Manga: Bleach
Titre: In vino veritas ("La vérité est dans le vin")
Pairing: Renji/Byakuya
Rating: M
Disclaimer: Tout appartient à Tite Kubo, je ne fais que lui emprunter quelques uns de ses personnages :)
Note: Voila enfin ma première fic :) un Ren/Bya tout mignon :) J'ai essayé de faire le moins de fautes possibles mais je m'excuse déjà à l'avance si vous tombez (ce qui est plutôt certain) sur quelques unes :s N'hésitez pas à critiquer, étant donné qu'il s'agit de ma première vraie fic j'aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez pour que je puisse m'améliorer :) Je ne le prendrai pas mal ;) Sur ce bonne lecture :)
Chapitre 1:
Cela faisait maintenant quelques mois que la guerre contre Aizen avait pris fin et un calme relatif s'était installé dans la Soul Society. Chacun faisait son possible pour retrouver un rythme de vie semblable à autrefois, avant l'arrivée d'Ichigo Kurosaki. Ce dernier avait marqué les esprits par sa performance mais aussi et surtout par sa détermination et il en avait poussé plus d'un à s'améliorer. Parmi ceux-ci on pouvait, entre autres, retrouver Renji Abarai, vice capitaine de la sixième division qui, bien qu'appréciant réellement le shinigami remplaçant, avait eu bien du mal à admettre la supériorité de celui-ci. Il n'était pas le seul, beaucoup de capitaines et vices capitaines, si pas tous, s'en voulaient d'avoir du compter sur un lycéen de quinze ans pour les sauver. Après la guerre s'en était donc suivie une longue remise en question des capacités des shinigamis et la décision de s'améliorer au plus vite, cela s'appliquant plus particulièrement aux capitaines et vices capitaines.
Renji avait depuis pris l'habitude de s'entrainer avec son capitaine après leur service. Le capitaine en question à savoir Byakuya Kuchiki, chef d' une des quatre grandes familles nobles du Seireitei, aussi connu comme étant celui qui amena une nouvelle ère glaciaire en ces temps où il est pourtant question de réchauffement climatique avait tout d'abord été difficile à convaincre. Il fallait bien qu'il entretienne sa réputation de glaçon national! Mais cette raison à elle seule ne suffisait pas à justifier sa réticence. La mort de sa femme l'avait meurtri à un point tel qu'il lui était dorénavant impossible d'en aimer une autre. Cependant son lieutenant ne le laissait pas indifférent, loin de là, et chaque jour il se maudissait un peu plus d'être attiré de la sorte par son subordonné. Chaque femme qu'il avait côtoyée était parvenue, d'une façon ou d'une autre, à lui rappeler sa défunte épouse Hisana et c'est pour cette raison que jusqu'à maintenant il avait réussi à maintenir son deuil sans être tenté par les plaisirs de la chair. Mais Renji, en l'espace de quelques mois, avait balayé les convictions les plus solides du noble. Après tout, il est vrai que Renji est, on peut le dire, l'exact opposé de sa très chère Hisana. Lors de ses duels contre son lieutenant Byakuya aurait en effet eu beaucoup de mal à trouver chez Renji une quelconque ressemblance avec cette femme qui l'avait tant marqué. Lui-même avait du mal à trouver ce qui le poussait à avoir ce genre de penchants pour son subordonné car jusqu'à présent il n'avait jamais ressenti ce genre d'attirance pour un homme, ou du moins pas de façon aussi intense. En effet il devait se l'avouer, même si ça lui faisait mal de l'admettre, ça lui était déjà arrivé de trouver certains hommes attirants physiquement parlant. Mais lorsqu'on fait partie de la très illustre famille Kuchiki ce genre de penchants on les enterre vite fait et on pense à autre chose. Certes en théorie ça fonctionne mais lorsque le fantasme se trouve être votre vice capitaine, que vous n'avez d'autres choix que de le voir tous les jours et qu'en plus cela fait cinquante ans que vous n'avez pas partagé le lit de quelqu'un la fameuse théorie elle peut aller voir ailleurs si j'y suis ! L'homosexualité n'étais pas prohibée, au contraire. Elle était même particulièrement présente. Cela s'expliquait entre autres par la supériorité numérique d'individus de sexe masculin au sein du Seireitei. Mais, car il y a toujours un mais, la chose n'était pas vue de la même façon lorsqu'on appartenait à une famille noble. Pour qu'elle soit acceptée il fallait tout d'abord remédier au problème de la continuité de la lignée, et ça, quand le couple est constitué de deux hommes, ça devient très vite problématique. Et alors que Byakuya tentait une nouvelle fois de se faire une raison ou d'au moins, à défaut de mieux, de faire cesser son tourment intérieur voilà qu'Abarai venait lui demander si il pouvait l'aider à s'entrainer après le service. Il se souvenait encore de l'assurance présente dans la voix de son subordonné lorsqu'il lui avait demandé cette faveur. Une assurance cachant très certainement la peur de se faire remballer mais de l'assurance tout de même. Et ce jour-là, allez savoir pourquoi, Byakuya ne s'était pas senti la force de lui dire non.
Kuchiki avait bien cru qu'il ne survivrait pas à leur premier entrainement, une honte pour un des capitaines les plus forts du Gotei treize et il était le premier à s'en faire la remarque. Heureusement pour lui il s'était vite repris mais le fait de se retrouver seul avec Abarai une fois la nuit tombée avait fait resurgir dans son esprit déjà maltraité des images plus indécentes les unes que les autres. Car il faut préciser qu'entre-temps le vice capitaine avait jugé bon de se débarrasser du haut de son uniforme afin d'être soi-disant plus à l'aise dans ses mouvements et aussi, accessoirement, afin de tenter de conserver l'un des rares uniformes encore convenable qu'il lui restait. Mais son capitaine en était sûr, il s'agissait d'un complot monté contre sa personne, peut-être avait-il été un criminel de la pire espèce dans une vie antérieure. En tout cas lorsqu'on s'appelle Byakuya Kuchiki la moindre excuse valable est bonne à prendre plutôt que d'envisager qu'il y ait un petit côté pervers qui sommeille en soi. Il était bien évidemment impossible de distinguer quoi que ce soit sur le visage du noble. Tout au plus son trouble se traduisait par un léger écarquillement des yeux, le reste de son visage restant parfaitement impassible. L'entrainement débuta alors et le capitaine de la sixième division l'emporta néanmoins malgré la surprise.
Au fil du temps Byakuya s'y était fait ou plutôt était parvenu à dompter ses hormones car son attirance pour Renji n'avait pas diminué, au contraire elle n'avait fait que croitre et il se surprenait à attendre la fin de son service et le moment où son lieutenant lui demanderait si il acceptait encore une fois de combattre contre lui. Et lorsqu'il s'en rendait compte il se maudissait encore une fois car il avait l'impression de commettre une faute, de ne pas respecter les règles si chères à son clan. Si le chef du clan ne les respectait pas qui les respecterait ? Il se devait de donner l'exemple et ça lui pesait de plus en plus. Il avait envie de tout envoyer balader, de les laisser se débrouiller sans lui, d'être totalement libre une fois dans sa vie…
Renji quant à lui serait plutôt ce qu'on peut appeler un électron libre. De nature sociable il est difficile de ne pas l'apprécier et de fait il a de nombreux amis à commencer par sa meilleure amie Rukia. Les considérants comme son bien le plus précieux il prit l'habitude de passer la plupart de son temps libre avec ces-derniers qui le connaissaient mieux que personne. Mais pour ce qui est de ses relations amoureuses on pourrait très clairement qualifier Renji de bourreau des cœurs, pas qu'il le fasse exprès mais il ne parvenait jamais à rester en couple plus de deux semaines. Il était plutôt du genre à enchainer les conquêtes qu'elles soient masculines ou féminines et ce n'était un secret pour personne, même son capitaine devait certainement avoir eu des échos de sa réputation. Il assumait. De toute façon jamais il n'aurait pas pu le cacher. C'était dans sa nature d'être franc, impulsif, téméraire ou fou, à vous de choisir, et surtout passionné. Il avait besoin de montrer les choses, de les extérioriser, à ce niveau-là il était l'exact opposé de son supérieur qui réussissait à contenir ses émotions avec une facilité déconcertante. Son passage à la onzième division n'y était pas pour rien. Là-bas si vous ne vous imposez pas un minimum tout ce que vous récoltez c'est un allé simple pour la quatrième division. Tout cela pour dire que lorsque Renji ne se sentait pas comblé dans une relation, lorsqu'il sentait que ce n'était pas la bonne personne, qu'il manquait quelque chose, il n'y allait pas par quatre chemins et ne se cassait pas la tête pendant des mois à essayer de trouver le comment du pourquoi, il arrêtait tout avant qu'il n'y ait plus de dégâts et ce mode de vie lui allait parfaitement. Si il ne cherchait pas plus loin d'où venait le problème c'était parce qu'il avait une petite idée de la réponse. Comme dit précédemment Renji est passionné et lorsqu'il aime il lui est très difficile de passer à autre chose même s'il s'agit d'un amour impossible. Il lui fallut des années pour se remettre totalement de l'adoption de Rukia. Certes ça l'avait rendu plus fort au final mais à ce moment-là il avait surtout eu l'impression qu'on lui enlevait ce qui lui était le plus précieux. Désormais c'était de l'histoire ancienne, ils avaient mûri tous les deux de leur côté et il s'était rendu compte qu'il ne s'agissait plus que d'amitié entre eux. Il la considérait d'ailleurs comme sa propre sœur et était prêt à faire de nombreuses folies pour elle. Après tout il avait quand même combattu son capitaine, le frère de Rukia, et en était presque mort pour la sauver. Mais la frontière qui sépare l'amour de la haine est facilement franchissable c'est bien connu. Il avait tout d'abord cru qu'il le haïssait, lui, l'homme qui lui avait enlevé Rukia, son capitaine. Ensuite, lorsqu'il avait été transféré à la sixième division, à force de le côtoyer, son ressentiment s'était transformé en admiration et il s'en était voulu. Comment pouvait-il ressentir un tel respect pour cet homme qui lui avait tout prit ? Rapidement cependant toute trace de rancune disparut au profit d'une sorte de compréhension. Il s'était mis à se demander ce que son capitaine pouvait faire une fois son travail terminé. Il avait des amis fidèles, il s'en rendait bien compte même si son supérieur donnait l'impression de s'en intéresser comme de sa première tong. Il se doutait bien que son éducation jouait un rôle dans ce comportement et ça l'énervait. Pourquoi ? Bonne question il ne savait pas trop. Il trouvait juste cela injuste, c'était comme si on avait imposé à cet homme d'exister sans réellement vivre et ça le mettait hors de lui. Il ne savait plus vraiment ce qu'il éprouvait pour son supérieur ou du moins il tentait de s'en convaincre car au fond de lui la réponse était malheureusement très clair, il en était dingue. Malheureusement car il ne se donnait même pas la peine d'imaginer ce que ça pourrait donner, il était clair et évident pour lui que c'était tout simplement impossible, impensable qu'il y ait quoique ce soit entre eux. _
Aujourd'hui comme leur rendez-vous quotidien avait été annulé, Byakuya devant se rendre à une réunion de dernière minute, Renji avait décidé de passer sa soirée en compagnie de ses amis. Au programme beuverie en perspective dans leur bar habituel. C'est donc de plutôt bonne humeur que le vice capitaine de la sixième division se rendit au point de rendez-vous. La plupart des vices capitaines étaient déjà présents et bien éméchés lorsqu'il arriva mais à peine les avait-il salués que déjà il se faisait entrainer par Rukia qui voulait « mener une étude approfondie pour son futur roman ».
-Renji il faut absolument que tu me donnes des détails pour mon livre ! Lui annonça Rukia tout sourire. Il faut savoir que cette fille, paressant toujours très sage lorsque son frère était dans les parages, adorait le yaoi et s'était depuis peu mis en tête d'écrire un livre sur le sujet afin de pouvoir partager cette merveille avec le monde entier. Et pour se faire elle comptait bien soutirer tout un tas d'informations croustillantes auprès de son très cher meilleur ami. Comme dit précédemment Renji avait eu pas mal d'aventures et ce n'était un secret pour personne et certainement pas pour Rukia. Au tout début lorsque Renji lui avait dit qu'il aimait aussi les hommes elle avait d'abord trouvé cela étrange, pas vraiment dérangeant c'est juste qu'elle ne s'y attendait pas. Après tout elle savait pertinemment bien qu'elle avait été son premier béguin et du coup il lui paraissait logique qu'il aime les femmes. A cette époque la malheureuse ignorait encore tout de l'existence du yaoi et surtout de l'existence de livres sur le sujet. Mais un jour alors qu'elle voulait lui faire une surprise en s'invitant chez lui elle était tombée sur une scène qui l'avait marquée à vie et pour cause, dès qu'elle eut quitté les lieux, elle se précipita dans la librairie la plus proche pour y acheter ses premiers livres yaoi. Le phénomène Rukia était lancé. Et dire que si ce jour-là il avait eu la présence d'esprit de verrouiller sa porte il n'aurait pas à supporter ses interrogatoires aujourd'hui, la vie pouvait parfois se montrer cruelle et injuste. Et comme elle considérait Renji comme l'élément révélateur de cette passion elle trouvait que c'était un juste retour des choses qu'il soit son informateur qu'il le veuille ou non.
-… Rukia… Il marqua un temps d'arrêt afin de trouver les mots qui la convaincraient de se mêler de ses affaires même si il savait au fond de lui que sa tentative de préserver sa vie privée était vouée à l'échec depuis le début.
- Alors là je t'arrête tout de suite ! Je sais très bien ce que tu vas me dire « Tu dois comprendre qu'il s'agit de ma vie privée et blablabla tu ne devrais pas harceler les gens avec ça et blablabla n'essaie pas de me faire du chantage cette fois ci tu ne m'auras pas et blablabla » sauf que cette fois ci j'ai une proposition à te faire que tu ne pourras pas refuser alors écoute au moins ce que j'ai à te dire et après on verra qui suppliera l'autre.
L'assurance avec laquelle elle avait prononcé les derniers mots de sa tirade fit blêmir Renji. Cette fille était capable des pires plans foireux qui soient pour arriver à ses fins et ça il l'avait très vite compris à ses dépens. Il ne s'était toujours pas remis du dernier en date où il avait bien failli finir disséqué vivant par ce fou de Mayuri. Si il la laissait continuer, à tous les coups, il se retrouverait prit au piège comme à chaque fois qu'elle voulait lui soutirer ce genre d'informations, mais d'un autre coté il était curieux et l'étincelle de malice qu'il décelait dans les yeux de sa meilleure amie semblait lui dire qu'il ne regretterait pas de l'écouter. Enfin bon c'était ce qu'il se disait à chaque fois et à chaque fois c'était lui qui morflait dans l'histoire.
-Dis toujours… Ca y est, il avait encore craqué et il le regrettait déjà. Le sourire de Rukia quant à lui s'était soudainement élargit et ne laissait rien présager de bon, on aurait presque pu dire qu'un petit côté sadique s'en dégageait. Il était foutu…
-Bon tout d'abord ce que je vais te dire doit rester confidentiel, donc essaie de rester discret car si la personne dont il est question apprend que je t'en ai parlé je suis morte et toi aussi par la même occasion, suppression des témoins l'oblige.
-Tu te fous de moi là ? C'est une blague ? Putin Rukia dans quel merdier tu t'es encore foutue ? Je te préviens tout de suite si ça a un quelconque rapport avec le taré de la douzième division tu peux aller te brosser !
Là il paniquait. Habituellement elle ne prenait jamais la peine de le prévenir lorsqu'il y avait un risque alors si cette fois ci elle le prévenait c'est que ce qu'elle avait à lui dire relevait du secret national. Il n'était plus du tout sûr de vouloir être au courant finalement mais d'un autre coté comment aurait-il pu résister à l'envie de connaitre quelque chose de cette envergure ?
-Attends avant de râler tu vas voir ça en vaut la peine et puis arrête de parler aussi fort tu vas rameuter tout le quartier ! A ton avis pourquoi je nous ai amené à l'écart ? Idiot ! Et puis ça ne concerne en rien le capitaine Kurotsuchi alors calme toi, imbécile !
Et voilà qu'il se retrouvait encore une fois face contre terre après s'être magistralement prit l'un des légendaires coups de poing de Rukia. Et c'est elle qui parle de discrétion… Heureusement que les autres sont déjà tous totalement ivres…ça quand on commence à boire avant que tout le monde soit arrivé, c'est beau l'amitié quand même, bande d'ingrats ! D'ailleurs maintenant que j'y pense on dirait bien qu'Ikkaku et Yumichika se sont éclipsés…
Le vice capitaine se décida tout de même à se relever et à se reconcentrer sur la conversation qu'il avait avec sa meilleure amie et vu le regard qu'elle lui lançait il avait plutôt intérêt à faire vite. C'est qu'elle pouvait se montrer très violente quand elle s'y mettait et là il était question de son bouquin alors autant vous dire qu'il ne fallait pas trop la contrarier.
-C'est bon, calme toi j't'écoute. Un dernier regard assassin lui fit comprendre qu'il valait mieux pour lui qu'il se taise une bonne fois pour toute si il ne voulait pas faire plus ample connaissance avec le parquet.
-Je sais que tu craques pour nii-sama.
-…
S'en suivit ce qu'on pourrait appeler un blanc monumental. Il fallait définitivement qu'il revoie ses fréquentations…
-Fais pas cette tête ça fait des lustres que je suis au courant. D'ailleurs depuis le temps le verbe « craquer » serait plutôt un euphémisme.
-…
Deuxième gros blanc. Comment elle savait ça celle-là ? Lui-même n'en était pas sûr… Enfin si disons plutôt qu'il le savait dans son inconscient très profond mais que dit comme ça de vive voix par sa meilleure amie et accessoirement sœur du gars en question ça avait quand même de quoi choquer.
Bon jusque-là tout se passait comme prévu, d'abord le blanc puis s'en suivrait surement quelques vaines tentatives de nier les faits et enfin il se calmera pour écouter mon plan pensa Rukia.
Tout était parfait et bientôt avec un peu de chance elle pourra officiellement l'appeler son frère. Avec un peu de chance car vu les deux spécimens qu'elle tentait de caser ensemble elle allait en avoir besoin, et pas qu'un peu. Mais bon c'était pour la bonne cause car en plus d'y gagner un frère elle pourrait se retrouver avec un couple composé de deux des plus beaux mâles du Seireitei sous son propre toit, autant dire que sa collecte d'informations s'en retrouverait considérablement enrichie. En s'y prenant correctement il y avait même moyen qu'elle parvienne à convaincre Urahara de lui prêter quelque unes de ses inventions. Ce type-là était le roi de l'espionnage et des salles magouilles en tout genre.
Elle se reprit néanmoins lorsque Renji revint enfin à lui. Après tout si elle se montrait trop intéressée son plan risquait de tomber à l'eau.
-Et en quoi ça a un rapport avec ce que tu veux me proposer ? Articula-t-il difficilement.
Sa réponse étonna tout de même Rukia qui s'attendait à ce qu'il nie tout en bloc. Elle s'était préparée à mener une lutte sans merci afin de réussir à le convaincre et il n'allait même pas lui opposer un peu de résistance ? Elle en était presque déçue… Bref, finalement ce n'était pas plus mal, la tâche n'en sera que plus facile. Elle devrait presque le remercier, il venait tout de même d'augmenter ses chances de réussite de façon non négligeable. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il ne se dégonfle pas au dernier moment car, elle en était sure, quoi qu'il puisse dire, il allait accepter. Son visage se fendit alors d'un petit sourire énigmatique qui n'avait rien de rassurant.
-Et bien disons qu'en échange de quelques infos croustillantes je pourrais te révéler un petit secret sur nii-sama… disons que je connais un moyen d'obtenir tout ce que tu veux de lui ou presque… utilisé correctement il pourrait te permettre de te rapprocher de lui si tu vois ce que je veux dire…
Elle jubilait. Elle avait prononcé ces quelques mots avec une lenteur mesurée en insistant bien de façon à ce qu'il comprenne qu'une occasion pareille on ne l'a laissait pas vous filer entre les doigts.
Folle, elle était folle, sa meilleure amie avait totalement craqué. Vendre des infos sur son frère…Tu m'étonne qu'il y a danger de mort… D'un autre coté il devait avouer que l'offre était intéressante, même plus qu'intéressante ! Si ça lui permettait de se rapprocher de Byakuya et qui sait de peut-être construire quelque chose avec lui il est vrai que ça en valait la peine. Au pire si ça ne fonctionnait pas il pourrait enfin passer à autre chose même si il se doutait bien qu'il aurait beaucoup de mal à s'enlever le noble de la tête. Enfin, tout bien réfléchi, il s'agissait plutôt du meilleur des cas, celui où il demeurait en vie. Il n'osait même pas s'imaginer ce à quoi devait ressembler un râteau de la part de son capitaine.
-Ça marche ! Mais je te donnerai ce que tu veux seulement une fois que je me serai assuré que tu ne m'as pas raconté des conneries. Je risque ma peau dans cette histoire je te rappelle!
Il voulait essayer, il avait tout à y gagner et au pire il se ferait tuer vite fait bien fait. Son capitaine était plutôt du genre à expédier les choses rapidement, avec un peu de chance il ne sentirait même pas le coup passer.
-J'aimerais quand même savoir…Qu'est ce qui te fait croire que j'ai une chance avec lui ? Il n'est jamais sorti avec quelqu'un d'autre que sa femme, enfin du moins à ma connaissance.
De mieux en mieux, c'était mieux que tout ce qu'elle avait espéré. Visiblement son meilleur ami était motivé. Tant mieux car pour une mission de cette envergure il allait en avoir besoin, elle consistait tout de même à conquérir le cœur de Byakuya Kuchiki, le glaçon le plus célèbre de tout le Seireitei. Mission impossible en temps normal me direz-vous, mais Rukia veillait au grain et comptait bien donner un coup de pouce au destin. Le lien qui l'unissait à Renji était exceptionnel. Ils s'en faisaient voir de toutes les couleurs mutuellement mais ils connaissaient tous les deux l'importance qu'ils avaient l'un pour l'autre. Depuis le temps ils se connaissaient par cœur et elle savait pertinemment bien que Renji ne ferait pas de mal à son frère. Il n'avait pas spécialement une bonne réputation vu le nombre de ses conquêtes mais elle savait très bien que ça ne l'amusait pas particulièrement de tout le temps changer de partenaire. Seulement il ne supportait pas de ressentir un manque dans une relation et en même temps il n'aimait pas faire souffrir les gens. Il se débrouillait donc pour partir avant qu'il n'y ait de la casse. Elle savait aussi qu'à cause de cette première réputation les gens avaient eu tendance à le croire infidèle ce qui n'était pas du tout le cas. Certes il changeait souvent de partenaire mais il n'avait jamais trompé personne. De plus cela faisait vraiment longtemps qu'elle avait remarqué son attirance pour son frère. En effet il n'avait jamais été doué ni pour mentir ni pour cacher les choses et ça ne s'était pas amélioré avec le temps, loin de là. Toutes ces années il n'avait cessé de convoiter secrètement son frère et désormais elle en était quasiment sure, Renji l'aimait. Evidement elle s'abstenait de le lui faire remarquer, borné comme il est, il aurait tout nié et tout foutu en l'air. Cette fois ci elle sourit tendrement, elle voulait vraiment qu'ils soient heureux tous les deux, ils le méritaient.
-Fais-moi confiance. Tu sais comment est nii-sama, il fait toujours en sorte de ne rien laisser transparaitre. Seulement, depuis que vous passez vos fins de journées ensemble, il semble plus heureux. Son changement de comportement est minime c'est sûr mais je peux t'assurer qu'il est différent. Je te rappelle que je vis tout de même dans la même demeure que lui. De plus je sais certaines choses que je ne peux pas te dire mais qui font que je pense que tu as toutes tes chances. Je te demande juste de me faire confiance, tu sais pertinemment bien que je ne t'aurais jamais rien dit si j'avais des doutes. Encore une dernière chose, certaines personnes, lorsqu'elles ont peur de ce qu'elles éprouvent, réagissent de façon contraire en étant froide, distante voir parfois méchante, ne l'oublie pas. Alors ? Toujours partant ?
-Il est froid avec tout le monde…
-Tu ne t'en rends pas compte mais il a tendance à se crisper légèrement à ton arrivée. Il ne réagit de cette manière qu'en ta présence, les autres ne lui font rien. C'est comme si il avait besoin de se maitriser à chaque fois que tu apparaissais devant lui. Vu ta tête tu dois certainement penser qu'il se maitrise afin de ne pas te tuer mais j'aimerais, s'il te plait, que tu arrêtes de penser qu'il te déteste, je suis sure et certaine que ce n'est pas le cas.
-Hn…
-De toute façon quoi que je dise ta décision est prise je me trompe ?
-Qu'est-ce que je dois faire ? Dit-il, sa détermination se sentant clairement dans sa voix.
-Mon plan comprend plusieurs étapes. Tout d'abord…
à suivre...
Voila j'espère que ce n'était pas trop mauvais :s n'hésitez pas à me dire ce que je pourrais changer, améliorer, supprimer,... :)
Gros bisous!
Pioush :3
