Te Revoir :

NDA : Une grande auteure de fanfiction a un jour dit qu' « Après la guerre, nos batailles continuent ». Certes, cet OS vient principalement d'un spammage excessif(ce mot existe-t-il?) sur Facebook de Stony en tout genre, mais également d'un début de rêve(parce que j'ai revu Civil War très récemment) et je me suis donc lancée dans l'écriture, ou plutôt la rédaction de ce début de rêve avec l'envie de le prolonger et lui donner une fin, comme il se doit. J'espère que vous aimerez ! Et pour celles et ceux(comme moi) qui vont subir les sessions d'examen mai/juin, je vous souhaite beaucoup de courage ! Sur ce, bonne lecture et n'hésitez pas à me donner vos avis. Je remercie d'ailleurs Bijoo(allez lire ces textes sérieusement) qui a eu la gentillesse de venir lire mes notes pour cet OS sur mon portable désuet(mais lui au moins il reçoit les mms, hein:p). Trêve de bavardage, et bonne lecture, Angie.

Ps : Je dédie ce petit OS à ma Faesha, qui je l'espère se porte bien. Pleins de gros bisous et gros câlins à toi.

Tony n'arrêtait pas, chaque nuit, de se retourner dans son lit, encore et encore, inlassablement. Il y avait bien un moment où cette situation devenait épuisante, si bien que ses paupières, plus lourdes que jamais, finissaient par se fermer en un geste automatique.

Steve l'avait rappelé, il y avait alors une semaine. En vérité, le petit portable avait sonné sur son bureau et Tony, silencieux et immobile sur le pas de la porte, n'avait rien fait de plus que de l'observer.

Répond. Répond, semblait lui susurrer l'appareil quelque peu désuet. Tony avait lourdement soupiré et refermé la porte derrière lui. Comme si Peter ne faisait pas assez de conneries en ce moment ! Ce dernier venait d'ailleurs lui rendre visite assez souvent après ses cours.

Et, un autre beau jour, Tony se trouvait dans son atelier, en pleine confection d'un autre costume puis...Le portable à nouveau à sonner. Ses mains tremblaient légèrement lorsqu'il s'en empara. Il avala difficilement sa salive, puis, soudainement, décrocha. Il y eut ce genre de silence, vous savez. Pas gênant, ni intrusif. Plutôt éloquent, évocateur, parlant.

« Tony, » finit par se dire Steve, engageant ainsi la conversation. Il lui semblait que l'homme avait la voix légèrement cassée, et fatiguée.

Tony imagina pendant un instant Steve, se retournant dans tous les sens dans son lit, tout comme lui. Puis il secoua la tête, se rendant compte à quel point il pouvait être idiot. Pour le moment, il avait décidé de se terrer dans un mutisme qu'il s'était découvert récemment.

« Tu n'as pas à me parler si tu n'en as pas envie, et je te comprends totalement, Tony. Je me disais que peut être, nous pourrions nous revoir. Pour discuter, ou juste...J'ai très envie de te revoir, Tony. »

A chaque fois que Steve prononçait son prénom ainsi, Tony se sentait prêt à dire « oui » à n'importe quoi. Surtout à Steve. Quand il repensait aux choses qui s'étaient passées, aux mots échangés et à cette fois où Steve l'avait embrassé avant de se reprendre en rougissant. Tony sentit des larmes lui monter aux yeux. Bien sûr qu'il voulait le revoir !

« Oui... » souffla-t-il doucement, et un soupire de soulagement se fit entendre à l'autre bout du fil. Steve exprima son agréable surprise par d'autres « Tony » murmuré à son oreille puis ils raccrochèrent après avoir échangé quelques mots -ceux ci incluaient notamment un lieu, une date, une heure.

Tony s'allongea ce soir là dans son lit avec ces seules paroles sur les lèvres:Te revoir dans deux jours et quinze heures.

Comment allait-il survivre d'ici là ?

Le Jour J. Tony était partagé entre insoutenable et affreusement retenu. Il ne fallait pas être naïf, Steve avait changé et était dorénavant du côté de Bucky, de la trahison. Peut être les deux hommes partageaient-ils plus qu'une simple amitié ? Bizarrement, Tony ne pouvait l'envisager.

Bucky-avait-tué-ses-parents-bordel ! Bien sûr qu'il ne pouvait l'envisager. Tony se mit à paniquer en pensant que Le Soldat De l'Hiver pourrait lui reprendre son Steve, à présent. Tant qu'on est en plein dans le registre du sang, des larmes, de la souffrance et de la peine, autant y séjourner un peu plus.

Et donc, Tony. Prêt, pas prêt ? Lui même l'ignorait. Mais c'est dans cet état d'esprit qu'il monta dans son jet privé, en direction de Brighton, l'hôtel « Una », au Regency Square, non loin de la mer si belle des côtes anglaises, était un endroit très agréable. Tony y appréciait son luxe particulier et sourit en pensant à Steve choisissant cet hôtel, car il savait que cela allait particulièrement plaire à Tony. Steve avait réservé la chambre au nom de Steven Carter(surtout une façon de ne pas se faire reconnaître).

Tony arriva donc en premier et déambula dans la suite, déposant ses affaires au fur et à mesure des pièces. L'Iron Man s'était habillé de façon très décontracté, jean, t-shirt et veste en cuir. Tony déboucha du couloir et pénétra ainsi dans une salle de bain somptueuse au milieu de laquelle trônait une superbe baignoire sur pieds, d'un blanc impeccable. Tony sourit tristement sous l'ironie;un endroit aussi parfait pour deux êtres si imparfaits et si déchirés.

Le milliardaire consulta sa montre, se rendant ainsi compte qu'il restait une bonne heure avant que Steve n'arrive. Ainsi, décida-t-il de se faire couler un bain. Il se débarrassa lentement de ses vêtements, les bouts de tissus tombèrent sans bruit à ses pieds, puis, une fois entièrement nu, se glissa dans l'eau chaude. La salle de bain avec une large baie vitrée sur le côté, donnait vue sur une vaste étendue d'arbre en fleurs, et, au loin, la mer qui s'étendait à perte de vue. Combien de temps Tony resta ainsi, à fixer l'eau, les arbres, le monde extérieur ? Longtemps, très longtemps.

A vrai dire, tellement longtemps qu'il ne se rendit même pas compte que Steve, silencieux et immobile sur le pas de la porte, l'observait depuis plusieurs minutes déjà, avec un grand sourire.

A suivre.