Le début du cauchemar
Auteur :
Titre : Cauchemar vert
Disclamer : Seuls Sarah, Ange et leurs familles m'appartiennent.
Résumé : Sarah, une jeune fille de seize ans originaire de notre monde, se retrouve dans les laboratoires de la Shinra entre les mains d'un scientifique sans scrupule, parce qu'elle est tout à fait normale...
Couples : Normalement non.
Note : Bonne lecture
Par quoi commencer ?
Par le jour où ces fêlés m'ont embarqués ?
Par quand je suis arrivée dans cet endroit horrible ?
Ou tout simplement quand j'allais faire les courses avec ma mère ? Oui, je vais prendre ce point de départ. Mais c'était quand, déjà ? Il y a trois jours, trois mois, trois ans peut-être ?
J'en sais plus rien...
Ce jour là, j'avais accompagné ma mère au magasin, faire les courses de la semaine. J'aimais bien aller avec elle faire des courses, ça me permettait de passer un moment agréable avec elle, et ils étaient rares. Ma mère avait tellement de boulot, et si peu de temps pour s'occuper de moi, sa fille unique... Dans le supermarché, alors qu'elle était entre deux rayon, elle m'envoyait chercher tantôt une demi-douzaine de briques de lait, tantôt un bocal de sauce tomate... Et cette fois-ci, c'était pour une boite de champignon. Avec un grand sourire, j'ai couru dans le rayon des conserves, et c'est là que j'ai croisé ce type. Un gars vraiment très bizarres... Il avait d'énoooooormes lunettes de myope qu'on se demandait si il connaissait les lentilles de contact, des cheveux rasés sur une tête au front fuyant, mis à part sur la nuque ou pendouillait une mèche grasse et ridicule, et pour compléter le tout, il était habillé dans le style des ados de 16-17 ans, c'est à dire jeans baggy tombant dur des baskets usées, et un grand t-shirt sale... un vrai clodo, on aurait dit. Bref, le clodo en question se tourna vers moi, avec un regard aussi étrange que le reste de sa personne, et il m'a dit d'un ton faussement chaleureux:
" Bonjour, jeune demoiselle... "
" Euh... oui, bonjour... " j'ai répondu.
" Puis-je connaître votre prénom, mademoiselle ? " qu'il a dit en se rapprochant d'un pas.
À ce moment là, je me suis méfiée, sans doute à cause de ce que mes parents m'ont rabâché pendant mon enfance " Si jamais un inconnu te propose des bonbons, ne les accepte pas, et si il te demande ton prénom, ne répond pas. Si il veut te faire monter dans sa voiture, sauve-toi en courant, même si il a l'air gentil. ". Moi, petite fille naïve, je leur demandais: " Pourquoi, les bonbons sont empoisonnés ? " Et mes parents rigolaient en répondant que oui, ma chérie, les bonbons sont empoisonnés.
Bref, ce sermon me revenait en mémoire à ce moment. Ce type ne m'inspirait pas confiance... Avec toute l'arrogance qui incombait à une ado de seize ans qui se respecte, j'ai rétorqué:
" Pourquoi vous me demandez ça ? "
" Eh bien, parce que j'ai envie de savoir " qu'il a répondu de son ton mielleux.
" Et moi, j'ai pas envie de vous répondre ! "
J'ai pris une boite de champignon dans le tas, puis d'un pas vif, je suis retourné vers le chariot de maman.
" Pourquoi t'as mis tant de temps ? " qu'elle a demandé
" Pour rien, pour rien... " j'ai répondu, persuadée que j'allais jamais revoir ce type.
Deux jours plus tard, j'avais complètement oublié ma rencontre au supermarché. je rentrais de l'école, avec Ange, ma meilleure amie. On habitait à deux rues de distance, alors on rentrait ensemble tout les jours. On était en deuxième au lycée. Ange, elle a de longs cheveux blonds, qu'elle attache en général en une queue de cheval derrière sa tête, et des yeux bleus derrière des lunettes rectangulaire. Sa gentillesse était proverbiale, on se connaissait depuis deux ans, et on ne s'était jamais quittées. Malheureusement, on était dans des classes séparées...
Donc, je l'ai déjà dit, on rentrait chez nous, se racontant chacune notre journée respective, quand une voiture noire à débarqué. J'avais jamais vu une voiture pareil, ça ne ressemblait pas au modèles de voitures que construisait les concepteurs automobiles, ici. Sur la plaque d'immatriculation, il y avait un mot; " Shinra ".
Dans la voiture, une voix a retenti, une voix que j'ai pas reconnu sur le moment, mais que je suis sûre de ne plus jamais oublier maintenant...
" Je veux la fille aux cheveux bruns ! " qu'elle disait, la voix. La fille aux cheveux bruns, c'était moi...
Deux types sont sortis, tandis qu'Ange et moi on faisait un pas en arrière, prêtes à s'enfuir. la voix, à l'intérieur, a encore tonné " Ne laissez pas de témoins ! ". D'un geste, le plus grand des deux gars a tiré un flingue, le style qui découpe un homme en deux à un kilomètre de distance, et il a fait explosé la tête d'Ange, à coté de moi, m'éclaboussant du sang de ma meilleure amie... J'ai même pas eu le temps d'hurler, que déjà le deuxième mec, un gars avec des cheveux rouges en pétard, m'assommait avec une espèce de bâton. Après, grand trou noir...
Je me suis réveillée, j'étais dans une grande pièce blanche, couchée sur une table. Mais je pouvais pas me lever, des sangles en cuir me retenaient... À coté de moi, le gars du supermarché, un grand sourire sadique aux lèvres. Il prit la parole, et directement je reconnus la voix dans la voiture noire. Bien sur, c'était lui.
" Bienvenue à la Shinra, Sarah... " a-t-il dit. Il avait dû regarder ma carte d'identité, maintenant prenait un malin plaisir à prononcer mon prénom de sa voix horrible. J'ai pas répondu, je voulais pas lui faire ce plaisir. Alors il a continué.
" Tu as un si joli prénom, Sarah, je ne vois pas pourquoi tu n'a pas voulu me le donner là-bas, au magasin, Sarah. Mais tu sais, Sarah, tu ne peux pas garder ce si joli prénom, plus maintenant, Sarah. " Évidemment, il s'amusait à répéter mon prénom, dans le but de m'énerver, sûrement. J'ai rien dit, cette fois encore.
" Maintenant, Sarah, ton sigle est " expérience n°49 ".
Il a éclaté de rire en sortant, et moi je suis restée coite. Un autre gars est venu me faire une piqûre, en expliquant que je m'endormirais dans approximativement dix minutes.
Et puis je suis restée seule dans la pièce. Les murs n'étaient pas bien épais, j'ai pu entendre une femme parler à ce pourri de gars qui avait donné l'ordre de flinguer Ange.
" Professeur Onihime, pourquoi vous avez voulu enlever cette fille en particulier ? Elle n'a rien de spécial... "
C'était vrai que j'avais strictement rien de spécial... J'étais plutôt petite pour mes seize ans, j'avais des boucles brunes mi-longues un peu cuivrées sur les bouts, des yeux bruns sans éclats particuliers, une visage triangulaire... Je n'étais pas particulièrement douée en sport sans être nulle, et dans les études, pareil. J'étais banale, tout ce qu'il y a de plus banale.
" Justement, mademoiselle Namiya, c'est parce qu'elle n'a rien de spécial que c'est elle que je voulais. je veux tester la tolérance des humains de ce monde à la Mako. "...
J'ai arrêté d'écouter, je sentais que le produit qu'on m'avait injecté m'endormait progressivement. Ma dernière pensée, elle fut pour Ange, que je ne reverrais plus jamais, et qu'on lui avait fait sauté la tête parce que je suis tout à fait normale...
Et voila où j'en suis. Quand je me suis réveillée pour la deuxième fois, j'étais plus attachée sur une table, j'étais dans un liquide vert, affreusement brûlant. Et ce truc ne me brûlait pas seulement l'épiderme, mais mon corps tout entier ! Tout, absolument tout mon corps était brûlé, même de l'intérieur ! C'était affreux, une douleur horrible... je la ressentait dans ma tête, dans mes os, dans mon coeur... Partout, je vous dit ! J'aurais voulu hurler de douleur, serrer mes bras autour de moi, m'arracher la peau pour faire disparaître cette affreuse sensation de brûlure... impossible de bouger. J'avais l'impression d'être un bloc de béton qu'on jetais dans un brasier...
Quand j'ai ouvert les yeux, je voyais pas grand chose. À travers le produit vert, je pus constater que j'étais dans un tube, que j'étais complètement nue, mais ça ne me gênait pas plus que ça, et que des gens, des connards de scientifiques sûrement, m'observaient en prenant des notes. Mais j'ai pas vu le professeur Onihime, c'est toujours ça de bon...
Je ne sais pas ça fait combien de temps que je suis dans ce liquide brûlant, de la mako si j'ai bien compris. Je vois très mal à travers le produit, mais j'entends parfaitement, c'est bizarre... Ils ont dit que l'expérience 48 n'avait pas tenu le choc de la mako et était mort, par conséquent il ne restait plus que moi à tenir le coup. Mais je préférerais mourir plutôt que de rester ici...
Je ne respire pas, ici. Je suis branchée à une multitude de fils qui insufflent de l'oxygène dans mon sang et des nutriments en quantité minimale. et qui retirent les déchets, aussi...
Je sens souvent que je m'endors, mais je ne sais pas combien de temps. J'ai l'impression que je suis ici depuis une éternité... Le produit fait toujours aussi mal qu'au premier jour, toujours aussi brûlant... je me demande c'est qui le bouffon qui a affirmé un jour que l'homme s'habituait à toutes les conditions de vies, qu'il sa fasse jeter lui aussi dans la mako... Et je retiens aussi ce roux, là, qui m'a assommé. c'est un peu de sa faute si je suis coincée ici...
Le roux en question n'arrivait pas à dormir... Qu'avait-il fait ? Mais qu'avait-il fait ? Par sa faute, une jeune fille de seize ans à peine était en train d'endurer des douleurs pires que la mort, pire que ce que subissait les SOLDATS de première classe exposés à la Mako, car eux, pour la plupart du moins, étaient volontaires...
Comment se regarder dans un miroir, à présent ? Comment peut-on se considérer comme un type bien, alors que par sa faute, cette gamine...
Reno la voyait dans ses cauchemars, et il savait que Rude, qui avait tué la gamine blonde, dormait mal lui aussi. Mais ils n'avaient pas eu le choix, ordre du grand patron...
On a toujours le choix, disait une voix à l'intérieur de sa tête.
Pour faire taire cette voix qu'était sa conscience, il alla dans son frigo, et vida la bouteille d'alcool qu'il avait entamé dans la journée. Depuis cet allé-retour dans ce monde parallèle, et cet acte, il vidait en moyenne trois bouteilles par jour. mais là, il était à sec, et cette voix qui disait encore " J'avais le choix "... Il prit ses clés, et se dirigea vers sa voiture. Direction le Septième ciel, Tifa travaillait tard le mardi...
À suivre
