Bonjour à tous !

Voici le premier chapitre de ma première fic ! Ça fait un moment que je l'ai écrite, aussi je vous demande d'excuser les éventuelles fautes et maladresses que vous pourrez trouver en chemin...

Après la lecture de l'Enfant Maudit (que j'ai détesté entre parenthèses) j'ai décidé de refaire un Harry Potter 8 à ma sauce, en y apportant quelques menues modifications... Genre, beaucoup. Genre, tout.

Attendez vous à quelques fantaisies au niveau des noms des Potter-Weasley deuxième génération, surtout.

Evidemment, bien que je le regrette, l'univers et ses personnages (dans la grande majorité) ne n'appartiennent pas, mais sont la propriété exclusive de J.K Rowling.

Dommage.

Par contre, j'hésite à dire à laquelle de nous deux appartient le personnage principal. C'est Rowling qui l'a (plus ou moins) créé, et moi je l'ai repris, trafiqué, rebaptisé. Du coup, c'est pas vraiment un personnage canon, c'est pas un OC non plus...

Donc on va dire que c'est moit-moit.

Bref !

Je vous souhaite une bonne lecture !

ooo

CHAPITRE 1 : Chemin de Traverse !

Le square était vide. Les arbres étaient presque tous dépouillés de leurs feuilles, et les rares qui restaient encore accrochées à leurs branches avaient pris des teintes rougeâtres, sombres, tristes. Les balançoires oscillaient lentement dans le vent froid. Aucun bambin ne courait au milieu des bacs à sables, aucune mère ne lisait ou ne tricotait, assise sur l'un des bancs qui bordait le jardin d'enfants, en surveillant sa progéniture du coin de l'œil.

Il n'y avait qu'un jeune garçon perché en haut du plus grand toboggan, les genoux ramenés contre sa poitrine et entourés de ses bras. Il avait des cheveux très noirs que le vent dressait en épis sur son crâne, un visage volontaire qu'éclairaient deux beaux yeux verts un peu tristes.

Il se sentait seul, ce garçon. Voir ces arbres nus, ces jeux inoccupés, ce square silencieux lui serrait le cœur. Cela signifiait que l'été était terminé, que bientôt septembre arriverait, amenant avec lui une nouvelle année scolaire. Et cette pensée le faisait frémir d'appréhension. Il avait onze ans et il allait rentrer au collège. Or, lui rentrerait dans un collège un peu... Particulier. Et il avait peur.

-Et si on se moque de moi ? Marmonnait-il sans cesse entre ses dents, les yeux pleins de larmes. Et si je ne me faisais pas d'amis, là-bas ? Et si je n'étais qu'un pauvre Cracmol incapable de lancer un sortilège correctement ?

-Ca ne se produira pas, Severus, assura une petite voix flûtée derrière lui.

Le jeune garçon se retourna vivement, surpris. Mais ce n'était que sa sœur cadette, Margaret, qui était montée sur le toboggan et qui s'était assise à ses côtés sans qu'il ne s'en aperçoive, perdu qu'il était dans ses pensées moroses. Il l'observa du coin de l'œil. Elle avait hérité de leur père ses yeux si verts, mais ses traits et ses longs cheveux roux lui venaient indéniablement de la branche maternelle.

La petite fille glissa son bras autour des épaules de son frère et posa doucement satête rousse sur son épaule pour le réconforter.

-Ca ne se produira pas, Severus, répéta-t-elle d'un ton apaisant. Comme pourrais-tu être un Cracmol, avec les parents que nous avons ? Je suis sûre que tu seras fabuleux, comme papa. Tu seras le meilleur élève de tout le collège...

-Papa n'a jamais été le meilleur élève, grommela Severus, qui luttait à présent pour ne pas fondre en larmes, chose qu'il ne pouvait pas se permettre devant sa jeune sœur. Ou du moins il ne s'en est jamais vanté. On ne sait pas grand-chose de lui dans sa jeunesse, au final...

En effet, Harry Potter n'avait jamais raconté à ses enfants ce qui s'était passé durant les années où il avait été élève à Poudlard, la fabuleuse école de sorcellerie d'Angleterre. Tout ce qu'ils savaient, c'est que c'était là-bas qu'il avait rencontré Ginny, Ron et Hermione. Ginny, l'épouse d'Harry, était la mère de Severus et Margaret. Ron, le frère aîné de Ginny et sa femme Hermione, les deux meilleurs amis de leur père, avaient pour fille Luna, qui était par conséquent leur cousine.

-Et puis, je ne vois pas pourquoi tu stresse à ce point, reprit Margaret en pinçant amicalement le nez de son frère. Tu te feras forcément des amis, là-bas.

-Qu'est-ce que tu en sais ? Rétorqua-t-il avec humeur. Toi, tu es encore en primaire, c'est pépère pour toi. Alors laisse-moi, maintenant.

-Si tu veux parler, tu sais que je suis là, insista-t-elle néanmoins.

-Ouais, je sais, répéta Severus en haussant le ton, agacé par les doigts de sa sœur qui continuaient à lui pincer le nez. Arrête et va-t'en avant que je ne m'énerve.

-Mais je ne venais pas pour ça. C'est maman qui veut que tu rentres.

-Pourquoi ?

Margaret haussa les épaules et glissa sur le toboggan jusqu'au sol, puis se retourna et lui fit des gestes frénétiques pour qu'il la rejoigne. Bon gré mal gré, Severus obtempéra. Dès qu'il fut à ses côtés, sa sœur lui saisit le coude et entreprit de le remorquer jusqu'à la sortie du square. Le jeune garçon se laissa faire, préférant ne pas opposer de résistance. En fait, il était plutôt curieux de savoir ce que sa mère voulait ; mais il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet, car il avait sa petite idée sur la question...

Une fois que les deux enfants eurent franchi les grilles de fer forgé du square, ils s'engagèrent dans l'avenue déserte. Ce ciel gris orageux, ce temps lourd, ce silence, ce vide, tout cela angoissait Severus. Il avait l'impression d'avaler de grosses pierres et de les sentir tomber au fond de son estomac.

Après avoir parcouru plusieurs centaines de mètres, Margaret, tirant toujours son frère, traversa la route sans prendre la peine de rejoindre un passage piéton, car elle était tout à fait vide, et ils rejoignirent un ensemble d'immeubles de cinq ou six étages entourés de murs qui formaient une petite cour.

-On arrive, annonça-t-elle pour briser ce silence qui l'angoissait elle aussi.

L'écho de ces deux mots résonna sinistrement dans la cour. Severus sentit un long frisson glacé lui parcourir le dos, faisant désagréablement dresser les petits cheveux sur sa nuque. Ils rejoignirent la porte d'entrée de l'un des immeubles, et Margaret composa le code sur l'interphone, hissée sur la pointe des pieds pour atteindre le clavier, car elle était plutôt petite pour ses dix ans.

Quand la lourde porte s'ouvrit avec un claquement métallique, Severus eut la sensation de se réveiller en sursaut d'un rêve déplaisant. Le hall d'entrée sentait le produit de nettoyage et le carrelage blanc était encore humide d'un nettoyage tout récent. Marchants avec précaution pour ne pas glisser, les deux enfants se faufilèrent jusqu'au l'ascenseur. Mais un bout de papier griffonné de quelque mots scotché sur la porte de métal leur appris que il était hors-service. Pestants tout bas contre l'incapacité des Moldus à réparer leurs engins mécaniques, ils durent monter à pieds jusqu'au sixième et dernier étage de l'immeuble.

Haletants, Severus et Margaret rejoignirent la porte juste à gauche de la cage d'escalier, où une petite plaque d'or était gravée du nom de Potter. Elle était entrouverte. Margaret la poussa en soufflant bruyamment sous l'effort et les deux enfants pénétrèrent dans le salon de l'appartement. Il y régnait une chaleur étouffante, certainement à cause de la cheminée allumée et ou dansaient de hautes flammes dorées. Margaret fut prise d'une quinte de toux.

-Meg, ma chérie, c'est toi ? S'écria une voix.

-Oui, m'man ! Balbutia-t-elle entre deux hoquets. Je suis avec Severus.

-Ah oui ? Parfait !

Ginny Potter sortit de la cuisine, souriante, un tblier de cuisine noué autour de la taille et ses longs cheveux rouges rassemblés en un chignon hâtif sur la nuque. Comme à chaque fois qu'il voyait mère et fille ensemble, Severus ne put que constater leur ressemblance frappante ; leur seule différence résidait dans la couleur de leurs yeux, vert émeraude pour Margaret et bleu saphir pour Ginny.

-Sev' ! S'écria Ginny, radieuse. Je suis tellement fière de toi, chéri !

-Ah oui ? Et, heu, pourquoi ?

-Ne fais pas l'idiot. Tu vas faire ta rentrée à Poudlard ! C'est merveilleux !

-Je ne vois pas pourquoi, grogna Severus en se rembrunissant.

Mais sa mère était si excitée qu'elle ne s'en aperçut pas.

-Il est plus que temps que tu aille acheter tes fournitures, reprit-t-elle avec bonne humeur. Il n'y a qu'un endroit où tu pourras trouver ce qu'il te faut : Le Chemin de Traverse. Ton père y est déjà, il t'attend pour commencer les courses.

-Mais... Maman ! Protesta Severus. Je ne sais pas comment y aller !

D'un mouvement vif, Ginny sortit sa baguette magique de la poche arrière de son jean et l'agita en direction d'un petit pot de fleurs rempli d'une étrange terre bleutée, perché au-dessus de la cheminée. Le pot décolla de son support et flotta dans les airs, jusque dans la main tendue de la sorcière.

-La poudre de cheminette ! Proclama-t-elle avec fierté. Il n'y a pas de moyen de transport plus pratique. Le seul souci, c'est qu'il y a tellement de cheminées là-bas que je ne sais pas si tu passeras par la même que celle de ton père.

-Génial, marmonna Severus, les dents serrées. Ça me rassure franchement.

-Mais c'est super, Sev' ! S'enthousiasma Margaret. Tu as de la chance de pouvoir voyager comme un vrai sorcier !

-Sous-entendu, je ne suis pas un vrai sorcier ? S'énerva le garçon, irrité.

Margaret rougit et baissa la tête. Ginny fronça les sourcils.

-Ne lui adresse pas la parole sur ce ton, gronda-t-elle. Tu sais bien qu'il n'y a aucun risque. La cheminée a été ramonée la semaine dernière.

-Je n'ai encore jamais utilisé de poudre !

-Il faut une première fois à tout.

Et elle fourra de force le pot dans les bras de Severus. Il grimaça.

-Prends une pincée de poudre, jette-là dans le feu, puis place-toi dans la cheminée et annonce haut et fort ou tu veux aller, expliqua sa mère.

Severus obéit à contrecœur. Quand il jeta la poudre dans les flammes, celles-ci devinrent d'un vert vif. Même s'il avait déjà vu ses parents utiliser ce moyen pour se déplacer des centaines de fois, il était très inquiet à l'idée de l'utiliser à son tour. La gorge nouée, il se retourna vers sa mère, le regard suppliant, mais elle se contenta de sourire d'un air encourageant.

N'ayant plus le choix, le jeune garçon prit une dernière grande bouffée d'air et posa un pied prudent au milieu des flammes vertes. Il ne ressentit rien. Aucune douleur, aucune brûlure. Comme si ce n'était qu'une illusion. Il s'enhardit et sauta à pieds-joints dans le foyer en hurlant à pleins poumons :

-Chemin de Traverse !

ooo

Et voilà pour ce premier chapitre ! Commentaires ? Conseils ? (Bisous ?)

Je précise que c'est la première fois que je me fais lire par des gens que je ne connais pas (que je me fais lire tout court en fait) donc je suis un peu anxieuse... Alors si ce premier chapitre a un minimum suscité votre curiosité et votre intérêt, dites-moi ce que vous en avez pensé !

Merci d'avance !