Bonjour tout le monde !

Récemment, j'ai regardé "Rock Macabre", de François Descraques. Depuis quelques jours, je voyais ces vidéos sur la chaîne de Frenchball, mais je ne sais pas... Ça ne m'attirait pas plus que ça. Et puis, finalement, j'ai sauté le pas, et je l'ai regardé. Et là... La Révélation avec un grand R. Ce n'était pas du tout ce que j'avais imaginé ! Je l'ai trouvé vraiment excellent et très bien écrit.

Bref, je ne suis pas là pour raconter ma vie ! Mais j'ai eu envie d'écrire la "suite", après la chanson finale. Parce que, à la base, je me disais que la situation devait être assez tendue... Et puis bref, j'en suis arrivée à cette petite histoire. J'espère que vous apprécierez.

WARNING : Pour les besoins de ma fic', j'ai changé le destin de Diane ! (j'essaye d'éviter les spoilers. Même si lire cette fic' avant d'avoir vu Rock Macabre est un peu étrange... Vous n'allez pas comprendre le contexte...)

Voilà, cette suite a surgi dans ma tête, et j'ai eu envie de la partager. (Vous sentez la fille qui n'a pas trop confiance en soi ? ^^)

Bonne (je l'espère !) lecture !

Papioutche.

PS : Disclaimer, je n'ai aucun droit sur les personnages de cette histoire ni sur l'atmosphère ou les histoires de possédés, ni sur le groupe, ni sur les chansons... En fait, seule la rédaction m'appartient . Voilà voilà. Si François Descraques ou une personne ayant des droits sur "Rock Macabre" souhaite que cette histoire soit supprimée, je m'engage évidemment à le faire !

Devant l'appartement de Zoé, Alban faisait les cents pas. Il avait attendu quelques jours avant de venir, pour lui laisser le temps de se remettre de l'aventure qu'ils avaient vécu ensemble. Ces histoires de possédés... Il frissonnait encore rien qu'en y pensant.

Alban sourit de travers. Il se mentait à lui même de manière plutôt pathétique. Il n'avait pas attendu pour venir afin de laisser du temps à Zoé, il était venu après plusieurs jours pour se laisser du temps, à lui. Il avait eu besoin de réfléchir. Pendant dix ans, il avait pensé à Zoé avec nostalgie, mais aussi colère. Après tout, elle les avait laissé tomber, elle le méritait. Mais maintenant... Après avoir vu qu'elle ne s'en sortait pas, qu'elle ne supportait plus d'être seule, et par-dessus tout, qu'elle avait encore des sentiments pour lui... Quand elle avait chanté Stay and play, il avait senti quelque chose remuer au fond de son ventre.

Pas possible mec... Même quand tu essayes d'être honnête, tu mens !

Ce qui l'avait le plus chamboulé, c'est qu'il avait réalisé que lui aussi avait encore des sentiments pour elle. Sinon, pourquoi aurait-il réagit à sa voix, pourquoi aurait-il été si touché par ses paroles...

Mais voilà, il y avait Diane. Diane qui avait sauté dans ses bras lorsqu'ils s'étaient retrouvé dehors, sains et saufs. Sous les yeux de Zoé. Juste après la chanson. Leur chanson.

Et maintenant, Alban attendait ici, comme un idiot, avec des papillons dans le ventre quand il évoquait la possibilité que Zoé tourne à l'angle du mur à tout instant, et un gros mal de tête quand il pensait à Diane. Il n'avait pas pris de décisions. Zoé avait raison, il préférait vivre courbé, tranquille. Même si tous ces problèmes lui faisait perdre le sommeil.

- OK, alors... Coucou Zoé ! Je me demandais si tu... J'avais pensé... Non.. Salut, Zoé ! Je suis là parce que... Est-ce que toi aussi tu as l'impression...

Respire. Tu vas juste lui demander de discuter. Ne lui parle pas des papillons.

- Salut, Zoé. Je me demandais si tu accepterais de discuter, après ce qu'il s'est passé.

Bien ! C'est très bien, ça. Calme, posé.

- Alban ?

Il sursauta, se retourna vivement. Zoé se tenait devant lui, un sac de course dans les bras. Il sourit, leva une main pour la saluer, et tenta une phrase :

- Discuter, salut ! Je m'accepterais de demander après Zoé !

Merde...

Elle le regarda avec étonnement, les yeux ronds, une lueur de méfiance au fond des yeux.

- J'ai strictement rien compris.

Il prit une grande inspiration :

- On peut entrer ? Il faut que je te parle.

Assis tous les deux dans la cuisine de Zoé, ils se dévisageaient sans rien dire. Plus le silence s'éternisait, plus Albin se sentait mal à l'aise. Il promenait son regard sur les murs, et réalisait de plus en plus quel était le quotidien de Zoé. Il savait, bien sûr, qu'après avoir quitté le groupe elle n'avait pas réussi à percer, mais l ne s'attendait pas à ces murs sans décors, à l'exception de quelques affiches de différents groupes, à cette ambiance presque glauque à cause de la faible lumière dispensée par l'ampoule.

J'aurai dû garder un œil sur elle. Je savais qu'elle ne s'en sortait pas. Mais voilà, j'étais trop énervé. Pauvre tâche...

Zoé finit par prendre la parole, le faisant sursauter :

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle avait essayé de prendre un ton aimable, mais une petite pointe de rudesse ressortait quand même dans ses paroles. Elle se mordit les lèvres.

- Je voulais te parler un peu. Après... Tu sais, tout ça.

Il fit un geste englobant tout ce qu'ils avaient vécu.

- Par « tout ça », j'imagine que tu parles du fait que nous ayons été poursuivit par tes fans transformés en possédés ?

- Oui, c'est plus ou moins ça.

Elle émit un petit bruit de gorge qui n'engageait à rien.

- Qu'est-ce que tu veux dire à propos de ça ?

Il ne comprenait pas son ton revêche. Il savait que pendant des années, leur relation n'avait pas été au beau fixe, voire même complétement inexistante. Mais au vu des évènements récents,il pensait que quelque chose avait changé entre eux. Il l'espérait, tout au moins.

- Qu'est-ce qui se passe, Zoé ? C'est quoi ton nouveau problème ? Demanda-t-il, d'une voix plus agressive qu'il ne le voulait.

- Mon problème ? J'ai pas de problème. Pourquoi est-ce que j'en aurais un, après tout ?

- Bon, je sais pas ce qui te prend, mais j'étais venu te proposer de chanter avec nous au prochain concert. On pourrait faire Stay and play.

- Toi et moi ? Demanda-t-elle d'une voix complètement différente.

Presque comme un espoir qui a peur de se manifester.

- Toi, moi et Diane, oui. Enfin, avec le groupe quoi.

- Ah.

Son expression était soudain devenue plus froide.

- Quoi encore ?

- Je croyais que Dyptique, c'était toi et Diane ? Tu sais, « Dans Dyptique, il y a un peu de Diane », le destin, tout ça... C'est pas ce qu'elle disait dans votre interview ?

Alban ferma les yeux. L'interview. Il l'avait oublié celui-là...

- Écoute Zoé... Je sais pas quoi te dire. Juste... Viens mercredi après-midi aux studios. S'il te plaît.

Sur ces mots, il se leva et se dirigea vers la sortie. Juste avant de franchir la porte, il se retourna et dit une dernière fois :

- S'il te plaît.

C'était à présent dans sa voix que perçait l'espoir ténu.

Zoé attendit que la porte soit complètement refermée pour laisser les larmes couler sur ses joues. Mais c'était des larmes de rage, essaya-t-elle de se persuader. Même si intérieurement elle savait que c'était complètement faux. Elle n'aurait pas dû se montrer si agressive. Il était venu, après tout, il avait fait le premier pas. Et elle avait tout gâché.

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