Titre : Destinées entrelacées

Rated : M (pour être sure)

Disclaimer : Hakuouki et ses personnages appartiennent à Idea Factory, les OC m'appartiennent.

Salut tout le monde !

Ça fait une éternité que je n'ai pas écrit ! En fait, j'ai écrit mais pas publié, et j'ai donc laissé mes deux autres fics à l'abandon. Je reviendrai dessus, mais cette année a été très mouvementée pour moi et je commence seulement à avoir un peu de temps pour me poser.

Me voici donc avec une nouvelle fic qui se porte cette fois sur Hakuouki. Je suis fan de cet anime et j'ai un coup de cœur particulier pour Okita et Saito (quelle originalité...). Je m'intéresse aussi aux jeux vidéos, au drama qui est sorti en octobre et à la comédie musicale qui est excellente. Si ça vous intéresse d'y jeter un œil, je vous dirai comment vous y prendre au prochain chapitre.

Sinon, comme d'habitude je suis incapable de faire des OS alors que j'ai plein d'idées, me voici donc de base avec une centaine de pages Word d'idées brutes déjà prêtes pour cette histoire. Je n'ai qu'à tout retravailler au fur et à mesure que je publie.

Bref, cette histoire se base sur un OC1xOkita et un OC2xSaito en simultané, et même si elle n'a rien de très originale j'espère qu'elle vous plaira.

Je vous souhaite une bonne lecture.

OoOoOoO

Chapitre 1 :

Le mois de janvier était doux, et le Soleil naissant faisant fondre lentement le givre matinal qui recouvrait les rues de Kyoto. Le calme régnait dans les vieux quartiers de la ville, ne laissant pas deviner que les familles s'activaient énergiquement dans les demeures.

Et pour cause, c'était le Seijin Shiki, la fête de la majorité qui symbolisait le passage à l'âge adulte et incitait les jeunes gens à prendre leur place dans la société de façon responsable. Toutes les personnes qui fêtaient leur vingtième anniversaire durant l'année scolaire en cours devaient se préparer pour une cérémonie destinée à célébrer officiellement leur majorité. Malgré l'arrivée massive des nouvelles technologies dans la vie des japonais, les kyotoïtes restaient très attachés à leurs traditions, et surtout à leurs valeurs qui mettaient en premier plan l'intérêt commun avant l'intérêt personnel. Cette célébration avait toujours une place très importante dans leur vie.

Aussi, la famille Maeda se préparait comme les autres à ce grand événement. Ou tout du moins, elle l'aurait dû depuis quelques heures déjà.

- Keiko lève-toi ! Ça fait trois fois que je te le demande ! Pesta la sœur aînée en tirant les couvertures d'un geste vif.

- Hm ! Encore un peu ! C'est bon, il ne faut pas trois heures pour enfiler un kimono...

- Bien, dans ce cas je suppose que tu te débrouilleras pour mettre le tien ?

En entendant les menaces de sa sœur, Keiko bondit de son lit et lui fit un sourire exagéré.

- Shiori, ma très chère sœur... Dit-elle d'un ton doucereux en espérant se rattraper.

- C'est ça, aide-moi plutôt à serrer ce obi.

La plus jeune souffla mais obtempéra, préférant s'assurer de ne pas avoir à mettre son kimono seule. C'était une chose impossible à faire seule si on voulait le faire correctement, alors pour elle...

Keiko était très coquette mais très peu habile de ses mains à cause de son empressement et de son impatience. Elle ne savait jamais prendre le temps de faire les choses jusqu'au bout, et c'était sa sœur aînée, Shiori, qui s'occupait la plupart du temps de la préparer avec minutie. La cadette ne tolérait pas d'avoir une apparence négligée, mais son énergie débordante l'empêchait de s'appliquer à se pomponner.

Shiori, quant à elle, était toute en retenue. Elle était responsable et prenait à cœur son rôle de grande sœur, faisant passer le bien-être de sa petite sœur avant le sien.

Les deux jeunes filles n'avaient que trois ans d'écart, mais leur différence de comportement laissait paraître davantage.

Elles vivaient seules depuis la mort de leurs parents, et Shiori avait décidé de prendre en charge l'éducation de sa jeune sœur afin qu'elle pâtisse le moins possible de cette absence.

Elle avait alors abandonné le collège pour chercher des petits boulots, en passant de serveuse à caissière. En grandissant, son physique avait fini par attirer l'attention d'un agent de presse qui avait décidé d'en faire une mannequin.

Elle n'avait pas des formes exceptionnelles, mais le fait d'avoir un père européen lui avait donné un teint très clair et de grands yeux qui étaient très prisés au Japon. Cela suffisait pour faire d'elle l'égérie d'un catalogue de prêt à porter bas de gamme.

Keiko avait voulu l'aider en trouvant également un travail, mais Shiori avait refusé. Elle voulait que sa sœur continue ses études et ait la vie de ses rêves.

- Keiko, dépêche-toi de te coiffer, je refuse d'être en retard à la cérémonie par ta faute !

- Oui, oui...

Heureusement que Shiori avait fait leurs manucures et leurs accessoires la veille, sans quoi elle n'aurait jamais pu fêter sa majorité.

En entendant sa sœur pester après les pans de tissus qui composaient son kimono, l'aînée leva les yeux au ciel et se décida à l'aider.

- Tu n'es vraiment pas précautionneuse, tu as trouvé le moyen de froisser la soie. Ne touche plus à rien.

Keiko lâcha une plainte exaspérée mais ne râla plus, reconnaissante envers sa sœur qui, une fois de plus, s'occupait de la préparer.

Une fois que Shiori eut fini de l'habiller, de la maquiller et de la coiffer, elle entraîna sa sœur dans une cour intérieure qui faisait communiquer plusieurs maisons.

Là, des bruits de métaux pouvaient se faire entendre, mais les sœurs ne s'en préoccupèrent pas, en connaissant parfaitement l'origine.

Elle entrèrent dans une maison qui ressemblait davantage à un atelier qu'à un lieu de vie. Des lames et des bacs jonchaient le sol. Des outils de forge traînaient autour du brasero et de lourdes pinces étaient accrochées aux murs. La chaleur était étouffante et le fracas du marteau sur l'acier continuait de faire sursauter Shiori malgré sa venue quotidienne en ces lieux.

Assis devant la forge se trouvait un homme d'âge mur aux traits marqués. Shiori déposa un plateau à ses côté et les sœurs s'inclinèrent respectueusement.

- Masao-san, je suis navrée, je n'ai pas eu le temps de vous préparer davantage que du thé, Keiko a encore traîné pour se lever. S'excusa t-elle en lançant un regard de travers à sa sœur.

- Hé... Râla celle-ci.

L'homme arrêta de frapper pour leur signifier d'un signe de la main que ce n'était rien.

- Dépêchez-vous de partir ! Shiori, ne sois pas en retard pour la cérémonie, la majorité n'arrive qu'une fois !

- Oui. Répondit-elle sobrement en s'inclinant et en tournant les talons.

- Masao-san, vous ne venez pas avec nous ? Demanda la plus jeune.

Le forgeron lui fit un sourire gêné et se gratta la nuque avant de s'excuser.

- Oh, tu sais, moi et la foule...

Keiko rit doucement et les jeunes filles s'en allèrent d'un pas rapide vers la mairie.

La cérémonie fut brève et Shiori décida de ne pas s'éterniser. Voir tous ces parents venus féliciter leur progéniture la rendait maussade. Sa jeune sœur avait accepté de l'accompagner sans poser de questions, souhaitant lui faire un peu oublier l'absence de leurs parents, mais ces familles qui se réunissaient joyeusement ne pouvaient que lui rappeler son manque.

Elles revinrent pour le déjeuner et se changèrent pour des kimonos plus simples. Ce n'était pas leur tenue préférée, mais elles avaient décidé de se rendre au temple dans l'après-midi, et puisqu'il s'agissait d'un jour particulier autant y mettre les formes.

L'humeur n'étant pas au beau fixe, les sœurs décidèrent de déjeuner avec celui qui se rapprochait le plus d'une famille pour elles : Masao-san. L'homme n'avait aucun lien de sang avec elles, mais il avait accepté de devenir leur tuteur.

Les deux demoiselles avaient fui leur maison peu de temps après la mort de leurs parents afin de ne pas être séparées. Leurs oncles et tantes avaient refusé de les héberger, et il ne leur restait plus qu'à être placées.

Alors, elles avaient erré dans la ville, allant d'abri en abri et quémandant de la nourriture auprès des marchands.

Masao les avaient trouvées comme ça. Les voyant chercher un moyen de se nourrir, il les avait suivies jusqu'à leur abri et avait pris l'habitude de venir leur rendre visite.

De prime abord, elles ressemblaient à de farouches chattes sauvages, mais elles s'étaient vite habituées à lui à force qu'il leur ramène de la nourriture.

Et puis, un jour, il les avait ramenées chez lui et leur avait offert un toit. Shiori n'avait pas pu lui faire suffisamment confiance pour accepter de rester vivre avec lui, aussi il leur avait offert son débarras pour qu'elles y séjournent.

Il l'avait aménagé pour que ça ressemble à une maison et les deux jeunes filles purent y vivre de façon indépendante.

Le fait qu'il devienne officiellement leur tuteur n'avait fait que servir d'alibi car, rapidement, Shiori avait travaillé pour lui payer un loyer et acheter de quoi vivre.

Le fait que leur famille de sang les ai abandonnées leur avait enlevé toute possibilité de faire totalement confiance à quelqu'un, et Masao-san avait su leur offrir ce soutien détaché qui les rassurait. En échange, elles le soutenaient autant qu'elles le pouvaient dans ce travail si difficile qu'était la confection de lames

Les sœurs entrèrent dans la forge et déposèrent différents bols à même le sol. Ils prirent place tous les trois et mangèrent de bon appétit.

- A chaque fois que je viens ici, je me sens nostalgique. Tu te rappelles des journées qu'on passait à te regardait forger ? Demanda Keiko.

- Bien sûr que je me rappelle ! Entre Shiori qui épiait le moindre de mes gestes pendant des heures sans dire un mot, et toi qui voulais toucher à tout, ce serait compliqué de ne pas m'en rappeler !

Ils rirent de bons cœur en se rappelant le vieux temps et Keiko reprit la parole.

- Tu sais, je ne comprends toujours pas pourquoi tu t'obstines à forger ces lames. Les samuraïs ont disparus, on ne peux pas dire que tu croules sous les clients !

Masao recracha à moitié son thé en l'entendant dénigrer son travail.

- Petite insolente ! Il ne s'agit pas de savoir si ces lames sont utilisées pour combattre mais quelle signification on leur donne !

- Euh... ?

Keiko ne voyait pas où il voulait en venir, et Shiori devait bien avouer qu'elle non plus.

- Tu comprendras quand tu seras plus sage. Pour le moment tu n'es qu'une merdeuse qui va m'entendre si elle n'entre dans aucune faculté ! Menaça t-il en sachant où appuyer pour l'inquiéter.

La cadette lança un regard interloqué à sa sœur et comprit qu'elle lui avait parlé de ses mauvais résultats.

- Shiori ! Pourquoi tu lui en as parlé !

- Il m'a demandé, je n'allais pas lui mentir !

- Si !

- Dis-donc ! S'insurgea l'homme en la frappant avec un éventail en bambou.

Les rires et les éclats de voix pouvaient s'entendre jusque dans le voisinage, et le repas se termina dans une bonne ambiance qui allégea les cœurs.

En début d'après-midi, Masao reprit son travail et les sœurs se rendirent au temple. Il ne s'agissait pas d'un temple officiel, peu de personnes connaissaient son existence, mais leur mère avait pour habitude de s'y rendre pour prier.

Il était caché au sein d'une bambouseraie et personne ne semblait venir l'entretenir. Les jeunes femmes prenaient toujours soin d'arracher les mauvaises herbes et de dégager les feuilles mortes qui reposaient sur les pierres.

Respectueusement, elle tapèrent deux fois dans leurs mains et se mirent à prier. Elles n'avaient jamais parlé de leurs prières, mais elles avaient pourtant les mêmes désirs. Toutes deux espéraient une vie plus joyeuse, plus exaltante, et surtout pouvoir un jour faire totalement confiance à quelqu'un.

Keiko commençait à espérer secrètement trouver son âme sœur, quelqu'un sur qui elle puisse compter sans retenue et qui ne soit pas sa sœur. Elle adorait sa sœur plus que n'importe qui, et elle lui donnait une place plus importante encore parce qu'elle était celle qui l'avait élevée, mais parfois elle étouffait. Elle savait que son aînée l'aimait et serait toujours là pour la protéger, mais Keiko avait l'impression de la trahir à chaque fois qu'elle sortait des sentiers qu'elle lui avait méticuleusement tracés. Elle n'avait pas un caractère lui permettant de suivre un chemin calme et exempt de tout imprévu. Elle voulait vivre de folie et de défis, elle voulait tester la vie quitte à se blesser et devoir se relever ensuite. Mais Shiori ne la laissait jamais prendre de tels risques.

La plus âgée, quant à elle, sentait la solitude peser de plus en plus sur ses épaules au fur et à mesure qu'elle se débattait pour survivre. Elle avait prit sa sœur en charge et l'avait éduquée du mieux qu'elle avait pu, la protégeant et lui assurant un confort agréable, mais l'aînée n'avait que vingt ans. Keiko devenait une adulte, serait-elle capable de la canaliser comme elle l'avait fait jusqu'à lors ? Comment gérerait-elle une éventuelle crise d'adolescence alors qu'elles avaient si peu d'écart d'âge ? Malgré son tempérament calme et lucide, elle aspirait malgré elle à une vie qui corresponde davantage à son âge, libérée de toutes ces angoisses.

Elle avait besoin de pouvoir souffler, de pouvoir compter sur quelqu'un qui lui permette de délaisser un peu ce rôle qu'elle s'était forcée à prendre. Elle ne pensait pas être capable de s'ouvrir suffisamment aux autres pour trouver un amoureux, mais elle espérait au moins un soutien qui lui offrirait une bouffée d'oxygène dans cette vie faite de douleur, d'angoisse et de sueur.

Toutes deux sursautèrent et sortirent de leur méditation lorsqu'un bruissement de feuilles se fit entendre. Elles s'inquiétèrent de rencontrer quelqu'un dans un lieu si isolé mais, en se retournant, les sœurs virent un tanuki blanc qui se tenait à quelques mètres d'elles.

- Incroyable ! Regarde ça ! Murmura Keiko en tirant sur une manche du kimono de sa sœur.

- C'est vrai que c'est rare, il n'est même pas effrayé.

En effet, l'animal se contentait de les fixer avec intérêt mais ne faisait pas mine de vouloir fuir. A l'inverse, étrangement elles se sentaient aspirées par son regard, comme s'il s'approchait sans faire un pas. Plus elles le regardaient, et plus elles se sentaient engourdies et flottantes, comme si leurs esprits se détachaient de leurs corps.

Avant qu'elles n'aient le temps de comprendre ce qui leur arrivait, leurs jambes les lâchèrent et les deux sœurs s'écroulèrent au sol, inconscientes.

OoOoO

Voilà, juste un petit chapitre pour présenter mes OC. J'espère que les sœurs vous plaisent, je les ai faites assez différentes pour convenir à un peu tout le monde.

Je publie de suite le second chapitre pour que vous ayez une idée de ce qui vous attend.

A tout de suite !