Arthur était en train de traverser la cour du château pour aller chercher Merlin, qui encore une fois était en retard, donc le jeune prince n'était pas de très bonne humeur. Il n'y avait pas encore trop de monde à cette heure ,seulement quelques membres du personnel du château et quelques enfants jouant au loup. Il fut surpris lorsqu'une petite fille d'environ 7 printemps fonça vers lui, lui toucha la jambe et lui cria ''c'est toi le loup !''. Ses sourcils se soulevèrent et ses yeux se plissèrent lorsqu'il remarqua que les autres enfants s'étaient arrêter au milieu de leur jeu, attendant avec un peu d'appréhension la réaction du membre de la famille royal. Il croisa le regard de la petite fille, ses yeux brillant d'espoir et d'innocence. Il remarqua vaguement que tout le monde retenait son souffle.

Et c'est à ce moment qu'il se dit : Au Diable les conventions !

Un sourire amusé étira ses lèvres, et une lumière malicieuse éclata dans ses yeux. La petite fille lui rendit son sourire et partit comme une flèche dans la direction opposée. Arthur se mit en chasse. Des petits cris plein de joie, de bonheur, et de surprise éclatèrent aux quatre coins de la cour. Il retint sa course et fit semblant de se faire avoir par leur stratégies enfantines, les laissant ainsi gagner pendant un temps. Puis il arriva a passer le rôle à un gamin aux yeux écarquillés de béatitude. Et soudainement c'était lui qui était chassé. Les rôles s'inversèrent une nouvelle fois, et il vit du coin de l'œil Léon arriver, il se précipita dans sa direction. Le chevalier se tendit, et resta un instant complètement stupéfait lorsque le prince lui toucha l'épaule et repartit immédiatement dans l'autre sens en lui annonçant qu'il était le loup.

Le jeu commença alors à prendre de l'ampleur, ce qui était du goût des enfants ; des gardes ,des serviteurs ,des chevaliers ,et quelques jeunes nobles rejoignirent la partie. D'autre enfants vinrent renfloué les rangs. Des éclats de rire, des petits cris enfantins, et les bruits de course résonnaient sur les hauts murs du château. Chacun retrouvant son innocence le temps d'une course folle, d'un jeu sans esprit, complètement vide de sens et de problèmes à vous en donnez des mots de têtes. Un jeu sans violence complètement différent de ce qui se jouait chaque jour à la cour par des jeux de mots, ou lors d'escarmouches avec des épées, jouets de grandes personnes. Rien de blessant, à part un genoux râpé sur les pavés ou un léger bleu lors d'une chute qui fait surtout rire.

Uther à vu le joyeux bordel qui se déroulait dans la cour, et au début un froncement de sourcil sur le visage et un ''Gardes !'' au bord des lèvres, il s'était dit que ce n'était pas comme ça qu'un Prince était censé se comporter ,que ce n'était pas approprié pour quelqu'un de son rang. Puis, avec tristesse, il entendit la voix d'Ygerne résonner dans sa tête et dans son cœur, lui rappelant qu'Arthur, et une bonne partie des personnes présentes dans cette cour, était encore bien jeune, des enfants encore tout au fond d'eux.