Bonjour à toutes et tous. A la demande de plusieurs de mes chers lecteurs-lectrices, je vous propose une suite et une fin, définitive celle-là, à ma précédente fic « Une infirmière particulière ». En espérant qu'elle vous plaira, je compte sur vous pour me le dire. De la guimauve, encore de la guimauve, j'assume toujours…Juste un petit conseil, si vous voulez comprendre l'histoire, plongez vous dans la première partie si vous ne l'avez pas lue, pour au moins savoir de quoi je parle…Il y aura treize chapitres, tous déjà écrits, donc publication régulière…Bonne lecture !

Chapitre 1 : L'arrivée des élèves

Le Maitre des potions de l'école de sorcellerie de Poudlard poussa un profond soupir. Après la discussion houleuse mais néanmoins constructive qu'il avait eu avec Helena au petit déjeuner et les moments tout aussi mouvementés qui avaient suivis lors de son massage, Severus Snape s'apprêtait à endosser son rôle de professeur froid, sarcastique et intransigeant car, en ce début de soirée, les élèves commençaient à investir la grande salle et le professeur Flitwick allait bientôt faire entrer les « première année» pour la répartition.

Il se recouvrait de sa cape quand Helena, sa belle et tendre infirmière, fit irruption dans le salon. Elle resta un moment bouche bée à le regarder, découvrant ses vêtements de professeur. Il était vêtu d'un pantalon noir qui tombait sur des bottines noires, parfaitement cirées, une chemise blanche immaculée laissait apparaître un col droit sous une redingote noire également, fermée par une multitude de petits boutons. La longue cape qu'il posa sur ses épaules le fit paraître encore plus grand et plus impressionnant.

Quand elle eut retrouvé l'usage de la parole, elle émis un sifflement qui surprit Severus, lui faisant lever un sourcil interrogateur.

—Par Merlin Severus ! Comment réagissent les belles sorcières quand elles te voient ainsi vêtu ?

—Je ne sais pas. Comment doivent-elles réagir ?

—Pour ma part, si je t'avais comme professeur, je ne pourrais pas m'empêcher de me jeter sur toi pour te faire subir tous mes fantasmes les plus osés ! Je te trouve très séduisant et d'une classe folle !

—Merci…lui lança-t-il, narquois, je bénis le ciel de ne pas t'avoir comme élève ! Pour tout dire, les jeunes sorcières me laissent froid. Je n'ai que faire des désirs et fantasmes de ces cornichons, filles ou garçons, d'ailleurs. Ce ne sont que des êtres immatures qui ne sont gouvernés que par leurs hormones. Tout au moins pour les plus âgés.

Helena éclata de rire.

—Si tu avais des enfants, les traiterais-tu de cornichons et d'êtres immatures ?

—Probablement…

—N'as-tu jamais eu envie d'en avoir, ne serais-ce que pour remonter, grâce à tes gênes exceptionnels, le niveau de tes élèves ? lui demanda-t-elle, amusée.

Le regard du sombre professeur se voila et se perdit quelque part vers l'âtre de la cheminée.

—Je n'ai jamais osé espérer avoir des enfants. Murmura-t-il. Ma vie n'était pas…compatible avec une vie de famille.

Helena se sentit brusquement envahie de tristesse et de remords pour avoir évoqué ce sujet. Cet homme avait payé cher son erreur de jeunesse, se privant ainsi d'une vie normale, avec femme et enfant. Elle put mesurer la solitude du professeur, sans famille et sans vrais amis. Son cœur se serra à cette pensée, aussi, elle se dirigea vers lui, l'enlaça et posa ses lèvres sur les siennes.

Se ressaisissant et la regardant dans les yeux, il murmura :

—Et toi, comment se fait-il qu'une femme aussi douce et dévouée que toi n'aie pas une nuée de gamins accrochés à ses jupes ?

—Peut-être parce que je ne porte que très rarement des jupes, plaisanta-t-elle. Plus sérieusement, je n'ai jamais rencontré l'homme qui m'aurait donné envie de fonder une famille, je pense.

Le baiser qu'ils échangèrent ensuite fut doux et Severus la serra contre lui, dans un geste d'apaisement car il avait bien sentit sa mélancolie. Ils se séparèrent à regret puisqu'il était l'heure de rejoindre la grande salle.

Quand ils y arrivèrent, ils prirent place à la table des professeurs, côte à côte. La salle bruissait des conversations des élèves attablés, heureux de se retrouver, partageant les souvenirs de ces vacances passées dans la paix et la sérénité. Quelques uns étaient revenus terminer leur scolarité. Enfin faire cette septième année pour passer leurs Aspics, n'ayant pu le faire l'année précédente. En effet, la guerre contre Voldemort les avaient privé d'examens. Ils n'auraient pu de toute façon les passer, les cours ayant été grandement perturbés.

Dans un souci de partage de communautés, quelques élèves de septième année de BeauxBâtons et de Durmstang avaient intégrés la grande école écossaise pour terminer leur scolarité. Ils feraient leur entrée avec les premières années et seraient répartis également.

Le Maitre des potions laissa son regard errer sur les visages qui lui faisaient face, reconnaissant ses élèves. Certains lui lançaient des regards curieux, dans lesquels se lisaient tout de même une certaine reconnaissance. Ses yeux noirs croisèrent ceux de Draco Malfoy. Son filleul lui fit un imperceptible sourire auquel il répondit d'un léger signe de tête. Les deux hommes s'étaient considérablement rapproché, depuis que Severus l'avait aidé à se sortir des griffes des mangemorts. Le respect qui les unissait s'était transformé en des liens forts, des relations père-fils s'étant développés entre eux et grâce à cette relation privilégiée, Draco s'était raccroché à la réalité de la vie. Lucius était emprisonné. Sa mère, Narcissa, s'était exilée en France. Aussi, l'héritier Malfoy s'était retrouvé livré à lui-même et perdu. Il n'avait dû son salut qu'à l'homme assis à la table des professeurs. De longues discussions l'avaient conduit à réagir et il avait décidé de suivre les conseils de son mentor et refaire sa septième année pour passer ses examens de fin d'études.

La grande porte qui s'ouvrait tira Severus de ses pensées. Tous suivirent des yeux l'entrée des petits nouveaux, timides et impressionnés par ce qu'ils découvraient. Draco se revit, huit ans plus tôt, pénétrer dans ces lieus mythiques, son orgueil malmené par la rebuffade de Harry Potter puis, quelques années plus tard, lors d'une altercation dans les sanitaires, où il n'avait eu la vie sauve que grâce à la présence d'esprit de son parrain. Il poussa un petit soupir en pensant à cette époque et à tout ce qu'ils avaient vécu. Certes, Harry et lui ne seraient jamais de grands amis mais un certain respect les animaient en regard à ce qu'ils avaient traversé. Les deux jeunes hommes avaient su voir au-delà des apparences et désormais ils ne se faisaient plus la guerre.

Draco en vint tout naturellement à penser à Ginny Weasley. Un sourire lui monta aux lèvres en songeant qu'elle était assise à quelques pas de lui. Il ne l'avait pas encore vue mais il sentait sa présence par tous les pores de sa peau et se réjouissait de la revoir à la fin du repas. En effet, ils s'étaient mis d'accord sur le fait que leur histoire resterait secrète. Ils avaient donc prévu de se retrouver dans le couloir de leurs appartements, ayant tous deux été désignés préfets en chef de leurs Maisons respectives.

Helena, quant à elle, émue, suivit avec attention la chanson du choipeaux, qui parlait cette fois d'unité et de sagesse, pour la reconstruction d'un monde en paix et de respect mutuel dans la joie et les études, glorifiant au passage les quatre fondateurs et la nouvelle directrice Minerva Mac Gonagall.

La répartition commença, dispersant les nouveaux dans les différentes Maisons, selon leur caractère et leurs aptitudes. Les élèves des écoles étrangères furent répartis en dernier, principalement à Serdaigle et Serpentard.

Dés la fin de la répartition, la directrice se leva et entama son discours. Elle en vint à parler du professeur Snape qui reprenait son poste dans les cachots et celui de directeur des Serpentards. Les élèves qui le connaissaient, se demandèrent si son comportement changerait, maintenant qu'il n'avait plus de rôle à jouer. Mais à leur grand désappointement, le regard noir qui balayait les tables les convainquit du contraire. Il resterait apparemment le même, intransigeant et acariâtre. Les cours de potions allaient se suivre et se ressembler. Ils avaient intérêt à s'appliquer et à être sages semblaient dire les yeux d'onyx, et plus encore. C'était une mise en garde.

Minerva présenta Helena, leur expliquant les raisons de sa présence. Ginny fit un petit signe à son amie avec un clin d'œil. Enfin la vieille écossaise lança les agapes. Les tables se recouvrirent de mets divers et variés, tous plus appétissants les uns que les autres, sous les regards émerveillés des première année.