Titre : "I wanna tell you that I'm feeling closer" Un cookie à celui ou celle qui sait d'où ça vient : D

Auteur : ZRedPoppy, ou Lo, pour vous servir!

Disclaimer : Les personnages et l'univers d'Harry Potter ne m'appartiennent pas. L'Horloge de Baudelaire non plus et la chanson dont le titre est tiré encore moins.

Note : Je promets que cette fois, je vais la continuer, la finir, et dépasser (normalement) les 1000 mots par chapitres. J'ai beaucoup d'idées pour cette fic et elle me tient à coeur, alors voilà


Sous ses pieds nus, il sent les délimitations du parquet, un peu gondolé avec le temps.

Le soleil de neuf heures baigne le salon d'une lumière vaguement dorée, peut être blanche. Il fait froid, comme un matin de Novembre.

Il passe dans la cuisine, regarde ses mains en saisissant la bouteille de lait.
Elles sont trop blanches. Les seules couleurs qui les réhaussent sont le rose qui teinte ses articulations et le bleu des veines qui courent sur le plat de sa main.

Sirius n'a jamais été bien bronzé, mais depuis Azkaban, son teint blafard semble refuser de se séparer de lui.

Il prépara le petit déjeuner en vitesse, retournant rapidement dans la chambre qu'il occupait avec Remus.

Ce dernier se réveillait, doucement, péniblement. Il n'avait jamais été du matin.

Sirius sourit en s'asseyant au bord du lit, à côté de lui, et posa le plateau sur ses genoux.

Les traits encore un peu lourds de sommeil, Remus lui rendit son sourire, l'air fatigué.

Sirius se pencha sur lui et frotta sa joue contre la pomette de son amant.

"Bonjour.

- Bonjours Sirius.

Les rideaux étaient encore tirés. Sirius se leva pour les ouvrir, mais Remus lui demanda de ne pas le faire.

- Pourquoi?

Remus lui sourit, d'un air un peu plus confiant, un peu plus réveillé.

- J'aurais bien aimé que tu viennes te recoucher.

Le sourire de Sirius s'élargit tandis qu'il s'asseyait à côté de Remus pour manger.

Leur repas fini, Sirius posa le plateau par terre, de son côté, puis se coula entre les bras du lycan.

Remus lui caressa les cheveux, la joue appuyée contre sa tête.

Comme il regardait les rideaux toujours fermés, des souvenirs qu'il pensait abandonnés dans la cellule d'Azkaban refirent surface.


James arriva dans le dortoir comme un boulet de canon, Peter sur les talons. La lumière de Septembre était diffuse, filtré par les fenêtres ouvragées et baignait la chambre dans un halo doré.

- Les gars! Les gars! Je viens de me rendre compte d'un truc! Mais alors, un truc!

Remus et Sirius cessèrent leur conversation et levèrent les yeux vers James.

-Quoi donc, demanda Remus.

-Evans est une fille!

Remus et Sirius adressèrent un regard perplexe à James, se regardèrent d'un air désespéré puis continuèrent la discussion que James avait interrompu.

Il eut l'air scandalisé du peu d'effet que la nouvelle leur faisait.

- Hey! Mais vous m'écoutez, ou quoi?

- Oui, James, répondit Sirius, c'est bien là le problème. Avoir à écouter tes âneries.

- Mais c'est la vérité!

- Oui, mais ça, on le savait déjà.

James était perplexe.

- Mais non! Rha! Je veux dire, pour de vrai, pas une fille-fille, une fille-fille!

- Et, Ô, cher ami, pourriez-vous nous éclairer quant au sens que ça a dans votre cerveau pour le moins étrange?

- Mais, mon cher Padfoot, répondit Remus, cela veut simplement dire que notre ami Prongs ici présent vient de se rendre compte que Lily était une jeune fille tout à fait désirable, et pas seulement la petite peste qu'il a toujours cru qu'elle était.

Sirius étouffa un rire devant la réaction de James, qui avait la bouche ouverte, les sourcils froncés, et semblait prêt à sauter sur Remus à tout moment pour mettre fin à ses jours.

- Même pas vrai!

Remus avait un sourire satisfait.

- Tu sais bien que j'ai raison. J'ai toujours raison.

Vexé, James tourna les talons, Peter le suivit, comme toujours, et Remus et Sirius reprirent leur discussion. Ils étaient assis sur le lit de Remus, penchés en avant. Leurs épaules se touchaient, et Sirius prenait le plus grand soin à ne pas bouger.

Depuis un moment, ce genre de contacts -aussi anodins soient-ils- étaient pour lui une source de chaleur au creu de l'estomac, de confort. Il ne s'expliquait pas tout à fait. Tout ce qu'il savait, c'est que ça ne marchait qu'avec Remus et que ç'avait commencé au début de cette quatrième année à Hogwarts.

Remus le tira de la rêverie dans laquelle il avait commencé à plonger.

- Tu croyais que ç'allait prendre combien de temps, avant qu'il ne se rende compte qu'il était amoureux d'elle?

- Bof, j'aurais dit sixème année moi, et toi?

- Ha? Moi cinquième. Le pauvre, il souffrira un an de plus que ce que j'avais prévu.

Remus s'étendit sur le dos.

- Ouais, le pauvre, Evans ne va pas avoir de cesse de l'envoyer promener. Elle ne peut pas le supporter.

- Je ne sais pas. Je veux dire, peut être qu'elle ne peut pas le supporter de la même façon que lui ne peut pas la supporter.

Sirius s'allongea à côté de son ami, à demi relevé sur son coude.

- Tu veux dire genre : "Je dis que je ne la supporte pas parce que je ne me rends pas compte à quel point je suis raide dingue d'elle et que de toute façon, il faut pas qu'elle sache"?

- Ouais. Ouais, c'est ça l'idée.

Remus lui sourit et Sirius se demanda vaguement ce que ça ferait d'être à la place de James.

- On devrait faire ce devoir de divination, tu crois pas Paddy?

Sirius soupira d'un air résigné.

- C'est parti ...

Il se dirigea vers son lit, réunit ses affaires de cours, revint vers le lit de Remus et se laissa tomber dessus mollement, à plat ventre, toujours à côté de Remus.

- Bon alors, commença Remus, "D'après l'alignement des étoiles dans la constellation du centaure par rapport à Venus, prévoyez votre semaine à venir." Eh bien, on n'est pas sortis de l'auberge.

Il soupira, les sourcils froncés, sa bouche, une moue ennuyée.

- Hem, on fait comme d'habitude, hein? Demanda Sirius.

- On fait comme d'habitude. Remus lui sourit, l'air complice.

Ils passèrent l'heure suivante à rire des prévisions qu'ils inventaient au fur et à mesure, l'une répondant à la prévision de l'autre.

- ... Et donc dimanche, il y aura du pudding servi au petit déjeuner, et il y aura de la canelle dedans, et comme j'y suis allergique, je serais malade et ne pourrai pas assister au cours de Divination de lundi, et c'est pour ça que je vous rendrai mon devoir mercredi.

- Sirius, je te préviens que si tu sèches le cours ...

- Mais non, je plaisante, je plaisante, regarde, je n'ai même pas encore écrit. Mais elle m'ennuie! Je ne sais plus quoi dire pour dimanche, moi! Remus, aide moi! Tu es ma dernière chance!

- Déjà que j'ai du mal à finir Samedi ...

- Oh! Ma dernière auberge!

- Tu ne m'auras comme ça, Sirius.

Le ton de Remus était catégorique, mais il préférait ne pas regarder Sirius qu'il sentait faire ses yeux de chien battu. Par simple mesure de sécurité. Il savait qu'il allait céder. Encore une fois. S'il le regardait.

Il allait garder les yeux fixée sur son parchemin. Il n'allait certainement pas prendre en compte le fait que Sirius était en train de lui chouiner dans l'oreille en se collant à lui. Ca ne marcherait pas.

- Bah ... au pire, on peut toujours remettre ça à demain Moony ...

Sirius bougea un peu contre lui et posa sa tête sur son épaule.

Tiens, je n'aurais même pas à résister ... bah.

- Je suis un peu fatigué, et puis, franchement, on a encore quatre jours devant nous...

Il ponctua sa remarque d'un soupir. Remus referma son livre, poussa leurs affaires et s'allongea de tout son long.

- Pourquoi pas ... le repas est dans moins d'une heure, essayons de ne pas nous endormir, hm?

Sirius grogna vaguement son aprobation et s'étendit au même niveau que Remus. Il le regarda un instant, lui sourit, puis enfouit sa tête entre ses bras. Son ami continua de le regarder un peu, puis ferma les yeux.

D'ordinaire, il n'était pas du genre à apprécier les contacts, encore moins à les chercher. Mais avec Sirius, c'était différent. Ils n'étaient pas dérangeants. Comme leurs genoux, là, qui étaient pressés l'un contre l'autre. Souvent, quand Peter ou James le touchaient, au bout d'un moment, il se sentait mal et s'éloignait. Mais avec Sirius, jamais. C'était comme s'il arrivait à l'appaiser rien qu'au contact de sa peau. Ou d'un os un peu trop saillant, comme son genou, là, toujours pressé contre le sien. Au début de leur amitié, il était toujours un peu tendu, comme sur le qui-vive. Mais Sirius avait agi à son égard comme s'il l'avait toujours connu, comme si ça lui était égal de toucher un loup garou. C'était celui qui avait l'air de le craindre le moins. Pas que James ou Peter en ai eu peur, non. Mais avec Sirius, il avait l'impression qu'il était tout à fait normal, de par son comportement principalement désinvolte. Principalement, car jamais Sirius n'avait traité avec légerté les transformations de son ami, et il s'était toujours présenté à l'infirmerie le matin suivant la Pleine Lune dès lors qu'il avait été au courant. Remus lui en était très reconnaissant, d'autant plus qu'il n'avait jamais montré de pitié à son égard. Remus n'aimait pas être pris en pitié. Il vivait avec ça, il y survivait chaque mois, il était assez fort pour ne pas être pris en pitié. En revanche, le fait que Sirius s'inquiète pour lui lui faisait chaud au coeur. Même lorsque Peter et James étaient aux côtés de Sirius, ils avaient l'air moins inquiets. Ou peut être Remus se faisait il des idées. Ou peut être simplement qu'ils arrivaient mieux que Sirius à dissimuler leur inquiétude.

Contre les draps, Remus sourit en pensant au tempérament de Sirius. Pétulant était le premier mot qui lui venait à l'esprit pour le décrire. Impulsif aussi. Et puis généreux.

- Moony, Padfoot...

James.

- Vous continuerez... ce que vous faisiez après le repas, venez.

Sirius envoya un regard noir à James avant de se lever. S'il ne s'était pas totalement endormi, il s'était au moins assoupi.Tout en le regardant se lever doucement, Remus pensa qu'il se coucherait tôt ce soir là.


Voilà :) Les reviews sont les bienvenues, je m'en vais mettre le deuxième chapitre en ligne immédiatement, le troisème devrait suivre sous peu.

See you!