Prologue : Missing Person
Le long d'une route boisée au sein d'un parc naturelle, une voiture grise foncée roulait à une certaine allure sous un soleil presque couché et presqu'aucune autre présence qu'elle. Ce véhicule était une Cadillac Escalade Quatrième Génération en très bon état et dont les vitres teintés empêchés de bien voir la personne au volant.
Une femme dans la trentaine se trouvait assise sur la siège conducteur. Elle était afro-américaine, de taille moyenne, les cheveux noirs courts crépus, les joues jouflues et les yeux marrons. Elle portait une fine veste noire par dessus un tee-shirt blanc avec un collier de faible qualité autour du cou mais qui devait être assez important à ses yeux pour quand même le porter.
Pour en savoir plus sur elle, dirigeons nous vers son sac à main sur le siège d'à coté où nous pouvons voir un journal du jour. L'édition du 16 Mars du New York Times avec en gros titre "L'enlèvement du hijab par la police de New York incite à un procès". Un énième conflit entre policiers et musulmans comme on en connait beaucoup en Europe mais où aux Etats Unis c'était un peu plus rare car les cibles privilégiés étaient plus noirs ou latinos.
Néanmoins ce n'était pas ça le plus important pour en apprendre plus sur le la conductrice, c'était plutôt l'état du morceau de papier ne lui même qui était chiffonné comme si elle l'avait serré fort dans ses mains rien qu'en lisant la première phrase. Ajoutez à ça le badge qui traînait juste à coté qui entrait en corrélation avec ce détail et qui va me permettre de vous en dire plus sur le caractère de la dame.
La Detective Ruth Sunday, des Narcotics de la NYPD, était connu dans son milieu pour être autoritaire, désagréable et très étroite d'esprit. Ce qui a causé déjà pas mal de problèmes avec certains de ces collègue et aussi des civils, mais comme elle a réussi à résoudre un certain nombres d'enquêtes, ses supérieurs ferment les yeux sur ça.
En plus, elle peut être très têtue et elle juge facilement les autres, n'allant pas au de là de ses premières impressions en général. A cet aspect antipathique s'ajoute le fait qu'elle ne fait pas facilement confiance aux autres, ce qui de son point de vue l'a bien aidé dans sa vie, et elle fait très souvent la vie dure à ceux qui sont dans son collimateur, surtout ceux qui sont différents d'elle.
Maintenant qu'on l'avait passé en revu, il ne restait plus qu'à savoir ce qu'une flic de sa trempe faisait au beau milieu du hameau de Montauk, situé à l'Est de Long Island, dans sa voiture banalisée. Surement pour une enquête, vous me direz.
Écoutons un peu ce qu'elle avait à dire, car elle était en train de téléphoner à un collègue de son service pour lui dire quelque chose. Cependant elle tomba sur son répondeur, faute à pas de chance, et elle dut la faire courte pour qu'il puisse surement la rappeler ensuite.
Ruth - Oscar, c'est Ruth, j'ai suivi ta piste et ça m'a mené jusqu'à Keshō Cosmetics. Je suis allé voir leur PDG à son domicile, et elle même si elle cache bien son jeu la bridée, j'ai vu clairement qu'elle sait quelque chose au sujet de la "Yeo" qui circule en ce moment. Rappelle moi dés que tu peux.
Elle raccrocha puis hésita quelques secondes à lui envoyer certaines infos par SMS, mais elle se ravisa car elle risquait facilement un accident comme ça donc rangea son phone dans son sac et resta concentrée sur la route pour la jouer plus sûr.
Il fait nuit depuis déjà une heure, la faune nocturne avait pris la place de celle diurne pour faire un bel orchestre à quiconque viendra faire un tour en forêt par cette heure tardive. Pourtant aucun voyageur de passage ne faisait attention à leur chant collectif, peut être parce que ils ne pouvaient pas l'entendre car ils étaient tous dans des machines les isolant de l'extérieur.
C'était le cas de l'Adjoint Greenhorn, de la Suffolk County Sheriff's Office, qui patrouillait à cette heure tardive dans le coin alors que tous les flics de la ville voisine et surement une bonne partie de ses collègues devaient déjà être en train de dormir. Il fallait bien quelqu'un pour veiller sur ce compté s'assurer que tous ses habitants soient protégés, c'est ce qu'il pensait.
Il buvait du café pour tenir la nuit, il dormira pendant la journée comme d'habitude, et il écoutait la radio pour se tenir informer des nouvelles du moment. Deux animateurs étaient en train de discuter de leur divergence sur une nouvelle plutôt récente et hors du territoire américain.
Animateur 1 - Je le redis mais notre Président et notre Armée ne devrait pas se préoccuper de ce qui se passe en dehors de chez nous, surtout au Niger où on devrait laisser aux Français car c'était à eux, donc c'est leur merde !
Animateur 2 - Pourtant Boko Haram est du coté de Daesh et vous savez très bien qu'il sont une menace direct pour la Etats Unis, non ?
Animateur 1 - Non.
Animateur 2 - Très bien, accueillons tout de suite trois représentants des forces sur place. Le Brigadier général Jack O'Neill et le Lieutenant-colonel Samantha Carter de l'US Air Force ainsi que le Colonel William Stryker de l'US Army.
Jack - Salut les auditeurs !
Samantha - Bonsoir.
William - Il faut cramer ces races impures de notre terre fragile !
Animateur 2 - Monsieur Strycker, vous allez bien ?
William - Les noirs, les arabes et autres niakoués sont tous des mutants qu'il faut éradiquer de la sainte terre américaine qu'est la Terre !
Jack : Je ne sais pas ce que vous avez mis dans son verre d'eau mais ça ne lui a pas fait que du bien.
Greenhorn rigola à cette remarque et jeta dans le même temps vers la droite. Sa bonne humeur s'effaça rapidement quand il vit ce qui semblait être une voiture écrasée contre un arbre qu'il venait de voir passer dans le paysage. Sentant une occasion pour lui d'aller aider une personne en danger, il freina et s'arrêta sur le bas coté de la route.
Il sortit ensuite une lampe torche de la boite à gant et ouvrit la porte pour sortir du véhicule. L'air était frais et le vent soufflait un peu alors que les animaux de la forêt ne se faisaient plus entendre, mais ça il ne le remarqua pas comme il ne les avait pas entendu plus tôt.
Il s'avança d'un pas sûr sans avoir besoin de mettre sa main vers son holster puisqu'il n'y avait aucune raison qu'une victime d'un accident s'en prenne à lui et même si c'était le cas il aurait facilement le dessus vu qu'elle serait désorientée. Encore aurait il fallu que ça soit un simple accident.
Une main glaciale vint lui parcourir tout le corps quand il vit ce qui était à coup sûr de grosses marques de griffures sur le coté gauche du véhicule, comme si un très gros ours était passé par là. Mais l'ours, si s'en était un, avait aussi visiblement arraché la portière et emmené la personne qui devait se trouver à l'intérieur puisqu'il n'y avait à priori personne.
Finalement, l'Adjoint reconsidéra la situation et chercha nerveusement le Colt Buntline qu'il avait sur lui avant de jeter quelques regards autour de lui pour voir si il y avait un danger quelconque. Rien et même pas d'indices à repérer directement pour dire où la bestiole était partie.
Désormais armé, il regarda le modèle de la voiture qui ne lui disait rien mais d'après le logo c'était une Cadillac. Ça lui rappelait un peu les véhicules que le FBI aimait se trimbaler et qui était tellement entrer dans l'imaginaire collectif que on associait ça à eux et que donc ils se faisaient souvent repérer grâce à ça.
Il approche doucement là où jadis il y avait une portière et entra sa tête à l'avant du véhicule pour faire une courte inspection.
Sur le siège du conducteur se trouvait un téléphone portable cassé de chez cassé, on pourrait plus rien f aire avec, même pas avec la puce qui était aussi dans un sale état. Visiblement la thèse de l'ours collait de moins en moins ou c'est qu'il était très malin l'ours.
Si ça se trouve c'était le Bigfoot qui en avait marre de voir les fédéraux passer dans le coin et qui a piqué une crise. Greenhorn avait vu des trucs qu'il pensait plus insensé se produire en vrai donc il garda cette idée de coté car elle pourrait peut être marché.
Sur la siège du copilote, si il y en avait un, se trouvait un sac à main couché sur le coté dont dépassé un journal très connu dans le pays et même dans le monde ainsi qu'un badge d'un membre de la police de la Big Apple. On dirait bien qu'il n'y a pas le FBI qui utile ce genre de véhicules maintenant, et c'est dommage, ça ruine un mythe.
Sur la banquette arrière, il n'y avait pas d'autres trucs qui auraient pu se révéler intéressant, et ce fut pareil dans la boite à gant.
Après avoir tout vérifier, l'Adjoint allait devoir faire venir ses copains du bureau du Shérif et surement d'autres personnes vu que ça impliquait un Detective de la NYPD. Il retourna pour se faire dans sa voiture où il s'enferma, juste au coté, car il ne savait pas si le Bigfoot ou peu importe ce que c'est est encore dans le coin.
Une chose est claire en revanche, cette affaire sort de l'ordinaire.
