Coucou!
Comme promis, me voilà pour une nouvelle fiction! Et cette fois-ci, c'est le couple John-Sherlock qui va être à l'honneur!
Alors je vous laisse savourer le premier chapitre de cette nouvelle fic', et on se retrouve en bas!
Son coeur sur écoute
Encore une journée banale pour le grand détective Sherlock Holmes. Il venait de nouveau de résoudre une enquête qu'il jugeait totalement banale comparée à celles que lui avait offertes Moriarty lors de leur premier ''jeu''. Un simple vol de bijou dans une bijouterie de luxe, qui lui avait permit de démanteler un réseau de trafiquants de bijoux du même coup. Une incroyable réussite pour la police, qu'il fallait absolument fêter le soir même. Une histoire banale à oublier pour Sherlock.
Cette fois cependant, au lieu de rentrer comme à son habitude chez lui, le détective préféra ce soir là accompagner le lieutenant Lestrade et son équipe au Yard afin de participer à cette petite fête. Après tout, c'était grâce à lui que cette enquête avait été résolue, pourquoi n'aurait-il pas le droit lui aussi de faire un peu la fête? Même si le concept de fête lui était quelque peu étranger...
Ce soir là donc, un verre de bière intact à la main, il regardait tout le petit monde du Yard rire et raconter leurs exploits tandis que lui, un peu à part, tentait en vain de calmer les méandres de son esprit en observant et en détaillant mentalement chaque personne qui passait dans son champ de vision. Ce petit jeu l'amusa un moment avant de finir comme toujours par le lasser.
En laissant traîner son regard à travers la pièce, il aperçut John dans la foule qui l'observait lui aussi de loin et lui fit un petit signe de tête. Le médecin rougit légèrement, comme surpris que le détective l'ait remarqué, avant de lui rendre son salut et de retourner à sa conversation avec Molly Hooper.
Sherlock grimaça. Cette jeune femme avait beau céder à tous ses caprices, ce qui lui donnait un avantage considérable sur les autres, elle avait un humour qui la rendait assez peu attirante aux yeux du détective. A la plus grande tristesse de la jeune femme, ça, Sherlock l'avait comprit à force... Ou plutôt grâce à John!
Car si les esprits des criminels les plus retors et les plus pervers n'avaient presque aucun secret pour lui, les affres de l'amour le laissaient totalement perplexe et désemparé... Autant qu'il pouvait l'être évidemment. Mais tout ce qu'il savait après réflexion, c'était que Molly Hooper ne l'intéressait pas et ne l'intéresserait sûrement jamais. Il avait cru un moment avoir aimé, mais avec le recul, il savait qu'il n'avait été qu'un pion dans le jeu de pouvoir d'Irène Adler, un pion qu'on manipule et dont on profite...
A présent, Sherlock avait presque honte d'avoir cru pouvoir aimer et être aimé d'une telle créature que cette femme là. Il n'avait plus eu de nouvelles d'elle depuis qu'il avait réussi à trouver le code de son portable et, malgré ses supplications, il n'avait jamais accepté de la revoir. Trop de fierté sûrement. Quoi qu'il en soit, Irène était de l'histoire ancienne, et Sherlock ne regrettait rien, mis à part de ne pas avoir su résister à ses charmes, preuve selon lui de faiblesse.
Vers minuit, il soupira doucement. Il était en manque d'action, en manque de véritables enquêtes... Et ce calme plat commençait à le rendre fou. Si seulement il pouvait trouver un jouet, n'importe quoi qui serait capable de l'occuper ne serait-ce qu'un instant... Mais John s'obstinait à cacher ses cigarettes et l'aurait sûrement détesté s'il était revenu à ses vieilles habitudes plus... moins anodine que la cigarette.
Son regard acier se balada sur le bureau de Lestrade sur lequel il était adossé. Des papiers, quelques notes sans importances sur des enquêtes dépourvues d'intérêt, deux trois gadgets dans des sachets transparents, un livre écorné...
Le regard de Sherlock retourna se poser sur les gadgets.
Ce n'était pas n'importes quels objets, non, il le devina au premier coup d'oeil. C'était des prototypes envoyés par un laboratoire de recherches afin qu'un professionnel les utilise et leur donne un avis. Sentant qu'il venait de mettre la main sur quelque chose d'important, le détective se pencha et avant que quiconque n'ait pu percevoir son geste, il attrapa l'un des deux sachets et le mit dans la poche de son blouson.
Puis, après avoir reposé son verre de bière sur une table au hasard, il traversa la foule pour rejoindre John. Celui-ci était maintenant avec Lestrade qui le contemplait avec une lueur étrange dans les yeux qui intrigua quelques secondes le détective avant qu'il ne se penche vers l'oreille de son ami.
« -John, lui murmura-t-il, je rentre, j'ai à faire.
-Attends, j'arr...
-Non, le stoppa Sherlock avec le plus de tact qu'il pouvait. Profite de la fête, tu rentreras en taxi. »
Il glissa dans la poche de son ami un peu d'argent pour lui payer ledit taxi et après un de ses fameux sourires, il s'éclipsa, laissant derrière lui un Watson rougissant et intrigué.
Dans le taxi qui le ramenait à Baker Street, Sherlock sortit enfin le sachet subtilisé de son manteau et le contempla. Un sourire de ravissement apparut alors sur ses traits lorsqu'il découvrit le cadeau que le destin lui faisait. Un mouchard. Un mouchard en tout point parfait. Indétectable, invisible et sûrement à longue portée avec une possibilité d'écoute. Le jouet parfait pour un détective consultant en manque d'action. Il n'allait pas s'ennuyer pendant les semaines à venir, le petit objet le lui chuchotait en boucle. Restait à savoir sur qui il allait le poser...
Mme Hudson? Non, trop banale, et ses histoires de coeur n'intéressait pas tellement Sherlock, qui savait déjà que l'heureux élu du coeur de la vieille dame avait une femme cachée. Mycroft? Non, pour pouvoir le poser, il lui faudrait le voir, et l'idée même révulsait Sherlock. Lestrade? Boh... Il n'avait pas tellement envie de l'entendre galérer sur des affaires d'une simplicité enfantine, ni d'avoir les détails sur son récent divorce.
Un visage s'imposa soudain à l'esprit du détective. Un visage chaud, rayonnant, qui appartenait à une personne qui lui était chère. Et poser le mouchard sur cette personne lui permettrait de la surveiller en permanence, surtout qu'elle l'amusait beaucoup sans qu'il le montre.
Oui, c'était décidé, Sherlock Holmes allait poser ce merveilleux mouchard sur son médecin préféré, John Watson.
John sortit avec précaution du taxi. Il avait trop bu, il le savait, et il tenait le moins du monde à ce que Sherlock lui en fasse la remarque. Sherlock... Dans quel pétrin s'était-il fourré lorsqu'il avait accepté de vivre avec cet étrange détective? Le médecin eut un petit sourire amusé. Au fond, il ne regrettait pas d'avoir accepté. Chacune des aventures dans laquelle son ami l'entraînait était plus palpitante que la précédente. Et peu à peu, l'ancien soldat avait apprit à apprécier son étrange colocataire, et à être accepté de celui-ci, à la surprise générale.
John pouvait tout reprocher à Sherlock, ce dernier râlerait d'abord mais finirait par l'écouter. Une étrange osmose s'était crée entre les deux hommes, faite de complicité et d'affection, sans que personne n'eut pu soupçonner qu'elle fut un jour possible. Les nombreuses enquêtes dans lesquelles John avait épaulé son ami les avaient rapprocher et maintenant il avait du mal à imaginer comment aurait pu être sa vie sans le détective.
Mais tout n'était évidemment pas rose dans leur étrange amitié, loin de là. Sherlock avait un passé douteux dont il refusait de parler, une addiction certaine à la cigarette, à défaut de plus fort, et un caractère qui le laissait aller à des coups de colère qui bien souvent blessaient John plus qu'il n'aurait voulu. Et depuis l'histoire avec Adler, le médecin était de plus en plus troublé sans savoir pourquoi...
Il secoua la tête, tachant de penser à autre chose. Non, c'était inutile et idiot de penser à cela et de toute manière, il n'y avait absolument pas de quoi être confus. Sherlock et lui était de simples amis, qu'allait-il s'imaginer là, tout cela ne lui ressemblait pas...
Et pourtant, tout à l'heure, alors qu'il pensait ne pas être aperçut, il avait laissé son regard glisser le long de la silhouette longiligne de son ami, s'apercevant pour la première fois de la grâce sauvage que celui-ci dégageait. Et au moment où il s'apercevait de l'absurdité de sa pensée, Sherlock avait tourné la tête vers lui, finissant de le plonger dans le trouble le plus total.
Le médecin s'ébroua et ouvrit la porte avec maladresse, pestant contre tous les verres que Lestrade lui avait fait boire. Il réussit cependant à rentrer et à refermer derrière lui sans trop de mal. Puis vint la montée des escaliers. Celle-ci fut pénible, laborieuse, et quand enfin John réussit à atteindre le pallier, il portait la promesse de magnifiques bleus pour les jours à venir.
A peine eut-il ouvert la porte de leur pièce à vivre qu'il fut accueillis par un Sherlock surexcité:
« -John, te voilà enfin, je t'attends depuis deux heures!
-M'attendre pourquoi? balbutia péniblement le médecin en retirant sa veste.
-Pour rien!, fit subitement Sherlock en lui prenant sa veste des mains pour la suspendre lui même à la patère. Tu as passé une bonne soirée? »
John cligna des yeux, surpris par la bonne humeur apparente de son ami. Il s'approcha de lui et d'une main forte, le força à tourner la tête vers lui pour observer ses yeux. Sherlock poussa un feulement agacé avant de se dégager de la poigne du médecin.
« Je n'ai rien pris John! Pesta-t-il. Mais évite de projeter ton haleine chargée d'alcool sur moi, s'il te plaît. »
L'ancien soldat rougit et se recula précipitamment. Mais comme l'avait fait remarqué Sherlock, l'alcool dont il était chargé le fit tituber et sans comprendre comment, il se retrouva au sol. Le détective soupira et releva doucement son ami.
« Toi, t'es complètement ko » fit-il remarquer d'une voix douce.
John ne répondit pas, et Sherlock dut tant bien que mal le soulever pour l'installer sur le canapé. ''Bon, pensa-t-il, au moins ce sera plus facile pour lui poser le mouchard.'' Il récupéra l'objet en question sur son bureau et se pencha vers son ami assoupi. Celui-ci ouvrit légèrement les yeux alors qui se penchait vers son visage et balbutia:
« -Qu...Qu'est-ce que tu fais?
-Tu as quelque chose dans les cheveux, murmura Sherlock d'une voix rassurante. Rendors-toi. »
Le médecin rougit de nouveau et referma les yeux avec un soupir.
Délicatement, Sherlock écarta les mèches blondes de son ami et dégagea un petit espace au dessus de son oreille. Puis il sortit le mouchard de son enveloppe et le colla avec application avant de s'écarter.
Le résultat était parfait, c'est à peine si lui même pouvait discerner l'objet. Il eut un petit sourire de satisfaction et retourna devant son ordinateur portable où il lança un logiciel. Il n'eut que quelques secondes à attendre pour que celui-ci lui indique la position du mouchard. Le détective eut un sourire. Ça marchait. Il allait enfin pouvoir s'amuser.
Voilà!
Alors, vous en pensez quoi?
J'espère en tout cas que ce début vous auras mis l'eau à la bouche pour la suite en tout cas! :D
Reviews? :3
