Salut tout le monde ! Me voilà de retour avec une nouvelle fic !

Je sais pertinemment que beaucoup attendent avec impatience les nouveaux chapitres de Pouvoirs Nocturnes et Histoire Sans Fin, mais ils sont en phase de correction et donc, il n'arriveront pas aujourd'hui… dans la semaine prochaine, j'espère.

Bref, en attendant, pour vous faire patienter un peu, voilà le premier chapitre de ma nouvelle fic, chapitre que je voulais vous poster le jour de mon anniversaire (le 30 aout dernier) mais Internet m'a laché trois jours avant et donc, je n'ai pas pu le faire tout de suite. Bref.

Résumé : Pour la petite histoire, il s'agit d'un UA (Univers Alternatifs pour ceux qui ne savent pas) prenant place au temps des colonies américaines, vers la fin du XVIIIème siècle... et bien que les années passent, je ne prendrai pas en compte les faits historiques, c'est simplement pour le cadre temporel. La magie existe, et elle est connue des Moldus bien qu'ils ne sachent pas l'utiliser (sinon ce ne sontplus des moldus)... Harry, esclave plus souvent utilisé pour le plaisir sexuel de ses maitres et maitresses successif, se retrouve embarqué sur un navire pour les Amériques, où Lucius Malefoy l'achetera à un prix assez élevé, afin de l'offrir en cadeau d'anniversaire pour son fils. Dans un contexte de menace et de terreur de plus en plus oppressant depuis l'arrivé d'un extremiste du nom de Lord Voldemort au parlement sorcier, il va se créer entre le maitre et l'esclave une relation que les secrets et les peurs de leurs esprits tourmentés ne feront que compliquer un peu plus. L'amour sera-t-il plus fort que la fierté ? Et quel est cette histoire de Prophétie ? Le Roi des Sorciers reviendra-t-il un jour sur son trône, avant que la guerre ne se déchaine à nouveau ?

Avertissement : Bon, eh bien, voilà encore une histoire un peu hard où les persos ne sont pas toujours très bien traités… ceux qui me connaissent savent ce que ça veut dire ! Pour les autres, je tiens à avertir que si cette fic porte le rating M ce n'est pas pour rien ! Je pense même que ça frôle de très près le NC-17, donc si vous êtes homophobe, si vous avez une âme fort sensible, si vous n'aimez que les fic où les persos tombent tranquillement amoureux et finissent leur jours ensemble sans problèmes, allez voir ailleurs parce que vous n'aimerez pas cette fic. Je tiens à prévenir qu'il y aura quelques scène de viol pas entièrement décrites mais présentes tout de même. J'ignore encoe si ce sera vraiment très sanglant ou pas (cf la mort de Narcissa dans Lune d'Argent)

Disclaimer : rien ne m'appartient excepté l'Histoire et quelques persos dont Spica Black et Eluan Malefoy… Le monde, les lieux et les personnages relatifs à Harry Potter appartiennent à JK Rowlings. Je ne fait que les emprunter pour les soumettre à mon esprit pervers et tordu.

Dédicace : à ma Popo qui a été la première à lire ce chapitre, à ma Popiette en manque de mes histoire, à mon Abrutie Auré, et à ceux qui me lisent comme ceux qui ne me lisent pas.

Remerciement : à Polonius qui m'a toujours soutenu sans jamais y manquer, à Cyzia qui m'a corrigé ce chapitre, et à Ruth Dedallime qui ne me l'a pas corrigé mais qui fournit toujours un énorme travail sur mes autres histoires.

Je pense que c'est tout… Je vous embrasse bien fort tous !

Ah oui, juste une dernière chose, il y aura 40 chapitres pour cette fic (en deux parties de 20) et je ne posterai pas très souvent parce que les chapitres sont longs, à tapper comme à relire et à corriger, et vu que je passe mon bac en fin d'année, je n'ai pas trop de temps pour moi, je n'ai que les week-end pour consacrer quelques heures à mes écrits. J'essayerai de mieux faire mais ne vous attendez pas à un nouveau chapitre avant au moins trois semaines, je pense.

De plus, je suis en train de corriger RDQMH, retirer toutes les fautes, et modifier les passages qui ne plaisent plus, donc attendez-vous à voir cette fic réapparaitre prochainement.

Je pense aussi faire un POV Drago en parallèle à RDQMH sous forme de journal… qu'est-ce que vous en pensez ? Pour éclaircir certaines choses… donnez-moi votre avis !

Voilà pour mes news perso ! je remettrai tout ça dans mon LJ donc passez faire un tour pour me faire parvenir vos suggestions !

Allez, maintenant je vous laisse ! Gros bisous à tout le monde, et bonne lecture, en espérant que cela vous plaira !


Aube et Crépuscule

Chapitre 1 :

Histoire de sexe et d'esclave :

Cabine du capitaine O'Connors, 3 Août 1801, Navire esclavagiste RedBlack, approchant des côtes est américaines.

Des froissements de draps. Des grognements, animaux et sauvages. Quelques gémissements érotiques, témoins d'un plaisir inexistant et simulé. Puis un autre cri, guttural, un coup violent et un gémissement plus faible de douleur.

L'homme ricana et se redressa pour se retirer du corps prisonnier sous le sien.

« Tu sauras te soigner comme tu le fais d'habitude, j'espère, » dit-il de sa voix grave et rauque, observant son sexe taché de sang. « J'y ai été un peu fort. »

Il ricana encore et se rhabilla sommairement. Le jeune homme sur le lit se redressa légèrement et regarda son possesseur qui s'apprêtait à sortir.

« Maître, ai-je le droit de sortir sur le pont ? » demanda-t-il aussi humblement que possible.

Le capitaine O'Connors grogna légèrement.

« Si tu veux, mais fais attention à ne pas gêner les matelots, » répondit-il.

« Merci, maître, » acquiesça le jeune esclave en baissant la tête.

L'homme quitta la minuscule cabine, laissant le jeune homme se lever avec difficulté et se passer un peu d'eau sur le visage. Un mélange de sperme et de sang lui dégoulinait le long des cuisses et il se rinça du mieux qu'il le put avant d'enfiler une culotte d'un blanc sale qui traînait là. Il utilisa une corde en guise de ceinture puisque c'était tout ce qu'il avait pour la faire tenir et quitta la cabine pour accéder, enfin, à l'air libre.

Avec beaucoup de plaisir et de soulagement, il respira profondément l'air frais et salé de la mer. Il avait plu pendant plusieurs jours, une tempête d'une rare violence les suivant sur leur route, et il s'était retrouvé enfermé dans cette petite pièce puant la sueur et le sexe. Mais il pouvait enfin respirer.

A pas lents, il gagna le pont avant et alla s'accouder à la rambarde, ignorant les commentaires salaces et humiliants des matelots qui travaillaient autour de lui.

Il sentait les blessures qu'il avait sur le corps se soigner au fur et à mesure. Il n'était pas sorcier, mais il avait quelques dons assez utiles vu la vie qu'il menait.

Harry avait vingt et un ans depuis trois jours. Contrairement aux autres esclaves, comme ceux qui croupissaient dans les cales, entassés les uns sur les autres, Harry savait exactement quel jour il était né, et quel était son vrai nom.

Il s'appelait Harry James Potter et était né le 31 juillet 1780. Ces informations étaient inscrites dans un pendentif en argent qu'il portait autour du cou, probablement ensorcelé car il n'avait jamais pu l'enlever. Qui le lui avait mis, et pourquoi, il l'ignorait, mais il l'avait toujours eu et, chose étrange, personne n'avait jamais semblé le remarquer. Alors Harry l'avait gardé, dans l'espoir qu'un jour, l'étrange dessin sur le devant du bijou pourrait l'aider à retrouver ses origines, s'il en avait l'occasion.

Il soupira et s'accouda à la rambarde, le regard au loin, là où l'attendait un futur qu'il avait du mal à imaginer autrement que noir et incertain.

Les Amériques. Il s'était fait embarqué d'Ecosse comme de nombreux autres, acheté par le capitaine pour être revendu là-bas, dans le Nouveau Monde.

Sauf que depuis quelques jours, O'Connors semblait reconsidérer cette décision. Il songeait très sérieusement à garder Harry, au moins quelques allers et retours de plus.

Le jeune homme s'en voulait, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'espérer que ce ne serait pas le cas, peut-être qu'un jour il tomberait sur un maître qui ne serait pas attiré par lui, peut-être qu'un jour il serait respecté et aimé pour ce qu'il était… un homme égal à un autre.

Précautionneusement, Harry s'assit sur le pont, retenant une légère grimace de douleur. La souffrance s'estompa cependant rapidement et il appuya son dos contre la rambarde en regardant les matelots rafistoler le grand-mat pour la fin du voyage – celui-ci avait été abîmé dans la tempête. D'après ce qu'il avait compris, ils arriveraient au port de Plymouth dans environ deux ou trois jours. Avec un peu de chance, cela ne signifiait pour lui que deux ou trois jours de galère de plus.

« Eh ! Qu'est-ce que tu regardes, toi ! » l'interpella un jeune mousse qui ne devait pas avoir plus de treize ou quatorze ans.

Le gamin s'approcha d'Harry qui haussa un sourcil narquois. Il savait le respect à son maître et à ceux de son rang, mais il ne considérait pas un gosse comme un homme.

« T'as un problème, petite chienne ? » ajouta l'autre en s'approchant de lui. « Qu'est-ce qu'il y a, tu veux te faire enfiler par quelqu'un d'autre ? »

Harry haussa les épaules et replia une jambe pour appuyer nonchalamment son coude sur son genou, sans répondre, ignorant royalement ce gamin qui sembla horriblement vexé.

« Hey ! » s'exclama-t-il en saisissant Harry par les cheveux. « Tu pourrais répondre, quand je te parle, salope ! »

Harry se dégagea d'un mouvement sec et saisit le bras du garçon pour le lui tordre dans le dos.

« Ne me touche pas, gamin, tu n'as aucun droit sur moi, » cracha-t-il en le tenant fermement.

Il le relâcha d'un coup et le gosse s'étala sur le sol. Harry éclata d'un rire moqueur.

« On évite de s'attaquer à plus grand que soit, petit, quand on est malin, » ajouta-t-il en s'éloignant à grands pas.

Il n'eut pas le temps de réagir qu'il sentit un poids lui percuter le dos et il chuta dans l'escalier du pont avant, se retrouvant à terre, écrasé.

« Alors, petite pute, on s'en prend aux mousses, maintenant ? » dit une voix grasse avec un fort accent irlandais dans son dos.

Une main lui aggripa l'épaule et le força à se retourner. Il se retrouva allongé entre les jambes d'un homme énorme qui le regardait avec le plus pur dégoût.

« Tu vois, mon frère est assez malin pour avoir du soutien derrière lui s'il y a un problème, » ajouta le matelot.

Il décocha une droite à Harry qui sentit sa tête heurter le bois sous lui. Il tenta de se dégager mais l'homme attrapa ses poignets d'une seule main pour les plaquer au-dessus de sa tête.

« Eh, regardez ! » appela-t-il autour de lui, « la petite chienne essaye de s'échapper ! Mais n'ais pas peur, ma mignonne, tu vas voir, tu vas aimer ce que je vais te faire ! »

Il glissa une main libre sous Harry pour lui saisir les fesses.

« Eh bien, tu es vraiment foutu comme une salope, mon chou, » s'exclama-t-il. « Et vu la bonne humeur du capitaine depuis que tu es là, aussi bonne, sûrement, non ? »

« Mais qu'est-ce que vous faites ? » s'exclama une voix féminine et furieuse derrière eux.

Les quelques hommes qui s'étaient rapprochés et qui ricanait se turent d'un seul coup et s'écartèrent brusquement. Une femme apparut alors dans le champ de vision de l'esclave, une très belle femme à l'air intelligent et décidé, sa robe indiquant un rang élevé.

« Lâchez-le, » ordonna-t-elle sèchement.

« Alors, écoutez, ma petite dame, je – »

« Je vous ai dit de le lâcher ! » cria-t-elle avec un violent geste du bras qui propulsa magiquement l'homme à quatre mètres de là, libérant Harry qui se releva brusquement et regarda la jeune femme avec surprise et respect.

Celle-ci posa les mains sur ses hanches et toisa les autres marins avec arrogance.

« Messieurs, vous avez du travail, il me semble, » fit-elle remarquer.

Sans demander leur reste, ils se dispersèrent et enfin, la jeune femme regarda l'esclave qui baissa aussitôt les yeux en signe de respect et de soumission.

« Bonjour, » dit-elle alors avec douceur. « J'ai entraperçu la scène depuis ma cabine. Est-ce que ça va ? »

« Très bien, mademoiselle, merci, » répondit humblement Harry.

Il y eut un moment de silence très inconfortable pour Harry qui se passa une main nerveuse dans les cheveux.

« J'ai envie de prendre l'air quelques minutes, » dit alors la jeune femme. « Tu veux bien me tenir compagnie ? »

« Je doute d'avoir une conversation digne de la vôtre, mademoiselle, mais je veux bien essayer, » répondit Harry sans pour autant la regarder.

Elle laissa échapper un léger rire et lui fit signe de la suivre. Harry obéit docilement et ils marchèrent quelques minutes avant de s'arrêter peu loin du pont arrière. La jeune femme s'assit sur une caisse abandonnée qui se trouvait là et regarda à nouveau Harry.

« On m'avait dit qu'il était rare de trouver un esclave en bonne santé sur ce genre de transporteur, » dit-elle alors. « Pourtant, tu sembles particulièrement bien traité, et si j'en crois les dire des matelots, ce n'est pas gratuit, n'est-ce pas ? »

Harry se sentit légèrement rougir et détourna le regard.

« Ce n'est pas le genre de choses dont on parle devant une dame, » répondit-il faiblement.

La jeune femme se leva et s'approcha de lui pour lui caresser la joue.

« Tu peux m'en parler, si tu veux, » dit-elle doucement. « J'ai vu et entendu des choses plus atroces que tu ne peux imaginer. »

Mais Harry secoua la tête et préféra changer de conversation.

« Vous êtes une sorcière, n'est-ce pas ? » demanda-t-il. « Vous avez étudié à Poudlard ? »

Elle parut surprise sur le coup, puis sourit doucement.

« Tu me parais bien au courant pour un esclave, » dit-elle avec amusement.

Harry rougit à nouveau d'embarras.

« Disons que le capitaine n'est pas mon premier maître, et que… enfin, vu la vie que je mène, il y a certains moments où certaines personnes sont prêtes à faire quelques confidences… avant de s'endormir, » répondit-il en regardant ailleurs.

Il fut surpris d'entendre un rire un peu triste et releva les yeux vers la jeune femme qui s'était rassise.

« Oui, j'imagine, » répondit-elle. « D'autant plus que notre communauté n'est pas un grand secret. »

« Je ne suis pas très au courant, mais il y a eut une guerre, chez vous en Angleterre, récemment, non ? » interrogea Harry, avide de satisfaire sa curiosité.

Le regard de la jeune femme se troubla.

« Oui, » répondit-elle, le regard dans le vague. « Guerre que nous avons perdue, d'ailleurs. »

« Que s'est-il passé ? » demanda Harry. « Enfin, si… si vous êtes autorisée à en parler ? »

« Oh, Harry – c'est bien ton prénom, n'est-ce pas ? – Je t'en prie, nous ne sommes pas une société secrète, bien sûr que je suis autorisée à en parler, il ne manquerait plus que ça ! »

Elle soupira légèrement et fit signe à Harry se s'asseoir à ses cotés. Gêné, il préféra le sol et s'y laissa tomber en tailleur, sachant très bien qu'il n'avait aucunement le droit de se retrouver au même niveau qu'une personne d'un rang visiblement élevé dans la hiérarchie de la société anglaise.

« Il y a environ trente ans, un des mages du Conseil des Sept a mal tourné, » commença-t-elle.

A l'air interrogateur d'Harry, elle expliqua.

« Le Conseil des Sept est une assemblée des sept plus grands sorciers de notre époque. Ce sont eux qui rédigent les lois de notre partie de la société, qui s'occupent des relations entre moldus et sorciers et qui éduquent les jeunes sorciers dès leur plus jeune âge, dans les confréries de Poudlard en Angleterre, Beauxbatons en France, Durmstrang en Russie, San Juan en Espagne, et plusieurs autres, chacune dans un pays différent. »

« Et ce conseil règne sur l'Europe entière ? » demanda Harry, fasciné par chacun des mots qui sortaient de la bouche de la jeune femme.

« Oui, » acquiesça-t-elle, ses grands yeux chocolat brillant de douceur. « Les membres en changent tous les dix ans. Mais comme je te le disais, il y a donc trente ans environ, l'un d'entre eux a commencé à perdre la tête. Il s'appela Tom Jedusor, il était Anglais. Mais il a cédé à l'attrait de la Magie Noire et a commencé à proclamer que les sorciers étaient supérieurs, qu'ils devaient utiliser leur magie pour asservir les Moldus, ou les exterminer. »

Il y eut un moment de silence. Harry était littéralement stupéfait. Depuis ses premiers souvenirs, il avait été complètement ébloui par les sorciers, les considérant comme les personnes les plus sages et les plus respectables sur cette Terre. Ayant vécu comme esclave d'aussi loin que remontaient ses souvenirs, passant de maîtres pédophiles en maîtresses vicieuses, il s'était fait une vision idéaliste des sorciers pour garder la tête haute et ne pas sombrer dans les ténèbres de l'horreur qu'était sa vie.

Alors d'imaginer que ces sorciers si parfaits puissent tomber aussi bas que le pire des Moldus le hérissait. La communauté sorcière tombait du piédestal où l'avait placé son esprit.

« Il a rassemblé des serviteurs, » reprit la sorcière sans remarquer l'air bouleversé d'Harry. « Il a fait régner la terreur dans toute l'Angleterre, sorciers et Moldus confondus. Il a failli prendre le pouvoir à cette époque, puis un jour, il y a un peu moins de vingt ans, il a disparu en essayant de tuer un gamin d'un an. »

« Comment ça, disparu ? » fit Harry sans comprendre.

« Il s'est tout simplement volatilisé, » répondit-elle, les yeux dans le vague. « Il a jeté un puissant sortilège sur le gosse, mais au lieu de l'exterminer, c'est lui qui a disparu. Nous ne l'avons jamais revu depuis. »

« Mais… mais vous disiez que vous aviez perdu la guerre, » objecta Harry.

« Oh… oui, » dit sombrement la jeune femme. « C'était une façon de parler. Nous avons perdu la guerre en laissant une telle chose se produire, nous avons perdu la guerre, car il a laissé derrière lui la misère de milliers de gens, et la terreur est toujours présente. Mes parents sont Moldus. Jedusor haïssait les sorciers et sorcières issus de familles de Moldus, plus que tout. Quand Jedusor est mort, ses idées ne sont pas complètement parties avec lui, et d'autres leaders ont tenté de prendre sa place. Heureusement pour nous, aucun n'y est pour le moment arrivé, mais mes parents étaient assez effrayés à ma naissance, quand ils ont découvert que j'avais des pouvoirs magiques. Ils m'ont aussitôt promise à un garçon, fils d'une famille de sorcier au Sang Pur, qui habite loin de chez moi. C'est pour ça que je voyage aujourd'hui. Pour me marier à cet homme. »

« Oh, » murmura Harry. « Finalement vous n'êtes pas si bien lotie que ça. Vous êtes vraiment obligé de vous marier ? »

« Non, » répondit-elle avec un sourire. « Mes parents ne sont pas cruels. J'ai rencontré mon fiancé il y a quelques mois. Ce n'est peut-être pas l'homme idéal mais il est très gentil et je pense sincèrement qu'il fera tout pour que je sois bien à ses cotés. J'aurais pu refuser, mais j'ai accepté, parce que mes parents avaient vraiment très peur pour moi. »

Harry avait du mal à comprendre ce point de vue. Finalement, il laissa tomber ses réflexions où elles en étaient.

« Et l'enfant ? »

« Disparu, » répondit-elle. « Il est probable qu'un des partisans de Jedusor l'a enlevé pour le vendre ou le tuer. »

Il y eut un long moment de silence. Fatigué et déçu, Harry appuya son dos contre la rambarde, fermant les yeux.

« Harry, est-ce que ça va ? » demanda la jeune sorcière avec inquiétude.

« Oui, » répondit-il. « Mais l'idée que les sorciers puissent tomber aussi bas et être aussi mauvais que le pire des Moldus me fiche en coup. »

« Les sorciers ne sont pas des saints, » murmura la jeune fille.

Harry réouvrit les yeux et ramena ses jambes contre lui. Elle l'observa longuement. L'esclave était incontestablement beau. Il avait un visage agréable, fin tout en restant masculin, avec un nez droit, une bouche d'un rouge pâle, attirante, et ces yeux, Merlin, elle était certaine de n'en avoir jamais vu d'aussi beaux. Grands, en amande, encadré de longs cils noirs, et d'un vert tellement brillant, c'était inimaginable. Comme deux émeraudes, pleines de reflets, plus claires vers la pupille et se faisant plus foncé au fur et à mesure qu'on s'en éloignait, atteignant presque le noir. Quelques mèches éparses d'une chevelure rebelle les encadraient.

La jeune femme comprenait parfaitement l'attirance qu'Harry devait exercer sur chacune des personnes qui posaient les yeux sur lui. Son coté un peu androgyne devait plaire aux femmes comme aux hommes et cette espèce d'innocence fanée qui vivait dans ses yeux donnait envie de le pervertir et d'en faire un démon à la beauté ravageuse.

Mais une grande douceur pouvait se lire dans son regard, une profonde tristesse y logeait, et sans lueur. Sans espoir.

Un coup de vent dérangea les mèches d'ébène et attira son regard sur une étrange marque rouge sur son front. Elle fronça légèrement les sourcils. Elle avait entendu parler de quelque chose qui lui rappelait cette cicatrice en forme d'éclair, mais elle était incapable de remettre ses souvenirs en place.

« Harry ? » demanda-t-elle. « D'où te vient cette cicatrice ? »

Harry sursauta légèrement et posa une main sur son front, avant de rabattre ses cheveux par-dessus en rosissant légèrement.

« Je ne sais pas, je l'ai toujours eu d'aussi loin que je me souvienne, » répondit-il.

La jeune femme haussa un sourcil, mais en voyant la façon dont l'esclave s'était braqué, elle préféra ne pas insister.

« Excuse-moi, je ne voulais pas te gêner, » dit-elle doucement.

« Non, ce n'est pas de votre faute, » répondit-il. « C'est juste que j'ai la sensation que c'est une des dernières choses qui me lie à mes parents. Je ne sais pas pourquoi. C'est juste une impression. »

La sorcière hocha la tête et se promit intérieurement de retrouver ce à quoi cette cicatrice lui faisait penser. Harry se détendit et eut un faible sourire qui se figea en voyant qui arrivait derrière la jeune femme.

« Comment vous appelez-vous ? » lui demanda-t-il avec empressement.

« Granger, » répondit-elle. « Hermione Granger. »

« Mademoiselle Granger, merci, » dit-il rapidement. « Mon maître arrive. La façon dont je vais agir… ce n'est pas moi. Vous le savez, n'est-ce pas ? »

« Je sais, » répondit-elle tristement. « Au revoir, Harry. J'espère que nous nous reverrons. »

« Je le souhaite aussi, mademoiselle, trop rares sont les personnes comme vous. »

Il se détourna ensuite et regarda son maître dans les yeux en posant ses mains sur le sol et faisant quelques pas à quatre pattes avant de se relever avec grâce et félinité. Il s'approcha du capitaine O'Connors qui eut un sourire satisfait, bien qu'un peu crispé.

« Alors, tu as fait du chahut ? » demanda-t-il alors qu'Harry venait se coller contre lui avec sensualité.

« J'en suis désolé, maître, » répondit-il en fermant les yeux, posant le front contre l'épaule de l'homme et caressant ses bras.

Le capitaine émit un grognement.

« Retourne à la cabine, » ordonna-t-il. « Je m'occuperai de toi ce soir. »

Harry frissonna d'appréhension et obéit en se détachant de lui. Il jeta un dernier coup d'œil à la jeune demoiselle qui lui envoya un regard plein d'inquiétude. Il esquissa un triste sourire et s'éloigna, prenant soin de marcher tranquillement et de façon aguichante, comme le voulait son maître.

Quelques minutes plus tard, il se laissa tomber sur la couchette, son corps impeccablement soigné, prêt à être réutilisé comme l'objet sexuel qu'il avait toujours été.

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Bureau de Lord Lucius Malefoy, Manoir Malefoy, sur les Terres des Malefoy, 5 Août 1801.

Severus Snape entra dans le bureau de son ami et employeur Lucius Malefoy avec un regard dédaigneux à l'esclave qui lui tenait la porte ouverte. Les trois hommes de la famille Malefoy se trouvaient déjà là, le plus âgé derrière son bureau, l'Héritier et le cadet de l'autre coté, face à lui.

Severus, maître des Potions de la famille Malefoy, s'installa sur le dernier siège de libre. D'un signe de la main, Lucius ordonna à tous les esclaves de sortir de la pièce, puis quand la porte fut refermée, il lança un sortilège de silence sur la pièce.

« Bien, » fit Lucius, son visage aussi froid et impassible que toujours, ne laissant passer aucune émotion ni aucune pensée. « Les nouvelles que je m'apprête à vous annoncer peuvent avoir des conséquences qui partent du pire sans aller plus loin que l'inutile. »

Severus resta impassible. Il vit du coin de l'œil Draco Malefoy, l'aîné des fils de Lucius, hausser un sourcil, et Eluan se mordre la lèvre, l'inquiétude apparaissant clairement sur ses traits.

« A propos de ? » demanda succinctement Draco.

« Un nouveau député est arrivé à l'assemblée, » expliqua Lucius en croisant les mains sur son bureau. « Il se fait appeler Lord Voldemort. Il entretient des idées assez claires concernant la pureté du sang des sorciers, et d'autres choses comme celle-ci… »

Severus sentit une légère angoisse poindre dans ses entrailles.

« A quoi ressemble-t-il ? » demanda-t-il à Lucius.

« Pas grand-chose de connu, brun, environ la quarantaine, des yeux bleu brillants. »

« Rien à voir avec Jedusor, donc, » murmura le maître des Potions, se souvenant avec précision du regard écarlate et du visage cadavérique de son ancien maître.

« Jedusor est mort depuis, longtemps, et dieu merci ! » rétorqua Eluan, son visage toujours aussi inquiet derrière ses mèches couleur caramel.

« Certes, » répondit Lucius. « Mais il partage tout de même des idées fort semblables et il est normal de se poser des questions. Je me suis renseigné sur ce Voldemort. Pas d'antécédents, il est arrivé dans notre province il y a deux ans, a travaillé comme avocat puis a été nommé préfet de l'état par le Vice-Roy Moldu. »

« Préfet de l'Etat ? » fit Severus. « Alors qu'il n'est visiblement pas d'ici ? Tu sais pourquoi ? »

« Aucune idée, » répondit Lucius. « Il est probable qu'il ait ensorcelé le Vice-Roy pour obtenir ce poste. C'est pour cela qu'à mon avis, il faut se méfier de lui. Il est probablement très dangereux. »

« Qu'est-ce qu'il veut, à votre avis ? » demanda Draco, sourcils froncés.

« Il veut le pouvoir, cela me paraît clair, » répondit Lucius. « Et pas de n'importe quelle façon. Le problème, c'est que malgré ses idées extrémistes, vu l'état de notre société depuis la guerre, même ici, un homme aussi charismatique que lui sera suivi par tous, parce qu'il propose des solutions claires à nos problèmes. »

Severus entraperçut la lueur dans les yeux de Lord Malefoy. Elle disparut aussitôt venue, mais Severus enregistra soigneusement l'information.

« Que devons-nous faire ? » demanda le Maître des Potions.

« Severus, je veux que tu engages tous tes espions pour savoir ce qu'il fait, où il vit, ses points forts, ses points faibles, je veux tout savoir de lui, » commanda Lucius. « Nous devons en savoir un maximum avant de décider quoi faire. Draco, Eluan, ouvrez l'oreille à toutes les rumeurs dans votre cercle d'amis. Je veux savoir si ce Voldemort a une influence quelconque sur les autres. »

« Vous croyez qu'il peut être dangereux ? Pour nous je veux dire ? » Demanda Eluan, nerveux.

« Je n'en sais strictement rien, » répondit Lucius, un peu abruptement.

Eluan baissa la tête. Il était habituel à Severus de voir le fils cadet des Malefoy se faire parler plus sèchement qu'à son frère par Lucius. Le garçon avait désormais dix-huit ans, et il était l'antithèse de ce que devait être un Malefoy. Réservé, doux, laissant ses sentiments transparaître sur son visage comme à travers un miroir, il n'était pas très grand, assez mince, et efféminé. Il préférait les hommes de façon flagrante et, bien que ce genre de désirs était largement répandu et accepté dans leur société – autant chez les Moldus que chez les sorciers – Lucius considérait qu'un Malefoy se devait d'être fort et dominant.

Or Eluan était sensible, délicatement beau, artiste dans l'âme – il réalisait des peintures incroyables de ressemblance et empreintes de nostalgie – et désespérément soumis.

« Ne lui parlez pas comme ça, » intervint Draco d'une voix furieuse.

L'Héritier Malefoy était lui aussi très différent de son père, mais pas de la même façon. Il aimait profondément son frère et avait horreur de voir son père lui parler comme à un être stupide et inférieur.

Lucius haussa élégamment un sourcil à l'adresse de son fils aîné

« Il n'est pas un esclave, il est votre fils, » cracha le jeune homme avec fougue.

« Justement, » lâcha le père Malefoy avec un calme impressionnant. « J'ai tous les droits de lui parler ainsi. Peut-être que cela en fera enfin un homme. »

« Qu'est-ce que vous insinuez ? » demanda Draco.

« Que je ne laisserai pas mon fils dégénérer cette famille ! » s'agaça Lucius.

« Comment ? » fit Draco. « En aimant les hommes ? »

« Oui, peut-être, » répondit Lucius.

« Mais vous êtes vraiment le pire des aveugles et des imbéciles ! » insulta Draco. « C'est moi qui vais être forcé d'épouser une femme pour continuer cette putain de lignée dont vous êtes si fier, alors que j'aime les hommes ! Qu'est-ce que ça peut vous faire qu'il ne soit pas comme vous ? Je vous signale au passage que vous aimez aussi les hommes ! Que dans notre société, rares sont les personnes qui ne naviguent pas entre les deux sexes, alors dites-moi quel est votre problème ? »

« Cela n'a pas à être aussi visible ! » lâcha Lucius en se levant, tapant du poing sur la table.

« Eluan est une personne merveilleuse et si vous n'étiez pas aussi aveuglé par votre sens de l'honneur, vous le verriez aussi ! » cria Draco en se levant à son tour, sans s'occuper des tentatives de son frère pour le retenir.

« Ce garçon n'est qu'une chienne prête à se faire prendre par n'importe qui ! S'il n'y tenait qu'à moi, il serait déjà dans un bordel à faire la pute ! »

La phrase resta suspendue dans l'air lourd du bureau. Eluan s'était levé pour attraper Draco par le bras afin de le calmer et regardait son père, figé de stupeur. Severus vit les larmes lui monter aux yeux.

« Je vous hais, » cracha le jeune homme à son père avant de se détourner pour quitter la pièce en courant.

Draco marqua un temps d'arrêt, jetant un regard si noir de haine à son père que Severus dut se retenir de frémir, avant de s'élancer à la suite de son frère.

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L'Héritier Malefoy courut à travers les couloirs vides de la grande maison coloniale. Eluan était déjà loin devant lui, probablement partit se réfugier dans sa chambre, devant laquelle Draco arriva quelques secondes plus tard, à peine essoufflé.

Il ouvrit aussitôt la porte et vit son frère recroquevillé sur son lit dans la pénombre du crépuscule.

« Lou ? » murmura-t-il.

Il n'eut pour réponse qu'un reniflement et il s'approcha en fermant la porte derrière lui. Il s'assit sur le lit et tira son frère contre lui.

« Ne fais pas attention à ce qu'il dit, » dit-il doucement alors qu'Eluan pleurait silencieusement sur son épaule. « Tu es parfait, Lou. »

« Pourquoi je n'y arrive pas, Drake ? » demanda le plus jeune d'une voix faible. « Pourquoi je ne peux pas être plus Malefoy pour qu'il arrête de me persécuter ? »

« Parce que ce n'est pas dans ta nature, » répondit le blond. « Les Malefoy devraient selon lui être des hommes froids, insensibles, cruels, narcissiques, égoïstes… tout le contraire de toi. Mais tu ne dois pas changer… Tu es incroyable. »

Eluan renifla et se détacha de son frère pour essuyer son visage.

« Ca va ? » demanda Draco avec inquiétude.

« Oui, » répondit faiblement Eluan. « Ca va. Ce n'est pas comme si c'était la première fois. »

Draco soupira et éclaira la pièce d'un geste de la main.

« Quand je te vois comme ça, j'ai envie de le tuer, » dit-il ensuite, remarquant les yeux bleu nuit de son frère rougis par les larmes.

« Il ne faut pas, » répondit Eluan. « Ne fais pas de toi un meurtrier à cause de lui. »

Draco se retint de soupirer encore une fois. Il détestait que son frère soit dans cet état.

« Il y a une soirée chez les Zabini, ce soir, » dit-il. « Est-ce que tu veux y aller ? Ca te changera les idées. »

« Oui, très bien, » répondit Eluan.

Draco se leva avec un sourire sur les lèvres.

« Prépare-toi, alors, » dit-il en se dirigeant vers la porte. « Je vais faire préparer une calèche pour… dans une demi-heure ? »

« Parfait, » répondit le plus jeune.

« A tout de suite, alors, » sourit Draco en quittant la pièce.

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« Eluan ? » appela Draco en ouvrant une à une les portes du couloir qu'il parcourait.

L'Héritier Malefoy n'avait pas fière allure, à ce moment-là. Il avait légèrement trop bu et titubait en cherchant son frère pour qu'ils puissent enfin rentrer. Quoique les lits qu'il avait entraperçus dans plusieurs chambres lui semblaient étrangement attirants… et si en plus il pouvait se retrouver dans celui du joli brun qu'il avait vu tout à l'heure…

« Putain, comme si c'était le moment, » grommela-t-il contre lui-même.

Il ouvrit une nouvelle porte et mit quelques secondes à réagir à la vision qui s'offrait à lui. Eluan était assis sur les cuisses de Blaise, le fils Zabini, leurs lèvres étroitement scellées, les mains de Blaise sur les fesses d'Eluan et celle du jeune Malefoy sous la chemise de son compagnon. Draco en resta stupéfait quelques secondes.

« Euh… excusez-moi, juste une petite seconde, » appela-t-il finalement.

Les deux jeunes hommes sursautèrent et se détachèrent l'un de l'autre pour regarder Draco avec ahurissement, le visage d'Eluan se colorant rapidement d'un rouge brillant.

« Vu la situation, je pense qu'on va rester ce soir, n'est-ce pas, Lou ? » fit Draco d'un ton amusé.

« Euh… euh, oui, enfin, c'est comme tu préfères, » balbutia son frère, rouge d'embarras.

« D'accord, » fit Draco. « Je prends une des chambres là. »

Il s'apprêta à repartir, puis après une seconde d'hésitation, se retourna une dernière fois.

« Je ne sais pas quel genre de relation vous entretenez tous les deux, si ce n'est que purement sexuel ou plus sentimental, mais Zabini, tu fais le moindre mal à mon frère, je te tue. »

Il partit ensuite définitivement, faisant le couloir à sens inverse, avant de tomber sur le petit brun qu'il avait déjà remarqué. Sans un mot, il avança vers lui et jeta ses lèvres dans son cou.

« Dites-moi, monsieur Malefoy, vous n'êtes vraiment qu'un libertin, » dit l'autre en riant mais sans le repousser.

« Je ne fais que profiter de la vie, » répondit Draco. « Ton nom ? »

« Stéphane, Stéphane De La Tour. »

« Monsieur De La Tour, je vous invite dans ma chambre, » souffla Draco d'une voix chaude, les mains sur les hanches dudit Stéphane pour plaquer son bassin contre le sien.

« J'accepte avec, j'en suis sûr, grand plaisir, » répondit le jeune français.

Draco sourit narquoisement et saisit le jeune homme par la taille pour le traîner dans la chambre la plus proche.

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Le soleil était tombé. Flottant librement dans l'air marin au-dessus du port de Plymouth, Spica Black observait un transporteur d'esclave se mettre à quai. Elle eut un sourire en percevant les ondes émises par la présence qu'elle attendait depuis si longtemps.

L'enfant de la lumière rentrait sur ses terres, et bien que faible et fragile à cet instant il apportait l'espoir de jours meilleurs pour le peuple magique. D'ici là, la guerre serait dure, et sanglante, mais ce n'était plus un combat perdu d'avance.

Car le fils de l'Aube était enfin de retour…


voilà voilà, c'est fini !

dites-moi ce que vous en pensez !

je vous embrasse fort, à très vite

speedy