Salut les gens ! Alors voilà ma première fic (soyez gentils *grands yeux de cocker mouillés*). Pour cette première histoire, un crossover entre les personnages de SLG qui appartiennent tous à Mathieu Sommet et l'univers d'Harry Potter qui lui appartient à JK Rowling (et à tous ceux qui ont payé des droits). Bon, chapitre un. J'espère que vous aimerez! (Espoir...)
PS : Merci à 91Chantilly de m'avoir aidée à publier ce chapitre, cette fille est formidable, belle, d'une intelligence géniale, pleine de talents et elle a tenu à écrire elle-même cette dédicace.
Mathieu avait la gorge sèche. Ça y était, le grand jour était enfin arrivé. Il se tourna vers ses parents qui lui souriaient, un air fier gravé sur leur visage. La fumée dégagée par le train donnait une ambiance surréaliste à la scène. Le jeune garçon pensait d'ailleurs que tout ça n'était qu'un rêve, ça ne pouvait pas lui arriver, pas à lui qui était aussi... Anormal. À ces pensées, son regard se posa sur ses frères et sa sœur, eux aussi en âge désormais d'aller à la plus grande et prestigieuse école pour jeunes sorciers et sorcières de la planète : Poudlard. Une chance inouïe pour ce jeune sorcier cachant un lourd secret. Une chance que lui avait donné Albus Dumbledore, plus grand sorcier de tous les temps. Le regard de Mathieu se perdit dans la fumée du quai, repensant à ce qu'il s'était passé trois ans auparavant.
Il y avait de cela trois ans donc, son père, un sorcier assez talentueux, connu pour ses expériences méritant réellement d'être qualifiées d'abracadabrantesques, avait réalisé son expérience la plus folle. Sur son fils unique. De huit ans. En réalité, son père avait voulu créer une potion de clonage, jusqu'alors totalement inédite. C'était un pari fou, risqué même. Aussi, ses cobayes habituels l'avaient laissé tomber et le sorcier s'était rabattu sur son fils qui jouait tranquillement dans le jardin. Par chance, ou malchance, la mère du petit s'était absentée. Le père en profita donc pour réaliser sa plus grande sorcellerie. Il réussit à convaincre l'enfant d'absorber une potion étrange, violette et nauséabonde, monnayant plusieurs patacitrouilles et autres sucreries à la clé. Au début, tout semblait se dérouler comme prévu. Six clones exactement s'extirpèrent du corps de l'enfant, moment extrêmement éprouvant pour lui. Il s'écroula immédiatement après que le dernier clone l'ait traversé. Un moment de flottement passa avant que son père ne se mette à sauter partout en criant "Je suis un génie ! À moi l'ordre de Merlin !" Quant aux clones, ils semblaient tous aussi groggy que Mathieu. Puis soudain, le seul adulte s'arrêta de bondir tel un lapin survitaminé. Une lueur d'inquiétude passa dans ses yeux en les posant sur l'un des clones.
- Par la barbe de Merlin ! C'est une fille !
Et en effet, il y avait une fille parmi les clones. Après examen complet de chacun d'eux, le père de Mathieu se rendit compte avec horreur que loin d'avoir créé des clones, il avait créé des individus distincts avec une personnalité propre, et ne partageant avec Mathieu que son apparence. Le sorcier se prit la tête dans les mains en gémissant.
- Ta mère va me tuer !
Et en effet, sa femme lui hurla tellement dessus le soir en découvrant le pot-aux-roses qu'elle resta aphone pendant plus d'une semaine et que lui décida de se reconvertir dans l'horticulture magique. Tous les "clones" de Mathieu devinrent leurs enfants, passant d'un seul au nombre de sept, ce qui entraîna naturellement le déménagement de la famille Sommet, de la France vers l'Angleterre. Quand ils eurent onze ans, chacun des enfants Sommet reçurent leur lettre de Poudlard. Mais leurs parents préfèrent avertir le directeur, Albus Dumbledore, de la réelle nature de leurs enfants. À leur grande surprise, le professeur leur répondit qu'il n'y avait aucun problème, et que même ça l'enchantait d'avoir dans son école les premiers enfants à être nés d'une expérience de clonage ratée (ce qui lui valut d'être considéré comme un vieux fou par la mère et comme un grand homme par le père). Et le grand jour de la rentrée scolaire arriva finalement.
Toute la famille Sommet était là au grand complet, provoquant un chahut certain, sept enfants d'une même portée, ce n'était pas rien. Mathieu se mit à tousser brusquement, la fumée le faisant un peu suffoquer. Hippolyte lui donna des petites tapes dans le dos pour lui faire passer sa toux.
- Du caaalme. T'es trop stressé, gros.
Mathieu, les larmes aux yeux, lui répondit en essayant de sourire.
- Et toi pas assez, espèce de hippie.
Son frère sourit à ces mots. Chacun de ses clones ratés avait reçu un prénom par leurs parents, mais secrètement, ils s'étaient tous attribué des surnoms, assez atypiques pour que les sorciers ne puissent pas comprendre. En grognant, Patrick leur lança de loin:
- Dépêchez-vous, bandes de couillons, si vous voulez pas que le train part sans vous.
Sa mère le gronda immédiatement pour son langage. Le jeune garçon fit la grimace lorsque sa mère le serra fort contre lui avant de le lâcher. Il se dépêcha de disparaître dans les entrailles du train pendant que ses frères et sœur faisaient des adieux plus respectueux à leurs parents. Leur mère sanglotait.
- Pre... Prenez soin de vous, les uns les autres... Certains d'entre vous seront peut-être séparés mais ce... Ce n'est pas une raison pour ne pas s'entraider... On est une famille.
Tous les petits se regroupèrent autour d'elle, en un câlin maxi collectif. Leur père quant à lui souriait d'un air guilleret.
- Les enfants, dès que vous serez répartis dans vos maisons, il faudra me donner les résultats ! Je suis impatient de voir aussi si vous avez des différences de niveaux, ce serait prodigieusement intéressant ! Ça m'aiderait beaucoup dans mes recher...
Sa voix mourut aux bords de ses lèvres en croisant le regard assassin de sa femme.
- Hrrm... Je veux dire, ce n'est pas grave si vous êtes dans des maisons différentes ou si vous n'êtes pas au même niveau. Nous sommes déjà si fiers de vous.
Il jeta un coup d'œil inquiet à son épouse qui acquiesçait en souriant. Soudain, le sifflet du train retentit sur le quai.
- Allez, montez tout de suite ou vous n'aurez pas de place !
Filice haussa ses longs cheveux blonds.
- Bah ! L'autre râleur est déjà à bord, il a dû trouver un compartiment.
Néanmoins, la fratrie Sommet finit par se détacher de ses parents avant de monter dans le train. Se frayant un chemin tant bien que mal parmi les autres élèves, les Sommet réussirent à retrouver Patrick, seul dans un compartiment en train de mater un magazine porno version sorcier. Il releva à peine la tête en voyant débarquer ses frères et sa sœur.
- Vous en avez mis du temps, tocards. Vous auriez fait quoi si j'étais pas parti devant ?
Filice lui répondit du tac-au-tac.
- On aurait remercié le dieu qui aurait exaucé notre prière. Pervers ! rajouta-t-elle en louchant sur le magazine sur lequel se dandinait une sorcière en petite tenue et qui agitait la main.
Ils continuèrent tous les deux à s'insulter copieusement jusqu'à ce que le train se mette en marche. Le compartiment étant trop étroit pour les sept enfants, Filice finit par partir sous prétexte qu'elle allait étouffer avec que des mecs dans un espace aussi confiné, quand bien même il s'agissait de ses frères. Patrick finit également par partir, ne voulant pas qu'on l'associe dès la rentrée à une bande de tarés. Gilbert, le plus sensible de la fratrie, eut les yeux remplis de larmes en les voyant s'en aller.
- Mais... pourquoi la fille et patron s'en vont ? Ils nous aiment plus ?
Prosper, assis à côté de lui, remonta ses lunettes sur le nez d'un air exaspéré pendant que Paul passa son bras autour des épaules de Gilbert.
- Mon petit Gil, tu n'y es pas du tout ! C'est juste que ce compartiment est trop petit pour accueillir confortablement sept personnes. Donc, forcément, certains allaient devoir partir.
Gil eut un petit sourire timide, et regarda Prosper à côté de lui en quête d'assentiment. L'autre ne daigna même pas lever la tête du grimoire dans lequel il était plongé.
- Oui oui. Écoute Panda. Maintenant, sois un gentil geek, retourne à tes stupides jouets moldus et tais toi.
À ces mots, le dit geek recommença à chouiner pendant que Paul et Mathieu lançaient un regard noir à leur frère. Mathieu fit un sourire à Gil.
- Ne t'en fais pas, le prof plaisante.
- Je... Je vous embête... ?
- Mais nooon. Sauf quand tu pleurniches pour un rien.
Le geek eut un hoquet de surprise avant de ravaler ses larmes et de sortir une des nombreuses consoles de son sac. Le silence commençait à se faire pesant, entre Prosper qui décollait pas de son grimoire, Gil qui explosait des aliens en poussant par moment des petits cris de victoire ou déconvenue, et Hippolyte qui était fasciné par une mouche sur la vitre. Mathieu et Paul se regardèrent.
- Sinon, Mathieu, tu penses qu'il n'y aura pas de problème pour moi ?
Paul lui lança cette phrase avec un sourire crispé. Mathieu comprit immédiatement à quoi l'autre faisait allusion.
- Mais oui ! Ne t'inquiète pas. Le professeur Dumbledore nous a bien fait comprendre qu'il n'y avait aucun souci à se faire pour nous.
- Pour vous, oui. Mais pour moi et ma... Condition... C'est pas aussi sûr.
Cette fois-ci, Mathieu tapa du poing sur l'accoudoir, faisant sursauter les trois autres.
- Arrête de dire des conneries ! Tu sais très bien que l'on a fait savoir à la direction que soit on allait tous à Poudlard soit aucun d'entre nous n'y allait. Alors arrête avec cette histoire, le sujet est clos.
Le silence qui était déjà pesant se fit alors écrasant. Mathieu rajouta plus doucement à son frère qui regardait fixement ses poings.
- Allez, panda. On le sait que t'es une espèce en voie de disparition, pas la peine de nous le rabâcher à tout bout de champs.
Paul esquissa un sourire à ces mots, et toutes les personnes présentes échangèrent un regard de connivence.
- Ma mouuuche ! cria soudain Hippolyte.
Les autres sursautèrent en l'entendant. Et en effet, la mouche que fixait Hippolyte depuis le début du voyage avait disparu. Et le garçon ouvrait des yeux gros comme des soucoupes, la bouche béante. Mathieu se pinça l'arrête du nez en se répétant mentalement en boucle "Ce n'est pas sa faute, mais celle des produits de papa. Ce n'est pas sa faute, mais celle des produits de papa." Soudain, Mathieu fut pris d'un affreux doute.
- Euh, le hippie ?
Hippolyte afficha un sourire béat.
- Ouais, gros ?
- Tu as pris combien de fois ta dose aujourd'hui ?
L'autre se mit à regarder ses mains, l'air concentré. Il replia un premier doigt. Puis un deuxième. Puis un troisième. Il releva la tête.
- Euuuuh... Trois ?
Mathieu crut qu'il allait frapper Hippolyte à cet instant précis. Il haussa le ton.
- Trois ?! Mais papa ! Papa t'a dit de n'en prendre qu'aux repas ! T'en as pris une en trop, pauvre demeuré !
Son frère se recroquevilla sur lui-même.
- Mais ma tête me faisait si maaaal... J'en avais besoin...
- Nan, tu en avais envie ! Nuance ! Corrigea Matthieu, furibond.
Il se rencogna dans son siège en grognant. Ayant le plus d'années de vie et étant le plus raisonnable, il était considéré comme l'aîné. Ce qui était loin d'être une bénédiction avec six frères et sœur à surveiller sans cesse ! Six plaies seraient plus exact pour tout vous dire. Entre consoler Gil pour un oui ou pour un non, essayer de remonter le moral à Paul, ramasser les coups destinés à Filice qui l'ouvrait trop mais était intouchable en tant que fille, empêcher Hippolyte de s'enfoncer dans sa dépendance, montrer qu'il existe une vie par delà les livres à Prosper et enfin... Tout ce que faisait Patrick lui retombait invariablement dessus. Être l'aîné, ce n'était vraiment pas un cadeau dans cette famille.
- Dis, dis, Mathieu !
- Quoi, Gil ?
- Tu penses à quoi ?
- À comment réussir à te la fermer une bonne fois pour toute.
Gil se renfrogna et reprit sa console. Le reste du trajet se déroula en silence sauf lorsque la dame qui vendait des confiseries passa et manqua de se faire agresser par le geek.
- Ouuuaaaiiis ! Des chocogrenouilles !
Le cœur battant, Gil s'empressa de découvrir quelles cartes il avait gagné pour sa collection. Une petite moue déçue s'afficha sur son visage.
- Félix Labeille en enchantement, Fulbert Latrouille en protection et Miranda Fauconnette pour Poudlard. Que des cartes de niveau trois, pas rare du tout. Même pas une carte d'argent. C'est naze !
Ce fut en tout et pour la seule distraction des frères durant le reste du voyage. Enfin, alors que le crépuscule tombait, le château de Poudlard fut finalement en vue. Le nez collé à la vitre, Mathieu, Gil et Paul s'extasiaient sur la magnifique bâtisse, si imposante qu'on la voyait à des kilomètres, du moins pour les non-Moldus. Un sentiment d'euphorie et d'excitation s'empara des trois frères, les deux autres étant fascinés soit par un livre soit par une libellule. Plus d'une demi-heure plus tard, le train s'immobilisa dans la gare de Poudlard. Les frères Sommet se dépêchèrent d'inspecter respectivement leur robe de sorcier qu'ils mettaient pour la première fois. Puis ils sortirent ensemble de leur compartiment et suivirent la masse noire des autres élèves qui s'extirpaient du train. Le quai de la gare était recouvert par les robes noires des élèves, on ne pouvait marcher que dans un seul sens à cause de la force du courant. Une grande masse sombre surplomba soudain les élèves, provoquant un mouvement paniqué chez les premières années.
- Les premières années, par ici, allons, remuez-vous ! Tonna une voix sortie d'outre-tombe.
Timidement, les interpellés se dirigèrent tant bien que mal vers l'être gigantesque tandis que le reste des élèves prenaient un autre chemin vers l'intérieur des terres. Gil souffla tout excité à Mathieu :
- Un géant ! C'est un géant !
Prosper renifla dédaigneusement en l'entendant.
- Idiot ! Les géants font plus de 20 mètres de haut. Lui, il n'en fait que 3. C'est un humain.
La mâchoire de Gil se décrocha et ses yeux s'agrandirent à la pensée que l'être qui se tenait devant eux était un être humain. Le soi-disant humain leur fit signe de se rapprocher encore.
- C'est bon ? Tout le monde est là ? Bien ! Tout d'abord, bienvenue à Poudlard ! Mon nom est Rubeus Hagrid, gardien des portes et des clés de Poudlard. Je suis chargé d'escorter les premières années jusqu'au château. Maintenant, suivez-moi.
Hagrid commença à se retourner mais il s'arrêta.
- Ah oui, c'est vrai. Qui est Paul Sommet ?
En tremblant, Paul leva la main.
- Toi, tu suivras le professeur Rogue, il ne devrait pas tarder. Ordre du directeur.
Paul semblait pétrifié sur place, comme s'il allait avoir une attaque. Mathieu le regarda d'un air inquiet avant de lever brusquement la main.
- Monsieur ! Monsieur Hagrid !
- Euh oui ?
- Je peux rester avec mon frère ? Il fait des crises d'angoisse, je préfère pas le laisser seul.
Quelques élèves se mirent à ricaner en regardant Paul mais ce dernier regarda son aîné avec gratitude. Quant à Hagrid, il avait l'air de réfléchir intensément.
- Dans ce cas... Je ne pense pas que cela pose de problème. J'espère que le professeur Rogue se montrera compréhensif. Bon très bien, on vous laisse. Les autres, suivez moi !
Mathieu et Paul regardèrent leurs frères et les élèves s'éloigner. Gil avait l'air terrifié à l'idée de rester avec juste Prosper et Hippolyte. Mathieu lui fit un petit signe d'encouragement de loin. Ils étaient tous les deux en train de regarder le petit groupe s'éloigner quant une voix grinçante se fit entendre.
