Blabla de l'auteure: Avant tout, pour tout ceux qui lisent Empire: ne vous inquiétez pas je ne l'abandonne pas et je n'abandonne pas le fandom DGM non plus! Le prochain chapitre est déjà entamé, j'espère le finir d'ici pas trop longtemps! Mais entre temps la folie Hetalia (et spamano) m'a frappée et...voilà le résultat.
Pour le premier OS de Leyenda Negra, j'ai voulu décrire la façon dont Spain a pris le contrôle de Romano, si vous lisez vous verrez que ça ne correspond pas à ce qu'on voit dans Hetalia, mais le fait est qu'au début l'Autriche n'avait pas grand chose à voir dans toute l'histoire et qu'Antonio a conquis Romano tout seul comme un grand! Plus généralement je vais essayer de faire en sorte que ce que j'écris soit plus ou moins historiquement correct (je fais des études d'histoire alors forcément j'aime bien que l'idée que je me fais des nations d'Hetalia colle à peu près avec l'histoire du pays)... Sur ce bonne lecture!
Disclaimer: Hetalia appartient à Hidekaz Himaruya, loué soit-il pour cette merveille!
Avidez
Antonio était un homme avide. Avide de pouvoir, avide de richesses, avide de sang aussi parfois. Il aimait accumuler les trésors et les trophées, les collectionner, sentir qu'il les possédait. Il aimait tout ce qui brillait, tout ce qui était doux et chatoyant et précieux, tout ce qui était beau.
Il ne savait pas vraiment d'où lui venait cette avidité. Peut-être était-ce le fait d'avoir été coupé en deux et incomplet aussi longtemps. France et presque tous les autres pays autour de lui croissaient en puissance et en taille, même son frère avait fini par avoir son État à lui, avec ses frontières, son gouvernement et son peuple. Mais lui n'existait même pas à proprement parler. Il y avait les royaumes chrétiens au Nord et le royaume musulman au Sud, mais España n'était nulle part.
Alors il s'était mis à rêver d'avoir plus, d'être plus grand, plus puissant. D'aller partout et de montrer au monde entier qu'il existait. L'Italie avait été une des premières choses pour lesquelles son avidité s'était manifestée. Il se souvenait de la visite officielle qu'il avait faite à Rome pour rencontrer le pape (les Musulmans s'étaient repliés dans le Royaume de Grenade, España serait catholique finalement). France était également présent. Antonio s'était agenouillé devant l'homme vénérable et quand il avait relevé les yeux, il les avait vus.
Assis à la gauche et à la droit du pontife et vêtus de la même tunique blanche richement brodée d'or, les deux garçonnets se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. C'était les plus beaux enfants qu'Antonio ait jamais vu. Ils avaient l'air tellement délicat, tellement précieux ! On aurait dit deux poupées en porcelaine, deux bibelots de collection, deux petits angelots. Il sut à l'instant qu'il les lui fallait.
Il fallait qu'ils soient à lui et que le monde entier le sache et l'envie pour ces deux petits joyaux. Il aurait fait n'importe quoi pour ça. Il aurait demandé aux trois Rois Mages de les lui apporter pour la Navidad s'il y avait eu la moindre chance qu'ils le fassent. Il se serait battu contre l'Europe toute entière s'il avait eu à le faire. Il jeta un coup d'œil à Francis et y vit une lueur familière danser au fond des prunelles bleues. Alors il sut que oui, sans aucun doute il se battrait.
Les regards de son roi, Alfonso V d'Aragon, se portaient aussi vers la péninsule italienne. Il leva une armée, et partit en guerre avec Antonio à ses côtés. Ils commencèrent par le Sud. La lutte était dure : Francis et son supérieur, René Ier, duc d'Anjou et roi de Naples, n'avaient pas l'intention de céder la place facilement. Et pourtant, les Espagnols l'emportèrent. C'était en 1442, Antonio n'oublierait jamais cette date. Alfonso créa le Royaume des Deux-Siciles, fut couronné roi, et décida de s'arrêter là. Antonio se dit que c'était vraiment dommage, il aurait préféré avoir les deux frères ensemble : un seul ferait moins d'effet. Mais c'était tout de même mieux que rien et il s'empressa d'aller récupérer son dû.
Les deux petites nations se trouvaient encore à Rome, sous la protection du pape. Comme tout le monde se les disputaient sans cesse, cela évitait qu'ils aient à voyager sans arrêt pour changer de toit dès qu'ils avaient un nouveau tuteur. Eugène IV fit bien quelques difficultés pour lui confier l'ainé des garçons, mais le droit était du côté d'Espagne et il dû se résoudre à lui donner satisfaction. Le plus jeune s'accrocha à son frère en pleurant « Ne me laisse pas tout seul fratello ! ». Mais ce dernier le repoussa sans rien dire et sortit du palais du Latran sur les talons de son nouveau tuteur. Alors qu'ils se dirigeaient vers sa suite, Antonio lança un coup d'œil amusé au petit garçon. Il tentait visiblement d'avoir l'air aussi sérieux et détaché que possible, mais l'Espagnol sentait bien qu'il était au bord des larmes. Il s'accroupit devant lui et lui fit un grand sourire.
- Tu t'appelles Romano c'est ça ? Je suis España, ton Boss à partir de maintenant ! Alors tu devras m'obéir ! Si tu es sage, je suis sûr qu'on s'entendra très bien, d'accord ?
La bouille adorable de Romano se mua en une moue méprisante et il répondit d'une voix à la fois haut perchée et incroyablement dédaigneuse :
-Toi, mon Boss ? Tch, me fait pas rire et arrête de te la jouer bastardo ! Tu devrais plutôt être flatté que je daigne gratifier de ma noble présence un idiota dans ton genre !
Antonio en resta bouche bée pendant un moment. Depuis quand les angelots avaient-ils appris à jurer ?
Notes: Je me vois mal réclamer à grands cris des reviews pour un truc aussi court, mais si vous avez envie ne vous privez pas! 8D Les critiques constructives sont toujours les bienvenues!
