Wooow ça faisait bien une éternité que je n'avais rien écrit. Enfin posté surtout. J'ai écrit mais jamais rien fini, donc rien de s'est retrouvé sur ce site.

Donc voilà une petite (enfin pas vraiment) chose qui me trotte dans la tête depuis quelques jours et je l'ai finalement écrite.

Pardon pour ce titre mais j'ai eu bien du mal à en trouver un autre. C'est celui que j'ai trouvé le moins "gnan-gnan" mais il le reste encore un peu :/

Avertissement : attention, c'est raté M, parce que même si le premier chapitre est "gentil" la suite le sera nettement moins. Donc raté M pour la violence surtout.

Disclaimer : si la série Castle m'appartenait, il y aurait de l'angst et du Caskett à chaque épisode. Et si j'étais payée pour écrire des fanfics, déjà j'en écrirais plus et ensuite j'écrirais depuis un autre endroit que Trouduccity, France.

Voilà, juste une dernière chose avant de vous laisser lire... (Osef mais bon) J'ai hésité à écrire cette fic en anglais, j'ai hésité un long moment, surtout que je ne lis plus de fics françaises (sorry) mais bon, je me suis finalement dit que le français était bien meilleur pour exprimer les sentiments (je parle de la langue, pas des gens... -_-°)

Ah oui, pardon, les spoilers... Hum. Saison 4 je pense, mais pour les chapitres suivants. (Je suis la série en VO...)


Les larmes d'Alexis.

Kate Beckett avait toujours dédié sa vie à aider les gens, à réparer les torts infligés aux innocents et à tenter d'empêcher que ces drames arrivent à nouveau. Rassembler les morceaux, les recoller et en faire à nouveau un tout cohérent, c'est quelque chose auquel elle était habituée, qui la définissait, faisait d'elle ce qu'elle était. Peut-être depuis toujours. Elle aurait pu devenir psychiatre ou médecin, travailleuse sociale ou avocate - comme sa mère - mais le besoin de justice qui brûlait douloureusement en elle avait fait qu'elle était entrée dans la police. Quelque part, cela l'apaisait, de pouvoir redonner un visage, un nom et une parole à tous ces anonymes qui défilaient sur son tableau. Elle voyait leurs proches détruits par le deuil, mais une fois l'affaire close, le meurtrier derrière les barreaux, elle savait qu'ils pouvaient enfin avancer, passer à autre chose, avec du temps. C'est ce qu'elle faisait, mettre les méchants en prison. Pour que le monde retrouve un peu de son équilibre...

Mais quand ça la touchait personnellement, son monde à elle sombrait tout à coup. C'est ce qui était arrivé quand on avait assassiné sa mère, elle avait alors perdu tout repère. Et jamais elle n'avais retrouvé un réel équilibre dans sa vie depuis lors. Les drames qui se suivirent ensuite au fil des années jusqu'à ce jour ne l'ont pas aidé à retrouver pied. Mais étrangement, autant elle pouvait accepter, et même s'attendre, à ce qu'on lui inflige le pire, elle ne pouvait se résoudre à ce que l'on fasse du mal à ceux qu'elle aime. A chaque fois elle était prise par surprise et c'était comme si la vie la poignardait dans le dos.

Là encore, tandis qu'elle conduisait presque mécaniquement, et sans doute bien trop vite, l'angoisse pressait sa poitrine, la colère menaçait de broyer sa gorge en anticipation, mais la réalisation tardait à venir. Son esprit était étrangement brumeux, comme si tout ça n'était qu'un rêve, comme si elle avait se réveiller tout à coup et réaliser que rien de grave ne s'était passé. Ou peut-être que c'était une blague, que quand elle arriverait à destination, tout le monde lui crierait "Surprise !" en se moquant de sa crédulité à ce mauvais tour.

Mais elle savait qu'il n'en était rien.

Alexis n'était pas du genre à faire ce genre de mauvaise farce, aussi lorsque Beckett avait entendu sa voix brisée et sanglotante, elle sut instantanément que quelque chose de terrible venait d'arriver. Elle refusait simplement de l'accepter tant qu'elle ne le verrait pas de ses propres yeux.

Elle venait à peine d'arriver au 12th quand elle reçut l'appel. Elle était arrivée en avance comme à son habitude - beaucoup trop tôt. Elle fut étonnée de voir qu'Esposito et Ryan était déjà là, chose rarissime à cette heure, mais nettement moins de voir le Capitaine Gates assise à son bureau, car elle égalait la jeune inspectrice en terme d'heures supplémentaires. Lorsque cette dernière décrocha et qu'elle entendit la fille de son partenaire la supplier de lui venir en aide, ses mots à peine compréhensible à cause des larmes, son visage se décomposa et elle crut un moment que le sol allait s'ouvrir sous ses pieds et l'avaler. Elle perçut à peine les regards inquiets de ses deux collègues et entra comme une tornade dans le bureau de Gates sans même savoir ce qu'elle faisait ou disait. Elle s'entendit vaguement demander sa journée à son supérieur avant de repartir comme elle était arrivée, sans même attendre la réponse. Son cœur battait la chamade et cognait furieusement dans ses tempes. Elle bondit dans sa voiture et prit la route sans attendre. Elle conduit l'esprit entière fixée sur son but, refusant de céder à la tentation de retourner mille scénarii dans sa tête comme l'aurait sans doute fait Castle. Et elle arriva finalement à destination.

Elle eut presque du mal à arracher ses mains du volant tellement elles étaient crispées, les jointures blanches sur le revêtement noir du volant. Elle pris un seconde pour rassembler ses pensées avant de sortir de la voiture, sans doute un peu trop vite car son épaule racla la portière, loin de sa grâce coutumière que Castle n'osait commenter que dans son esprit et ses livres. Elle s'empressa de rentrer dans le bâtiment, monta les marches quatre à quatre et trouva rapidement la bonne porte. Lorsqu'elle frappa, sa respiration était courte et elle sentait un fin tremblement dans ses épaules contractées. La porte s'ouvrit presque aussitôt. Elle entra à la même vitesse que pour le reste du chemin, sans attendre d'y être invitée.

Et là, ce qu'elle vit lui brisa le cœur.


Voilà pour ce premier chapitre. Cliffhanger, désolée mais c'était trop tentant. J'espère pour surprendre au prochain chapitre !