Chapitre 1 :Charmante rencontre

Je pouvais sentir la pression de mes doigts sur la cigarette, que j'étais en train de laisser se consumer, augmenter au fur et à mesure que mes pas me menaient vers l'un des nombreux pubs que j'avais l'habitude de fréquenter. Mes pas furent plus pressants et ma démarche devint plus assurée une fois que je me retrouvais à une centaine de mètres du lieu où je pourrais enfin me relaxer. Mon attitude et mes humeurs variées en fonction du moment de ma journée. J'étais énormément stressée ce soir, et cela avait à voir avec la reprise des cours à l'université le lendemain. La tristesse m'envahit un instant en songeant à cette année à venir que je passerais à nouveau loin des gens qui me tenaient à cœur, mais je la balayais d'un revers de la main pour laisser place à un autre sentiment.

Je finis par tirer une tafe sur ma cigarette qui était presque entièrement consumée pour ensuite la jeter dans le caniveau rempli d'eau à cause du temps quotidien qu'il y avait à Londres.

Je rentrais sans difficulté dans le pub, le videur me laissant passait le sourire aux lèvres heureux de retrouver son habituée après quelques semaines d'absence. Il me fit par de sa joie de me retrouver ici, tout en me souriant des plus chaleureusement. Une fois installée au bar je commandais une vodka pour me remettre d'aplomb après cette journée épuisante. Une fois mon verre bu cul sec, j'en commandais un second tout en scannant la foule du regard à la recherche d'un peu de divertissement. Une fois mon autre verre posé sur le comptoir, il ne fit pas long feu est termina de la même manière que le premier. Je me levais alors de mon tabouret pour mettre le grappin sur ma prochaine proie. Je me focalisais sur la musique pour pouvoir donner un rythme à mon corps. Je sentais tous ces regards sur moi et je ne pus qu'exprimer un sourire de contentement. Voilà donc mon moyen de décompresser et de pouvoir me laisser aller en m'amusant, certains trouveront cela honteux et digne d'une « salope », moi je me contenterais de dire que nous n'avons qu'une seule jeunesse et donc l'obligation d'en profiter. Je m'exerçais à cette pratique plusieurs fois par semaine, chaque fois que j'en ai le temps et je n'ai pas honte de la dire, je terminai parfois mes soirées en charmante compagnie. Un mot vous revient encore à l'esprit en lisant ces mots, peut-être le suis-je au fond mais je ne peux que l'assumer.

Ce soir j'avais la ferme intention de ne pas rentrer seule, soudain en manque d'affection après cette rupture brutale avec ma famille et mes amis, je cherchais le réconfort là où je pouvais en trouver.

Je sentis alors un souffle chaud sur ma peau et des mains se poser sur mes hanches. Je me déhanchais et me retournais pour faire face à mon nouveau compagnon de soirée. Grand brun aux yeux noisette, son regard en disait long sur ces intentions et je vrillais mon regard dans le sien en plissant légèrement les yeux. Je me dégageais de son étreinte afin de lui faire comprendre que je n'étais pas intéressée et me réfugiais au bar pour me reprendre de la vodka.

Un Blue lagon, demandai-je au barman.

Je fus rapidement servie et au moment où je m'apprêtais à payer il me coupa.

C'est offert par le jeune homme au bout du bar, m'informa le barman en me montrant un homme assis à l'autre bout du comptoir.

Un homme d'une vingtaine d'années, avec un corps digne d'un adonis me lança un regard mystérieux auquel je répondis par un sourire en coin. Je lui fis alors signe de se joindre à moi pour lui montrer qu'il ne me rendait pas indifférente. Il hésita un moment puis se leva pour prendre place sur le tabouret voisin au mien. Je ne fus pas déçue quand il fut en face de moi. Il devait faire dans les 1m80, avait des cheveux châtain avec des reflets dont je ne pouvais dire s'ils étaient naturels ou si la lumière jouait en leur faveur, son regard était bien plus absorbant une fois qu'il était plongé dans le votre et sa bouche était juste comme le fruit défendu dans lequel on avait envie de mordre à pleine dent. Je lui souris avant de lever mon verre afin qu'il boive avec moi. Il entrechoqua son verre avec le mien et porta sa bière à ses lèvres.

Pourquoi avoir accepté mon verre alors que tu as envoyé sur les roses la plupart des mecs dans ce pub ? Me demanda-t-il.

Je fus surprise par sa question. Mais ne me démontai pas pour autant.

Leur regard, dis-je dans un souffle.

Comment ? Insista-t-il.

Leur regard, répétai-je, je vois dans leurs yeux ce qu'ils veulent et s'ils ne sont pas des « psychopathes ».

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire.

Des « psychopathes », répéta-t-il toujours en souriant, et en quoi mon regard est-il différent de celui des autres ?

Je ne sais pas, répondis-je, je le sens c'est tout.

Il me sourit et nous reprîmes un verre ensemble, étrangement je me sentais à l'aise et je laissais de côté la personne que j'étais dans ces soirées pour laisser place à ma véritable personnalité.

Nous nous retrouvâmes alors à la fermeture du bar à une des tables que tout le monde avait désertées toujours ancrés dans notre conversation. Nous finîmes par devoir quitter le pub et il me proposa de me raccompagner prétextant qu'il s'en voudrait s'il m'arrivait quoi que ce soit lors de mon retour.

Nous étions donc devant la porte de mon appartement. J'ouvris cette dernière et fis un pas dans mon chez moi mais constatais que je n'étais pas suivie. Je me retournais pour lui demander :

Tu veux rentrer boire un dernier verre ?

Non, je vais rentrer je crois que ce ne serait pas correct et je ne veux pas que ce que tu ais vu dans mes yeux ne soit que mensonge, me répondit-il avec son fameux sourire en coin qui m'avait fait chavirer toute la soirée.

Il arrive que je me trompe, commençai-je n'ayant pas envie que la soirée se termine ici.

Bonne nuit Bella, me coupa-t-il.

Je le vis s'éloigner vers l'ascenseur et je restais un instant sur le pas de la porte en l'observant minutieusement. La soirée ne pouvait décidément pas se terminer ainsi, je l'avais décidé.

Je courus alors vers les ascenseurs rentrant dans celui-ci juste avant que les portes ne se referment et m'appuyais sur la rambarde. Il me scruta de ses yeux verts mais je ne détournais pas mon regard des portes de l'ascenseur.

Tu as oublié quelque chose ? Me demanda-t-il.

Je plongeais alors mon regard dans le sien et me mordis la lèvre inférieure. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le grand hall du bâtiment et je le vis quitter mon regard pour sortir de l'habitable. Je fus soudain déçue et le regardais s'avancer d'un pas sûr vers les portes qui le mèneraient loin de moi. Je soupirais et baissais la tête pour regarder mes pieds. Les portes de l'ascenseur se refermèrent avec une lenteur qui ne faisait qu'alimenter ma déception. Puis une main vint couper la fermeture des portes dans leur élan et le corps de mon adonis réapparut dans l'habitacle. Je ne pus qu'exprimer un sourire de contentement mais je ne relevais pas la tête par peur de recroiser son regard qui me désarçonnait tant. Les portes finirent par se refermer et l'ascenseur se dirigea vers l'étage de mon appartement. Je sentis alors son souffle chaud sur mon cou et me forçais alors à lever les yeux pour apercevoir son visage à quelques centimètres du mien. Je n'étais jamais ainsi avec les hommes, j'étais plutôt entreprenante d'ordinaire mais là à ses côtés ma timidité que j'avais quitté il y a plusieurs années refit surface.