Partie 1 : Le Grand Amour Selon Molly
Acte I
Je m'appelle Molly Prewett, je suis étudiante en septième année à Poudlard chez les Gryffondor et comme toutes les jeunes filles de mon age, j'ai un petit flirte, des amis, et une famille un peu trop collante à mon goût.
La présentation paraît simple... ne vous fiez pas aux apparences ! Je reprends avec le décodeur !
Je m'appelle Molly Prewett. Normalement il ne devrait rien y avoir à dire là dessus, j'ai le nom de mon père. Sauf que mon père est un sang mêlé. Le coté paternelle de la famille est inexistant, je n'ai d'oncles et de cousins que du coté de ma mère. Ça ne devrait pas poser plus de problème que ça, sauf que les Moon, sont de ces horribles sang-purs, et fiers de l'être. Donc lorsqu'ils me présente, ils m'appelle Molly Moon-Prewett.
Je vous raconte ça, pour bien vous démontrer le coté envahissant d'être membre d'une famille aussi puissante dans le monde sorcier. Continuons.
Je suis étudiante en septième année à Poudlard, à Gryffondor. Maintenant que vous avez comprit qui sont les Moon, je vous laisse imaginer leur réaction lorsque le chapeau a refusé de m'envoyer à Serpentard, malgré mes protestations. Selon le choixpeau ce n'était pas ce que je désirais au fond de moi. Ça n'a pas vraiment été un scoop pour moi, pour la famille par contre...
Des amies. Là c'est à peu près normal, puisque ce sont des élèves de ma maison, Paula et Penny mes camarades de dortoir. Elles sont des Sang-de-Bourbes, comme disent les Moon, alors ça ne passe pas très bien.
La famille est le plus gros soucis de ma scolarité, puisque Miranda ma cousine est également en septième année. Elle était tellement contente quant on est arrivées à Poudlard. On étaient, selon elle, prédestinées à passer toute notre scolarité ensemble... à serpentard... qu'est-ce que j'ai loupé !...nan je déconne.
Si j'aurais été coincée avec elle, à l'heure qu'il est, je serais blonde décolorée, ma meilleure amie serait Bellatrix Black, et je passerai mon temps à glousser en remuant mes cheveux à chaque fois qu'un garçon passerai trop près de moi.
En parlant de garçon, parlons de mon flirte... bon en fait, c'est par un vrai flirte parce que...ben... y'a que moi qu'il flirte avec lui. À ses yeux je suis juste Molly. Mais il est tellement beau, tellement séduisant, tellement sexy... Calvin Melfi !
En plus, ça sonne plutôt bien Molly Melfi... voilà une trace de l'héritage des Moon, la maniaquerie des noms. Chez nous, toutes les filles qui naissent, doivent porter un prénom commençant par M. C'est stupide, je sais. Comptez pas sur moi pour appliquer cette règle, dès que je me libère de l'emprise de ma famille, j'arrête toutes ces règles stupides. S'il le faut, je ferais des enfants jusqu'à avoir une fille exprès pour ne pas lui donner un prénom commençant par un M. Ça leur apprendra à faire pleurer ma mère.
à propos de la proche famille, j'ai trois frères. Gideon et Fabian qui porte le même nom que moi et Edgar, qui manque de chance pour lui, porte le nom des Moon. Remarquez, ça n'a pas l'air de le déranger plus que ça. Il est né hors mariage, le pauvre. Dans une famille normale, enfin saine d'esprit, on arrêterai de le lui rappeler toute les vingt minutes, manque de bol, les Moon sont tout sauf saints d'esprits... et dire que j'en fait partie.
Flûte zut, j'ai oublié de vous parler de la personne la plus importante de ma vie, hormis le magnifique Calvin Melfi. Mon meilleur ami, mon confident, celui que tout le monde prend pour mon frère à cause de notre ressemblance capillaire, Arthur Weasley.
Enfin, il y a tout de même une chose que je n'ai pas confiée à Arthur.
C'est une chose qu'on va faire Paula, Penny et moi. C'est pas vraiment très bien au niveau de la morale, mais bon...on va fabriquer un filtre d'amour.
Un truc léger, juste pour que Calvin remarque mon existence parmi les groupies qui l'entourent.
On a profité des vacances de Noël pour faire nos achats. Et là je m'apprête justement à rejoindre les toilettes pour filles du deuxième étage, pour fabriquer la potion. C'est pas bien ce que je fais, j'espère que jamais aucun de mes enfants n'oseront fabriquer clandestinement aucune potion ici.
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Molly ouvrit la porte des toilettes, aussitôt des voix provenant de l'une des cabines cessèrent. Par contre les habituels pleurs de Mimi Geignarde continuèrent pour le plus grand malheur des nerfs de Molly.
–C'est moi les filles, rassura Molly.
La porte de l'unique cabine verrouillée s'ouvrit et le visage rond de Paula apparu.
–Tu nous a fichu la frousse, dit-elle.
–Désolé, s'excusa Molly. J'ai ramené l'essence d'ambroisie.
Elle s'approcha de la cabine. Dans le petit chaudron crépitait un liquide verdâtre particulièrement répugnant.
–Je croyais que la potion devait être rose, dit Molly légèrement inquiète.
–Elle ne l'est qu'après avoir ajouté les racines de gingembre-sur-patte, annonça Penny.
–Et on doit les ajouter cette nuit, apprit Paula.
–Cette nuit ?s'exclama Molly. Comment on va faire ?on va devoir venir ici ?avec Picott qui rode ?
–C'est pas vraiment ça le plus inquiétant, annonça Paula. On s'est trompées, les racines de gingembre doit être fraîches et non sèches, comme celles qu'on a.
Soudainement, Molly sentit un poids dans son coeur, elle vit le visage de Calvin s'envoler loin d'elle, comme l'espoir qu'un jour, il lui dise quelque chose de plus que « Salut Molly, ça va ? ».
Penny poussa un juron. Elle aussi devait voir ses espoirs avec son Otto, s'envoler.
–On ferrait mieux de tout abandonner, proposa Paula. Il suffit de jeter le contenu du chaudron dans la cuvette.
Molly eu brusquement l'image du visage de Calvin qui tournoyait dans la cuvette des toilettes, avant de disparaître complètement.
–Il y a des gingembre-sur-Pattes vivants dans les serres de Poudlard, annonça soudain Molly.
Le visage de Penny s'éclaira, elle regarda Molly avec espoir.
–On peut pas en prendre les filles, dit Paula. Il y a toujours du monde dans les serres, surtout en ce moment. Des nouveaux spécimens de Mandragore viennent d'arriver et tous le monde vient les voir.
–Il n'y a personne la nuit, fit remarquer Penny.
Paula eut un recul terrifié. Molly sentit une vague de panique quant à ce qu'elle s'apprêtait à décider.
–Tu es folle, couina Paula, déjà pour venir ici cette nuit ça aurait été coton. Mais si en plus il faut aller attraper un Gingembre-sur-Pattes dans les serres. À moins que Picott soit trop occupé à nettoyer ses chaînes de torture préférée, on va se faire choper. Et je n'ai pas envie de me retrouver accrocher par les pouces à coté de Rodolphus Lestranges.
–Tu as raison Paula, dit Penny. À trois on se ferait attraper trop facilement, et puis on aura besoin de quelqu'un pour nous couvrir dans la salle commune.
–Vous allez pas faire ça ?s'écria Paula.
–Si, intervint Molly décidée. On va le faire.
Paula semblait prête à s'effondrer.
–Il faut qu'on repère notre parcours, décréta Penny. Pour voir on l'on peut se cacher si Picott débarque avec ses menottes pour pouces.
Les trois filles sortirent des toilettes juste avant que Mimi Geignarde s'évacue elle même dans un conduit d'évacuation justement.
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Les trois Gryffondor s'étaient arrêtées devant une fenêtre qui face aux serres extérieures. Elles cherchaient à savoir si cela serait plus prudent de passer par cette fenêtre que par la grande porte.
–Bonjour Molly, dit une voix glaciale.
Molly fit volte face. Sa cousine Miranda Moon se tenait face à elle. Elle regarda froidement Penny et Paula.
–On va t'attendre dans la salle commune, dit vivement Penny avant de s'éloigner précipitamment, Paula sur les talons.
Molly se sentit un peu vexée, par leur manque de courage. Mais elle ne pouvait pas les blâmer.
–Bonjour Miranda, répondit poliment Molly. Bonjour John.
John Wrubel, qui suivait la jeune serpentard, était le futur fiancé de Miranda. Mais pour le moment, ils se contentaient d'afficher une bonne entente et une cour selon les règles de courtoisie de leur rang noble. Malgré ça, Molly les avait surprit en train de dépassé les règles de bienveillance que leur éducation leur avait donné. Cela à l'abri dans un bosquet très très très éloigné du château, pour ne pas être vu...ni entendu d'ailleurs.
–Comment se sont passées tes vacances ?demanda Miranda.
–Très bien, répondit Molly. Je suis allée voir ma petite nièce Mona. Elle entre à Poudlard l'année prochaine.
–Poudlard n'a pas finit de voir défiler les Moon, dit John amusé.
–Tu n'es pas venue au thé donné par notre grand-mère pour Noël, remarqua Miranda un soupçon de reproche dans la voix.
–Meredith était souffrante, justifia Molly. Je n'ai pas voulu la laisser seule. Je me suis excusée auprès de Grand-mère.
Faudrait que maman attrape des rhums imaginaires plus souvent, songea Molly.
–C'est dommage que tu ne sois pas venue, nous avons beaucoup parlé de toi, apprit Miranda.
Molly le savait déjà, ses frères le lui avait vaguement rapporté sans entrer dans les détails, ce qui inquiétait Molly.
–Ce sera pour la prochaine fois, tu souhaiteras le bon rétablissement à Meredith, dit Miranda. John et moi allons faire un tour dans le parc.
...à la recherche d'un bosquet, songea Molly. Avec ce froid !
John et la futur Madame Miranda Wrubel s'éloignèrent, vers la grande porte.
Molly marcha en direction de sa salle commune. Perdue dans ses pensées, elle se demandait ce que les Moon, pouvaient bien prévoir pour elle. Elle ne vit pas le garçon devant elle, et le percuta de plein fouet.
–Excuse moi, dit aussitôt Molly en s'écartant.
–Il n'y a pas de mal.
Il était là ! En face d'elle, seul, il la regardait. Le songe des nuits de Molly, Calvin Melfi.
–Bonjour Calvin, dit maladroitement Molly.
–Salut Molly, dit-il en souriant.
Molly dû faire de sérieux effort pour ne pas montrer les effets que ce sourire avait sur elle.
–Je...je... vais dans... dans la commune salle, bafouilla-t-elle.
Dans un cartoon, Molly se serait fracassée la tête contre un mur.
–Moi aussi, répondit Calvin. On monte ensemble ?
Molly retint un hurlement de bonheur.
–Oui, répondit-elle simplement.
Ils avancèrent cote à cote silencieusement. Molly faisait fonctionner ses neurones à toutes vitesse à la recherche de quelque chose à dire à Calvin.
–Je t'ai trouvé brillant contre les Serdaigle, samedi dernier, dit enfin Molly.
–Mouais, dit Calvin. C'était l'un de mes meilleurs matchs je crois.
–J'ai vaguement entendu dire, que tu as reçu plusieurs propositions pour jouer dans de grandes équipes, dit Molly.
C'était un demi mensonge, Molly n'avait pas vaguement entendu dire, elle avait passé la moitié du mois dernier à guetter la moindre phrase des conversations entre élèves pouvant parler de cet événement.
–Oui, c'est vrai, dit Calvin avec un brin de prétention. Mais je n'ai pas encore choisit dans quel équipe je préférais aller.
Après ça, le silence revint entre les deux élèves. Molly ne parvint pas à trouver de quoi meubler ce silence. Ils arrivèrent devant le portrait de la grosse dame, un peu trop rapidement au yeux de Molly.
Penny, Paula étaient assissent avec Arthur, elles regardèrent Molly avec des yeux ronds, lorsqu'elle entra dans la salle commune aux cotés de Calvin.
Molly remercia mentalement Arthur de cacher sa surprise, contrairement à Paula et Penny.
Molly s'assit à coté de ses amis. Elle s'attendait à ce que Calvin s'installe à coté d'Arthur, puisqu'ils étaient amis. Mais les deux garçons se contentèrent d'échanger quelques mots, avant que Calvin ne monte dans son dortoir.
–Raconte ! Gloussèrent Penny et Paula en choeur.
–Ben, y'a pas grand chose à raconter, avoua Molly.
Malgré le fait qu'il n'y avait pas grand chose à raconter, Molly raconta en détail les cinq dernières minutes qu'elle venait de vivre. En insistant bien, sur chaque regard, chaque sourire qu'avait put lui donner Calvin.
Lorsque Molly termina son récit, Penny et Paula tentèrent de calmer leurs gloussements.
–C'est bon, les filles, calma froidement Arthur, c'est pas comme si il l'avait embrassée.
–Mais c'est déjà ça, dit Penny en souriant.
Arthur semblait particulièrement grognon. Bientôt ils descendirent dîner.
