J'attends, cachée derrière les caisses d'une ancienne usine de textiles, que les bloody scar arrivent. Ce sont des êtres humains mais ils ne le sont plus en un certain sens. C'est une sorte de gouvernement terroriste qui s'assure que chaque citoyen mène une vie dure et pleine de regrets. Je suppose que vous ne comprenez rien à ce que je vous dis. Attendez, je vais reprendre depuis le tout début.
Tout d'abord, je m'appelle Elsa White et j'ai 17 ans. Je vis dans une époque d'apocalypse depuis 3 ans, maintenant. Que s'est-il passé ? Voilà toute l'histoire...
I ans, alors que je n'en avais que 14 ans, un météore a atterrit sur notre planète, à 10km de ma ville. Contrairement à tout ce que l'on en attendait, il n'a pas détruit l'entièreté de la Terre. Qu'a-t-il fait, alors ? Il m'a donné des pouvoirs. En effet, le météore contenait de l'isitis, une substance que l'on avait jamais vu auparavant, et qui donne des pouvoirs à certains êtres humains. J'en fais partie. Cependant, les hero, comme les gens aime nous appeler, sont très, très rares. Le météore contenait en plus une autre substance chimique que l'on appelle la fury, en référence au fait que si peu de personnes sont touchées par l'isitis, celles qui sont touchées par la fury sont très nombreuses et attrapent un virus ressemblant à la rage.
C'est ce qui a causé l'apocalypse. Des émeutes ont fait leurs apparitions, la population touchées par la fury a commencé à se battre avec les autres personnes, qu'elles soient elles aussi atteintes ou non. Pendant près d'un an, c'était le chao. Puis, les gouvernements ont repris la situation en main après quelques difficultés avec des terroristes et le gouvernement scar était né. Ils ont commencés par instaurer des couvre-feux de plus en plus tôt, ensuite ils ont forcés le peuple à travailler deux fois plus avec un salaire deux fois moins élevé, après ils ont augmenté les impôts et bientôt, la viande était un luxe que l'on s'offrait peu souvent, puis voler un bonbon dans un magasin était punissable de mort, et toutes ces contraintes ne firent que devenir plus nombreuses et difficiles à vivre.
Mon histoire dans tout cela, elle commença la nuit où le météore atterrit sur notre planète. Mes parents, ma soeur et moi vivions en campagne, à l'époque. Le météore atterrit non loin de chez nous et cette nuit-là, je perdis tout.
FLASHBACK
Mes parents, Anna ( ma petite soeur ) et moi regardons un film en famille quand je vois une étincelle dans le ciel. Je m'approche de la fenêtre et appelle mon père qui vient se poster à mes côtés. À peine a-t-il comprit ce qu'il se passe qu'il nous ordonne de sortir de la maison, à ma soeur et moi. Lui et ma mère veulent rester pour prendre de quoi nous permettre de survivre mais le météore atterrit alors qu'ils sont encore dans la maison, qui s'effondre sur eux..
- ANNA, À TERRE ! ordonnai-je.
Elle s'allonge immédiatement sur le sol et alors que je veux l'imiter, un débris vient m'en empêcher et me laisse debout, plaquée contre un arbre. Je ne comprends rien de ce qu'il se passe mais je vois que quelque chose commence à circuler dans mes veine, qui s'illuminent d'une couleur bleu fluo. Je suis trop apeurée pour sortir un son et au bout de quelques minutes, alors que l'onde de choc de l'explosion se termine, mes veines reprennent leur couleur d'origine.
Je m'appuie sur un arbre, épuisée, et celui-ci se gèle instantanément. Je réessaye avec un autre arbre, qui se gèle à son tour. Encore un autre et c'est pareil. Il me faut peu de temps pour comprendre que je ne suis plus comme avant, que j'ai des pouvoirs.
Je me dirige vers Anna pour l'aider à se relever. Lorsqu'elle lève les yeux vers moi, elle les ouvre gros et recule d'un pas.
- Elsa ? demanda-t-elle.
- Heu... Oui, pourquoi cette question ?
Elle met sa main devant sa bouche dans un geste de gravité et bégaie :
- Tu... tu es devenue... tu es blonde a-aux yeux b-bleus !
Quoi ? Je me regarde dans la glace sur l'arbre que j'ai gelé il y a peu et le spectacle qui s'offre à moi est tout simplement ahurissant : mes cheveux châtains sont maintenant de couleur blonde et mes yeux chocolat ne le sont plus, laissant place à un bleu de glace. Je recule, apeurée devant mon reflet, puis je regarde mes mains d'où a jaillit de la glace, et fais la navette entre elles et mon reflet, plusieurs fois. Je me suis totalement métamorphosée.
FIN DU FLASHBACK
Après cette nuit, Anna et moi avons suivis le sentier trois jours durant, pour aboutir à la ville qui avait elle aussi reçut un énorme choc du à l'explosion du météore. De là, nous avons grandit pendant un an et demi à l'orphelinat. Je cachais mon pouvoir à tous sauf à Anna, à l'époque. Et 6 mois environ après les nouvelles mesures gouvernementales, j'ai décidé que je ne respecterais jamais ces lois inutiles. Avec des amis de l'orphelinat, Harold, Mérida, Raiponce, Eugène et ma soeur, nous nous sommes évadés. Je venais d'avoir 16 ans et Anna en avait 13. Les autres avaient le même âge que moi sinon qu'ils allaient avoir leur anniversaire dans l'année. Ce ne sont peut-être que des détails futiles et insignifiants pour vous, mais je peux vous assurer que quand vous décidez de monter un groupe pour sauver une ville de ce gouvernement terroriste, ça a toute sont importance. Depuis ce jour, nous aidons les citoyens de notre cité du mieux que nous pouvons pour les libérer des bloody scar. En général, Eugène, Harold, Mérida et moi allons sur le terrain tandis que Raiponce et Anna restent à notre planque pour nous communiquer des informations sur la situation à affronter. Et pour le coup, nous allons tenter de récupérer la cargaison d'armes qui arrive pour normalement aider les bloody scar à mieux oppresser la ville.
- Elsa, on va avoir un gros problème, m'informa la voix de ma soeur dans l'oreillette que je porte.
- Anna, je t'écoute, confirmai-je.
- Il semblerait que la cargaison ai été détournée, ils savaient qu'on viendrait la voler. Tiens-toi prête, ils savent que vous êtes ici et vous chercherons dans trois... deux... un...
À ce moment précis, la porte de la salle s'ouvre sur deux hommes géants avec des carabines et plusieurs poches à grenades autour de la taille. Ils savaient que l'on viendrait, c'était un piège ! Les deux colosses commencent à fouiller un peu partout sur les lieux et plus ils se rapprochent, plus mon anxiété grimpe. J'en remarque un qui s'approche dangereusement de la cachette d'Harold, et je refuse catégoriquement de rester sans bouger pour laisser mon ami se faire tuer. Je me lève d'un bond et le hèle :
- Hey ! Le gros !
Ils se retournent tous les deux mais je fixe surtout celui proche d'Harold.
- C'est pas moi que vous cherchez, par hasard ? les provoquai-je.
Les deux hommes commencent à se diriger vers de moi et passe pile à coté de la cachette d'Eugène. J'affiche un sourire narquois mais les brutes en face de moi ne semblent pas s'en rendre compte. Soudain, deux petites capsules noir sortent de la cachette d'Eugène et en jaillit une fumée blanche et dense. Sans la moindre hésitation, je sors mon masque à gaz et mets mes lunettes à capteur thermique. Je vois Harold et Eugène se précipiter vers la porte tandis que les deux colosses essaient de chasser la fumée et finissent par s'écrouler. Je suis mes amis et nous sortons en hâte de la salle. On a marqué un beau but, cette fois ! C'était vraiment réussit comme évasion. Je me place aux côté d'Eugène et Harold, toute excitée.
- Bien joué les... gars.
Je viens seulement de remarquer qu'un hélicoptère plane au-dessus de nous et que six voitures de polices trônent en face des marches de l'usine dans laquelle nous nous étions réfugiés.
- Et merde... déclare-t-on d'une seule et même voix.
Celle d'un homme se fait entendre à travers un mégaphone, quelque part dans la nuit.
- Veuillez rester immobile, les mains sur la tête, allongez-vous par terre ou nous ouvrons le feu ! clama-t-il.
Je regarde les deux autres qui semblent aussi dépourvus que moi en cet instant.
-Elsa, il faut t'en servir, on a pas le choix, me dit Anna dans l'oreillette.
- Non, je ne veux pas ! chuchotai-je.
- Je sais mais il faut le faire, même si ça te déplait...
J'hésite énormément mais nous n'avons pas beaucoup de temps. Elle sait que je déteste me servir de mes pouvoirs quand je peux l'éviter mais je dois reconnaitre qu'elle a raison : c'est ça ou on se fait descendre.
Je créé subtilement de la glace sur les fusils des militaires et policiers qui ne se doutent de rien. Je fais semblant de commencer à m'allonger puis un policier vient vers nous.
- Quand je vous le dirais, il faudra bouger, les gars... murmurai-je.
Le policier n'est plus qu'à cinq mètres de nous et bientôt, il sera trop tard pour réagir. Brusquement, je sors un couteau caché dans ma tresse et le lance dans le coeur de l'homme en face de nous.
- MAINTENANT ! criai-je.
Sans plus attendre, je gèle l'hélice de l'hélicoptère qui commence à virer sur le côté. Eugène et Harold sortent leur fusils et balancent des grenades dans le tas de militaires. Je prends mon magnum de ma poitrine ( je cache mes armes où je peux ! ) et essaie de tirer sur les réservoir et les roues que je peux atteindre des voitures. Un gros "BOUM" retentit et je devine que l'hélico s'est craché non loin de là. Une fois que nos ennemis sont suffisamment affaiblis, nous balançons des fumigènes et commençons à courir le plus vite possible jusqu'à nos motos que nous enfourchons en vitesse, puis nous démarrons jusqu'à notre QG. Je remarque qu'une voiture nous suit de loin mais ce n'est pas une voiture de flics. J'en déduis que c'est un civil et qu'il passe juste par le même chemin que nous. Nous continuons notre course folle vers la planque et une fois arrivés, nous rentrons nos motos dans le garage pour partir vers l'intérieur de notre petit chez nous. À peine ai-je franchis le seuil de la porte que les bras d'Anna m'enlace et je lui rends son étreinte.
- J'ai eu si peur... murmura-t-elle.
- C'est bon, on est sain et sauf, la rassurai-je.
Nous partons ensuite vers le salon où Raiponce nous saute dans les bras à tous. Ma cousine est elle aussi une hero mais c'est assez spécial. Sa chevelure blonde lui arrivant jusqu'aux pieds permet de guérir les blessures et maladies. Elle a été la seule de la ville - avec moi - à devenir une hero. Nous avons parlé de ça, un jour, et j'ai appris plusieurs choses sur son pouvoir comme par exemple que ses veines se sont illuminées en jaune pendant sa contamination ou encore que ça la fatigue beaucoup en fonction de la blessure, ...
Après l'avoir prise dans mes bras, je demande :
- Mérida... Est-ce qu'elle va mieux ?
- Oui, elle s'est réveillée il y a une demi-heure, environ.
Mérida, une rousse aux cheveux flamboyants, nous accompagne généralement sur le terrain, mais i jours, elle a été touchée par une balle dans le ventre et est restée endormie jusqu'à il y a une demi-heure, apparemment. Heureusement que nous avons Raiponce dans l'équipe car sans elle, nous serions déjà tous morts.
J'accours dans la chambre de Mérida et la trouve dans son lit, en train de sculpter des dessins sur son arc ( elle est la plus douée des archées du groupe ) et lorsqu'elle me voit, son visage s'illumine.
- Mérida ! m'écriai-je en la prenant dans mes bras. J'ai eu si peur pour toi !
- C'est bon, il faut plus qu'une petite baballe pour venir à bout de moi ! s'exclama-t-elle.
- C'est pas une raison pour me faire aussi peur, la disputai-je.
Mérida et moi sommes plus proches étant donné que nous passons plus de temps ensemble sur le terrain. Anna et Raiponce sont pareils que nous deux : elles passent la plupart de leur temps ensemble au QG donc sont plus proches.
- Raiponce m'a dit que vous étiez en danger tout à l'heure, ça a été ? s'inquiéta-t-elle.
- Oui, ne t'en fais pas, on s'en est tous sortit indemnes, la rassurai-je.
Elle pousse un soupire de soulagement et s'affale sur son lit à nouveau, rassurée de nous savoir tous sains et saufs.
- Je devrais pouvoir reprendre après demain, s'il n'y a pas de problème, m'informa-t-elle.
- Cool, j'aurais plus a supporter les gars toute seule ! blaguais-je.
Elle sourit et nous discutons un peu du genre de conneries qu'Eugène et Harold ont déjà raconté sur le terrain quand j'entends qu'on frappe à la porte ( l'entrée est à côté de la chambre de Mérida ) et jette un regard interrogateur à celle-ci. Je me lève en me questionnant. Qui peut bien venir au QG à une heure pareil ? Et surtout, pourquoi ? J'ouvre le battant et découvre un homme de mon âge, blond, avec un carrure imposante, se tenant sous notre porche. Ses yeux bleus me regardent avec détermination et conviction. De peur que cet homme ne soit venu s'en prendre à nous, je sors un couteau de ma botte, recule et pointe l'homme du bout de ma lame.
- Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? demandai-je, méfiante.
Il ne parait pas surpris le moins du monde que je le pointe avec un couteau et répond :
- Je m'appelle Kristof Bjorgman et je viens vous proposer un marché.
