Salut les gens ^^
Me revoici avec une nouvelle fiction qui sera je pense pas vraiment très longue. Elle est totalement écrite mais je sais pas où couper donc je peux pas vous dire avec une précision exactement infaillible de métronome de combien de chapitre elle sera composée :P
Je la dédis à ma première fan, celle qui me suit depuis le début (certes ça fait pas longtemps mais ces petites reviews sont source de joie constante pour moi et pour nous, auteurs, c'est quelque choses qui n'a pas de prix tellement ça fait plaisir!) Donc pour toi ma Mariloo46!
Bon petit innovation ce coup-ci... Je vous en dis pas plus parce que je vais pas spoiler mon propre travail - ça serait pire que contre-productif - et comme je vous poste le second chap tout de suite derrière vous verrez où est la nouveauté! :D
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ce que vous aimez ou non, ce qui vous plaît et ce que vous ne souhaitez plus JAMAIS voir dans mes fictions, bref EXPRIMEZ vous les chatons :D
Je vous embrasse avec grande affection, Sam
PS : grosse pensée à tous les gens qui sont touchés par le terrorisme de l'EI dans le monde! On emmerde ces fanatiques et faites qu'ils crèvent tous dans des souffrances immondes!
"L'air est bien la seule chose qu'on arrive à partager en frère" Yoko Ono
- En voilà un joli bébé ; je roucoule en remontant la couche et en diffusant une onde de bien-être, d'apaisement ; Mais oui on est beau. Et on aime déjà les bisous hein ? ; je me penche et pose ma bouche contre le ventre du nouveau-né, je souffle tout doucement pour ne pas érafler sa peau délicate et le bébé gigote en poussant des petits gazouillements
- T'es vraiment le seul à réussir à faire rire des bébés qui ont 3-4 heures ; rigole une voix derrière moi
- C'est instinctif qu'est ce que tu veux ; je hausse les épaules ; Bon je l'emmène. 204 ?
- 214 Der' ; elle soupire en levant les yeux au ciel
- 204, 214 c'est presque pareil ; je grommelle en remontant la couverture autour du bébé
- T'as vraiment de la gelée à la place du cerveau. J'comprends pourquoi t'as pas continué médecine
- Oh alors ça c'est bas, Lydia Martin… Pardon DOCTEUR Martin ; je lui claque doucement l'arrière de la tête en passant à côté d'elle
- Allé dégage petit sage-homme ; la rousse me pince gentiment la joue
- Maïeuticien je te prie ; je gronde en fermant la porte de la nurserie
J'avance à petit pas, le bébé bien callé entre mes bras. Je continue de lui parler. Normalement je devrais le transporter dans une sorte de berceau en plastique. Mais je déteste ça, ça bloque les odeurs et les émotions fugaces de ces petits êtres. Si je suis là c'est pour le contact avec ces nouveau-nés. J'arrive dans le bon couloir et avance tranquillement jusqu'à la 214. Je laisse résonner 3 petits coups et entend une voix féminine me lancer un joyeux « entrer ». Je pousse alors la porte et souris à la maman.
- Je vous amène votre fils ; je me faufile entre les différentes personnes qui sont là, et y en a beaucoup, tellement que les odeurs sont mêlées
- Pourquoi vous l'aviez emmené ? ; demande une voix, près de la fenêtre
Je me retourne après avoir rendu le bébé à la maman et fixe le brun, appuyé contre la fenêtre, que je n'avais pas remarqué de suite.
- Ne vous inquiétez pas monsieur. Votre fils va bien. Nous sommes obligés …
- C'est moi le père ; tonne une voix à côté du lit, je me retourne encore
- Euh… Pardon. Mais le petit… ; je fronce le nez
- Ressemble à Stiles oui ; intervient la maman
- Je suis désolé. Pour répondre à la question de monsieur…
- Le parrain ; ajoute encore la jeune femme alitée
- Il s'en fout Alli ; souffle le brun en s'asseyant dans un fauteuil
- Vous voulez quand même savoir ou pas du coup ? ; je m'énerve un peu, j'ai pas que ça à foutre hein
- Allez y la mamie veut savoir ; une main délicate se pose sur mon épaule
- Alors… On doit vérifier que tout fonctionne bien. Les petits petons, les petites mimines. Que tout ce passe bien au niveau cardiaque, viscéral.
- Echelle d'APGAR et tout ça ; sourit nostalgique la mamie
- Exactement Madame ; je souris en hochant la tête en direction de la grande femme brune ; Je vous laisse en famille. Au revoir petit Gabin ; je tapote mon doigt contre le nez du nourrisson qui baille et pose sa tête contre le cou de sa maman ; Mesdames, Messieurs
Je referme la porte derrière moi et regarde à travers la petite vitre. L'homme à la fenêtre relève son regard et sourit quand nos yeux se croisent. Je redresse mon badge professionnellement et m'éloigne après un dernier signe de tête. Je retourne là où je suis le mieux, dans la nurserie. J'attrape un bébé qui pleure et me met à le bercer.
Fin de journée enfin. Je passe aux vestiaires. Je récupère mes habits civils. J'enfile distraitement mon jeans noir, enfile le t-shirt olive puis mon cuir. J'ai faim. Je jette ma tenue en passant dans un bac. Je suis en train de réfléchir à ce que je vais faire à manger ce soir quand je vois le brun sur le parvis de l'hôpital. Il est au téléphone. Il s'agite, lève les mains au ciel et son regard croise à nouveau le mien. Je salue distraitement Janine à l'accueil et sort enfin. Un petit crachin me cueille. Sans que ça me surprenne outre mesure. J'ouvre mon sac, attrape mon paquet de Royal menthe polaire et en allume une. La première bouffée de la journée. Je recrache la fumée.
- C'est étonnant pour quelqu'un qui travaille dans un hôpital ; je me penche vers la voix
- Que voulez vous, mon père m'a contaminé ; je coince la cigarette entre mes lèvres
- Je vous ramène ?
- Pardon ? ; je le regarde, il passe nerveusement une main dans ses cheveux, maintenant ébouriffés, en grimaçant un sourire de biais
- J'sais pas… J'peux peut-être vous raccompagner ; il hausse les épaules
- Je vous remercie mais ça ira. J'aime marcher ; je souris parce que c'est la stricte vérité
- Même sous la pluie ? ; son ton est incrédule
- Surtout sous la pluie. Mais merci beaucoup d'avoir proposé
Je lui fais un dernier signe de la main et enfonce l'une d'elle dans la poche de ma veste. L'autre tient ma cigarette. Je marche doucement, profitant du calme avant de rejoindre ma famille d'emprunt. Je passe par la petite épicerie au coin de notre quartier. J'achète des tomates, des œufs et du fromage. J'ai envie d'un gratin de pâte. Je pousse la porte de la maison. Personne. Super, je vais pouvoir cuisiner en paix. Je pose mes sacs sur les tabourets. J'enlève mon cuir trempé, pose mon téléphone dans la station et lance un peu de U2. Je chantonne en faisant cuire les pâtes. La porte s'ouvre.
- Der' ?
- Qui d'autre Tasha ?
- C'est vrai… Le jour où Lydia cuisinera ; je réponds d'un rire à la remarque de la maman de ma meilleure amie ; Comment a été ta journée mon garçon ?
- Plutôt cool Tasha et toi ? ; je me penche qu'elle puisse m'embrasser la joue
- Longue ! Qu'est ce que tu prépares de beau fils ?
- Pas grand chose. Un petit gratin de pâte…
- OH MERVEILLEUX ! ; elle s'écroule sur un tabouret
- Ce n'est qu'un gratin de pâte Tasha ; je rigole
- Tout ce que tu prépares est toujours bon. Surtout tes gratins de pâte !
- Merci ; je souris dévoilant mes dents, privilège rare
- Je peux t'aider ?
- Y a bien quelque chose que tu pourrais faire…
- Dis moi; elle se lève et me regarde
- Me servir un grand verre de Saint-Emilion
- T'as acheté du Saint-Emilion ?!
- Tasha si tu étais un petit loup tu bondirais partout là
- Et elle ronronnerait ; intervient une voix à la porte
- Hey princesse Magda ; je crie et une petite fille vient en courant à moi.
Je plante mon couteau dans la planche et fait voler la petite. Elle a 6 ans mais elle est un peu ma sœur aussi. Je lui embrasse fort les deux joues. Me délectant de sa peau douce comme de la soie.
- Comment va ma petite princesse ?
- J'suis fatiguée. Et il pleut. Encore. L'Angleterre c'est vraiment un pays de con
- Magdalena ; je la gronde ; Va te changer et après je t'aide pour les devoirs
- Oki doki
Je la repose à terre et me saisit du verre que la maman a posé devant moi.
- Merci Tasha
- Merci à toi Der' ; elle me serre les doigts
- Vous êtes ma famille et point ; j'affirme avec force
- Merci ; ses yeux s'embuent
- Hey non Tasha ! Je t'interdis de pleurer. Bon… ; je repose mon verre, cherche une chanson de Queen et la met à fond
Je passe dans le salon et m'incline gracieusement devant la grande femme. Je l'invite à danser. On valse dans le salon. Je la fais rire, oubliant son léger coup de blues. Ça fait 4 ans aujourd'hui. Je le sais. J'étais là le jour du coup de fil. J'étais là quand ils lui ont annoncé que son mari était tombé, comme une masse, dans l'entreprise. Crise cardiaque. Sans prévenir. D'un coup plus de mari, plus de père. Lydia était anéantie. Alors moi, pour tout ce qu'ils m'ont offert après mes déboires familiaux, j'ai pu leur rendre ce qu'ils m'avaient offert. Moi j'ai, et des décès, et des histoires dramatiques. D'abord ma famille qui a brûlée, dans la maison familiale. J'ai tout perdu ce soir là. Ma maison et les miennes. Puis une famille d'accueil où on m'a juste foutu à la porte, à 18 ans pétante, quand je leur ai dit que j'étais homo. Juste ça. J'ose pas imaginer si j'avais en plus parlé de mon problème… Animal… J'ai déambulé dans les rues. Jusqu'à voler dans une poubelle devant un café. Une jeune en est sortie, m'a vue et m'a dit de rentrer. Ils m'ont offert tout ce qu'ils n'avaient pas vendu. C'était Lydia et son ami Isaac qui bossaient au café de la mère de Lyds. Ils m'ont donné un toit, à manger et surtout de l'amour. Ils m'ont reconstruit. J'ai vécu chez eux depuis ce jour là. Ça fait 7 ans.
Lorsque Tasha a les joues rouges, son sourire lumineux aux lèvres, je la relâche, avec un dernier baiser sur le front. Je reprends ma cuisine. Magdalena descend en grommelant sur la surcharge de devoir. Elle se plaint tout le temps. Je l'adore. La porte s'ouvre encore et Lydia déboule, trempée dans la cuisine
- C'est Apocalypse Now dehors
- Exagère pas trésor ; je lance en lui ébouriffant les cheveux, elle dégage une odeur de mécontentement et… De chien mouillé
- PAS MES CHEVEUX! ; elle rabat ses longues mèches rousse comme elle le souhaite en faisant la moue
- Roh princesse va ; sa mère le prend dans les bras
- Tu m'aides Rekki ?
- Vas y envoie. J'suis chaud ; je pose une tomate et fais semblant que c'est un buzzer
- Géographie
- Oh chiotte ce que j'aime le moins
Je finis le repas, on se met tous à aider Magda pour ses devoirs. Après manger je monte la border. Je chante pour elle, utilisant la vieille guitare de Joshua. Je lui embrasse le front et Lyds prend ma place alors que je finis de remonter la couverture et m'éclipse. Tasha finit par aller se coucher à son tour. On se retrouve, la jeune femme et moi, tout les deux perdus dans nos pensées, assis sur le perron, sous une couverture polaire, un cendrier entre nous. Et beaucoup de silence.
- Tu ou je ? ; elle demande
- Toi d'abord ; je relâche une bouffée
- Arrête la clope ça pue ; elle râle ; Bon… T'as vu le gars de la 214 ?
- Qui ?
- Roh Der'; elle drape ses cheveux sur son crâne dans le but d'éloigner la mèche qui rebique mais elle revient exactement au même endroit, exactement comme d'habitude ; Le beau gosse de la 214 !
- Le père ?
- Ah non… J'sais même pas de quoi il a l'air lui
- Alors qui ?
- Je parle du frère
- Je ne…
- STILES STILINSKI !
- Tu le connais ?
- Oh putain Derek Sales Hale ; elle se redresse à moitié, extirpe son portable de son slim et tape Stiles Stilinski dans Google, des dizaines de photos du brun apparaissent
- C'est qui ? ; je switch les différentes photos, certaines sont pour une marque de sous-vêtements, je sens que le poster de Beckham pour H&M va disparaître pour être remplacé par ce mec
- Juste le mannequin le plus convoité depuis 5 ans. Il n'appartient à aucune marque mais elles le veulent toutes.
- Il appartient à personne ; je râle, je déteste cette idée d'appartenance que les humains ont, ça n'existe que pour une meute !
- Attends le mec il pose pour Burberry, Channel, Dior et… Mais aucun défilé. Il a pas besoin de ça ; Lydia écrase ma cigarette dans le cendrier et tend la main pour récupérer son IPhone ; HEY !
- Quoi ? ; je tourne la tête vers elle
- Il a pas une coque étanche alors ; elle agite gracieusement ses doigts et je pose le téléphone dans sa paume en rigolant
- Bon… Inaccessible quoi ; j'hausse les épaules ; Et toi ma Lyds ? Mauvaise journée ?
- Fifty-fifty ; elle pose ses coudes sur ses genoux ; Mauvaise parce que… Bon clairement tu sais quel jour on est ; encore une fois elle passe sa main dans ses cheveux et moi je la tire contre moi, y a pas de problème avec Lydia elle sait qui je suis et qu'y a pas de danger ; Après…
- T'as vu Jacks aujourd'hui ? ; je frotte son épaule
- Non, je l'ai croisé dans le couloir, il poussait quelqu'un au bloc mais… Sourire en coin, et voilà. Et moi je suis en train de crever ; elle pose son front sur ses mains réunies en poussant un très profond soupir
- Tu veux que j'y aille ?
- Ouais on fait ça. Comme quand on était au lycée. Y a machin qui m'envoi pour te dire que… PI-TO-YA-BLE !
- J't'emmerde princesse ! ; je serre plus fort son épaule
- Aller on va se pieuter j'ai le cul qui va geler sinon
- Princesse au langage de charretier ! ; je grommelle pour moi seul
Elle se lève récupère le cendrier, m'empêchant ainsi d'en refumer une et le pose sur la margelle de la porte, hors de ma portée. Elle me tend la main et en me relevant je la colle contre moi. Je chuchote à son oreille que je suis là pour elle, que je l'aime, bref la belle déclaration d'amour fraternel bien dégoulinante. Mais ça à l'air de l'apaiser quand même. On se sépare dans le couloir. Je m'allonge en soupirant dans mon lit. Clairement le brun est inaccessible mais… J'aime bien rêver.
ALORS? Vous avez aimé cette première petite chose?
