Disclamer: Est-ce que j'ai écrit Teen-Wolf? Non

Avertissement: Sujet touchant au BDSM, au Yaoi, à la violence ... Vous êtes prévenus. Fic à mi-chemin entre notre quotidien et un monde alternatif.

Note de l'auteur: C'est parti pour une nouvelle fic, j'espère qu'elle vous plaira. Avant tout, je tiens à remercier calliope83 qui a fait un magnifique travail de relecture et de correction. Ses suggestions étaient épatantes (je précise aussi qu'elle n'était pas d'accord pour l'âge de Stiles). Désolée aux followers à qui j'ai fait perdre du temps en remettant puis en retirant l'histoire. Pour info, cette histoire est tirée d'une vidéo filmé par une boîte de production spécialisé dans le BDSM dans laquelle on y retrouve "le test" décrit ici.

OoOoOoOoO

Il était terrifié.

Adossé à son scooter, il restait immobile devant l'entrée du hangar où il allait livrer son corps à des inconnus et tourner son premier clip sado/maso. Il savait qu'une fois la porte passée, il n'y aurait plus de retour possible en arrière et qu'il devrait se soumettre aux ordres sadiques qu'on lui donnerait.

Il prit une longue inspiration afin de retrouver son sang froid et se contrôler. Mais sa décision avait été déjà prise au moment de répondre à l'annonce et il était trop tard pour faire demi-tour. Il fit les quelques pas qui le séparaient de la porte, puis toqua.

Une jeune femme entrouvrit la porte, elle le dévisagea, elle n'avait pas l'air heureuse d'avoir été dérangée ainsi.

- C'est pour quoi? demanda-t-elle sèchement.

- Bonjour, fit le garçon d'une petite voix. Je m'appelle Stiles... J'ai postulé pour tourner un film et on m'a demandé de me présenter ici.

- Ah oui, reprit-elle d'un ton plus chaleureux. Je suis la réceptionniste, mais entre, je t'en prie.

La jeune femme observa les alentours avant d'ouvrir en grand la porte, voulant sans doute préserver la confidentialité de ce qui se passait à l'intérieur.

Il fut abasourdi par tout ce qu'il vit dès l'entrée... Des spots, des tables et des outils BDSM partout, accrochés aux murs, jonchant le sol. Des sangles de cuir. Des fouets. C'était dingue. Une odeur de luxure planait dans l'air. Des hommes affairés préparaient le plateau et une dame qui semblait être la chef était en train de leur donner des indications tout en tenant un petit calepin sur lequel elle prenait des notes. D'ailleurs, celle-ci aperçut Stiles et lui fit signe d'approcher. Il se dirigea vers elle d'un pas hésitant, s'efforçant de ne pas marcher sur les fils traînant au sol ou de ne pas faire chuter l'une des caméras.

La chef était fort occupée. Elle prit le temps de faire quelques derniers arrangements et mises au point avant de finalement se tourner vers le nouveau.

" Stiles, c'est ça? Tu es venu, c'est bien. Je n'étais pas sûre de te voir aujourd'hui. Figure-toi que nous recevons beaucoup de candidatures. Hélas, les personnes se désistent souvent au dernier moment. Étonnant non?"

- Euh oui, madame, fit-il , ne sachant quoi répondre.

Il avait bien failli lui-même détaler comme un lapin devant l'entrée et ce n'était que parce qu'il n'avait pas le choix qu'il se tenait là.

- Je suis Aubépine, c'est avec moi que tu as correspondu par mail, et pris connaissance du contrat. Tu corresponds à la description que tu m'as faite, c'est bien, parfois les photos sont truquées. Tu es mince et légèrement musclé, un peu jeune peut-être mais c'est ce que le public recherche. Tu m'as ramené les test sanguins?

- Oui Madame, les voici.

Stiles avait du faire des examens médicaux pour vérifier que son sang était "clean" et qu'il n'allait pas transmettre de maladies s'il tournait des scènes classées X. C'était un contrôle auquel chaque acteur devait se soumettre régulièrement. Heureusement pour lui, il avait toujours pris ses précautions lors de ses rencontres nocturnes dans les club gays qu'il aimait fréquenter. Il n'avait donc pas d'M.S.T.

Aubépine les lus et lui sourit d'un air approbateur.

- Attends-moi une minute, fit-elle ensuite, je vais chercher le questionnaire que tu as rempli.

Elle alla chercher dans son fourbi ce papier, ce qui lui prit quelques instants. Le futur performeur n'était pas surpris qu'Aubépine le trouve un peu jeune, en effet il lui avait fourni des faux papiers, en réalité il avait 17 ans.

- Ah, le voilà, voyons, dit-elle en tournant les pages...

Stiles stressait. Il se souvenait de ce fameux questionnaire, il l'avait complété lors de leurs premiers échanges. Il y était demandé quels étaient ses tabous, ce qu'il acceptait, n'acceptait pas de faire et jusqu'où il était prêt à aller. Evidemment, plus c'était hard, mieux c'était payé. Il avait donc donné naïvement son accord pour se soumettre à la plupart des prestations mentionnées dans les documents...

Aubépine relut le papier avec ravissement... les réponses devaient lui plaire.

- C'est parfait, reprit-elle à la fin de sa lecture. Nous allons pouvoir faire un beau clip vidéo. Je crois que l'idéal pour commencer serait de simuler un casting BDSM, cela me permettra de voir ce que tu vaux et pour toi de découvrir le milieu. C'est une séquence que nous faisons régulièrement et qui est fort appréciée des visionneurs. Je t'explique, dans le scénario, je suis une auditrice qui recherche de nouveaux acteurs pour sa firme. Pour les tester, je les mets au défi d'encaisser 40 coups de canne. C'est très amusant ...

- Je n'en doute pas, madame, répondit l'autre avec une pointe de sarcasme dans la voix. Si je me souviens bien, c'est payé 800 euros pour ce genre de prestation, c'est ça?

- Oui, c'est ça. Les tarifs n'ont pas changé, rassure-toi.

- Ah, tant mieux.

Stiles n'était pas très rassuré néanmoins. De plus, le clip était tourné sans autorisation légale, sans contrôle ni assurances. Il n'était pas sûr que tout se passerait bien.

- Très bien. Je te rappelle une fois encore que rien ne t'oblige à rester, et que tu peux demander une pause à tout moment. Mais je ne pourrai pas te verser ta paye si tu interromps le tournage avant la fin. Tu comprends?

- Oui, et je n'ai pas l'intention de partir.

- Bien. Nous allons commencer très bientôt. Tu peux aller boire un café si tu veux en attendant. La cafetière est installée là-bas, fit-elle tout en la lui désignant du doigt. Je dois régler quelques détails techniques avec mon équipe. Ce ne sera pas long.

Il partit se désaltérer, ainsi qu'elle le lui avait conseillé. Le bar sur lequel étaient posées les boissons et la cafetière était proche de la scène. Comme le plus jeune était désœuvré, il ne put empêcher l'anxiété de refaire surface ... 40 coups de cannes, c'était énorme tout de même. Enfin, il avait signé et il ne pouvait plus revenir en arrière. Il ne pouvait laisser sa détermination flancher maintenant, mais c'était difficile.

La gérante avait rassemblé son équipe afin de procéder aux derniers réglages. Devant la caméra, ils avaient installé une banquette, puis un canapé trois places en arrière plan avec un porte-parapluie à côté, contenant des cannes de différentes tailles. Un paravent sur roulettes donnait l'illusion d'un mur derrière le fauteuil. En jetant un coup d'œil dans la caméra, à la façon dont elle était orientée, on se serait cru dans un salon. Mais bien sûr, vu de n'importe quel autre angle, on voyait le studio, avec son plafond de métal traversé de gros tuyaux, les perches de prises de son en face du décor ... L'industrie du X vu des coulisses était plus traditionnelle que prévu.

Soudain, Aubépine appela son protégé... La scène était prête pour la première prise. Elle lui donna encore rapidement quelques instructions.

" Nous allons tourner ce clip comme en une seule prise, comme si c'était une scène tirée de la vie réelle. Il n'y aura qu'une seule séquence et un angle de vue unique, frontal. Nous devons donner l'impression que ce n'est pas un tournage, mais un vrai casting , sans caméra, pour le côté voyeur, OK? "

Il hocha la tête pour approuver. Elle reprit:

" Tu vas faire ton arrivée du côté droit et tu vas venir vers moi, je vais te poser quelques questions, essaye d'y répondre de façon un petit peu ... coquine. Ensuite nous passerons au test proprement dit où je te donnerai 40 coups de canne comme prévu. Des questions? "

- En fait, je m'inquiétais un peu de savoir si j'allais avoir des marques...

- Et bien, tu auras des marques bien sûr, mais rien de permanent. D'ici deux à trois semaines elles se seront estompées. D'ailleurs si tu travailles bien, je pourrai te rappeler dans peu de temps, pour un autre clip, mieux payé. Qu'en dis-tu?

- Oh oui, ce serait ... formidable, répondit-il amer.

- Bien, es-tu prêt? Pouvons-nous y aller?

Il prit une dernière inspiration pour se calmer avant de répondre simplement " Oui."

- On y va les gars, cria la patronne tout en allant s'asseoir sur le canapé trois places.

Stiles se mit à son tour sur le bord du plateau, faisant mine d'entrer dans le salon.

"Et... Action", cria le technicien.

Sous les feux de la caméra, et d'une démarche qu'il tenta de rendre le plus possible naturelle, le garçon s'approcha de sa soi-disant auditrice. Elle lui proposa de s'asseoir à côté d'elle, ce qu'il fit. Elle entama alors le dialogue d'un ton professionnel.

" Alors jeune homme, tu veux travailler pour Spanking Film? "

- Euh, oui, répondit l'autre, mal à l'aise.

- Et quelles sont les raisons pour lesquelles tu as envie de travailler pour cette maison de production? L'argent? Le bdsm?

- Euh, oui, les deux, j'aime les deux.

Elle haussa un sourcil à sa réponse. Sa nonchalance ne devait pas lui plaire ... En même temps, pensa-t-il, il n'y pouvait rien si elle le surprenait, avec ces drôles de questions.

- Ah, reprit- elle sans se laisser dépiter. Et qu'est- ce que tu aimes dans le bdsm? La douleur?

- Oui, et j'aime le sexe aussi, s'enhardit-il.

- C'est très bien ça, tu aimes le sexe violent? Avec plusieurs garçons?

- Euh, oui, c'est ça. Je suis attiré par beaucoup de choses...

Bon, ce n'était pas une réussite mais il avait au moins essayé de dire des choses un peu alléchantes. De toute manière, il n'était pas là pour ça, tout l'intérêt du clip résidait dans la scène qui allait suivre...

- Bon, très bien, fit l'auditrice, n'insistant plus. À Spanking Film, nos acteurs doivent être capables de supporter la douleur. Je dois te tester pour voir si tu es assez endurant.

- Très bien, dit-il.

- OK, alors déshabille-toi. La gérante avait pris un air amusé, comme si elle le mettait au défi de le faire.

"Allez, s'asséna-t-il mentalement. On y va".

Il se mit debout. Son tee-shirt passa rapidement au- dessus de sa tête, ensuite il défit ses chaussures et retira son jean, puis son caleçon. Finalement nu, il vit qu'elle patientait, le sourire toujours aux lèvres tout en contemplant son anatomie. A part les quelques fines cicatrices qui serpentaient sa peau par endroit, il était vrai qu'il n'était pas trop mal foutu.

Aubépine s'approcha de lui, elle caressa lentement son dos, passant ses doigts froids sur son corps, il pouvait sentir ses nombreuses bagues parcourir sa peau pendant qu'elle le touchait lentement, presque avec délicatesse. Le châtain eut l'impression qu'elle détaillait chaque pore de sa peau avec ses doigts, comme si elle voulait apprécier ce court moment de tendresse.

Elle le fit se courber, d'une légère pression de la main sur son dos. Il obéit docilement car son geste était doux. La banquette cogna contre ses genoux et il comprit qu'il devait s'y positionner.

Installé à quatre pattes sur la banquette, le dos courbé, il ne voulut pas lever mes yeux sur elle. Il craignait soit de l'énerver par son audace, soit de voir la canne qui allait le fouetter. Le jeune homme l'entendait avec appréhension marcher calmement juste à côté de lui, elle était partie chercher la canne. Il sentit qu'elle touchait ses fesses avec l'instrument, rigide et froid. Il se tendit dans l'attente du coup... Elle jouait de son appréhension, faisant claquer la canne sur son derrière avec légèreté. Il ne savait pas quand le premier vrai coup allait tomber.

Mais il vint...Clac.

Il sursauta, son corps se crispant immédiatement sous le choc.

Les coups continuèrent, il parvint à se détendre un peu car ils n'étaient pas aussi douloureux que prévu, bien sûr ça piquait et ça faisait mal, mais enfin pour l'instant, c'était supportable. Il comprit aussi le but de la femme : bien que chaque coup laissât une marque rouge,elle savait parfaitement qu'il en fallait plus pour entailler sa peau. Elle avait de l'expérience dans ce domaine , c'était évident. Ainsi elle pouvait prendre son temps.

Elle abattit la canne sur le bas de son dos plus rapidement, un peu plus fort aussi, c'était de plus en plus désagréable pour le jeune homme. D'après ses calculs, il supposait qu'elle en était au trentième coup. Il n'en était pas très sûr cependant, car certains coups, plus puissants que d'autres, lui avaient fait perdre le fil. Il n'avait toutefois pas encore bronché.

Ça commençait à chauffer rude sur son derrière, et même s'il essayait de ne pas montrer sa douleur, il se mit à gémir entre les coups. Ses fesses et le haut des cuisses avaient rougi à présent, et il n'était pas loin de sentir sa peau se fendre. Il se mit à gigoter d'inconfort.

- Ne bouge pas, ordonna-t-elle.

Stiles s'y efforça. Mais c'était de plus en plus difficile. Il se tortillait comme un beau diable, et il ne pouvait maintenant plus retenir ses sifflements de douleur.

- Reste cambré, décréta-elle encore.

Elle claqua puissamment ses cinq derniers coups, comme si elle voulait le marquer le plus possible avant la fin... il n'en pouvait plus. Il avait très envie de se défiler, et de fuir cette scène de fou, cette horreur à laquelle son foutu destin le condamnait. Mais il n'avait pas le choix, il avait besoin d'une grosse somme d'argent et il devait tenir bon. De plus, il lui fallait surmonter cette épreuve au le cas où il devrait obtenir d'autres tournages. C'était en fait une sorte de bizutage.

Il réalisa avec horreur qu'il était comme un prostitué qui se vendait en échange de quelques billets. Il se dégoûtait...

Finalement, la dominante cessa le supplice.

- C'est fini, tu peux te relever, dit-elle.

Il sentit que son dos était complètement engourdi tandis qu'il se redressait. Voulant palper les dégâts, il passa ses doigts sur ses fesses, il les sentait chaudes et humides de sueur, douloureuses.

Le garçon retourna vers la chaise où il avait mis ses habits, il prit d'infinies précautions pour remettre son boxer et son pantalon. La gérante pointa le canapé du doigt et il comprit qu'il devait se rasseoir afin de terminer l'entretien fictif.

- Alors comment te sens-tu? demanda-t-elle.

- Comme une merde, marmonna-t-il à voix basse en baissant les yeux.

En effet, émotionnellement, il était épuisé et un peu honteux. Il avait dû recourir à ce moyen extrême pour obtenir un peu d'argent, et c'était dégradant.

- Tu t'en es pourtant bien sorti, objecta sa casteuse. Ta résistance à la douleur est bonne, tu es parvenu à encaisser les quarante coups. Et tes gémissements étaient … très sexy. Nous te recontacterons certainement pour un tournage au sein de la compagnie Spanking Film.

- Merci, répondit-il.

Il se sentit mieux grâce à ces quelques paroles, il était vrai qu'il avait enduré ces maudits coups de canne avec finalement pas mal de bravoure. Il en retira une étrange fierté, même si elle était mêlée de dégoût. Il entendit le réalisateur crier "Coupez" et la séquence prit fin.

Stiles se releva avec empressement, car il n'était à présent plus tenu de se soumettre aux ordres et aussi parce que cette position était affreusement douloureuse. Un régisseur serviable lui apporta une poche remplie de glaçons afin qu'il se l'applique sur les fesses, car elles étaient gonflées. Il fut tenté de l'envoyer promener...il se sentait désormais sale, il avait envie de partir très vite. Mais face à la prévenance du technicien, il ne put résister. Celui-ci lui tendit aussi une bouteille d'eau et un tube de crème cicatrisante à appliquer le soir en pommade.

Il lui proposa ensuite de visionner le clip avec l'équipe afin qu'il puisse donner son avis, et aussi pour lui montrer les défauts de sa prestation. Le performeur le suivit, ils s'installèrent devant l'ordinateur sur lequel les techniciens avaient déjà transféré la bande.

Le châtain resta debout, en face de l'écran. Il tenait son pantalon à moitié descendu d'une main et la poche de glaçons posée sur ses fesses de l'autre. La gérante s'était installée sur une chaise et avait retrouvé un air beaucoup plus humain. Comme si elle ne laissait ses traits devenir autoritaires et durs que lors d'une performance sado/maso.

Le clip débuta avec l'entrée du garçon.

- Tu vois là, commenta la patronne. Tu aurais dû avoir l'air moins stressé, le scénario précise que tu veux faire tes débuts à Spanking Film, donc tu es censé être sûr de toi et motivé ...

La bande continua, elle reprit:

"Même chose pendant notre échange, j'aurais souhaité que tu me fasses part plus en profondeur de tes envies masochistes, mais bon, ce n'est qu'un détail".

Le plus jeune comprenait les reproches qui lui étaient faits. En vérité, il les avait anticipés de lui-même pendant qu'il tournait ces images.

La séquence punitive qui suivit l'interview fut choquante à ses yeux. Il ne se reconnaissait tout simplement pas. Les personnes à ses côtés en parlaient avec décontraction et humour. Mais lui restait ahuri, scotché devant l'écran avec la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau.

- Que se passe-t-il? demanda Aubépine remarquant son état.

- Eh bien, je ... Je ne me reconnais pas. Je ne m'étais jamais vu d'un point de vue extérieur en train de faire... ça. J'ai l'impression de voir quelqu'un d'autre.

- Ne t'en fais pas, c'est normal. La plupart des acteurs ne prennent conscience de leurs performances que lors du visionnage des images. Tu as été vraiment très bon pourtant, je dois t'avouer que ta résistance à la douleur m'a impressionnée. Tu m'as confié que tu avais l'habitude des coups et que tu y prenais plaisir, tu ne m'as pas menti.

Intérieurement, ces paroles le firent rire. Il n'avait jamais pris plaisir aux coups, il s'y était habitué seulement. Si elle savait…

Il voyait ses fesses devenir rouge carmin au fur et à mesure que l'auditrice les fouettait. Celle-ci tapait en lignes parallèles, les coups ne s'entrecroisaient pas encore, ce qui permettait de faire durer le plaisir. C'était impressionnant comme elle avait l'air assuré, elle était précise et son maintien était gracieux. Au bout du trentième coup, les coups avaient entaillé légèrement la peau, laissant des traces d'où le sang perlait un peu.

- J'ai utilisé une canne de taille moyenne et souple, les cannes fines laissent des marques beaucoup plus rapidement, reprit la boss.

Le visionnage était fini, l'équipe s'accordait à dire que le clip était de bonne facture et que la prestation avait été bien exécutée. Stiles ne pouvait que les approuver avec ingénuité. Son inexpérience ne lui permettait pas d'avoir un avis plus approfondi.

Il devait encore récupérer sa paye avant de partir. La jolie jeune fille de l'entrée l'appela fort à propos et lui fit signe de la suivre. Il retourna près de l'entrée où se tenait ce qui semblait servir de guichet d'accueil, en réalité une table en bois avec des papiers posés en vrac dessus.

La demoiselle lui tendit un papier à signer.

Il le lut ... Encore une décharge, qui signalait que Spanking Film déclinerait toute responsabilité en cas de litige avec les acteurs. Et qui l'empêcherait de porter plainte si les images étaient utilisées sur des plateformes gratuites.

- C'est pour les pirates, précisa la réceptionniste. Il y a toujours des petits malins qui s'amusent à détourner nos vidéos et à les mettre sur d'autres sites.

Il signa cette feuille. Il se fichait royalement de ce qui allait advenir de ce clip, tout comme il se moquait de la possibilité de porter préjudice à sa future carrière professionnelle. Il n'avait pas d'illusions sur son avenir. Finalement la jeune femme lui tendit la somme tant convoitée.

Il allait pouvoir partir, enfin. Mais avant qu'il pût quitter les lieux, la patronne l'intercepta.

"Stiles, attends, dit-elle. Je voulais te dire que je suis très satisfaite de ta prestation. J'espère te revoir prochainement."

- Moi aussi, Madame, répondit-il. En vérité, il ne l'espérait pas, mais il savait que bientôt il aurait encore besoin d'argent.

Ils prirent un autre rendez-vous puis Stiles fit un signe de la main afin de saluer l'équipe et s'en alla, sa paye durement gagnée soigneusement planquée dans la poche de sa veste.

Une fois dehors, il se dirigea vers son scooter. L'air extérieur lui fit un bien fou, il avait l'impression de sortir d'un gouffre sombre pour se replonger vers la lumière.

Il regarda sa moto d'un air perplexe ... la route du retour allait être éprouvante.

Merci d'avoir pris le temps de faire cette lecture, j'espère vous voir pour la suite de l'histoire.

...

BDSM: Définit toutes les pratiques sexuelles qui font intervenir le bondage, la domination, le sadisme et le masochisme, la soumission et les punitions.