Note :
A mes très chers lecteurs,
Il s'agit de mon premier Yuri, bien que ce soit vraiment le genre que j'aime lire.
Soyez indulgents, dans l'espoir que ça vous plaira, etc...
A la base, c'était supposé être un one-shot, mais 7000 mots, c'est en général ce que je me fixe
comme limite pour mes chapitres, donc ce sera très certainement un two-shots.
Warnings :
Ce n'est pas une rape-fic mais je fait référence à des viols, donc attention
a ceux et celles qui ne souhaitent pas lire ce type de fanfiction.
Référence ! Ce n'est pas quelque chose d'explicite, je déteste ça.
Je précise qu'il ne s'agit pas de Pansy qui s'en prend à Hermione.
Bonne lecture, et merci.
«Tout est tellement calme… » Pensa la jeune fille, en descendant les escaliers qui la menaient à sa chambre de préfète, heureuse de d'en avoir fini avec cette journée harassante.
Ses pas résonnaient dans le couloir désert dont la pénombre commençait à s'emparer. Le peu d'élèves restant à Poudlard étaient retournés à leurs salles communes, l'heure du diner étant déjà passée. Les autres avaient choisis de retourner de leurs familles pour fêter comme il se doit la fin de la guerre et célébrer leurs retrouvailles dans un cadre intime.
Pansy comptait parmi ceux-là. Tous n'avaient pas de parent aimants contre lesquels se blottir tendrement murmurant des « C'est fini, maintenant » larmoyants tels que Pansy avait pu en entendre à Pré-au-lard, lorsque les familles avaient été exceptionnellement autorisées à venir chercher leurs enfants par portoloin collectif plutôt qu' la gare de King's Cross. Du moins… plus tant que ça. Orphelins de guerre, bâtards rejetés par leurs mangemorts de parents, victimes ravagées par les sévices causée par la main du seigneur des ténèbres, tous avaient choisis de passer leurs vacances à Poudlard qui était exceptionnellement restée ouverte cet été.
Pansy faisait partie de ceux-là. Après que le décret concernant les sang-mêlés fut mis en place par le dernier ministre de la magie en date, Lord Voldemort, elle avait été rayée de l'arbre généalogique de la famille Parkinson. Initialement elle n'y avait pas sa place, étant issue d'une précédente union, c'était très certainement la raison pour laquelle tout cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Cela faisait bien longtemps que la vieille rengaine concernant la pureté du sang était histoire ancienne, pour elle. La vitesse et la spontanéité avec laquelle elle avait été répudiée par sa soi-disant famille si unie lui avait ouvert les yeux.
Auparavant, sa condition de sang-mêlée était une véritable source de souffrance pour elle. Elle tentait de la masquer par tous les moyens, arguant noblesse, richesse et supériorité à qui voulait l'entendre. Puis elle rencontra cette petite sang de bourbe arrogante, qui jouissait du privilège de l'ignorance n'étant pas soumise à la pression imposée par les riches familles de sang-pur. Elle la répugnait au plus haut point. A cette époque, elle prenait sa propre soumission aux règles établies par la haute bourgeoise sorcière pour une preuve de supériorité. Aujourd'hui elle se méprisait pour ce comportement, même si sa fierté la gardait bien d'en faire part à qui que ce soit.
Pansy poussa la porte de sa chambre de préfète et pénétra dans la petite pièce sombre. Elle enjamba les livres jonchant le sol dallé. Le rangement n'avait jamais été une de ses priorités, Merlin l'en préserve.
Elle enleva ses ballerines et se laissa tomber sur son lit à baldaquin dont les rideaux translucides laissaient apparaitre une belle literie de velours verte brodée de fils d'argent. Une cheminée dans le coin de la pièce illuminait la chambre tout en préservant une douce atmosphère intime et les murs à pierres apparentes préservaient ce côté authentique que Pansy aimait tant à Poudlard. La pièce, dénuée de toute décoration avait pour seule parure les meubles de bois massifs ornés de gravures, contenant tantôt des robes sorcières issues de la dernière tendance, tantôt le peu de grimoire inintéressants n'ayant pas encore rejoint leurs confrères jonchant le sol.
Elle poussa en soupir las en remettant en place une de ses longues mèches d'ébène. Comment une journée passée à vaquer sans but dans le château avait-elle pu la fatiguer à ce point ?
Toujours allongée, elle détacha les premiers boutons de son chemisier dévoilant son soutien-gorge de satin noir. Elle n'avait même pas prit la peine de mettre une cravate aujourd'hui. Elle se redressa pour enlever son haut et fit glisser sa jupe plissée jusqu'à ses pieds. Après avoir enlevé ses bas ornés de vert et argent, elle détacha son soutien-gorge d'un coup de main habile.
Toujours assise, elle jeta un coup d'œil satisfait à son reflet dans le miroir en face du lit. Sa taille fine et ses hanches dessinées flattaient à merveille sa belle poitrine ferme, qui était une des parties de son corps qu'elle aimait particulièrement. Les douces auréoles brunes de ses mamelons faisaient ressortir sa peau mate et satinée et la forme ronde de ses seins tenaient parfaitement entre ses mains lorsqu'elle les caressait. Des fois, lorsqu'elle s'ennuyait, Pansy aimait regarder les seins des autres filles en se demandant quel bonnet elles portaient. Parfois pour se rassure, parfois juste pour le plaisir des yeux. C'était un fait indéniable : Pansy aimait les seins. Sa vanité serpentardesque l'empêchant toute foi d'en trouver d'aussi parfaits que les siens avec lesquels elle prenait un plaisir démesuré à jouer, flattant tout autant ses tétons dressés d'excitation que son orgueil hypertrophié.
Elle retira son petit boxer de dentelle noire et drapa son corps nu se la serviette pendue nonchalamment à la tringle à rideau de son lit à baldaquin. Elle slaloma entre les grimoires au sol, et se dirigea vers le fond de la pièce, où une porte menait à la salle de bain de préfets.
Elle traversa le long couloir qui la séparait de la salle de bain d'un pas rapide.
Elle savait que c'était aujourd'hui que Potter avait quitté Poudlard. Il allait passer ses vacances chez son ami le rouquin traitre à son sa- ahem... et sa dégénérée de fiancée. Il n'y avait donc aucune chance que la porte salle de bain soit occupée, tous les autres préfets étant rentrés chez eux.
Qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se rendit compte que c'était le cas…
Une jeune fille complètement nue s'y trouvait, assise dos à Pansy. Elle était assise au bord de l'eau, la dernière marche de la piscine d'eau mousseuse masquant son bassin. Sa chevelure bouclée et brune était étirée du fait que ses cheveux étaient imbibés d'eau. Ils lui tombaient au milieu de son dos nu.
Pansy resta interdite un instant, puis s'apprêta à lui lancer une des remarques acerbes dont elle seule avait le secret, lorsque le silence de la pièce fut brisé par un sanglot.
Granger pleurait.
Pansy la vit se recroqueviller sur elle-même, posant son front contre ses genoux. Elle passa les mains derrière sa tête et ses doigts se resserraient avec force autour de ses boucles brunes.
Des sanglots secouaient son corps frêle tandis que les plaintes qui s'échappaient de ses lèvres sonnaient comme un supplice aux oreilles de Pansy qui sentit son cœur se serrer.
Ses cris désespérés autant que ses pleurs avaient le pouvoir de la chambouler. Elle détestait Granger. C'était évident, mais pas comme ça… A ce stade c'était inhumain. Elle n'avait jamais rien entendu de si bouleversant. C'était comme si toute la souffrance, la peine et le désespoir de la jeune fille résonnait sur une seule et même onde sonore à lui en lacérer les tympans.
Le point d'Hermione s'abattit avec force sur la marche à côté d'elle tandis que ses pleurs redoublaient d'intensité, de détresse et de rage.
Insupportable. Oui, c'était le mot qui convenait.
Trop pour Pansy, qui cette fois ci épargna sa victimes privilégiée de ses piques acerbes et choisit de rebrousser chemin en refermant discrètement la porte.
Elle resta un instant assise au pied de son lit, bouleversée. Elle ne prenait même plus la peine d'ajuste sa serviette qui ne masquait plus rien de sa féminité. Elle n'était pas le genre de personnes dont les yeux s'embuent chaque fois qu'ils voient quelqu'un verser une larme, mais elle devait avouer qu'elle avait du mal à retrouver la bonne humeur qu'elle avait égarée dans le couloir quelque part entre sa chambre et la salle de bain des préfets.
Pourquoi était-elle dans cet état ? La bande de gentils compères rebaptisée le Trio Légendaire par les journaux sorciers du monde entier avait vaincu le mage noire et écarté définitivement toute menace. La jeune fille semblait avoir sombré dans une profonde dépression. Pourquoi ? N'avaient-ils pas vaincu ? Et puis pourquoi avait-elle choisit de rester à Poudlard ? Elle n'avait pas une famille, cette fille ?
Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de Pansy qui se jura qu'elles ne resteraient pas longtemps sans réponses. Poussée autant par sa curiosité malsaine grandissante que par un sentiment inconnu qui la tenaillait, la jeune fille se redressa et entreprit de se rhabiller.
Elle enfila le boxer qu'elle venait d'enlever, et remit sa jupe, puis elle attrapa sa chemise, dont elle attacha distraitement trois des boutons. Elle sauta dans ses ballerines et couru en direction de la salle de bain, manquant de glisser sur un exemplaire de « Potions for dummies »
Voyant que Granger ne se trouvait plus dans la salle de bain, elle la traversa en courant avant de passer la porte menant à la chambre de la griffondor.
Elle n'y était plus. « Mais combien de temps je suis restée assise là, moi ? » Se demanda-t-elle, incrédule, avant de franchir la porte qui elle le devinait, menait à la salle commune des griffondor.
Elle regarda autour d'elle, guère surprise du décor. « En gros, la salle commune des serpentards, mais en rouge et or. Qu'elle inventivité ! » Elle ignora les jumelles Patils, endeuillées, qui la regardaient de leurs yeux larmoyants et quitta la salle commune en passant par le portrait de la grosse dame, même plus étonnée, tant elle était habituée aux vas et viens incessants d'élèves de différentes maisons, désormais.
Tout en bas du grand escalier, elle aperçut la silhouette de Granger, dont la crinière bouclée flottait derrière elle.
Elle dévala l'escalier à toute allure, manquant de tomber une fois ou deux.
Une fois arrivée dans le parc, Pansy regarda tout autour d'elle attentivement. Plus aucune trace de la jeune fille, et il faisait nuit noire, maintenant, ce qui réduisait grandement son champ de vision.
Pansy marcha un peu à l'aveuglette en direction du lac. Toujours rien à l'horizon. Elle manqua de trébucher une fois de plus. La jeune fille poussa un juron sonore en se baissant pour ramasser l'objet qui avait failli avoir raison d'elle. Une fiole. Elle était encore chaude, comme si une personne venait tout juste de l'avoir en main, avant elle. « Granger… » Elle porta la fiole à son nez et reconnu l'odeur nauséabonde de sang de dragon et d'une épice qu'elle identifia comme de la résine d'oliban.
« Allez ! Fais un effort ! Souvient toi ! » Souffla la jeune fille, tentant de ses remémorer les cours de potions soporifiques de Snape.
« Sang de dragon… un des meilleurs antidouleurs qui soit. Résine d'oliban… » Elle grogna de frustration. Par Merlin, n'aurait-elle pas pu être plus attentive en 6ème année ?
Elle étouffa un cri d'horreur lorsqu'une lueur de compréhension lui lacéra l'esprit avec la violence d'un coup de fouet. « Est-ce qu'elle a l'intention de… »
Un tranquillisant très puissant.
Pansy se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait en direction du lac, bien décidée à ne pas laisser à Granger le temps de mettre à exécution sa sombre entreprise.
Et c'est là qu'elle la vit. Debout au bord de l'eau, la tête levée, rejetant en arrière ses longues boucles sombres. Rassurée, elle cessa de courir, et marcha d'un pas mal assuré en direction de la jeune fille qui ne semblait pas avoir remarqué sa présence.
Le cœur battant à tout rompre, elle prit le temps de se demander ce qui lui prenait, réflexion qui fut immédiatement balayée de son esprit lorsqu'elle vit les larmes qui constellaient le visage de la griffondor briller à la lumière de la lune.
Elle s'approcha lentement jusqu'à se trouver juste derrière Hermione.
Ne sachant que dire, mais étant certaine que la jeune fille était consciente de sa présence, elle ressentit cette émotion rendue quasi inconnue, avec le temps. La gêne.
La griffondor restait debout là, immobile. Les yeux rivés vers le ciel, sans prononcer un mot, ce qui avait le don de mettre Pansy particulièrement mal à l'aise.
Après tout, elle n'était pas son amie, elle ne pouvait pas arriver avec un « Mais qu'est ce qui ne va pas, ma douce ? » (Bien que ce soit ce qu'une partie d'elle avait envie de faire). Elle se mit une calque mentale pour ce qu'elle venait de penser.
« Je… -» Commença-t-elle à bafouiller. Pas très serpentard, tout ça, se ressaisit elle.
« Je voulais te rendre ça. » Fit-elle d'une voix plus assurée, cette fois. Elle fronça les sourcils et continua sur un ton plus agressif. « J'ai failli me retrouver par terre ! Si tu garder tes déchets pour toi, ça m'ar- »
Un nouveau sanglot d'Hermione l'interrompit. Elle vit ses épaules remuer doucement.
Pansy écarquilla les yeux, et garda da sa main la fiole qu'elle était en train de tendre à la griffondor, dos à elle.
« Tu n'es pas chez ta famille ? » Reprit-elle d'une voix qu'elle voulait plus douce, bien décidée à ménager ses émotions.
Hermione essuya les larmes sur ses joues d'un revers de manche.
« Oubliette » Murmura-t-elle simplement d'une voix brisée.
C'était suffisant pour Pansy qui saisit immédiatement et qui ne put s'empêcher de penser que ce qu'elle avait fait était véritablement héroïque.
« On peut inverser le sort, tu sais… »
« Ils sont en Australie, et puis… Je n'en ai pas très envie pour le moment… »
Pansy devina sans mal ce qui la perturbait. Après tout, raconter ce qui s'est passé, c'est avant tout revivre le traumatisme une seconde fois… Elle n'avait aucune difficulté à comprendre ce qu'elle ressentait.
Contrairement à ce qu'elle aurait pensé, ne pas se moquer de la jeune fille ne lui coutait pas un effort surhumain. Maintenant que toutes ces histoires de pureté du sang étaient derrière elle, Granger n'était rien d'autre qu'une sorcière comme les autres. Une sorcière plongée dans une profonde détresse. Et son coté miss-je-sais-tout ne suffisait pas à effacer le sentiment qui tenait le cœur de Pansy dans un étau.
« J'ai été répudiée -» Fit-elle au bout d'un moment d'une voix calme. «- J'imagine que tu as entendu parler de la loi au sujet des sang-mêlés… »
« Je m'en doutais » Dit Hermione, sans pour autant prendre la peine de se retourner. Elle savait que ce serait la seule chose qui expliquerait que Pansy soit encore à Poudlard. Elle l'avait déjà aperçue plusieurs fois dans la salle de bain des préfets.
Hermione ne pleurait plus. Surprise, elle écoutait ce que Pansy avait à lui dire, se préparant à la remarque cinglante qui pointait au-dessus de sa tête comme une épée de Damoclès.
« Plus d'héritage, de noblesse, ni même de nom, à vrai dire. »
Hermione ne dit toujours rien.
« Non pas que je souffre de cette situation -» Continua Pansy, «- Mais je… -»
Elle s'interrompit. Cela ne lui ressemble pas. Tourner autour du pot ne la mènerai à rien.
« Je sais ce qui tu as l'intention de faire. »
Hermione hausse les épaules et ne dit pas un mot.
« Et je me demande comment on a pu t'envoyer à griffondor. »
Voilà. La remarque qu'elle attendait.
« Je l'ai envisagé. » Dit simplement Hermione.
« Pourquoi tu n'as pas… » Demanda Pansy, incapable de terminer sa phrase.
« Je ne sais pas vraiment comment expliquer ça. Quand je t'ai vu me suivre en courant, c'est comme si… -» elle s'interrompit. «- Laisse tomber. Mêle-toi de ce qui te regarde, Parkinson. » Termina Hermione en s'éloignant d'un pas.
Pansy fit comme si elle n'avait pas entendu la fin de la phrase, et se concentra sur la première partie. « Comme si mon sort avait de l'importance pour quelqu'un » termina-t-elle dans sa tête.
La griffondor avait beau être entourée par ses amis, elle se sentait exclue. Le rouquin avait l'intention de fêter sa victoire au sein de sa famille aimante, Potter avait immédiatement demandé la sœur de ce dernier en mariage. Tous semblaient avoir définitivement fait une croix sur la guerre et profitait de leur bonheur. Tous, sauf Hermione, qui n'était visiblement pas encore prête à oublier tout ça et à passer à autre chose. D'un côté, eux n'avaient pas été retenus prisonniers pendant des jours dans le manoir du seigneur des ténèbres et Pansy ne savait que trop bien ce qu'ils avaient dû lui faire subir. Et c'est à cet instant qu'elle comprit.
« Il ne savent pas que tu es ici, n'est-ce pas ? » Demanda-t-elle, persuadée qu'elle avait dit à ses amis qu'elle transplanait pour l'Australie.
Hermione acquiesça d'un signe de tête, des sanglots étouffés secouaient de nouveau son corps frêle. Elle ne voulait pas être un obstacle à leur bonheur retrouvé. Et l'annonce de ce que Mcnair et Nott lui avaient fait subir serait suffisante à ruiner en eux toute parcelle de joie.
Le cœur de Pansy se serra dans sa poitrine. Elle battit très rapidement des paupières, bien décidée à ne pas se laisser submerger par les émotions.
Elle savait ce qui lui était arrivé il y a deux mois de ça. Elle ne savait pas en revanche qui étaient les coupables, mais elle savait ce que vivait la jeune fille, pour l'avoir elle-même subie, il y a des années de ça, dans un contexte tout à fait différent. Sa main se serra avec force autour de la petite fiole de potion. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et les images défilaient dans sa tête. Elle imaginait Hermione, dans ce cachot sordide, hurlant de toutes ses forces, soumise à la pire torture qui soit, l'atrocité de son traitement étouffés à coup d'insonorus. Pansy retenait à grande peine ses larmes. Elle avait envie de hurler et de jeter des Avada Kedavra a tout vas. Comment avait-elle pu être assez bête pour ne pas y penser avant ?
Elle essuya ses larmes d'un revers de manches, et fit de son mieux pour paraitre aussi calme que possible. Ses mains tremblaient et elle lâcha la petite fiole dans l'herbe.
C'est alors qu'elle fit ce qu'elle n'aurait jamais cru possible.
Elle posa sa main sur l'épaule de la jeune fille pour la faire pivoter dans sa direction, et elle la prit dans ses bras, évitant soigneusement son regard larmoyant.
Pansy pouvait sentir son cœur battre dans sa poitrine.
Elle glissa ses bras autour de ses épaules et serra la jeune fille contre elle se toute ses forces.
Hermione, complètement sonnée par cette soudaine marque d'affection autant que par la puissance des actifs de la potion qu'elle avait ingérée, resta parfaitement immobile, ses bras tremblant le long du corps.
Pansy resserra d'avantage son étreinte. Elle fit glisser une de ses mains dans la chevelure d'Hermione. Ses doigts de perdirent au cœur de son épaisse crinière brune. Elle se mit à caresser ses longues boucles douces comme la soie.
D'un geste inassuré, la griffondor entoura sa taille fine de ses bras.
Quelque peu mal à l'aise, ses pleurs se calmèrent. Elle pouvait tout sentir du corps mince de la serpentard plaqué contre le siens. Les caressent dans ses cheveux l'apaisaient et la main posée contre la peau de sa nuque la rassuraient. Elle ne pouvait pas vraiment l'expliquer, mais toujours est-il que cela lui faisait un bien fou.
Elle avait tant souhaité un geste de réconfort après ces actes sur lesquels elle avait été incapable de poser des mots. Et voilà qu'ils venaient d'une des personnes les plus inattendues qui soit. Tout cela lui semblait irréel. D'ailleurs, elle n'y aurait pas cru, sil elle n'avait pu sentir le cœur battant de rage de Pansy contre sa poitrine.
Pansy enfouie son visage dans la chevelure épaisse de la griffondor, s'imprégnant du doux parfum d'amande qui en émanait. Sa main glissait entre ses boucles brunes et les battements de son cœur redoublèrent d'intensité. Elle sentait les bras de la jeune fille autour de sa taille qui semblaient demander toujours plus d'intensité dans leur étreinte, son corps frêle trembler contre le sien, autant à cause du désespoir que de la timidité, son front posé sur son épaule en quête de réconfort. C'était comme si elle était en train d'accomplir un des actes les plus importants de son existence.
« Plus jamais. » Souffla-t-elle d'une voix douce. « Dès que j'en aurais l'occasion, je les tuerais de mes mains » Ajouta-t-elle entre ses dents. Elle ne pouvait cautionner des actes pareils.
« Mais en attendant, tu ne passeras plus une seule seconde de ta vie seule. » Ajouta-t-elle, récitant ses mots qu'elle aurait tant voulu entendre, à l'époque.
« Je sais ce que tu ressens, je te le jure sur ma propre vie. Et je ne laisserai pas t'arriver ce qui m'est arrivée ».
Hermione s'apaisa quelque peu. Elle ne montra pas sa surprise à l'entente des mots de la jeune fille. Elle aimerait tant y croire.
« Je ne te laisserais plus une minute en paix » Continua Pansy, qui ne pouvait pas prendre ce risque. « Tu peux me demander n'importe quoi, peu importe ce dont tu as besoin… »
Elle n'aurai jamais pensé s'entendre dire des choses pareilles à la miss-je-sais-tout un jour, mais elle se sentait le devoir de le faire, bien qu'elle ne représente absolument rien à ses yeux, rien, si ce n'est la petite fille qu'elle avait été.
Ce serait sa thérapie à elle, autant que celle d'Hermione.
« Pourquoi ? » Balbutia Hermione lorsqu'elle parvint enfin à trouver ses mots.
Elle caressa d'une main timide le bas du dos de Pansy à travers son chemisier.
La jeune fille, troublée par cette nouvelle sensation fit de son mieux pour masquer à quel point elle aimait ce contact.
« Parce que c'est comme ça. Tu ne sais pas tout, visiblement… » Ajouta-t-elle. Le ton de sa voix démentait totalement la nature agressive de sa phrase. « Contrairement à toi, je sais ce dont tu as besoin. De compagnie. Tu ne veux peut être pas mêler tes amis à cette histoire, mais te renfermer sur toi-même est certainement la pire chose que tu pourrais faire. Maintenant je suis celle qui partage ce secret. »
Elle posa sa main derrière la tête d'Hermione et serra avec force ses boucles entre ses doigts.
La griffondor eu un léger sourire. L'ingestion fréquente de cette potion changeait complètement la manière dont elle réfléchissait. Et elle ne prit même pas la peine de se demander si Pansy la menait en bateau, tant elle voulait y croire.
Elle eut un léger sanglot, incapable de mettre des mots sur le sentiment de gratitude qui s'était emparé d'elle.
Pansy ferma les yeux et du se retenir de déposer un baiser dans le cou offert de la jeune fille. Voilà maintenant que ses émotions autant que son propre corps lui jouaient des tours. Elle se contenta d'enfouir de nouveau son visage dans ses boucles délicatement parfumées.
Lentement, elle relâcha la jeune fille, et celle-ci la couvrait d'un regard qu'elle ne lui connaissait pas encore.
« Merlin ce qu'elle est belle » Pensa la serpentard, détaillant son visage orné de sa sublime crinière brune. Ses yeux brillants de larmes la fixaient. Elle n'en avait jamais remarqué la forme en amandes, avant. Et ses petites lèvres roses entrouvertes…
Pansy se surpris avec honte à penser à des choses qu'elles n'auraient jamais crus possible auparavant.
Elle entraina la jeune fille et elles commencèrent à marcher en direction du château.
Hermione répondit à ses questions et lui raconta. Le manoir, le cachot, les endoloris, le reste…
Pansy se sentit obligée de ne pas ignorer les siennes, et compta vaguement sa chambre de petite fille, son oncle, le silence…
C'est fou ce que leurs expériences aussi similaires que traumatisantes avaient eu le pouvoir de les rapprocher.
Tantôt Hermione pleurait, tantôt elle comptait les faits avec le détachement qui lui était propre, puis vint la question qu'elle retenait depuis un certain temps.
« Est-ce que ça veut dire que tu es mon amie, maintenant ? » Demanda-t-elle, se sentant comme une petite fille de maternelle.
Elle rougit. Elle venait de se rendre totalement ridicule. Pansy sourit avec un air mauvais. Hermione baissa la tête tout en continuant de marcher.
« Bien sûr, que je suis ton amie. » Finit-elle par répondre, d'une voix douce.
Hermione respira de nouveau, et elles continuèrent leur route vers le château. Lorsqu'elles furent arrivées à la bifurcation qui séparaient l'accès à la salle commune des serpentards de celle des griffondor, elle sorti de sa rêverie.
« Ecoute… Je suis désolée de t'avoir mêlée à tout ça. Si tu pouvais s'il te plait n'en parler à personne, je t'en serais très reconnaissante. » Fit Hermione, très honteuse.
Comme elle s'y attendait, Pansy lui jeta un regarde plein de mépris. Les choses ne changent donc jamais.
« Sinon, ça t'arrive d'accorder de l'importance à ce que tu disent les autres ? A moins que ça te soit impossible si il ne s'agit pas d'un professeur…» Lança la serpentard avec un sourire narquois.
Hermione, piquée au vif voulu répliquer, mais Pansy l'interrompit en attrapant son bras avec douceur.
« Allez viens là. » Dit-elle simplement, en emmenant une Hermione interdite avec elle, en direction de la salle commune des serpentards.
« Pas toute seule. » Rappela-t-elle avec un sourire.
Le professeur McGonagall qui descendait le grand escalier eu un sourire bienveillant. Elle rebroussa chemin, heureuse que quelqu'un d'autre se soit chargée de la lourde tâche qui lui incombait. Il y avait-il une seule chose au monde qu'il soit possible de cacher au professeur Dumbledore ? Se surprit-elle à penser.
« Voilà, on y est. » Fit simplement Pansy en ramassant les livres qui se trouvaient sur le sol, un peu honteuse.
Hermione regarde autour d'elle, mal à l'aise. Elle ne comprenait pas pourquoi Pansy avait insisté pour qu'elle vienne, mais elle lui en était reconnaissante. Elle ne se sentait vraiment pas de passer le nuit seule. Elle ne dormait pas ou peu, à moins d'avoir pris une potion du sommeil sans rêves.
« J'en ai, si tu veux. » Dit Pansy, devinant ce à quoi elle était en train de songer. « Mais il faudra essayer de t'en passer, dans quelques semaines. L'usage prolongé, c'est vraiment pas… -»
« Je sais. » L'interrompit Hermione avec un léger sourire.
Pansy acheva de ranger le dernier livre dans la bibliothèque.
« J'ai des pyjama dans ce tiroir » Commença-t-elle à expliquer.
« Ma chambre est de l'autre côté de cette porte. Je pense que tu le sais mieux que moi… » Dit Hermione, gênée à l'idée que Pansy ne lui propose une petite nuisette transparente. Ce type de tenue collait tellement à l'idée qu'elle se faisait de la serpentard.
Pansy accepta mais insista pour la suivre jusqu'à sa chambre. La griffondor, mal à l'aise chercha une façon de lui dire « bonne nuit ».
La jeune fille ne lui en laissa pas le temps et l'entraina vers sa propre chambre, devinant ce qu'elle cherchait à faire.
Une fois de retour dans la chambre, Hermione, de plus en plus mal à l'aise, resta debout près de l'armoire, tandis que Pansy s'asseyait en tailleur sur son lit.
« Bon alors, je ne sais pas si tu es déjà fatiguée, mais j'ai des jeux, par mal de bouquins, ou alors on peut descendre manger un truc, si tu veux… Tiens, tu n'as qu'à mettre tes affaires dans mon tiroir. Tu peux aussi emprunter des trucs… » Elle jeta un œil à la jupe qui arrivait aux genoux d'Hermione et à sa chemise coupée droite. « Je pense que ce ne serait pas du luxe. »
Insensible à cette remarque la jeune fille fut néanmoins surprise que la serpentard lui propose de piocher dans sa garde-robe comme il elles étaient de vieille copines.
« Sinon, j'ai de quoi prendre l'apéro, mais ce sera plus pour demain soir, parce que là, je suis crevée. »
Hermione ne comprit pas qu'elle faisait allusion à de l'alcool.
« Je suis fatiguée aussi. » Bafouilla-t-elle.
« Dodo, alors.» conclu Pansy en se levant. « Je prendrais ma douche demain matin. »
La jeune fille se mit dos à Hermione et enleva ses ballerines. Elle commença à détacher les trois boutons de son chemisier blanc.
« Pyjama ! » Fit Pansy, devinant qu'elle n'avait pas bougé.
Elle enleva son chemisier, dévoilant son dos nus à Hermione. Elle n'avait même pas prit la peine de remettre son soutien-gorge lorsqu'elle s'était lancée à sa poursuite. Celle-ci ne put masquer son trouble lorsqu'elle aperçut la poitrine de la serpentard dans le miroir.
Pansy croisa le regard de son reflet, et se retourna pour faire face à une Hermione rouge vif.
« Tu ne dois pas avoir beaucoup d'amis filles. » Fit-elle d'une voix très calme en se délectant du regard d'Hermione sur sa poitrine parfaite. Elle n'en montrait rien, mais sentir les yeux de la jeune fille posés à cet endroit de son corps l'excitait énormément.
Elle se rapprocha d'un pas lent.
Hermione était extrêmement mal à l'aise. Elle n'avait presque jamais vu une autre fille torse nue avant. Enfin… Il y avait bien Lavande, une fois, puis ce qu'elles partagent le même dortoir. Elle se rappelait avoir trouvé cette disproportion inesthétique et s'être demandée si il était normal que les siens soient si petits en comparaison.
Ceux de Pansy étaient totalement différents. Ils n'étaient pas tombants, et n'avaient pas cet aspect « flasque » qu'elle trouvait inesthétique. Ils étaient fermes, et soulignaient à merveille la taille fine et les hanches arrondies de la jeune fille. Elle aurait pu les qualifier de « beaux »… Enfin… Si elle avait été attirée par les filles, bien évidemment.
Lorsqu'elle fut juste en face d'elle, Pansy parla à nouveau d'une voix très calme et calculatrice.
« On est faite pareilles, tu sais. Pas besoin d'être si gênée. »
Hermione fixait la jeune fille droit dans les yeux, faisant de son mieux pour ignorer sa quasi nudité.
Elle avait toujours considéré que la poitrine était quelque chose qui appartenait au domaine de l'intime. La seule personne ayant jamais vu la sienne était Victor, mais elle n'en gardait pas un bon souvenir. Nott et Mcnair l'avaient qualifiée de « plate » et n'avaient heureusement pas touché à sa chemise, mais elle ne voulait pas penser à ça.
Sa façon de voir la chose était très certainement due à son manque d'amies filles, comme l'avait souligné Pansy. Alors elle essayait de paraitre aussi naturelle que possible, bien que la vue de la poitrine de la jeune fille éveillait en elle une sorte de fascination qu'elle ne saurait expliquer.
Pansy se trouvait désormais à quelques centimètres d'elle. Son visage arborait une expression parfaitement neutre. Ces yeux bleus la scrutaient attentivement, guettant la moindre preuve qui trahirait son malaise. Elle n'avait plus rien de la petite fille adepte des potions lissantes à outrance qu'elle avait connue en première année. Ces cheveux autrefois lisses et grossièrement coupés au bol étaient maintenant très ondulés et lui arrivaient en bas du dos. Fidèle à elle-même, une frange obscurcissait son visage mâte aux traits de poupée. Ses lèvres pulpeuses et bien dessinées arboraient une douce couleur rose qui se mariait à merveille avec sa complexion brune.
Elle était tout simplement sublime.
Elle expliquait la popularité de la jeune fille par son caractère hautain et sa superficialité, mais elle n'avait jamais remarqué qu'elle était d'une beauté à couper le souffle.
Son regarde dériva malgré elle sur sa poitrine. Honteuse, elle refoula les pensées obscènes qui lui virent à l'esprit tandis qu'elle détaillait les mamelons bruns de la jeune fille. Elle s'empressa de relever les yeux, Pansy pencha la tête sur le côté, se demandant à quoi Hermione pouvait bien être en train de penser.
Elle se sentait tout à fait ridicule à côté d'elle, et se trouvait pâle comme un cachet d'aspirine en comparaison. Sa poitrine menue lui semblait sans intérêt et les traits de son visage grossiers à souhait. Sans parler de la touffe qui lui servait de cheveux. Après tout, n'était-elle pas « la sang de bourbe plate et à peine bonne à… »
Pansy l'interrompit dans ses sombres pensées.
« Ne les laisse pas te façonner à leur image. » Dit-elle d'une voix calme.
Hermione haussa un sourcil interloqué tandis que Pansy se rapprochait d'avantage.
« Tu dois te réapproprier ton corps. C'est très important. »
La griffondor ne comprenais toujours pas où elle voulait en venir.
« Tu n'es pas ce qu'ils ont pu dire de toi. » Continua-t-elle en commençant à déboutonner la chemise d'Hermione. « Et ton corps est quelque chose qui n'appartient à personne d'autre qu'à toi… Quelque chose de magnifique. »
Hermione rougit furieusement mais ne fit rien pour l'empêcher de déboutonner sa chemise.
« Il est important de retrouver ton estime de toi, quitte à sublimer tout ce qui est beau, chez toi. »
Elle fit glisser la chemise de la jeune fille le long de ses bras et l'envoya rejoindre la sienne au sol.
Hermione tentait de lutter contre sa pudeur excessive, mais écoutait avec attention ce que Pansy lui disait.
Celle-ci n'avait pas cessé de la fixer droit dans les yeux, même lorsqu'elle la déshabillait.
« Tu es une très jolie fille, tu sais… -» Commença-t-elle.
Hermione l'interrompit furieusement.
« Mais qu'est-ce que tu… -»
Pansy l'ignora et continua sa tirade.
« Tu as de très jolis yeux noisettes, avec une belle forme en amande » dit-elle avec un sourire.
« Un teint superbe, hâlée en été comme en hiver » elle caressa doucement la joue d'Hermione avec son pouce. Celle-ci voulu lui dire qu'elle avait tort, mais elle fut de nouveau interrompue.
« Des jolies lèvres roses, alors que je ne pense même pas qu'elles aient jamais vues un tube de rouge à lèvre » Elle caressa la lèvre inférieure d'Hermione du bout de son index. La jeune fille frémit à ce contact.
Puis Pansy se rapprocha jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien qui sépare les deux jeune filles. Le cœur d'Hermione se mit à tambouriner dans sa poitrine, tandis que Pansy écrasait ses seins nus contre le tissus de son soutient gorge. Elle pouvait sentir son corps tout entier plaqué contre le sien.
La serpentard se mit à caresser les cheveux d'Hermione comme elle l'avait fait récemment. S'étonnant une nouvelle fois de leur douceur malgré leur aspect touffu.
« Tu as les plus beaux cheveux qu'il m'ai jamais été donnée de voir » Hermione eu un rire jaune, se remémorant les années de moqueries venant d'elle.
« Long, et doux comme de la soie. » Sa main effleura la nuque d'Hermione ce qui la fit frissonner une fois de plus. « Un ensemble de boucles épaisses, un volume de rêve… »
Elle enfouie de nouveau son visage dans la crinière brune d'Hermione qui laissa échapper un soupir imperceptible lorsqu'elle sentit le souffle chaud de la jeune fille dans son cou.
Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi Pansy faisait toutes ses choses, mais elles avaient le mérite de fonctionner. Toutes ses caresses et ses compliments, l'aider à comprendre à quels point les mots blessants auxquels elle avait eu le droit étaient injustifiés, et que ce n'était pas le contact humain qui était à proscrire, comme elle se l'était dit, lorsqu'elle avait rompu avec Ron, mais bien le contact dans la violence.
Les doigts de Pansy glissaient dans sa chevelure en lui envoyant des frissons dans tout le corps. Toute cette douceur, et ces mots qui l'envoutaient comme nuls sortilège n'en aurait le pouvoir… Le corps chaud de Pansy contre le sien la rendait très mal à l'aise, mais pour rien au monde elle n'aurait mis fin à leur étreinte.
Les mains de Pansy descendirent le long de son corps et se posèrent sur sa taille. Hermione aimait le contact chaud contre sa peau nue.
« Un corps sublime… » Continua-t-elle, tandis que ses main suivaient le chemin décrit par ses mots. « Une taille fine, un dos joliment cambré, de belles hanches »
Hermione frémit quand elle passa sa main à cette endroit, ça, additionné à son souffle chaud dans sa gorge lui faisaient découvrir des sensations sur lesquelles elle était incapable de mettre un nom.
On ne l'avait jamais touchée de cette façon. Lorsqu'il s'agissait de caresses, Ron semblait la considérer comme une sorte de Saint Graal à ne surtout pas souiller de ses mains, et Victor comme une paire de seins dotée de la capacité de parler.
Elle trouvait plutôt ironique que ces petits amis aient été complètement incapable de la faire découvrir ces choses, alors qu'une simple amie pour qui ce contact n'avait rien de plaisant ni de sexuel y arrivait…
« Une poitrine que je devine très jolie » Continua Pansy.
Les battements du cœur d'Hermione redoublèrent d'intensité lorsqu'elle plaqua ses mains dans le dos d'Hermione pour resserrer d'avantage leur étreinte et qu'elle frotta imperceptiblement sa poitrine nue contre le sienne.
Elle osa un rapide coup d'œil et cette vue provoqua une douce réaction au niveau de sa féminité.
Elle fit de son mieux pour faire comme si de rien n'était, de peur que Pansy ne mette fin à leur étreinte, et surtout de peur qu'elle ne la dégoute.
Elle était tellement troublée qu'elle ne prit même pas la peine de se demander pourquoi une fille la mettait dans un état pareil.
Elle devait l'avouer, les rares fois où elle se surprenait à fantasmer avant d'aller dormir, c'était la plupart du temps au sujet de filles qu'elles connaissaient. Elle les imaginait nues, en train de se caresser. Elle s'était toujours dit que c'était tout à fait normal, et qu'elle faisait ça pour se donner plus d'idées de choses à reproduire sur elle-même. Elle savait qu'elle n'était pas attirée par les filles, voyons !
Pansy, elle avait énormément de mal à garder son calme. Le regard d'Hermione l'avait comme électrisée, certes, mais cela n'expliquait pas l'état dans lequel elle se trouvait actuellement. Elle voulait véritablement l'aider à se sortit de ce malaise, elle ne mentait pas et ne cherchais pas à manipuler la jeune fille pour profiter d'elle, simplement, il lui était impossible de garder son calme lorsqu'elle la caressait de cette façon, pas plus qu'elle ne pouvait résister à la tentation de la toucher.
Elle du retenir un gémissement lorsqu'elle frotta imperceptiblement ses tétons durcis contre le satin du soutien-gorge d'Hermione, priant pour que la jeune fille n'est pas remarqué ce mouvement qui la ferait passer pour une perverse. Elle mourrait d'envie de de lui enlever cette barrière de tissus pour sentir sa poitrine contre la sienne, de prendre ses seins qu'elle imaginait fermes et rebondis entre ses mains et de caresser avec les siens ses tétons durcis.
Cependant, elle n'en ferait rien. Elle savait bien que la dernière chose dont Hermione avait besoin, à l'heure actuelle était d'une nouvelle intrusion dans son intimité.
Contrairement à elle, Pansy se savait attirée par les filles, bien plus que par les garçons, à vrai dire, et elle adorait ça. Après tout, ce n'était que la suite logique de son obsession pour sa poitrine.
Et cette étreinte qui n'avait plus guère d'amicale que le nom, était une délicieuse torture provoquant des réactions pulsatiles au niveau de son intimité.
Elle résista à la tentation de caresser la poitrine de la jeune fille qui trouverait ce geste bien trop suspect, et fit glisser ses mains le long de son corps. Elle descendit sa jupe grise, et la laissa tomber au le sol, dévoilant une petite culotte noire en satin.
« Et de fines jambes… » Fit Pansy, l'air de rien, en caressant maintenant la cuisse d'Hermione d'une main distraite.
« Tu n'as rien à envier à qui que ce soit » Conclu-t-elle l'air de rien, tentant de rester impassible aux mouvements de la jeune fille qui semblait maintenant chercher à provoquer le frottement contre la poitrine de Pansy.
Persuadée qu'elle se faisait des idées, elle fit comme si de rien n'était.
Hermione était particulièrement troublée lorsque Pansy caressait sa cuisse de cette manière. Surtout lorsqu'elle remontait vers son entre-jambes. Et les frottements de la poitrine de Pansy contre la sienne avait fait durcir le bout de ses seins qui envoyaient maintenant dans tout son corps de délicieuses décharges de plaisir.
Maintenant elle le savait, ce contact l'excitait. Jugeant que c'était une réaction parfaitement mécanique, elle n'y prêta pas réellement attention. C'était son corps qui réagissait. Pas comme si elle était attirée par les filles, qu'elle idée !
Pansy posa doucement ses mains dans le dos de la griffondor, l'attirant un peu plus près. Elle frotta à nouveau sa poitrine contre la sienne, Hermione se cambra légèrement à ce contact et rejeta la tête en arrière. Pansy ne put résister lorsqu'elle vit son cou offert se mit à y déposer des baisers.
Hermione laissa échapper un gémissement et posa instinctivement sa main droite sur la taille de Pansy, une délicieusement sensation pulsatile au bas ventre.
A mesure qu'elle continuait, Hermione laissait sa main glisser jusqu'à ce qu'elle atteigne le sein de Pansy, dont elle caressait les contours du bout des doigts.
Cette dernière ressentit une vague d'excitation lui traverser le bas ventre, et avança de façon à plaquer Hermione contre le mur, embrassant, léchant, suçant la peau de son cou avec délectation.
Hermione laissa échapper un nouveau gémissement quand Pansy posa sa main tout près de son sein gauche, résistant à la tentation de le caresser.
A présent, était tout à fait consciente du degré d'excitation de la griffondor.
« Pourquoi est-ce que tu fais ça ? » Finit par demander Hermione d'une voix qu'elle voulait neutre.
Pansy laissa sa main libre glisser le long de la cambrure de son dos, et cessa la douce torture que faisait subir sa bouche au cou d'Hermione.
« Moi ? » Demanda-t-elle avait un air innocent. « Je t'aide à assimiler les sensations agréables -» Elle frotta de nouveau sa poitrine contre celle d'Hermione qui se cambra très légèrement contre le mur «- avec les choses agréables. »
Hermione ferma les yeux, ce que ne manqua pas de remarquer Pansy qui se délectait de la voir ainsi.
« Pourquoi ? » Fut-elle capable de demander.
« Parce que… Ce serait dommage que tu nous fasses un blocage, plus tard… Je connais beaucoup de garçons qui… -»
« Ça ne m'intéresse pas. » Coupa Hermione. Pansy la regarda droit dans les yeux, ce qui la troubla intensément. « Je ne suis pas encore prête pour ça… »
Le visage de Pansy prit une expression qu'Hermione ne fut pas capable de déchiffrer. Puis elle sourit.
« Ou une fille, alors… » Dit-elle, avant de recommencer, à l'embrasser dans le cou.
Hermione ne répondit que par un gémissement, et glissa sa main dans les cheveux soyeux de Pansy.
C'est tout pour cette première partie, j'espère que ça vous a plu, et n'hésitez pas à me faire part de toute critique. Qu'il s'agisse de mon style, des nombreuses fautes d'orthographe que j'ai du laisser, et tout simplement de l'histoire elle même.
J'espère que vous y prenez autant de plaisir à la lire que moi à l'écrire.
A très bientôt, et merci encore de m'avoir lue.
