laissa son esprit voguer un peu plus loin. Il imaginait la peau rougie de son ami sous le jet d'eau brûlante. Il dut se gifler assez fort pour se reprendre. Un peu trop fort peut-être. Le goût salé du sang envahit sa bouche. Il regarda de nouveau le contenu du carton qu'il inspectait. D'anciennes affaires de son père. Il n'y avait jamais touché depuis… Sans qu'il puisse l'empêcher, ses yeux se mirent à le piquer affreusement. Une boule énorme enfla dans sa gorge. Il serra les poings et se crispa pour refouler ses pleurs. Il avait les larmes aux yeux.

Dans le fond, il tomba sur un petit carnet noir à spirales. Des adresses. Des numéros de téléphones. Des cartes de visite. Il n'y avait que ça. Il y en avait des tonnes. Et puis soudain un post-il rouge qui tranchait avec les autres couleurs. Et le carnet qui s'était ouvert exactement à cette page. Comme pour lui. Ce n'était pas une coïncidence. Ce message lui était adressé. Par son père. Il froissa le petit papier entre ses doigts, en respira l'odeur. Comme si à part l'écriture, il retenait quelque chose de son père. Puis il le lut.

« Naruto, si jamais tu as un problème, appelle Jiraya, c'est mon plus vieil ami »

Suivait un numéro de téléphone portable. Jiraya… Ce nom lui titillait l'esprit. Mais bien sûr! C'était un entrepreneur connu. Plus d'ailleurs par les livres qu'il écrivait sur sa trépidante vie sexuelle que pour les entreprises qu'il gérait. Mais tout ce qu'il vendait était sponsorisé par ses livres. Kakashi-Sensei était d'ailleurs un grand consommateur et un encore plus grand lecteur. Même en cachant la couverture, tous savaient ce que lisaient leur professeur lorsqu'il les surveillait pendant les cours.

Naruto décida de tenter sa chance. Il composa le numéro sur son portable. Il dut se rapprocher de la fenêtre pour avoir un meilleur réseau. Le stress rendait ses mains moites. Ses doigts se crispaient autour de l'appareil.

_ Allo ? fit une voix dans l'appareil.

_ Est-ce que… commença le blond ?

_ Comment avez-vous obtenu ce numéro ? Si vous vous êtes trompé de numéro, je vous conseille de vite raccrocher, je suis très occupé dans mes recherches d'informations.

_ Êtes-vous Jiraya ? osa glisser l'adolescent dans un souffle.

_ Qui êtes vous bon sang ? Comment avez-vous eu mon numéro personnel, s'énerva l'homme célèbre.

_ J'ai… J'ai trouvé ce numéro dans les affaires de mon père. Je… Je suis le fils de Namikaze Minato, déclara-t-il avant de se demander s'il avait bien fait.

Il y eut comme un silence incrédule à l'autre bout du fil. On n'entendait que leurs respirations dans l'appareil. Puis l'homme soupira, et le blond entendit un rire.

_ Ah ! Alors c'est seulement maintenant que j'apprends que l'un de mes plus vieux amis a eu un fils ? C'est incroyable ! Passe-le-moi fiston !

_ Je ne peux pas, dit le jeune avec tristesse.

_ Quel dommage ! Tu peux lui demander de me rappeler quand i sera là ? Cela fait six ans qu'il ne m'a jamais appelé une seule fois !

_ C'est normal. Il est mort… il y a six ans. Dans un accident de voiture.

_ Oh…

Seulement un « oh ». Comme un ballon de baudruche qui se dégonfle. Naruto hésita de nouveau sur le chemin à suivre. Il eut du mal à retenir un sanglot. Il tremblait de tut son corps, empli d'émotions contradictoires.

_ Fiston ? Fiston ? Tu es toujours là ?

_ Oui… Je crois…

_ Fiston, je crois qu'il faut qu'on parle tous les deux. Tu as plein de choses à m'apprendre et je crois que tu as besoin de parler à quelqu'un qui connaissait ton père. Où te trouves-tu ?

_ Dans le quartier de Konoha…

_ Je suis actuellement à l'étranger, mais je peux être à l'aéroport de Suna demain midi. Il y a un restaurant. Le Marionnettiste. Tu connais ?

_ Non…

_ C'est tenu par une amie à moi, la vieille Chiyo. Tu trouveras facilement. Excuses-moi, mais pour l'instant je suis très occupé par mes recherches pour mes livres. Je te donne rendez-vous demain midi. Ne sois pas en retard, surtout.

Et il raccrocha.

Naruto resta en arrêt pendants quelques instants. Son père avait connu ce type Jiraya. Depuis longtemps. Et il ne lui avait jamais parlé de lui une seule fois. Il ne connaissait pas cet homme. Et cet homme ne l'avait jamais vu. Avait-il eu connaissance de la liaison entre ses parents ? Avait-il rencontré sa mère, Uzumaki Kushina ? Il en doutait. Pourquoi son père était-il aussi secret ? Et est-ce que ce Jiraya pourrait lui dire pourquoi son père ne se trouvait pas souvent à la maison ? Et aussi pourquoi il avait le nom de famille de sa mère ?

Bref, il chercha des informations sur ce mystérieux personnage. Il tomba seulement sur un livre à son nom. Il ne sut pas s'il devait le lire. Mais il y avait une photo de l'auteur dans sa prime jeunesse. Un type entre deux âges, une verrue à côté de son nez et une crinière de cheveux blancs. Ses yeux noirs étaient soulignés par des traits rouges, comme du maquillage.

Le jeune soupira en se tenant la tête entre les mains. Entre ses doigts en éventail, il surprit un Sasuke aux cheveux trempés et en serviette. Celle-ci entourait ses hanches droites et moulait ses fesses fermes. Naruto sentit une chaleur vive irradier son bas-ventre. De ses paumes il frotta ses joues, comme pour donner une excuse à ses joues un peu rouges.

_ Tu veux faire quoi aujourd'hui, lui demanda le brun une fois habillé.

Naruto était déçu. Bien qu'il y ait une proximité masculine du fait de leur amitié entre eux, Sasuke s'était changé dans une autre pièce. Il gardait une pudeur charmante qui empêchait le blond de jouir de la vision de son éphèbe d'ivoire nu. C'était sans doute mieux ainsi. Il n'aurait pas pu résister face à ce type.

_ Je sais pas, fit Naruto. Tu veux aller à la piscine ?

_ Par ce temps ? Non, il y aurait bien trop de monde.

« Zut ! » pensa l'autre avec amertume.

_ Et puis je n'ai pas envie de venir presque nu face à des filles hystériques. La dernière fois j'ai failli perdre mon maillot. Et mon frère s'est bien foutu de moi.

« Dommage que je n'ai pas pu être là ! » regretta Naruto.

_ Tu tires une tête bizarre, renifla le brun.

_ Tu te fais des idées, rit le blond d'un air gêné d'être pris en faute.

_ On peut peut-être jouer à des jeux vidéo, pensa le brun tout haut.

_ Ça marche !

Ainsi fut fait, et les deux adolescents passèrent leur après midi sur les consols de la maison. Le soir venu ils mangèrent avec Itachi et ses amis de l'Akatsuki, un groupe de jeunes à l'université. La maison était bondée ce soir là. On se serait cru à Broadway. Ou alors au milieu d'un cirque vu le nombre de personnes qui squattaient. Sasuke et Naruto durent se partager le lit deux places du brun, Sasori et Deidara squattant respectivement le divan et le matelas dans la même chambre. Pein et Konan avaient prit le canapé convertible en lit deux places dans le salon, Hidan prenait le sofa de la chambre d'Itachi et ce dernier dormait dans son lit. Zetsu et Kakuzu dormaient par terre dans la cuisine, et Kisame avait élu domicile dans la baignoire.

S'il avait pu être seul avec son meilleur ami, Naruto aurait peut-être tenté quelque chose. Il aurait tendu la main dans le noir des draps chauds. Mais cette même chambre était aussi occupée par deux jeunes adultes. Alors il se contenait de laisser trainer ses yeux un peu partout, jusqu'à ce qu'il soit trop fatigué pour résister au sommeil. Le blond androgyne à cause de ses longs cheveux blonds, laissait trainer une de ses mains sur le sol. Sur sa paume, Naruto aperçut comme un tatouage de bouche. Etrange. L'autre, le roux, avait de beaux traits poupins sous les rayons de lune. Pourtant, il n'y avait que Sasuke qui le faisait craquer. Naruto était hétérosexuel, il aimait es filles, mais son cœur ne battait que pour le regard d'onyx de son meilleur ami.

Lorsqu'il se réveilla, le lit était vide. Même, la chambre était vide. Et des gens se disputaient dans la maison.

_ On ne peut pas le garder ici, déclarait froidement Itachi. C'est déjà le bordel avec tout l'Akatsuki à la maison, alors…

_ Putain, Itachi, grognait, colérique, son frère cadet. Naruto est mon meilleur ami. J'ai amené qu'un ami, et il ne reste que pour une semaine ! Toi tu as presque une dizaine de potes en permanence dans la maison !

_ Oui, mais je suis l'ainé, c'est à moi de décider.

_ N'importe quoi !

Deidara et Sasori firent irruption dans la chambre. L'androgyne lui sourit d'un air gêné. Il n'y pouvait rien. Tous avaient des appartements, mais Itachi était celui qui habitait le plus près de la faculté où ils bossaient tous. Sasori fixa simplement le blond. Ill n'avait aucun avis à son sujet. Tant qu'il ne l'énervait pas au sujet de son Art…

_ Bon, je retourne à Suna. Ma grand-mère débloque depuis qu'elle a ce restaurant.

_ Vous pourriez m'y conduire en voiture ? A Suna. J'ai rendez-vous là-bas, fit Naruto.

_ Si tu veux. C'est grand Suna, t'as rendez-vous où ?

_ A l'aéroport, dans un restaurant.

Deidara et Sasori échangèrent un regard. Pour une coïncidence…

_ De toute façon, déclara le blond, il ne peut pas avoir rendez-vous au Marionnettiste. Alors ça va.

_ Ben… Si c'est là que je vais…

Ils échangèrent de nouveau un regard que Naruto ne comprit pas. Tout a coup, Deidara prit un air angoissé et saisit l'adolescent par les épaules.

_ Ecoutes gamin, ce restaurant, c'est celui de ma grand-mère, lui dit Sasori. C'est un truc de riches. Mis à part si tu te découvres une fortune d'ici quelques heures, tu ne pourras pas rentrer. Il faut avoir une réservation. Et si tu viens, tu ne pourras pas le faire dans ce genre de fringues.

_ Mais pourquoi c'est à moi que tu dis ça ? Je ne te connais pas. Tu es juste un ami du frère de Sasuke. Si vous avez des trucs à cacher, c'est pas à moi qu'il faut le dire.

_ Le fait est que tu te feras rembarrer directement par la gérante si tu viens comme ça, mmh. Et je doute que tu ais de quoi te payer un costume ou une consommation là-bas.

_ Vous vous dépêchez ? Ce ne sont pas tes affaires Deidara, déclara Sasori. Et je détesterais arriver en retard à mon travail.

_ Je croyais que vous étiez à l'université.

_ Tu crois qu'on la paye comment l'université, on taffe chez la grand-mère de Sasori, mmh, lui apprit Deidara.

_ Et vous ne pourriez pas me faire entrer ?

_ Je ne crois pas, dit froidement Sasori.

_ Allez Sasori no danna, soit cool ! On pourrait s'arranger.

_ Ah mais il faudrait qu'il nous paye dans ce cas là.

_ Quoi ?

_ Ecoutes petit, on est des gentils, mmh. Mais on rend pas service gratuitement.

_ Mais je dois être à midi au Marionnettiste, vous pouvez simplement m'y amener en voiture, non ?

_ Ce n'est pas si simple, mmh. Mais tu pourrais nous rendre service.

_ Deidara, on perd du temps.

_ Si tu viens dans la voiture, tu nous aide et tu fais la plonge. Et on te prêtera un costume, disons pour… Allez, 100 $ l'heure, c'est honnête, mmh ?

_ Mais ça va pas la tête ?

_ Alors tant pis.

Et le blond se retrouva de nouveau seul dans la chambre. Il entendit la voiture démarrer. Et s'en aller, sans lui. Comment allait-il faire ? Quand Sasuke eut fini de se disputer avec son frère, il entra dans la chambre. Il avait négocié dur, mais si Naruto acceptait d'aider tous les membres de l'Akatsuki, il était libre de rester. Naruto lui apprit qu'il était déjà au courant, et lui expliqua comment le duo des artistes avait tenté de lui faire faire leurs corvées gratuitement pour ne pas travailler et gagner quand même l'argent.

_ Tout ce qu'il leur faudrait, fit Sasuke, c'est des meufs. Ils n'en ont pas et jalousent leur chef de bande, Pain. Ils sont tout le temps énervés.

_ Attends, tu parles juste de ces deux là ou de toute la bande ? Les autres c'est des cas je te rappelle. Entre celui qui se prend pour un requin, l'autre pour le cousin de Frankenstein et le troisième sadomasochiste…

_ De toute façon, ton seul souci, c'est de rejoindre Suna. Alors tu devrais prendre le train plutôt. Et tente de te trouver un autre endroit pour dormir. Parce que ça risque de vite dégénérer ici. Vivement qu'ils puissent partir !

_ Je suis sûr qu'ils ont leur propre appartement en plus.

_ Si seulement je pouvais trouver un moyen de les faire dégager d'ici le plus possible. Je sens que je vais finir par craquer.

Naruto aurait bien voulu l'aider. S'il pouvait faire cela pour Sasuke, c'était déjà ça ! Après, il pouvait toujours rêver de le conquérir. Mais il avait d'autres soucis en tête à cet instant. Il lui fit signe qu'il reviendrait. Puis sortit dans la rue. Ses chaussures foulèrent le sol jusqu'à trouver l'arrêt de bus le plus proche. S'il suivait cette ligne jusqu'à la gare centrale, il pouvait prendre la navette jusqu'à l'aéroport de Suna. Il acheta un billet au chauffeur et s'installa au fond. Quelques arrêts plus loin, une vieille dame vint s'asseoir à côté de lui. Elle babillait des choses insensées et sentait le parfum bon marché. Il soupira. Le voyage risquait d'être long.

Il arriva finalement sur place trois quart d'heure avant le rendez-vous. En passant devant une vitrine il soupira. Ses cheveux blonds étaient en bataille et bien trop longs, il portait un T-shirt noir, un survêtement orange et une vieille paire de baskets usée. Il devait impérativement avoir l'air présentable. D'une part parce que les avertissements des deux jeunes avaient portés et qu'il ne pouvait se présenter ainsi devant cet homme aussi célèbre. Et puis il voulait impressionner les deux idiots au point qu'ils ne pourraient pas le reconnaître.

Mais comment faire ? Il soupira. Quand ses parents étaient morts, ils n'avaient prévenu que peu de gens. Parce que Naruto ne connaissait la plupart d'entre eux que de vue, et ne les avait rencontré que brièvement voire même jamais. C'est là qu'il avait décidé de prendre le nom de sa mère et de laisser la gestion à un homme de confiance : Sarutobi Hiruzen. Et une partie de l'argent lui était reversée chaque mois. Cependant, c'était sur un compte particulier dont il n'avait jamais osé retirer le moindre centime. Et il avait fait l'école du quartier, vivant avec Iruka et se promettant qu'un jour il le rembourserait. Etait-il temps d'oublier la douleur ? Était-il prêt à tout tenter pour cette perspective qui s'offrait à lui ?

Son reflet dans le miroir lui adressa un regard bleu et franc. Oui, il allait se lancer dans l'aventure. Et c'est ici que tout commença.


C'est terminé pour aujourd'hui!

N'hésitez pas à me faire part de vos critiques littéraires, je suis ouverte à tous les avis.

Dans le prochain chapitre, Naruto se verra offrir un choix difficile. En l'acceptant, il va entraîner tous ses amis dans une aventure pleine de rebondissements. Allez, je vous fait un petit spoil pour vous mettre en bouche:

"_ Qu'est ce qui se passe si je me fais démasquer ?

_ Si c'est avant qu'on ait conclu le deal, je perds toutes mes chances de faire un accord et toi tu devras te débrouiller tout seul. Après tu feras ce que tu veux du fils Uchiha.

_ Le fait est qu'un des fils Uchiha est mon meilleur ami. Je refuse de perdre sa confiance !

_ Eh bien tu n'auras qu'à faire attention, c'est tout ce dont tu as besoin, non ? Alors veille à bien trouver un moyen."

Alors, reviews?