Salut !
Disclaimer : Indochine appartient à lui-même et Vanity et sa petite tribu à moi.
Bonne lecture !
Corrigé par Selijah
1. C'est juste une flamme qui brûle sur la montagne
-Nicola !
Comme à chaque fois que je voyais mon oncle, je courus et lui sautai au cou, telle une gamine. Ce que je n'étais plus, ayant des triplés à ma charge. Mes petits bijoux ! Mais je m'égare, là...
Pour le moment, j'étais en train d'asphyxier mon oncle qui faisait la même chose sur moi, sous les regards moqueurs du groupe qui patientait.
Mon oncle ? Il s'appelle Nicolas Sirchis. Il est le chanteur d'Indochine. Non, je ne me suis pas trompée dans l'orthographe. Son nom de scène est Nicola Sirkis, voilà. Il est tout ce qui me reste de famille, mon père -Stéphane- étant mort comme vous le savez.
-Salut Vanity...
Je répondis d'un sourire à François, trop occupée que j'étais à battre Nico. Mais je finis par jeter l'éponge en grognant. Boudant un peu, j'allais saluer les autres.
Oli, Boris, Matu, Marco...
Ils étaient très gentils envers moi.
Moi ? Vanity Sirchis, fille de Stéphane Sirchis, chanteuse "à la retraite", dix-neuf ans et mère célibataire. Je cumule, je sais. Comme je l'ai déjà dit, j'ai des triplés : Karl, Kurt, Vichina. Leur géniteur m'a abandonné une fois le cinquième mois passé.
Je me blottis contre Nico, souriant largement alors qu'il passait ses bras autours de moi.
-Comment vont les p'tits ?
-La forme, ils passent leur temps libre à me faire courir derrière eux. Pour me venger, je les envoie à l'école, riais-je, suivie par eux.
La journée se poursuivit sans problème alors que j'évoluais avec eux parmi leur répét' et autres, me replongeant dans cet univers que j'avais quitté lors de ma rupture avec Bill. Alors que tout le monde passait derrière la vitre, un Boris désœuvré s'assit à mes côtés.
Nico avait voulu jouer ce morceau accompagné par Oli, raison de sa présence.
-Ça se passe bien avec les gnomes ?
-Eh ! C'est pas des gnomes ! Tu verras la tête que tu feras quand ils te dépasseront !
Je le frappai avec gentillesse. Même en faisant partie des femmes plus grandes que les autres, il me dépassait d'une bonne tête !
-Sale géant, grommelai-je alors qu'il éclatait de rire. Et en plus il se moquait de moi !
Je lui tournai le dos, les bras croisés, prouvant ainsi que je le boudais, grognant et marmonnant de tout mon soûl. Il passa ses bras autour de ma taille et me tira à lui, des larmes de rire perlant à ses yeux.
-Mais c'est qu'elle boude la petite Vanity ! Se moqua-t-il. Viens faire un câlin à papa, mon petit bébé !
Et alors qu'il cherchait à me faire un câlin, j'essayais de l'éviter, me débattant ainsi, cherchant à ne pas tomber des hauts tabourets où nous étions perchés. Pas très facile à faire. À titre de preuve, je me retrouvai à terre, écrasée par Boris, au moment même où le reste du groupe sortait du studio.
La suite de la journée s'écoula tranquillement, non sans se faire taquiner par les autres sur la situation bizarre dans laquelle ils nous avaient trouvés. Surtout que, manque de bol, j'étais tombée en arrière et donc sur le dos, et lui en avant et donc sur le ventre. Résultat nous étions donc l'un sur l'autre. Surtout qu'il avait tenté de se rattraper, et donc il était un peu comme à cheval, les bras tendus de chaque côté de mes épaules, et assis sur mes jambes. Il était mort de rire aussi, alors que j'étais en train de grommeler, gonflant mes joues en une attitude assez puérile. D'ailleurs, je l'ignorai durant le reste de la journée, cherchant à le faire s'excuser, argumentant comme un avocat. Ce qui cassait sa plaidoirie était son attitude. Il était complètement plié en deux. Ça faisait tellement sérieux et sincère, tiens !
Donc, Oli se faisait une joie de nous rappeler dans quelle position ils nous avaient découverts, qu'on cachait bien notre jeu et ce genre de trucs. Non, je ne sais pas comment j'ai fait pour le supporter. Car personne ne me soutenait hormis parfois Matu et Marco, François se prenant de temps en temps au jeu, et Nico ne valait pas mieux que Bo' ! Bonjour la famille et les amis, hein... J'apprécie, réellement.
Mais les heures ne sont pas éternelles et ce fut bientôt pour moi le moment de les quitter pour rejoindre mes gnomes préférés. Surtout que, habitant dans les alentours de Clermont-Ferrand, je n'avais pas intérêt à louper mon train, celui-ci étant le dernier partant le dimanche soir, sans compter la suite, près de deux heures de voiture si j'allais vite et qu'il n'y avait rien ni personne sur la route.
Bref, il valait mieux pour moi que je parte maintenant. Comme à mon arrivée, je sautai au cou de mon oncle, lui claquai la bise avant de passer aux autres, mais cherchai à jouer au coup de vent lors du tour de Boris.
J'avais déjà remarqué un truc plus jeune, lorsque je suis pressée, je suis nulle à la visée. Et là, j'étais assez pressée. Je l'embrassai donc au coin des lèvres, puis passai aux derniers. Je me demandai plus tard, au volant de ma voiture, qui aurait remarqué ce faux baiser.
En refermant la porte de la maison derrière moi, je soupirai de joie. La journée s'était plutôt bien passée, et les heures de transports étaient derrière moi. Je laissai tomber mon sac sur le canapé tout en arrachant mes baskets et posant mon blouson. J'allai me servir un grand verre de jus de pomme et m'installai, laissant mon regard voguer sur l'intérieur.
La porte d'entrée donnait sur une petite pièce où le porte-manteau et les meubles à chaussures étaient seuls maîtres avec le paillasson et le petit tableau. Après cela une porte vitrée dépolie conduisait au salon où la couleur dominante était l'orangé et le marron. Un large foyer faisait face à un canapé que nous tournions lorsque le printemps arrivait. Une bibliothèque prenait la place sur tout un mur, et ses rayons croulaient sous les ouvrages, autant de bandes dessinées que de livres. Un meuble télé, ainsi que son occupante, dans un coin, faisait face à un autre canapé. Une porte-fenêtre donnait sur le jardin.
Dans l'entrée, une deuxième porte qui, elle, donnait sur la cuisine. Une salle à manger était encastrée entre ces deux pièces principales, et des toilettes au milieu de tout, donnant sur le salon.
Par la salle à manger, on passait une porte pour arriver dans une pièce carrée. Au centre un escalier droit tournait pour joindre l'étage. Au palier, il y avait deux choix de directions : à gauche et tout droit. Le premier nous menait au-dessus du rez-de-chaussée. Quelques pièces servant de débarras, les plus au fond, des réserves, une buanderie...
En allant tout droit, on débouchait sur une volée de portes. Les murs de chaque côté du couloir en étaient couverts. Chaque porte s'ouvrait sur une chambre, chacune rattachée à une salle de bain personnelle. Une vingtaine de chambres à cet étage, je crois. Il n'y a rien en dessous, c'est surélevé, sur des sortes de piliers, offrant ainsi un abri pour les jeux de mes petits monstres chéris durant les jours de pluie.
Cette maison était entourée d'un large jardin, lui-même bordé de haies. En été, on gonflait la piscine et on sortait les transats, en hiver, des lampes extérieures étaient mises en place.
Dans un coin du jardin, un grand garage où une moto et un monospace attendent leur sortie. Un véhicule en fonction de ma sortie. Avec les triplés ou pour faire course, voiture, sinon c'était la moto, à quelques exceptions près.
La piscine avait été mise en place quelques jours plus tôt, et je savais que les trois gnomes attendaient, impatients, et en maillot de bain, que je les rejoigne. Je leur avais fait promettre de ne pas approcher de la piscine sans qu'un adulte les surveille.
Je rejoignis ma chambre après avoir récupéré mes affaires et sortis par le petit escalier extérieur au bout du couloir. Mes petits chéris me firent une véritable fête en me voyant avant de foncer dans l'eau en riant. Ils savaient très bien que la baignade ne serait pas longue. Il était assez tard, et ils n'avaient pas encore mangé.
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