Bonjour Tout le monde ! Ma 1ère fanfic, j'espère qu'elle vous plaira ^^
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, je les ai juste empruntés (sauf ceux que j'ai incrustés dans le « petit monde tranquille » des X-Men) et je tiens à préciser que je ne touche pas d'argent en publiant mon histoire.
A savoir : Ma connaissance des X-Men s'arrête aux films (et quelques petites choses trouvées sur internet). Désolé pour les fans des comics, l'histoire des personnages sera uniquement centrée sur les 3 premiers films.
L'histoire sera du point de vue d'un personnage inventé et notre cher Pyro sera sous les projecteurs. Encore une dernière chose et je vous laisse tranquille, l'histoire commence peu de temps avant le 2e film.
Bonne lecture !
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Les phares d'une voiture m'éblouissent. Je rouvre les yeux et les posent sur ma sœur. Elle sirote tranquillement un énorme milk-shake au chocolat. Ça va encore clasher pendant le dîner, parce que mademoiselle n'aura pas faim. Enfin, laissons-la se noyer dans son verre ! Ce n'est pas moi qui aurai des maux de ventre après.
- Alors ? Comment tu as trouvée le film ? me demande t-elle entre deux gorgés.
- Assez bien ! Mais je m'attendais à mieux, plus d'action tout ça mais il était pas mal.
- Tu rigole ? Il était gé…
Elle se stoppe en voyant mon sourcil se lever. Elle secoue la tête exaspérée. Elle avait très bien compris ce que ma phrase insinuée.
- Ah oui c'est vrai ! Pour toi, il faut que ça explose de partout, que…
- Dépêche-toi de finir ton milk-shake ! Il commence à faire froid, la coupé-je en fermant mon sweet.
Bien que l'on soit toujours en septembre, l'air commençait à se rafraichir de jour en jour. Alors le soir, je ne vous dis pas.
- Ok ok ! dit-elle en replongeant dans son verre. En tout cas, le personnage principal était beau gosse.
- C'est vrai, avoué-je en regardant un couple s'installer à une table.
Elle me sourit et ajoute :
- Comment ne pas trouver beau un grand brun aux yeux marron ?
- Si tu fais référence à Rémy, tu… Et puis il n'est pas brun, répliqué-je en détournant les yeux des deux tourtereaux qui, au passage, avait l'air bizarre surtout l'homme. Quoi ? Vous ne trouvez pas ça bizarre un mec qui porte des lunettes de soleil alors qu'il fait nuit ?
-Brun, châtain, c'est pareil, sourit-elle. On y va !
Elle enfile sa veste, se lève et fourre ses mains dans ses poches.
- Tu ne finis pas ton verre ?
- J'en peux plus. Encore une gorgé et j'explose.
Je soupire. Quatre dollars pour en laisser la moitié. Je suis trop gentille. Je prends mon sac et me dirige vers l'entrée du café. N'entendant pas ma sœur marcher derrière moi, je me retourne et la vois assise, à la même place que tout à l'heure, ses écouteurs dans les oreilles.
- Audrey !
Elle se retourne et enlève un de ses écouteurs.
- Quoi ?
Quoi ? N'aurais tu pas oublie cher aimant à problème qu'à chaque fois – avec quelques exceptions je l'avoue – que tu te retrouve toute seule, tu ne peux t'empêcher de te mettre dans de beaux draps. Bon après tout, il y a bien eu des exceptions. Seigneur, faites que ça en soit une !
Je suis fatiguée et je n'ai vraiment pas envie de devoir aller à la rescousse de Miss Catastrophe. Après tout, elle a l'air calme avec sa musique dans les oreilles. Que soient bénis les musiciens qui arrivent à calmer ma pile électrique de sœur.
- Rien. Ne bouge pas.
Elle acquiesce d'un signe de tête et remet son écouteur. Si quand je reviens elle n'est plus là – ce qui a de grande chance d'arriver, malgré tout les espoirs que je fonde sur ces si rares exceptions – je la tue.
Je pousse la porte et me dirige vers le comptoir. Je sors cinq dollars de mon porte-monnaie, le pose sur le bar et attend qu'un serveur s'occupe de moi. Il y avait une superbe ambiance ici. Des rires fusaient de part et d'autre de la salle, une musique entraînante faisait bouger quelques clients sur leurs chaises. Oui bien que leur playlist soit excellente – d'après ce que j'ai pu entendre de dehors – le bistrot ne possédait pas de piste de danse. Le seul espace dépourvut de tables était l'entrée des cuisines.
Je me retourne pour regarder dehors et ne vois personne sur la terrasse. Enfin personne ne ressemblant à ma petite sœur. Elle va m'entendre. Rester assis moins d'une minute, c'est trop demandé ? J'oubliai que pour elle cela consister à faire un effort surhumain.
Je me tourne vers le comptoir et fais face à un barman remplissant une chope de bière. Je lui tends le billet en lui précisant ma commande. Il revient quelques secondes après pour me rendre la monnaie. Je remets mon porte-monnaie dans mon sac et sors chercher Audrey.
La rue était quelque peu morte ce soir. Personne dans la rue à par une petite femme qui promenait son chien, une sorte de petite saucisse sur patte. Les vitrines des magasins étaient allumées. Quelques bistrots étaient ouverts mais ce ne serais pas avec les cinq ou six malheureuses personnes présentes dans leurs établissements qu'ils allaient faire exploser la caisse.
Les endroits branchés étaient dans le centre. Si l'on tendait l'oreille – et il fallait vraiment la tendre ou avoir une ouïe surnaturelle – on pouvait percevoir de très légères notes de musique. Pour dire qu'on était long de l'ambiance festive de la ville.
Je balaye la rue et la terrasse du regard et l'aperçois reluquant des vêtements dans une vitre. Audrey et le shopping, une véritable histoire d'amour ! Vous croyez que ça existe des centres de désintoxication pour ça ? Si oui, je l'inscris tout de suite. Je traverse la rue et commence à râler :
- Tu es chiante tu sais ? Je t'avais dis de ne pas bouger. Mais non je suis obl…
Une jeune fille brune à lunette se retourne et lève un sourcil interrogateur à mon égard.
- Oh excuse-moi !
Je retourne sur la terrasse du café en sortant mon portable de ma poche. Tout en composant le numéro de la disparue, je scrute une seconde fois la rue puis colle le téléphone à mon oreille. Répondeur. Génial !
- Céleste…, crie une voix terrorisée.
Eh merde ! Je cours vers la ruelle, d'où provenait le cri, un peu plus loin. Merci d'avoir exaucez mon souhait Seigneur ! Vraiment ! Pas le temps de regarder s'il y a des voitures. Comprenez-moi, je dois sauver Miss Catastrophe.
- La ferme ! ordonne un grand blond, épais comme une brindille, en sortant un canif de sa poche, ça t'apprendra à jouer avec le feu.
- Quoi ? Mais je n'ai…, commence Audrey tremblante de peur.
- La ferme ! répète t-il d'une voix menaçante.
En voyant ma sœur être agressée par ce petit caïd, mon sang ne fait qu'un tour. Une sensation plus que familière m'envahit d'un seul coup. Mon pouvoir bouillait en moi près à manifester ma colère. Désolé Stella mais là y a urgence.
- Non, crie ma sœur à mon intention, la violence ne résout rien.
La violence ne résout rien ? Voilà qu'elle parle comme ma meilleure amie Stella. Bon très bien la violence ne résout rien ! Et bien débrouille toi toute seule alors ! Après tout ce n'est pas moi qui me suis mise dans cette galère. Je sors de mes pensées quand je vois que le jeune homme me jeter un regard noir. L'asperge s'était détourner de ma sœur et commençait à s'approcher dangereusement de moi.
- Dégage de là ! crache t-il. Ça ne te regarde pas !
Restons calme ! Self-control ! Inspire, expire !
- Laisse ma sœur tranquille !
Pitoyable comme réplique.
- Ta sœur ? s'étonne t-il. Parfait !
Il m'attrape les épaules et me plaque violemment contre un mur.
- Si tu es sa sœur, tu dois toi aussi avoir un pouvoir, commence t-il en rapprochant son visage du mien. Alors qu'est ce que ça pourrait bien être ? Rien de bien méchant on dirait.
- Tu serais étonné, lâché-je en me débattant.
- Sans blague ? Alors vas y étonne-moi !
- Céleste ne fait pas ça ! Il croit que j'ai essayée de blesser sa sœur avec mon pouvoir alors que je ne suis pas une mutante, intervient Audrey en mettant l'accent sur les derniers mots de sa phrase pour bien faire comprendre au blondinet qu'il se trompait de personne.
Je me souviens alors de la petite heure que nous avions passée dans le parc, la semaine dernière. Une gamine d'une dizaine d'année n'arrêtait pas de coller ma sœur. Cette dernière eue la bonne idée de lui faire une petite blague. Si j'avais sue ce qui aller se passer, je n'aurais jamais acceptée d'être sa complice.
- Alors c'est pour ça que tu es là ! rié-je. Pour « venger » ta sœur qui a eu peur d'un chat.
Son corps était pris de tremblements, pas de peur malheureusement mais de rage.
- La ferme ! hurle t-il en plantant son canif dans ma cuisse gauche.
Un cri de douleur s'échappe de ma bouche. Ma main avait saisit le poignet de mon agresseur, qui tenait toujours le couteau. Instinctivement, mon pouvoir passa à l'action. La colère de l'agresseur avait laissée place à la peur. Il lâche l'arme et s'écarte de moi en toussant.
- Qu'est ce que tu m'as fait ? suffoque t-il en agrippant le col de son t-shirt.
J'ignore sa question et me laisse glisser le long du mur en tenant ma jambe ensanglantée. Le jeune homme venait juste de reprendre son souffle. Il me regarde horrifié et s'enfuit en courant, bousculant un homme au passage. Je le reconnais aussitôt. Quoi de plus normal, c'est le seul à porter des lunettes de soleil. La femme qui l'accompagne court vers nous et se jette à genoux devant moi, en voyant l'état de ma jambe. Elle est très vite rejointe par ma sœur qui avait les larmes aux yeux.
- Je vais chercher la voiture, prévient l'homme, avant de sortir de la ruelle en courant.
La jeune femme pose délicatement sa main à quelques centimètres de ma blessure. Je lâche le couteau que je venais d'enlever de ma cuisse pour repousser sa main, ce qui m'envoie une autre décharge de douleur.
- Désolé ! Est-ce que ça va aller ?
Une soudaine envie de lui hurler dessus m'envahit. C'est quoi cette question débile. On vient de m'enfoncer un couteau dans la cuisse mais à par ça tout va bien. Pff. Evidemment que ça ne va pas aller.
- Oui, c'est le paradis, répondis-je, en essayant de ne pas l'agresser.
D'un geste rapide, la jeune femme enlève sa ceinture et fait un garrot avec. Enfin quelque chose d'utile. Un crissement de pneus, une portière qui claque et le compagnon de madame arrive vers nous en courant.
- Appuyez-vous sur moi ! s'exclame t-il en passant son bras autour de ma taille pour me relever.
Je passe mes bras autour des épaules des deux adultes et avance, difficilement et douloureusement, jusqu'au véhicule. Oui à cloche pied ce n'est pas le meilleur moyen d'avancer. Une fois tout le monde installé, la voiture démarre en trombe. Eh ! Doucement dans les virages ! Il y a une enfant…de 15 ans et une blessée à l'arrière.
- Qui êtes vous ? demande ma sœur aux deux étrangers, après un long silence.
La jeune femme tourne la tête vers elle et lui répond :
- Je suis Jean Grey et voici Scott Summers. Nous vous emmenons à l'Institut Xavier, là où nous enseignons. Vous serez en sécurité là-bas.
- L'Institut Xavier ? L'école pour les mutants ? s'étonne Audrey.
- Exactement, confirme Jean en souriant.
Alors c'est vrai ! C'est vraiment une école pour les mutants. J'étais pourtant sur que c'était une blague, qu'un gamin de cette école avait lancé une rumeur pour faire le malin. Dire que quand Johan m'as dis cela, je lui ai rie au nez. Et on nous emmène là-bas en plus. C'est la totale !
Je n'ai aucune envie de me retrouver avec des paumés ne sachant pas contrôler leur pouvoir et étant, avant d'entrer dans cette soit disant école, SDF. Parce que ça ne peut être que pour ça. Un mutant normalement constitué ayant un toit où dormir ne va pas chercher à intégrer cette école.
- Et comment saviez-vous que nous avions besoin d'aide ? continue t-elle complètement excitée à l'idée d'aller là-bas.
- Nous étions dans le café d'en face et j'ai…
- Oh ! Désolé d'avoir gâché votre soirée !
Oh ! Désolé d'avoir gâché votre soirée ! Pff, ils pouvaient y rester dans leur café. On se serait débrouillé toutes seules. Gabriel se serait occupé de cette blessure et on en parlait plus. Mais non il a fallut qu'ils ramènent leur pomme. J'ai vraiment du bol. Maintenant je vais devoir me trimbaler avec ça pendant je ne sais pas combien de temps. Et je vous dis pas la belle marque que je vais avoir après.
La professeure lui adresse un sourire et se remet correctement dans son siège. Je pose mon regard sur ma petite sœur, apparemment aux anges d'aller dans cette école. Un comble pour quelqu'un qui déteste tant les cours.
Rigole ma cocotte ! Rigole ! Tu vas voir quand tu te prendras une décharge électrique d'un mec qui ne sait pas contrôler son pouvoir, tu rigolera moins et ce ne seras pas la peine de venir pleurer. Non ! Non ! Le bureau des pleures seras fermé. Je me penche alors vers elle et lui chuchote :
- T'es contente ? Tu vois où ça nous mène toutes tes conneries. Une fois rentrée chez nous, crois moi, tu vas en entendre parler encore longtemps de ça !
- Ce n'est pas de ma faute ! C'est ce chat qui a traversé juste au moment où une voiture passée, je n'allais quand même pas le laisser se faire écraser, se défend-elle à voix basse.
- Si justement tu aurais du. Ça nous aurez évitées de tomber sur eux et qu'on me transperce la cuisse.
Audrey détourne la tête et regarde dehors. C'est ça boude ! Aucune réflexion, rien, avant d'agir. Et comme d'habitude, qui est ce qui prend ? C'est moi.
Le véhicule quitte enfin la forêt pour arriver devant un immense bâtiment recouvert de lierre et franchit une grande grille. Sur un des piliers de l'entrée, je peux lire : « Ecole pour jeunes surdoués du Professeur Xavier ». La blague !
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Je claque la portière de la voiture et parcours le garage du regard. Ne me dites pas que toutes ces caisses sont à ce mec ! Et ce n'était pas des voitures d'occasions, croyez-moi ! Pour sur que si Johan et Gregorio voyaient ça, ils tomberaient raides dingue de ce gars. Enfin de ses voitures.
Je pose mon pied gauche par terre pour rejoindre ma sœur mais une terrible douleur me freine dans mon élan. Ça faisait longtemps – la durée du voyage pour être exacte – qu'elle ne s'était pas manifesté cette saleté de blessure. La jeune femme vient aussitôt me soutenir et m'aider à marcher. Désolé mais si je desserre les dents, je vais vous exploser les tympans. Mais soyez s'en certaine que je vous remercie Madame Grey.
- De rien, répond t-elle comme si elle venait de lire dans mes pensée.
Je n'eu pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle continua :
- Je vais vous conduire à l'infirmerie. Vous pourrez marcher jusqu'à là-bas ?
- Si elle n'est pas à trois kilomètres oui, répondis-je, un rictus de douleur réapparaissant sur mon visage.
Elle me sourit légèrement et nous quittons la pièce. Nous arrivons dans un grand couloir, emprunté par plusieurs élèves, à mon grand regret. Entrée fracassante, je dois dire. A notre passage, les jeunes se retournent et chuchotent. Magnifique ! Je crois que je suis repérée. Nous nous arrêtons devant un mur arrondis et Scott, si je me souviens bien, déclare en nous dépassant :
- Je vais trouver une chambre pour nos deux nouvelles pensionnaires. Ça ira ?
Hein ? Nos deux nouvelles pensionnaires ? Ah non ça c'est hors de question. Je ne vais pas rester ici entourée de jeunes qui n'assument pas leur… Ouh c'est quoi ce délire ? Le mur s'était ouvert sur un genre d'ascenseur. Des ascenseurs planquaient dans les murs, intéressant et quelque peu flippant je dois dire. Cela fait très moderne pour un manoir qui ne doit pas dater d'hier et très science-fiction. Est-ce que je dois m'attendre à croiser Yoda dans les couloirs ? Ou peut être bien Dark Vador ?
Je vous jure que si je n'avais pas eu besoin d'aide pour marcher je serais sortie de cet ascenseur à reculons. Je m'étais préparée à touts scénarios possible et inimaginable dans la machine. Bon ok je n'ai pas eu beaucoup de temps mais quand même. J'avais pensée à la mafia. Je m'attendais déjà à voir le directeur de l'école assis à une table, un cigare à la bouche avec des mallettes pleine de billets devant lui et parler avec ce célèbre accent italien : « Alors ma petite ? Tu nous ramène une nouvelle. Parfait, le dernier s'est fait descendre la nuit dernière… ». J'ai aussi pensée voir des mecs armés jusqu'aux dents, près à tirer si la personne qui sortait de l'ascenseur n'était pas identifiée. Mais non, il n'y avait qu'un couloir, un simple et très ordinaire couloir….en faisant abstraction des murs métallisés bien sur.
Nous longeons le couloir, me permettant ainsi de continuer mon inspection. En plus des murs en métal, il n'y avait aucune fenêtre, les portes, je ne vous en parle même pas, un X géant ornait chacune d'entre elles. Nous nous arrêtons devant une de ces fameuses portes mais mon attention se porte automatiquement vers une pièce un peu plus loin. Je rêve ou c'est bien une combinaison que je viens de voir ? Ma parole, ils jouent les supers héros ou quoi ? C'est quoi ce repère de barjots ? Et c'est là qu'est l'infirmerie ? Flippant.
Je m'assois sur la table d'examen et y allonge ma jambe blessée. A la vitesse où elle va pour réunir ce dont elle a besoin pour soigner ma plaie, j'en conclus qu'elle tient l'infirmerie. Elle enlève le garrot, prend un ciseau et fend la jambe de mon jean en deux. Mon pantalon ! Comment je vais faire après ? Tu crois vraiment que je peux faire sortir n'importe quoi de mon sac comme Mary Poppins ? Je ne vais pas me trimbaler en petite culotte dans l'école. Elle prend ensuite une compresse et l'imbibe de désinfectant.
- Ca risque de piquer, me prévient-elle avant d'appliquer la compresse sur ma blessure.
Ma mâchoire se crispe sous la douleur. Mes mains agrippent fermement la table d'auscultation. Une main vient se poser sur la mienne. C'était celle de ma sœur.
- Ca va ? me demande t-elle, alors que la doctoresse avait finit de désinfecter la plaie.
Je suis peut-être résistante à la douleur mais il ne faut pas exagérer non plus. Je lui fais un simple oui de la tête, ce qui a l'air de la rassurer, malheureusement que temporairement car la jeune femme vient de s'asseoir devant moi avec du fil et une aiguille. Oh la la ! Je préfère largement le désinfectant.
- Vous vous appelez ?
- Céleste, je réponds, dans un gémissement. Céleste Rennoll.
- Sans indiscrétion, est ce que je peux en savoir plus sur vous et votre sœur ? continue t-elle en plantant son aiguille dans ma chair.
De quoi elle se mêle celle la ? T'es docteur ou flic ? C'est la douleur qui me fait réagir comme ça. C'est la douleur.
- Vous pouvez me tutoy…comment savez-vous que nous sommes sœurs. Je ne pense pas l'avoir mentionnée.
Mon interlocutrice sourit et répond simplement :
- Je suis télépathe. Bien que je ne maîtrise pas totalement cet aspect là de ma mutation.
Magnifique ! C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je ne vais même plus pouvoir penser tranquillement. Heureusement que j'ai précisée que c'était sous l'effet de la douleur que j'avais pensée cela. Sinon je ne vous dis pas la bonne impression qu'elle aurait eue de moi. Cette dernière se tourne légèrement et fait voler une nouvelle compresse et une bande jusqu'à elle. Télépathe et télékinésiste. Hum um…
- Et ne t'inquiète pas, continue t-elle en enroulant la bande autour de ma cuisse, tu ne croiseras pas Yoda ou Dark Vador dans un couloir.
J'ouvre la bouche mais la referme aussitôt en me rendant compte que j'avais déjà la réponse à ma question.
- Je te rassure, le directeur de cette école n'a aucun lien avec la mafia italienne et personne ne pointera une mitraillette sur toi quand tu franchiras une porte. Et pour les combinaisons, les paumés, ne sachant pas maîtriser leur pouvoir et étant d'anciens SDF, que tu ne tarderas pas à rencontrer se feront un plaisir de te l'expliquer.
Ma sœur avait explosée de rire en entendant ce que j'avais pensé mais elle s'était stoppée net à sa dernière phrase. Pareil pour la prof. Je ne savais plus où me mettre. J'avais sentie mes joues rougir en entendant le récit de mes pensées mais là c'était encore pire. Elle savait exactement ce que je pensais de cette école et de ses occupants. Toute l'école allait être au courant. J'allais devenir la paria de l'institut, tout le monde me détesterait sans exception et j'en passe.
- Ne pense pas ça ! Je ne raconterais rien à personne. Ça restera enfoui dans mon crâne. Mais j'aimerais que tu comprennes que ces jeunes sont là car ils n'étaient pas acceptés par les autres ou cherchaient de l'aide pour réussir à maîtriser leur pouvoir. D'autres sont restés ici après qu'on soit venu les chercher ou comme toi aidés.
Je baisse les yeux. J'étais complètement confuse. En faite, cette école était une chance pour nous, jeunes mutants, et comme beaucoup j'avais eu un jugement trop attifes. Beaucoup pense ne pas avoir besoin d'aide alors qu'en réalité si et ensuite l'orgueil s'en mêle. En fin de compte, on est tous pareil, enfin tous pareil je me comprends.
Une fois le bandage fini, elle accroche quelques épingles à nourrisse pour fermer au mieux la jambe de mon pantalon. Je souris. Elle avait tout prévue. Je la remercie et entreprends de partir mais la jeune femme m'interpelle.
- Juste une petite chose à faire. Tu passeras me voir chaque soir pour que je change la compresse et que je puisse surveiller cette sale blessure de près. Elle n'est pas bénigne et je ne voudrais pas qu'elle s'infecte.
Je hoche la tête et la remercie une seconde fois. Je la connais que depuis une heure et je peux déjà vous dire qu'elle est géniale. Peut être que mon opinion changera mais pour l'instant je reste sur l'idée qu'elle est une superbe personne. Elle me sourit. J'étais sur qu'elle allait l'entendre. Je le lui rends.
- N'hésite surtout pas à venir s'il y a un problème, même infime, avec ta blessure.
Je re-hoche la tête et sort de la pièce en lui disant bonne nuit.
Je boite jusqu'à l'ascenseur, accompagnée d'Audrey. Même si ma blessure a était soigneusement nettoyée et pansée, la douleur était toujours là. Moins forte bien sur mais bien présente et elle n'était pas prête de me quitter. La porte de la machine s'ouvre sur un homme avec des lunettes. Scott, c'est bien ça ?
- Ah ! Je venais justement vous chercher pour vous montrer vos chambres. Malheureusement, je n'ai pas pu vous mettre ensemble.
- Ce n'est pas grave ! le rassuré-je en haussant les épaules, ça m'évitera ses ronflements.
- N'importe quoi ! fit la concernée en me poussant légèrement.
Woh du calme petite ! Il ne faut pas maltraiter une blessée surtout si c'est sa sœur. Respecte tes aînés voyons ! Nous montons au 2e étage et suivons notre guide. Ce dernier se stoppe devant la deuxième porte que nous rencontrons. Audrey entre et je peux apercevoir, par dessus l'épaule de cette dernière, une jeune fille asiatique affichant un grand sourire.
Euh, petite question personnelle qui n'obtiendra surement jamais de réponse : comment t'as réussi à attacher tes cheveux comme ça ? Elle doit passer des heures devant sa glace pour se coiffer et donc devait se lever à des heures pas possibles pour réaliser son « chef d'œuvre ». Je suis certaine de trouver une centaine de pince et épingle à chignon sur son bureau si je venais rendre visite à Audrey un soir.
Ma première impression en voyant son visage : fille excentrique, légèrement allumée, qui aime critiquer, être le centre d'intérêts de tous et bien sur qui se croit supérieur aux autres. Il ne manquerait plus qu'elle est un pouvoir extraordinaire et puissant pour arranger les choses. Je pense que ça ne va pas le faire entre elle et moi. Peut-être que je me trompe mais mes premières impressions sont souvent les bonnes. Heureusement que ce n'est pas moi qui partage sa chambre. Ça se serait surement finit par un meurtre.
Je souffle un « bonne chance » à ma petit sœur qui vu ça tête n'a pas compris pourquoi je lui disais cela et rattrape tant bien que mal le prof. Ce dernier s'arrête devant une porte un peu plus loin. Je peux entendre des rires et de l'eau couler au fond du couloir. Les douches ne doivent pas être loin.
- Tu partage la chambre avec Malicia mais elle n'est pas encore revenue de son week-end avec ses amis.
Cela n'avait pas l'air de le réjouir. J'en connais – enfin pas encore – qui vont se faire remonter les bretelles à leur retour. S'ils reviennent. Ils peuvent très bien avoir abandonnés leurs vies à l'institut pour voler de leur propre aile. Ou alors parce que c'est une vrai prison. Je secoue la tête pour me retirer cette horrible idée de l'esprit.
- D'accord ! Bonne nuit !
- Bonne nuit !
Je pénètre dans la chambre et commence à inspecter les lieux. Pas mal. Je m'attendais à pire. Genre des fringues éparpillées un peu partout. Je pose mon sac sur le lit qui me semble libre, m'approche du bureau de ma camarade de chambre et regarde les photos accrochées au mur.
Tiens la revoilà l'allumée ! Elle s'incruste sur les photos. Oh, on va bien s'entendre. Malicia a l'air d'avoir une bonne tête. Quoi que quelque peu bizarre. Elle porte des gants montant aux coudes alors qu'elle est en débardeur à fine bretelle. Étrange ! C'est comme voir quelqu'un en tong alors qu'il porte des gants, un bonnet et une grosse écharpe. Vraiment étrange !
Et bien, on peut dire qu'elle sait s'entourée. Sur chaque photo, deux jeunes, un blond et un brun, était présent près d'elle. Le brun n'a pas l'air d'aimer se faire prendre en photo. Sur plusieurs d'entre elles, il est pratiquement toujours en train d'essayer de se détourner de l'objectif ou de mettre sa main devant son visage. Par contre, l'autre souriait de toutes ses dents sur toutes les photos. Ils ont l'air sympa. Manque plus qu'à les rencontrer maintenant.
Un bâillement interrompt mon étude des photos. Je mets ma main dans ma poche et sors mon portable : 23h40. Je crois qu'il est temps d'aller dormir. Je retire mes chaussures, mon sweat et mon jean, en faisant attention à ne pas toucher ma blessure, et me plonge sous les draps.
Le lendemain, je suis réveillée par une violente douleur. Quoi de plus normal quand on se couche sur un membre déjà salement amoché. Je me mets sur le dos et tourne la tête vers le lit voisin. Personne. Dois-je en conclure qu'elle et ses amis ont abandonnés ? Si c'est le cas, mon intégration va se vautrer lamentablement.
Je me lève et commence à enfiler mon pantalon. Je stoppe immédiatement mon geste en voyant l'état de la bande. Elle est complètement imbibée de sang. Je me retourne vivement vers mon lit et soulève les draps. Un vrai film d'horreur.
- Han non ! J'y crois pas ! Y a du sang partout.
On peut quasiment dire qu'il y a eu un meurtre dans ce lit. Je défais les draps et les pose en boule au pied du lit. Je m'en occuperais tout à l'heure. Priorité à ma blessure. Ce serait moche qu'elle s'infecte et qu'on soit obligé de m'amputer. Tout cela ne ferait pas de pub à l'école. Direction l'infirmerie et puis de toute façon je ne sais pas où se trouve la laverie.
Je finis donc de m'habiller en essayant de ne pas empirer ma plaie et reprend le même chemin qu'hier. Durant mon trajet, plusieurs élèves me disent bonjour mais aucun d'eux ne vient me tenir la conversation. Tant mieux, j'ai une jambe à faire soigner !
Une foi arrivée à destination, je vois le Dr Jean Grey ranger du matériel médical.
- Excusez-moi ! Je viens pour ma jambe. J'ai eu un petit problème cette nuit, dis-je en me pinçant les lèvres.
Elle me fait signe de m'asseoir sur la table d'examen . Je m'exécute et lui montre les dégâts.
- On dirait qu'un des points de sutures à sautés et qu'un autre est en train de se faire la malle, explique t-elle, je vais arranger ça.
Elle se tourne vers un petit chariot et sort le matériel nécessaire pour refaire les points. A ma grande surprise, j'eu moins mal que la dernière fois. Sans doute parce qu'il n'y avait que deux points à refaire. Moi qui m'étais préparée psychologique. Je la remercie et quitte les lieux, en n'oubliant pas de lui demander où était la laverie.
En sortant de l'ascenseur, je me fais bousculer par une petite brune qui trottinait en chantonnant.
- Tu ne peux pas faire attention ! protesté-je en me tournant vers la gamine.
Cette dernière se retourne et enlève ses écouteurs de ses oreilles. C'est Audrey. J'aurais du m'en douter, vu le peu d'attention qu'elle porte à son entourage quand elle écoute sa musique.
- Ah bah te voilà ! Tu étais où ?
- A l'infirmerie.
- Il faut absolument que tu vois leur parc, me dit-elle, toute excitée, il est immense. Il y a un terrain de basket, une fontaine, aussi grande qu'un rond point, un étang, un bois.
Moi qui croyais qu'elle allait m'inonder de questions après lui avoir dit que je revenais de l'infirmerie. Elle m'attrape, alors les mains et saute de joie, comme un enfant découvrant ses cadeaux, le jour de noël, et ajoute :
- Il y a même une écurie.
C'est une école cinq étoiles. Je lui souris. Ça fait un petit moment que je ne suis pas montée sur un cheval. J'aurais presque envie de rester dit donc.
- Ça te dit une petite visite ? lui demandé-je, en mettant mes mains dans mes poches arrières.
- Désolé mais je dois rejoindre Jubilée, dans la salle commune, elle va bientôt sortir de botanique.
- C'est ta camarade de chambre ?
Elle opine joyeusement du bonnet. Bien, dans pas longtemps elles vont s'appeler sœur.
- Ce n'est pas grave ! la rassuré-je, je découvrais les lieux toute seule. Je sais déjà où est l'infirmerie, la laverie et les douches. Il ne manque plus que le rez-de-chaussée, finis-je dans un sourire forcé.
-A plus ! me lance t-elle, dans un sourire, en continuant son chemin.
Bon, c'est parti pour une matinée découverte ! Espérons que je ne me paume pas ! Sinon je leur proposerais de mettre à disposition des plans détaillés des lieux. Je tourne les talons et pars à l'opposé de ma sœur.
Le couloir donnait sur plusieurs portes qui, à entendre ce qu'il se disait à l'intérieur, devaient être des salles de cours, comme au 1er étage. J'emprunte un autre couloir où se trouve la cuisine et le réfectoire. Ce dernier était assez spacieux. Plusieurs tables rondes étaient disposées autour de deux buffets réfrigérés qui, pendant les repas, devait être garni de nourritures. Dommage que ce soit déjà vide, j'aurais bien mangée un petit quelque chose. Prés de la porte se trouvait un troisième buffet, où des réservoirs de sauces étaient posés avec un distributeur d'eau, accompagné de pichets et à mon grand bonheur une panière de pain.
J'attrape un morceau de pain et quitte la pièce en mordant à pleine dent dans mon petit déjeuner. Je réemprunte le couloir principal. A l'autre bout se trouvait la salle de séjour. Ordinateurs, télévision, baby-foot, canapés, tables… tout y était. De là où je me trouvais, je pouvais apercevoir une bibliothèque qui devait également servir de salle d'étude. Celui qui a fait les plans ne devait pas être très futé pour mettre un lieu comme ça prêt d'une salle de détente.
Normalement, j'ai fini de visiter le rez-de-chaussée. Je retourne dans ma chambre et vois le tas de draps tâché de sang. Ah oui ! Je ramasse le drap et me dirige vers la laverie. Elle devrait être entre les douches des filles et des garçons. Bingo ! Je mets tout dans le tambour de la machine et appuie sur marche.
Une fois revenue à ma chambre, je m'assois en tailleur sur mon lit, attrape mon sac et sors mon carnet de dessins. Je m'arme d'un crayon de bois et continue mon « chef d'œuvre ». J'aime bien dessiner. Ça me permet de me vider l'esprit.
Plutôt pas mal ! Il faudrait juste que je retouche une ou deux fleurs et se seras parfait. Stella, tu vas pouvoir l'encadrer et l'accrocher dans ta chambre. Quelqu'un frappe à la porte. Je me lève et va ouvrir. Un colosse brun me fait alors face.
- Désolé de te déranger ! Je m'appelle Piotr Raspoutine, dit-il en me tendant la main, que je serre avec un sourire. Le professeur Xavier voudrait de voir.
- Je te suis.
Il s'écarte de la porte pour me laisser passer et la referme aussitôt derrière moi. Si tous les mecs sont comme ça je veux bien emménager ici.
Nous traversons le couloir en silence. Je lève les yeux vers lui et il fait de même, enfin il les baisse. Nous échangeons un sourire. Mon Dieu trouve quelque chose à dire ! N'importe quoi ! Mais brise ce silence ! J'ai à peine le temps de réfléchir à un sujet de conversation que Piotr rompt le silence.
Ne me dites pas qu'il est télépathe lui aussi !
- Au fait, comment tu t'appelle ?
- Oh désolé ! Je m'appelle Céleste Rennoll, lui répondis-je gênée.
- Enchanté !
Je lui souris. Quelle idiote ! Oublier de se présenter ! Mais quelle idiote !
Nous nous arrêtons devant une porte. Il frappe et attend qu'on lui réponde.
- Entrez ! s'exclame une voix masculine.
Nous obéissons et pénétrons dans le bureau. Ma sœur était assise dans un fauteuil, devant le bureau du directeur.
- Bonjour Céleste ! Tu peux nous laisser Piotr.
Le directeur m'invite à m'asseoir dans le fauteuil, près d'Audrey, alors que la porte se referme. Je m'exécute et attend qu'il prenne la parole.
- Je suis le professeur Xavier, dit-il en me souriant chaleureusement. Bienvenue !
- Je suis vraiment désolé de vous avoir mêlé à notre petit problème d'hier soir, m'empressé-je de m'excuser.
- Ce n'est rien, me rassure t-il en souriant. Vous êtes ici chez vous !
Il ouvre un tiroir et en sort un dossier.
- Je t'invite à remplir ce formulaire d'inscription, fit-il en le faisant glisser vers moi. Ta sœur à déjà remplit le sien.
Je le regarde étonnée. Comment ça elle a déjà remplit le sien ? Je tourne la tête vers elle et la fusille du regard. Elle me regarde avec des yeux suppliant. Je détourne les yeux d'elle et fixe le formulaire en soupire. Ai-je vraiment le choix ? C'est bien pour toi que je le fais ma grande. Je prends un stylo et commence à écrire mon nom.
- Tu peux partir Audrey, rajoute t-il.
Cette dernière se lève et m'enlace, en signe de remerciement, avant de quitter la pièce. Ne crois pas t'en sortir aussi facilement cocotte !
- Ne lui en veux pas ! Elle veut juste…
La porte s'ouvre. Je me retourne et vois une brune avec une belle mèche blanche, coincée derrière son oreille, rentrer. Je te rencontre enfin ma poule. Elle était suivie par deux garçons, ceux des photos, et une femme mât aux cheveux blancs.
- Regardez qui je viens de trouver dans les escaliers ! lance la métisse au directeur.
Ouh ça va chauffer pour leurs culs !
oOoOoOoOo
N'hésitez pas à me laisser une petite review pour me dire ce que vous en pensez !
A bientôt pour un prochain chapitre !
