Note de l'auteure : Après une courte fic pour faire une pause, je publie enfin celle-ci ! Elle me tient beaucoup à coeur aussi, tout comme 'Errance', c'est pourquoi je vous la fais partager ! En espérant que vous l'apprécierez ! :) Bisous et bonne lecture !
Mise à jour : Une fois par semaine.
Disclaimer : La série ne m'appartient toujours pas... Qu'est-ce que j'aimerais pourtant, je serais riche, célèbre... etc, mais arrêtons de rêver. Tous droits réservés à ceux à qui elle appartient ! Ah, et aussi, personne ne me paie pour écrire. Sauf si les reviews sont une monnaie, alors là, je veux bien en être riche ! Ok, je me tais.
Ship : Tiva
Spoilers : aucun
Rating : K
Genre : Romance / Drama
Un matin pas comme les autres. Tout avait commencé ainsi…
Tout ? Non, ce n'était pas vrai. Tout avait réellement commencé lorsqu'elle avait disparu sans laisser de trace, il y a de ça 2 mois.
Pas de trace ? Si, en vérité, une. Une lettre de trois lignes.
Je suis sincèrement désolée, mais je dois partir, j'aurais voulu vous dire au revoir, mais le temps me manque. Si je restais ici auprès de vous, vous seriez en danger. Surtout Tony. Merci pour tout.
Adieu.
Ziva
Lorsque j'ai lu cette lettre, je n'en ai pas compris un traître mot. Il a fallu que je la relise au moins trois fois avant de comprendre qu'elle venait de partir et qu'on ne la reverrait peut-être jamais. J'ai senti la nausée me venir, mais ai préféré ne rien montrer. Après tout, Gibbs n'était pas au courant de ce qui me mettais encore plus en danger, et il valait mieux qu'il le reste. Je ne voulais pas empirer les choses en le mettant en colère.
Pourtant, ses affaires étaient encore là, comme si elle allait revenir d'un instant à l'autre. Mais elle n'est jamais revenue.
Je l'ai pourtant attendue, voulant croire à une mauvaise blague, bien que sachant pertinemment que ce n'était pas son genre.
J'ai demandé au boss de m'excuser et je suis allé dissimuler mon chagrin. Elle me manquait déjà… Son sourire, sa voix, sa façon de se mouvoir…
Mais pourquoi était-elle partie ? Je ne comprenais pas. Elle ne m'avait parlé de rien et n'avait rien laissé transparaître d'un quelconque malaise. Je souris en moi-même en me disant que jamais elle ne laissait transparaître quoi que ce soit.
Ziva. J'observai mon reflet dans le miroir en prononçant son nom doucement, sans même m'en rendre compte. Je pris une grande inspiration et ravalai les larmes qui m'étouffaient. Si j'étais tombé amoureux ? Non ! Enfin peut-être un peu… Ma ninja déjantée préférée. Celle qui partageait ma vie, celle qui partageait mes nuits. Parce que oui, ce que le boss ne savait pas, c'était ça ; notre secret. On se retrouvait le soir, on buvait un verre, on mangeait en discutant et elle jouait même un peu de piano, parfois. Puis je ne résistais pas, je me perdais en elle comme j'en avais tant besoin. Nous passions la nuit tous deux enlacés, nos corps ne formant plus qu'un et nos souffles mêlés. Chaque soirée passait trop vite, car c'était le seul moment où je pouvais passer un peu de temps avec elle, avant que le matin n'arrive et qu'elle parte, ne me laissant qu'un souvenir ; le goût de ses lèvres sur les miennes.
Et là, elle était partie, avec pour toute explication, une lettre de trois lignes.
J'entendis la voix de Gibbs, loin dans le néant et il me ramena finalement à la réalité avec une bonne claque derrière la tête. C'était ce dont j'avais besoin. Quelque chose qui me rappelle que j'existais toujours, même sans elle. Même sans elle.
Mais si elle avait cru que je la laisserais partir sans même essayer de savoir où, elle se trompait.
Gibbs me dit alors quelque chose comme : « Bon sang DiNozzo, as-tu une idée de pourquoi tu serais encore plus en danger ? »
Je me décidai à nier. Et, affrontant le risque de sa colère s'il venait à découvrir que je le savais, je répondis un non sûr et n'appelant à aucunes tergiversions. Je soutins son regard un instant, me répétant au fond de moi-même que je ne le savais pas pour qu'il le croie aussi. Ça eut l'air de fonctionner.
Alors, immédiatement, tout le bureau se mit à fourmiller autour de moi. Je restai immobile, perdu dans mes pensées, tandis que Gibbs distribuait ses ordres. McGee devait tenter de la tracer électroniquement, Abby l'aiderait et il dit à l'Agent Lee, convoquée pour l'occasion, de la trouver par tous les moyens à sa disposition et même plus, tous les contacts qu'elle pourrait recenser.
Quant à moi, j'avais l'esprit complètement ailleurs. Je me disais que ça expliquerait son comportement du soir précédent. Elle avait refusé que l'on se voit, prétextant un mal de tête persistant. Et moi qui l'avais crue…
Gibbs me sortit une fois de plus de mes pensées en aboyant mon nom. Il me lança un trousseau de clés -que j'eus du mal à attraper- et m'envoya chez elle pour découvrir le moindre indice. Il m'autorisa à forcer sa porte s'il le fallait, mais à ne rien déplacer, ce qui, soit dit en passant, me semblait un peu contradictoire. Ce qu'il ne savait pas, c'était que je n'aurais nullement besoin de forcer sa porte, elle m'avait donné les clés à peine une semaine auparavant… Mais là, je réalisai une fois de plus qu'elle avait tout préparé. Non, ce n'était pas possible, comment avait-elle pu nous faire ça ? Me faire ça ? Je ne me rendais pas encore bien compte de la situation, mais ce qui allait suivre, m'aiderait à réaliser, et à accepter, tant bien que mal…
Je rentrai dans son appartement, et tout semblait normal. Rien de dérangé, rien de manquant. J'entrai dans sa chambre, et là, je sentis mon cœur manquer un battement en ouvrant son armoire. Elle avait tout emporté. Ca me rappela douloureusement un autre souvenir, une autre armoire vide, avec juste un mot pour toute excuse. Une brusque bouffée de chaleur m'envahit et je dus fermer les yeux pour recouvrer mes esprits et éventuellement rêver qu'en les rouvrant, tout serait redevenu normal. Mais il n'en fut évidemment rien, et sa présence me manquait déjà, dans cette chambre où nous avions passé tant de nuits, où j'avais enfin pris conscience du mot amour. Le fait est qu'il se définit par le manque de l'autre en général, et je suis bien placé pour le dire, car, je ne lui aurait jamais dit, mais j'aurais tout donné pour qu'elle soit là, maintenant avec moi. Je voulais à nouveau sentir ses cheveux sous mes doigts, sa peau contre la mienne et entendre le son de voix, comme avant…
Pourtant, à peine trois jours plus tôt, nous étions dans cette même chambre...
J'étais en train de ranger quelques affaires à moi, lorsqu'elle se glissa dans la pièce et me fit face. Plongeant ses grands yeux marrons dans les miens, elle inspira profondément, et, en y repensant, tristement, et se blottit contre mon torse, ses mains entourant ma taille. Un peu surpris par la subite vague d'affection la submergeant, je l'entourai des mes bras dans un geste protecteur et embrassai son front.
