Voilà, le tome 2 des aventures d'Amélia Faris. Si vous voulez lire le tome 1, il s'agit de l'histoire : Une vie magique. J'ose espérer que ce deuxième tome vous plaira davantage que le premier. Je remercie mes lecteurs, car ils sont très importants pour moi, il n'a rien de plus beau que de se faire lire. Laissez-moi des commentaires. Merci.

Mélusine

La Vengeance

Chapitre 1

Quand le mal l'emporte

Dans la maison de briques au 202 rue Lewis, vivait une jeune adolescente qui avait toujours semblé des plus normales. Mais la sorcière qu'elle était, lui donnait le rôle d'anormale au point de vue de plusieurs. En effet, Amélia Faris avait passé sa cinquième année à Poudlard, une école de sorcellerie très renommée. La nouvelle vie qu'elle menait la rendait très heureuse.

Étendue très confortablement sur son lit, Amélia était en train de rédiger une lettre pour Olivier Dubois, le capitaine de Quidditch de Gryffondor et avant tout son petit ami.

Cher Olivier,

J'attends ta venue la semaine prochaine le 27 juillet. J'ai très hâte de te voir, tu ne peux pas savoir à quel point tu me manques. Donne-moi ta réponse rapidement, en espérant que ce sera parfait.

Amélia XxX

Elle remit ensuite la lettre à son grand hibou Boo Boo qui l'accueillit avec un hululement amical. Boo Boo s'envola immédiatement par la grande fenêtre de sa chambre. Amélia avait grandi de plusieurs centimètres et sa chevelure brune était plus lisse et longue que jamais. Ses courbes se dessinaient peu à peu sur son corps. Bientôt, elle aurait l'air d'une adulte. Tant de choses s'étaient produites l'année précédente et elle était heureuse de pouvoir être là, car à la fin de l'école, elle avait passé à deux doigts de ne plus faire partie de ce monde. Elle serait morte si le professeur Rogue n'était pas intervenu à temps. Tout cela à cause de la poussière d'argent qu'elle avait trouvé. Cette poussière d'argent avait été volée par Brutus Jordan au ministère pour une raison qui restait encore inconnue pour Amélia. Désormais, il était à la prison d'Azkaban pour son crime et depuis ce temps, elle n'avait pas eu de ses nouvelles. Bien des choses avaient changé en elle, mais aussi à la maison.

- Amélia! Vient ici, tu as oublié de ramasser ton verre d'eau sur la table, cria une voix féminine.

En effet, Amélia avait à présent une belle-mère. Elle soupira s'assoyant à sa table de travail, car cette femme n'avait rien d'extraordinaire et se trouvait à être b trop /b parfaite. Elle n'aurait jamais cru que son père ramènerait une femme chez elle, dans la maison de sa mère. Une chose était certaine, c'était qu'elle n'aimait pas cette snob de belle-mère.

- Amélia! Tu es là? recommença-t-elle de sa voix énervante.

- J'arrive! gronda Amélia.

Elle se releva de sa table de travail et se dirigea à l'étage du dessous. Sa belle-mère se tenait là, habillée comme une reine de la tête aux pieds. Tout cela, offert par son père. Elle était grande et élancée, les cheveux d'un noir de jais et un nez qui était énorme qui lui bousillait la figure. À vrai dire, elle ressemblait à un corbeau. Elle l'attendait avec les mains sur les hanches, un air désespéré et un visage sévère comme si c'était la fin du monde qu'un verre reste sur la table du salon sans surveillance.

- Amélia, comment veux-tu que la maison reste propre si tu laisses tout traîner? Pourtant, je te le répète souvent que j'aimerais que la maison soit agréable. Tu iras dans ce cas, faire la lessive et nettoyer la salle de bain. De toute manière, tu n'as rien d'autre à faire, sourit la belle-mère.

- D'accord, je le ferai si ça peut aider à mettre de l'ordre dans la maison, répondit-elle les dents serrées.

Elle aurait lancé mille jurons à cet instant, mais s'était retenu par respect pour son père qui aimait tant Morgause la méchante belle-mère. Amélia n'était pas une bonne et encore moins Cendrillon. Cela durait depuis trop longtemps pour Amélia. Elle exécuta les ordres comme prévu, tandis que Morgause se prélassait au soleil pour faire rayonner son teint comme elle le disait si bien. Heureusement que Olivier Dubois allait bientôt arriver, cela mettrait de la joie pendant ses vacances.

À son arrivée, Amélia s'était empressée à la porte d'entrer pour l'accueillir. Elle prit le temps de le serrer très fort dans ses bras et de l'embrasser. Il avait lui aussi grandi de quelques centimètres et ses cheveux tombaient quelque peu sur ses oreilles ce qui lui donnait un air très mignon. Elle le présenta très fièrement à son père, puis à son affreuse belle-mère.

- Ha te voici, je croyais qu'elle t'avait inventé pour s'amuser ou occuper son temps, s'exclama Morgause en regardant le jeune homme d'un drôle d'air.

Olivier se tourna vers Amélia et éleva les épaules ne sachant quoi lui répondre.

- Viens, on va mettre ta valise dans ma chambre, ordonna Amélia en lançant un regard assassin à Morgause.

- William, reprit Morgause de sa petite voix, ils ne vont pas dormir dans la même chambre à leur âge?

Amélia était devenue rouge de colère.

- Je ne verrais pas pourquoi il ne le ferait pas, ce n'est guère la première fois que nous dormons ensemble.

- Voyons Morgause! Ça ne me dérange pas, Amélia n'est plus une enfant, déclara Mr. Faris.

Il se tourna alors vers Amélia.

- Mais j'irais porter un matelas et quelques draps dans ta chambre pour qu'il fasse son lit.

- D'accord William, mais ne vient pas dire qu'elle est mal éduquée après cela, lâcha Morgause insatisfaite.

Elle partit au salon fâchée de sa fameuse défaite.

Amélia et Olivier montèrent les escaliers et entrèrent dans la chambre de la jeune fille.

- Je ne suis plus capable de l'endurer, s'emporta Amélia. Elle est abominable. Elle fouine partout dans mes affaires. Elle me fait travailler à sa place et surtout ne manque pas une occasion de me rabaisser. J'ai juste envie de retourner à Poudlard le plus vite possible!

- Calme-toi Amélia, elle ne doit pas être si pire que ça. Si ton père l'aime, il doit bien avoir ses raisons.

- Justement, elle profite de lui, elle lui prend tout son argent. En plus, c'est quoi ce prénom étrange, Morgause? J'aurais préféré qu'il reste célibataire comme avant comme ça nous serions plus heureux mon père et moi.

- Tu ne serais pas jalouse par hasard? demanda-t-il en souriant.

- Ho arrêtons de parler de ça, je suis vraiment contente de te voir que même ma belle-mère ne pourra rien gâcher à ça. Je vais te montrer pleins de choses, je vais t'amener au cinéma, dans les magasins, les restaurants…

- D'accord, sourit Olivier. Tout ce que tu voudras en autant que je suis avec toi.

- Dis-moi ce que tu as fait de tes vacances jusqu'à maintenant? demanda Amélia en rangeant la valise de Olivier sous son lit.

- Je suis en train de travailler sur un nouveau plan d'entraînement pour le Quidditch. Il nous faut la coupe cette fois-ci.

- Toujours aussi sérieux à ce que je vois, ajouta Amélia.

- Ce n'est pas tout, devine ce que j'ai réussi à obtenir?

- Hum… un travail? Un nouveau balai?

- J'ai reçu mon permis de transplanage il n'y a pas longtemps! Je peux transplaner ou je veux et quand je veux, peut-être sauf à Poudlard mais bon, je voulais te l'annoncer en personne, annonça Olivier très fièrement.

- Bravo! s'exclama-t-elle, je ne savais pas que tu avais l'âge pour transplaner, il faut avoir 16 ans?

- Oui et ça demande beaucoup de pratique! Tu pourrais sans doute le passer toi aussi non?

- Pas tout de suite, j'ai un peu peur du résultat, disons…

Les deux amoureux se regardèrent droit dans les yeux et s'embrassèrent tendrement.

Cinq jours après l'arrivée d'Olivier dans la maison des Faris, l'atmosphère entre Morgause et Amélia était très hérissée, plus que jamais. Elle n'obéissait plus à ses ordres et avait essayé de raisonner son père, mais celui-ci semblait ne rien voir. Il était complètement sur son nuage, ensorcelé par l'amour de cette abominable femme.

Par une journée nuageuse, William alla voir Amélia pour lui demander un petit service.

- Il faudrait que tu rapportes le livre de Morgause à la librairie Rowling cet après-midi, elle n'en veut plus. Est-ce que tu pourrais le faire?

- Pas de problème papa!

Il lui remit le sac en lui tapotant tendrement la tête.

- Merci Amélia, je t'aime mon cœur!

Amélia avait le père le plus formidable et elle aurait pu faire n'importe quoi pour lui. Même aller porter un livre de Morgause. Elle alla retrouver Olivier dans sa chambre. Il était près de la fenêtre à contempler le paysage. Plusieurs grands oiseaux volaient très bas, signe qu'il allait bientôt pleuvoir.

- Tu veux venir avec moi porter un livre pour Morgause à la librairie?

- Oui, mais on dirait qu'il va pleuvoir, il faudra faire vite!

Ils quittèrent la maison de briques.

- Elle aurait pu y aller elle-même! Je suis certaine qu'elle va aller au salon de bronzage ou aller se faire massacrer la tête! lâcha Amélia en se passant la main dans les cheveux.

- C'est très gentil de ta part de lui rendre service et je suis certain qu'elle te remerciera pour ton très bon geste, répondit Olivier.

- Tu parles ouais! Elle n'est même pas capable de dire merci à qui que ce soit, ce qui compte vraiment pour elle, c'est sa petite personne.

Olivier sursauta lorsqu'une voiture klaxonna dans la rue. Il détestait se promener sur cette avenue si bruyante. Ils s'arrêtèrent devant une librairie décorée de plusieurs fleurs. Le panneau, en forme de livre, à l'entrée indiquait clairement; la librairie Rowling. Ils y entrèrent sans tarder.

La librairie Rowling était très petite, mais son contenu était très impressionnant. En effet, des centaines et des centaines de livres étaient rangées dans plusieurs étagères. Amélia avança donc vers une femme d'une quarantaine d'années et lui remit un livre de couleur ébène.

- Voici un livre que je dois rapporter.

- Merci bien mademoiselle! déclara la femme en lui exposant un grand sourire. Ho, je crains qu'il y ait un problème, ce livre ne vient pas de ma librairie. Je n'ai jamais eu aucun exemplaire de ce livre.

La femme toussota dans un mouchoir avant de remettre le livre à Amélia.

- Je suis navrée, on m'a dit de venir l'apporter ici. Y'a-t-il une autre librairie dans les parages Madame? demanda Amélia exaspérée.

- Aucune librairie à proximité, répondit-elle désolée.

Olivier et Amélia sortirent donc de la librairie Rowling d'un pas lent. Tous les deux contemplèrent de plus près le gros volume qu'ils avaient amené par erreur. Aucun titre et aucune image n'étaient apparents sur la page couverture.

- Tu vois, on est venu ici pour rien! Elle voulait sûrement se débarrasser de moi. Je la déteste, grogna Amélia furieuse.

Le temps était devenu très sombre et le vent soufflait de plus en plus fort. Il allait bientôt pleuvoir.

- On se calme, elle a dû se tromper, c'est tout. Prête moi ce livre que je le regarde de plus près, il doit bien y avoir une adresse.

- Tiens! Garde-le fait ce que tu veux avec, je n'en veux pas! répliqua Amélia en lui lançant le livre.

Olivier sillonna les pages du livre et quelques secondes après, ses yeux s'écarquillèrent de stupéfaction.

- Où as-tu trouvé ce livre? Demanda-t-il rapidement avec nervosité. Tu es certaine que ce bouquin appartient à Morgause?

- C'est la première fois que je le vois et mon père ne lit que le journal le matin. C'est à madame Je-Me-Crois-Tout-Permis qu'il appartient, je te l'ai déjà dit.

Olivier montra du doigt les premières pages du gros volume à Amélia.

- Quoi? cria-t-elle surprise et à la fois nerveuse de cette révélation. Qu'est-ce que ça veut dire?

En effet, le livre traitait sur la sorcellerie; le mal, les incantations démoniaques, sortilèges impardonnables, des signes de nature machiavélique et plus encore. Le titre de ce livre s'intitulait : Le mal emprisonné écrit par Satanie Anfer. La pluie commença à tomber doucement sur le grand livre et sur leur habit sec.

Secouée d'horreur, la peur l'envahissait à présent. Et si quelque chose de grave arrivait? Si Morgause n'était pas ce qu'elle disait être? Tout à coup, sa vision se troubla, un brouillard s'installa devant elle et elle vu son père submergé par une lumière verte et l'entendit se tordre de douleur. La vision passa et Amélia se retrouva aux côtés d'Olivier qui se demandait ce qui se passait. La pluie tombait très lourdement à présent et le ciel crachait des éclairs. Les deux adolescents étaient trempés de la tête aux pieds. Amélia commença à courir pour retourner à la maison. Olivier courait à côté d'elle sans savoir vraiment pour quelles raisons ils devaient courir. La pluie était une de ses raisons, mais autre chose était plus grave.

- Amélia, souffla Olivier sans arrêter de courir, qu'est-ce qui se passe?

Aucune réponse d'Amélia ne se fit entendre, elle était trop concentrée à courir, courir à une telle vitesse qu'on ne l'avait jamais vu courir auparavant, même pas en cours d'éducation physique à son ancienne école. Son cœur cognait contre sa poitrine d'une grande force et sa gorge lui serrait de plus en plus. Arrivés à la maison des Faris, Amélia ouvrit la porte d'un geste très vif et se dirigea au salon tout essoufflé de sa course. Elle fut soulagée d'apercevoir la tête brune de son père au dessus du grand fauteuil, regardant la télé. Elle s'approcha calmement et commença à dire :

- Papa, il y a quelque chose que je…

Elle regardait à présent son père les yeux vident, sans vie. Elle cria de douleur tellement fort que tout le voisinage avait dû entendre son cri. Olivier se précipita vers elle en la retenant fermement, ce qui était impossible. Amélia tomba à genoux, en larmes. À cet instant précis, Morgause arriva. Elle avait le sourire aux lèvres et tenait une baguette à la main.

- Je savais que tu allais bientôt arriver. Tu es bien la dernière à avoir le Don et bientôt plus personne ne l'aura.

Amélia était paralysée par la peur, aucun membre de son corps ne voulait bouger. Morgause s'avança vers Olivier qui était près de Amélia, elle lui lança un sort qui le fit tomber raide sur le sol sans qu'il ne puisse bouger. Il était sans doute mort. Amélia était devenue blafarde, elle ne savait plus quoi penser, quoi faire, elle avait tout oublié, oublier qu'elle vivait toujours!

- Comment on se sent maintenant princesse? Ne t'inquiète pas ta mort sera très brève comme ça s'est passé avec ton père adoré, se vanta Morgause.

Amélia sombra dans le néant. Perdue et seule avec sa peine énorme.