Autrice : Saturne
Disclaimer : Je ne fais qu'emprunter l'univers et les personnages de Supernatural, et accessoirement de la Bible. Rien n'est à moi. Pas même les noms des OCs : j'ai tiré les noms des anges d'une page wikipédia sur les anges enochians.
Couple : Destiel à venir, mais léger et dans de très nombreux chapitres.
Avertissement : Nombreuses références à la Bible. Si vous êtes croyant et peu ouvert d'esprit, je vous conseille fortement de passer votre chemin. Attention, thèmes durs abordés, âmes sensibles s'abstenir (certaines scènes peuvent être difficiles à lire : violence, gore, massacres, exécutions, torture, etc)
Remarques : Il s'agit d'une fanfiction entièrement du point de vue de Castiel, depuis l'aube de l'humanité jusqu'aux événements de la série à laquelle je serai fidèle jusqu'à dériver quelque part dans la saison 5. Attendez-vous donc à une histoire très longue, et à ne pas voir Dean arriver avant une bonne vingtaine de chapitres.
Je ne tiens PAS compte de ce qui est dit ni de ce qu'il se passe dans la série au-delà de la saison 6. Certains personnages de la saison 7 sont toutefois repris, mais sans aucun spoil.
Je tiens à remercier Jackallh qui relit tout phrase par phrase et me donne des idées géniales !
Si jamais vous remarquez des fautes dans le texte, n'hésitez surtout pas à me les signaler. Il arrive que quelques unes échappent à ma vigilance.
Bonne lecture !
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La Garnison
L'étendue d'eau houleuse reflète la masse de nuages qui voilent le ciel et dérivent en vomissant la foudre. Mes yeux embrassent les riches teintes de bleu et de gris qui se marient dans ce paysage d'ombre et de lumière. L'œuvre de mon Père.
Je vis les premiers instants de l'existence qu'Il m'a donnée.
Le sable sous mes serres est détrempé, les vagues viennent s'y briser à intervalles réguliers.
L'horizon lointain se déchire d'un blanc pur, encore et encore, dans le silence le plus profond. Père est en train de créer mes frères. Je le sais. Je peux le sentir.
Je me tourne vers la Terre. Les nuages se dissipent progressivement. Une étendue verdoyante s'offre à ma vue, si belle et si calme, éclairée par un astre flamboyant. Il émet une lumière semblable à celle que dégage mon corps.
Les arbres les plus élevés atteignent à peine mes serres.
J'étends mes ailes lentement pour les étirer, puis les replie et attends les ordres.
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Le soleil s'éclipse, remplacé par la lune qui baigne la Terre d'une douce lueur bleutée. L'océan s'est reculé, puis a repris du terrain, revenant me caresser les pieds.
Un halo de lumière s'est formé autour de moi.
Un contact sur mon épaule. Je m'autorise à bouger et lève la tête vers le premier être à croiser mon chemin.
Je reconnais l'Archange Raphaël, mon frère aîné, bien que je le voie pour la première fois. Bien plus lumineux et imposant que moi, ses ailes s'étendent derrière lui avec grâce et puissance.
« Castiel.
Sa voix ruisselle comme l'écume sur la roche, calme et puissante. Je le regarde et attends les ordres.
- Tu as été choisi pour faire partie de la Garnison. Notre Père t'ordonne d'observer la nouvelle forme de vie et de te tenir prêt à obéir à Ses ordres.
- Quelle nouvelle forme de vie ?
Je baisse les yeux vers la végétation qui recouvre le sol à perte de vue. Je sens quelques formes de vie dans les alentours. Je m'apprête à faire un pas, lorsque la prise sur mon épaule se raffermit.
- Ne marche pas sur ce poisson, Castiel. Père a de grands projets pour ce poisson. C'est lui que tu dois observer. »
Il me relâche et indique un point minuscule sur le sable. En observant mieux, j'aperçois un poisson grisâtre à l'aspect visqueux qui se traîne hors de l'eau à l'aide de ses nageoires qui semblent avoir muté, presque comme des pattes.
Ma mission est donc d'observer cet animal qui se glisse hors de l'eau en essayant de respirer l'air. Il ne semble pourtant pas si différent des autres animaux qui s'agitent dans l'eau et sur terre.
Je lève la tête. Raphaël a disparu, mais j'aperçois plus d'une dizaine d'Anges voler en ma direction, éclairant le ciel nocturne comme autant de soleils. Ils atterrissent à mes côtés en un concert de froissements d'ailes. Je prends bien garde à ce qu'aucun d'entre eux n'écrase le poisson qui rampe entre mes serres.
L'un d'eux jette un coup d'œil au poisson avant de me détailler de la tête aux pieds. Sa Grâce impétueuse tournoie et virevolte dans son corps.
« Castiel, je suppose ? Je suis Uriel, je fais partie, comme toi, de la Garnison. Michael nous a tout expliqué.
Un autre Ange prend la parole :
- Je me nomme Anael et je suis chargé de diriger la Garnison. Vous vous adresserez à moi ou aux Archanges pour toute précision sur les ordres à suivre. »
J'acquiesce et salue mon supérieur hiérarchique d'un hochement de tête.
Les autres Anges se présentent à leur tour et j'observe attentivement ceux qui sont dorénavant mes frères d'armes au sein de la Garnison.
Ils se nomment Rachel, Ephra, Riemu, Yasen, Zedekiel, Camael, Siosp, Miz, Ecaop, Hcoma, Htmorda et Levanael. La Garnison est composée de quinze Anges, moi y compris. Et pas un ne pourrait être confondu avec l'autre. Autant nos corps et nos ailes sont-ils tous composés de la même manière, à la seule différence de la couleur de nos yeux, autant chaque Grâce qui illumine nos corps est unique et inimitable.
Une fois les présentations terminées, notre général, Anael, nous donne des instructions. Nous devons nous contenter d'observer les poissons, et n'influer en aucun cas sur leur évolution, sauf ordre direct.
Puis, Anael baisse les yeux vers le poisson qui a rampé sur un mètre depuis l'arrivée de mes frères.
« Bien. Obéissons aux ordres et surveillons. Répartissez-vous sur la Terre et tenez-moi au courant de vos observations. Castiel, reste ici, occupe-toi de celui-là et de tous ses semblables présents dans ce secteur. J'attendrai des rapports réguliers et complets. »
Tous s'envolent aussitôt, et je reste seul à contempler le petit être ramper sur le sol.
Mon nom est Castiel. Je suis un Ange du Seigneur, l'instrument de Sa volonté divine.
Et j'ai une mission à accomplir.
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Dans le chapitre suivant
« Poésie contre armes et violence. Quelque chose me dit que tes chouchous vont se planter, Castiel. »
