LA PLANETE DE JIM HAWKINS par veronica-flamel

Disclaimer : Le monde de La Planète au Trésor et ses personnages appartiennent à Disney, excepté les personnages de mon invention.

Note : Cette fanfiction est un pré et post Treasure Planet dans laquelle une jeune fille et sa sœur, Elena & Jess Bantini, font partie de la vie de Jim.

Note 2017 : Je retombe sur cette fanfiction plus de 10 ans après l'avoir écrite. Ça m'a inspiré une fin alternative en plusieurs chapitres. Je rajoute ça après le chapitre 11. Il y aura donc 2 fins, vous pourrez choisir votre préférée ;)

Résumé : Jim Hawkins est un jeune homme en quête d'aventure. Mais entre le Benbow et l'école, sa vie à Mandragore n'est pas vraiment passionnante. Il trouve le moyen de s'évader grâce au surf solaire qu'il s'est construit, préférant filer à travers les nuages plutôt que de suivre ses cours, se faire réprimander par sa mère et subir les sarcasmes d'Elena Bantini.

Chapitre 1 : Les Bantini

-Jim ! gronda Madame Hawkins lorsque son fils entra dans l'auberge.

-Oui ? demanda son fils comme une fleur.

Le jeune homme dénommé Jim Hawkins s'assit à une table et posa ses pieds sur une chaise. Sa mère, Sarah, se posta devant lui les mains sur les hanches.

-Tu as séché le cours d'Uranien, ce matin !

-Comment ça ? Il doit y avoir eu une erreur, affirma-t-il.

-Ne mens pas, ton professeur est venu me voir personnellement. Et apparemment, ce n'est pas le premiers cours d'Uranien que tu évites !

-Maman, l'Uranien est une langue morte. Ça ne m'intéresse pas, c'est totalement inutile.

-Je vois, dit-elle en soupirant. Tu penses peut-être que traîner sur ton surf solaire est plus constructif ?

Jim ne répondit pas et se leva pour ramasser la vaisselle sale.

-Je veux que tu suives tes cours d'Uranien comme les autres ! s'exclama-t-elle alors que son fils allait se réfugier dans la cuisine.

-Cause toujours… grommela-t-il dans sa barbe en passant la porte.

-J'ai entendu, dit une voix provenant des marmites sales.

-Toi, le maharajah, on ne t'a rien demandé.

La tête d'Elena Bantini, coiffée d'une serviette comme un sultan pour cacher ses cheveux emmêlés, surgit de derrière la montagne de vaisselle en le fixant de ses yeux bleus.

-Oh, mais tu as l'air en pleine forme, aujourd'hui ! dit-elle avec ironie. Qu'est-ce qu'il y a, tu as mal dormi ou quoi ?

-Oui, j'ai fait un horrible cauchemar, j'ai rêvé que tu avais une sœur jumelle.

-Et moi j'ai fait un rêve vraiment merveilleux, tu sais ? Tu étais un horrible cafard et moi je t'écrasais, il y avait des bouts de pattes arrachées et de la cervelle partout...

-Tiens, c'est pour toi, dit Jim en posant son tas de vaisselle à côté de celui qu'Elena était en train de nettoyer.

-Oh, merci, ajouta-t-elle en faisant la grimace. Tu es trop aimable… Tu sais, j'ai entendu ton professeur parler à ta mère, tout à l'heure. Tu comptes encore rater des cours, ou tu préfères arrêter l'école tout de suite ?

-Oh, j'ai déjà eu mon sermon, je te remercie, grogna Jim.

-Tu es vraiment…

Jim ne sut pas ce qu'il était car il sortit de la cuisine en bougonnant. Elena était une fille marrante, quand son mauvais caractère ne venait pas mettre son grain de sel, c'est-à-dire presque jamais. Jim s'était habitué à leur mode de communication plutôt ''dynamique'' depuis le premier jour où ils s'étaient rencontrés.

/Flash Back/

Il y a six ans de cela, Elena avait demandé à la mère de Jim une chambre pour elle et sa petite sœur Jess, en l'échange de ses services. Sarah avait accepté, et Elena s'était tué au travail chaque jour passé pour ne pas décevoir sa patronne, avec qui elle était devenue extrêmement proche. Avec Jim, cela n'avait pas été aussi facile. Celui-ci sourit en se rappelant leur toute première rencontre, ils devaient avoir dix ou onze ans, et la petite Jess Bantini savait tout juste parler.

-Viens, je vais te montrer comment ça marche, ici, avait fièrement déclaré Jim.

Elena s'était alors emparé de la vaisselle sale et s'était mise au travail.

-Ne te fatigue pas, je sais comment on lave des assiettes !

-On a une organisation ici, avait-il protesté, vexé. Et puis d'ailleurs, tu t'y prends très mal.

Une certaine tension s'était alors mise en place. Un peu plus tard et sur ordre de sa mère, Jim avait tenté de faire la conversation alors qu'Elena plongeait le linge dans la rivière pas très loin du Benbow.

-Qu'est-ce qu'il y a ? avait alors grommelé Elena. Je m'y prends mal pour laver le linge, monsieur le spécialiste ?

-Tu savais qu'une baleine s'est échouée sur le port de Mandragore, un jour ? avait demandé Jim précipitamment.

-Oh, oui, j'ai entendu parler de cette histoire ! s'était-elle exclamée avec enthousiasme. Un cachalot est resté coincé trois jours sur un voilier et ils n'ont pas pu le récupérer ! C'est vraiment triste.

-C'était une baleine et elle s'est seulement échouée sur le port. D'ailleurs elle a été sauvée.

-Non, c'était un cachalot. Sur un voilier.

-Je te dis que c'était une baleine.

-Un cachalot sur un voilier !

-C'est toi le cachalot !

S'était ensuivie une bagarre qui avait fini dans la rivière jusqu'à ce que Madame Hawkins se précipite pour les réprimander. Mais les deux fortes têtes n'en n'étaient pas restées là. Lorsque Jim avait fait un croche-patte à Elena alors qu'elle tenait presque 3 mètres de vaisselle dans les mains, cette dernière avait malencontreusement laissé tomber une tablette de lessive dans son jus d'orange le lendemain matin. Il l'avait alors enfermée dehors un jour d'averse ''par pure maladresse'', jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'elle était partie dans l'arrière-cour saboter son surf solaire, qu'il avait mis deux semaines à réparer. Et c'était comme ça depuis six ans.

/Fin du Flash Back/

Secouant la tête pour revenir à la réalité, Jim monta sur le toit du Benbow par la fenêtre de sa chambre, son endroit de prédilection pour méditer ou maudire la vie autant qu'il le voulait. Il regarda les nuages qui passaient paresseusement dans le ciel de Mandragore et il poussa un soupir. L'Uranien, et puis quoi encore ? Jim se demanda lequel de la langue ou du professeur était le plus inutile mais n'arriva pas à trancher. La voix d'Elena le sortit de sa rêverie.

-Jim, tu sais quel jour on est ? cria-t-elle derrière la porte fermée de la chambre de Jim.

Le jour du marché… Ce qui voulait dire qu'il allait devoir faire les courses avec elle. Il ne répondit pas et se laissa glisser sur le toit pour atterrir devant la porte du Benbow. Il attendit un moment avant qu'Elena sorte de l'auberge et le fusille du regard.

-Et alors ? fit Jim en se retenant de rire, ça fais des heures que je t'attends !

-Ça fait des heures que je tambourine à ta porte ! cria-t-elle. Je déteste quand tu fais ça !

-Je sais, répliqua-t-il avec un immense sourire qui la fit trembler de fureur. T'énerver est devenu l'art dans lequel j'excelle, très chère.

-Tu ferais mieux d'exceller en Uranien, très cher, répliqua-t-elle sèchement.

Touché. Jim haussa les épaules et resta silencieux durant leur marche jusqu'à la rue principale de Mandragore, remplie de monde à cause du marché.

-Oh, joie, encore un marché avec toi, dit Elena dans un soupir. Je vais essayer de contenir mon enthousiasme.

-Jusque là, c'est réussi.

Jim se retrouva bien vite les bras chargés de nourriture et de produits ménagers.

-Mais qu'est-ce que tu fabriques ? demanda-t-il à Elena qui s'était arrêtée devant la vitrine d'un magasin de prêt-à-porter nommé Aiguilles & Fils.

-Oh, rien ! aboya-t-elle avec humeur. J'ai le droit de regarder quelque chose une milliseconde, non ?

Elle appuya sa tête contre la vitrine et Jim s'approcha, par simple curiosité. Il venait de réaliser qu'Elena s'arrêtait souvent à cet endroit. Jim remarqua à l'intérieur du magasin une robe azur très élégante, avec des manches et un col plus clairs avec de jolies dentelles discrètes.

-Quoi, ce vieux tas de chiffons ? lui dit-il juste pour l'énerver. C'est donc ça que tu regardes à chaque fois qu'on passe par là !

-Oh ! fit-elle, l'air offusquée. Eh, bien, monsieur le spécialiste, va donc voir la vendeuse, je te parie qu'elle te dira que c'est le plus beau modèle de son magasin !

-Comment doivent être les autres, alors ?

Elena jeta à Jim un regard rempli de haine, puis un autre rempli d'envie vers la vitrine et tourna les talons en direction des stands.

-Quand j'aurais assez économisé avec mes pourboires, je me l'achèterai rien que pour t'énerver. Allez viens, il nous faut des carottes lunaires…