Hallo !

Comment présenter cette toute nouvelle fic ? Héhé. Je dirai que c'est la rentrée, l'hiver qui s'approche (sans déconner, j'ai été réveillée par une véritable tempête à 4h du matin et deux chats dans mon lit complètement traumatisés) (je suis aussi malade comme un chien, mais ça, je crois que c'est plutôt le manque de sommeil qui vient d'amener mon corps à se révolter) et que du coup, j'ai de nouveau l'envie d'écrire.

Les vacances ne réussissent pas à mon inspiration. Il me faut du travail à éviter pour pouvoir écrire. Là, entre mes dossiers à présenter, mes dossiers à rendre, les dissertations et le travail de bachelor, c'est jackpot.

L'idée de cette fiction (qui, d'après mes estimations et mon magnifique plan - parce que oui j'ai un plan ! et j'ai mes des chapitres d'avance ! ceux qui me connaissent savent à quel point ces deux nouvelles sont extraordinaires - aura environs sept chapitres) m'est apparue en mai dernier. Je devais relire Les Métamorphoses ou L'âne d'or d'Apulée pour un cours de littérature latine et... bon, je ne sais pas si quelqu'un ici connait l'histoire, mais le personnage principal s'appelle Lucius et se retrouve transformé en âne après avoir un peu trop fouiné.

Expliquez-moi comment aurais-je fait pour ne pas penser à notre Lucius national ? Surtout que, depuis que j'ai terminé D'azur et d'acier, j'avais très envie de me lancer dans une petite fiction avec Lucius et Narcissa. Ici, c'est l'occasion ! C'est une histoire sans prétention, donc. De l'humour. Rien de sérieux. Juste parce que ça me fait plaisir d'écrire sur ce couple qui reste trop peu utilisé alors que son potentiel est énorme, juste parce que ça m'amuse, en fait.

J'espère que ce sera aussi votre cas.

Disclaimer : Tout appartient à JKR.

Titre : L'âne d'or

Résumé : 'Lucius ?' gémit-elle à court d'idée. Pour toute réponse, l'âne devant elle se mit furieusement à braire.

Rating : K+

Bonne lecture !


« Malefoy ?

– … »

Narcissa prit une grande inspiration et tenta de refouler ses tremblements.

« Malefoy, où es-tu ?

– … »

Narcissa aperçut une fenêtre pas loin d'elle et se fit violence pour ne pas sauter.

« Malefoy, ce n'est pas drôle. Reviens, s'il te plaît.

– …

– Lucius ? », gémit-elle à court d'idée.

Pour toute réponse, l'âne devant elle se mit furieusement à braire.


La journée avait pourtant bien commencé. Au petit-déjeuner, les elfes avaient fait l'effort incommensurable de ne pas inonder l'omelette de beurre et Narcissa avait presque correctement mangé. Même Rabastan avait approuvé :

« On se croirait comme à la maison, lorsque notre elfe fait un malaise et que ma mère est obligée de demander aux voisins de nous prêter le leur pour cuisiner. Evidemment, il n'est pas aussi doué qu'Ygrain, mais… – il avait baissé d'un ton et Narcissa avait dû se rapprocher pour entendre la suite – mais en même temps, ses maîtres ne sont pas complètement des Sang-Purs. Il paraît que l'arrière-grand-père du côté du côté maternel était à moitié moldu. Tout de suite, ce sont des tares qui se répercutent sur l'éducation d'un elfe de maison, tu comprends… »

Devant une telle information, Livilla avait manqué de recracher son thé :

« Vraiment ? Mais je pensais que l'arrière-grand-père Wignamer avait été Ministre de la Magie. Ne me dis pas que…

– Oh, non ! Non, le Ministre Wignamer était le père officiel. Enfin, tout le monde sait qu'il était cocu, avec toute la chance qu'il avait ! Moi je te parle du vrai père que tu ne l'aurais pas voulu dans ta généalogie, crois-moi ! »

Elles en étaient restées sans voix jusqu'à ce que Rabastan fronce les sourcils :

« Cissy, ce paquet est pour toi ? »

Plongée comme elle était dans ses pensées (dix-sept ans durant, elle avait cru que les voisins des Lestrange étaient des gens bien !), Narcissa n'avait pas remarqué la chouette qui venait de se poser à trois millimètres de son assiette.

« Tu commandes chez des barbares qui n'ont plus le temps d'éduquer leurs hiboux, maintenant ? », avait susurré Malefoy trois chaises plus loin.

Il abordait son air vicieux qui donnait à Narcissa l'envie de lui jeter tout ce qui lui passait sous la main jusqu'à ce que sa misérable tête explose. A la place, elle avait rougi, ce qui n'avait pas manqué de la rendre plus furieuse encore car elle devait bien avouer que l'atterrissage de cette chouette manquait définitivement de tenue.

« La gérante m'avait prévenue, s'était-elle empressée de rétorquer. Tous ses oiseaux sont morts, elle a dû en racheter d'urgence et c'est tout ce qu'elle a trouvé. Pour se faire pardonner des potentiels dégâts, elle m'a d'ailleurs fait un rabais.

– C'est la fameuse robe ? »

Livilla s'était mise à trépigner d'impatience sur sa chaise.

« Ce virus qui décime les hiboux, décidément ! avait soupiré Frigga. Il faut vraiment que les Médicomages trouvent une solution. Bientôt, les seuls qui nous resteront, ce seront les bâtards qui savent à peine comment poser correctement leurs pattes sur une table…

– C'est un peu comme pour les sorciers. », avait glissé Rabastan avant de se désintéresser de la conversation parce que Livilla venait de furieusement déchirer le papier du colis et d'en sortir un petit bijou de tissu bleu au prix exorbitant.

Ce n'était pas une robe. C'était la robe.

Elle était absolument parfaite. De quoi illuminer définitivement la journée.

« Tu es au courant, hein, que tu ne peux pas mettre une chose pareille ? avait soudain objecté Frigga. Tu as déjà eu trois retenues et ils ont dit que la prochaine fois qu'ils te voyaient sans uniforme tu…

– Je garderai ma cape.

– Il fait au moins vingt degrés, on est en plein mois de mai !

– Et alors ? Je suis frileuse. »

Frigga avait encore grommelé et aurait certainement grommelé une bonne demi-heure si Livilla ne s'était pas soudain levée et précipitée hors de la grande salle en trainant Narcissa à sa suite :

« Il nous reste vingt minutes avant le début du cours. Tout juste le temps pour nous changer : j'ai une robe rouge qui m'irait à merveille ! »

Elles étaient arrivées en Histoire de la Magie avec quarante minutes de retard. Ce qui n'avait absolument pas semblé émouvoir Binns pour autant.

« C'est une plume que tu as sur la tête ?

– C'est joli, hein ? C'est Livilla qui m'a coiffée !

– C'est particulier. », avait rétorqué Frigga en se replongeant dans son parchemin où il n'y avait strictement rien d'écrit.

Mais en vérité, elle en avait crevé de jalousie.

Le cours de Botanique s'était révélé tout à fait instructif, si on omettait le fait qu'ils avaient passé deux heures à arracher des pétales de fleurs.

« Viennoises ! Des Roses Viennoises ! Leurs pouvoirs de guérisons sont incommensurables ! », s'était étranglé le professeur lorsque Rabastan avait demandé quel était exactement l'intérêt de faire ce que tout enfant même moldu faisait.

Mais il fallait bien avouer que la question de Rabastan était pertinente et Narcissa était sur le point de prendre sa défense.

« Lucius Malefoy t'observe depuis vingt minutes au moins. », avait soudain chuchoté Frigga tandis que le professeur enlevait cinq point pour insolence aux Serpentard.

La jeune fille s'était retournée, oubliant tout projet de contestation.

« Non mais je n'ai pas dit ça pour que tu lui jettes un mauvais sort…

– Je ne vois pas de quoi tu parles. », rétorqua-t-elle en prenant un air indifférent.

Aux dernières nouvelles, Narcissa haïssait Lucius Malefoy depuis le jour où, trois ans auparavant, il avait déclaré préférer se couper la tête plutôt que de se rendre au bal avec elle alors que non, à aucun moment elle n'avait émis la moindre invitation, elle lui avait simplement demandé s'il s'y rendait par politesse. Il n'était qu'un sombre crétin, un rustre qui avait même réussi l'exploit de naître trois jours trop tard pour être accepté dans la volée au-dessus – à croire qu'il était venu au monde pour l'emmerder – un mélange de babouin et de goret.

Frigga avait choisi de changer subtilement de sujet.

Puis était arrivé le cours de Métamorphose.

McGonagall avait dévisagé la dernière des Black pendant une bonne dizaine de minutes, tournant autours de sa chaise comme un vautours, avant de lui faire part d'une déduction des plus spectaculaires :

« Vous ne portez pas d'uniforme. »

Narcissa s'était contentée de lever des yeux fatigués :

« Hm.

– Pas plus que Miss Zabini.

– Hm, hm.

– Vous passerez me voir à la fin du cours. »

Livilla s'était aussitôt lancée dans une tentative désespérée d'argumentation au sujet du noir qui lui donnait l'air d'une veuve tuberculeuse, du manque de soleil, de la joie et des couleurs vives – ce qui s'était révélé un échec complet.

« Rappelez-moi d'écrire à vos parents au sujet de votre dépression post-hivernale, Miss Zabini. Autre chose vous angoisse ? »

La jeune fille avait passé le reste du cours à cracher sa haine dans un coin de la salle.

C'est alors que Lucius Malefoy avait jugé intelligent de s'approcher de Narcissa qui se retenait désespérément d'avada kedavrer McGonagall. Il s'était glissé à côté d'elle avec un sourire détestable sous prétexte d'aller rendre son précieux devoir sur les métamorphoses humaines et s'était penché un peu trop près de son oreille pour susurrer :

« C'est mignon, c'est la chaleur qui te donne envie de ressembler à une prostituée ? »

Frigga avait tenté de la retenir.

Frigga était quelqu'un de bien, mais elle manquait vraiment de rapidité.

La seconde d'après, le parchemin de Lucius n'était plus qu'un petit tas de cendre.

Il y eu un silence scandalisé.

Un silence de trois secondes peut-être, durant lesquelles ils s'étaient tous deux dévisagés, elle superbe, et lui cherchant le meilleur moyen de la tuer.

Un silence jusqu'à apercevoir ce flacon d'encre noir, celui qu'aucun sort n'effaçait et que dans son inconscience, Narcissa avait laissé bien en vue sur son bureau. Elle n'avait pas vu venir la vengeance. Elle n'avait pas même eu le temps de hurler que Lucius l'avait déjà entièrement vidé sur sa nouvelle robe.

« Merlin tout puissant ! », s'était étranglée McGonagall de l'autre bout de la salle.

Comprenant qu'il lui restait bien peu de temps, la jeune fille avait jeté sa baguette à terre et, avant que quiconque n'ait pu esquisser le moindre geste, avait mis le coup de point le plus magistral de son existence sur le parfait visage de cette ordure de Malefoy.

Ils avaient écopé de dix heures de retenues, ainsi que de trois parchemins sur le respect « parce qu'en trente ans de carrière, je n'ai jamais vu un comportement aussi inacceptable ! ».

Livilla avait tenté de la consoler :

« Je suis sûre que si tu écris à Europa Malefoy, elle se fera un plaisir d'envoyer une Beuglante à son fils pour lui apprendre qu'on ne détruit pas les habits des filles.

– … »

Frigga, elle, boudait ostensiblement :

« La prochaine fois que tu t'apprêtes à assommer quelqu'un en étant à côté de moi, tu es priée de me prévenir parce que je me suis pris ton coude sur le nez ! Regarde ! Regarde, il est violet !

– Dix heures de retenue. Avec Malefoy.

– Je suis presque sûre qu'il est cassé !

– Dix heures. Sans personne d'autre.

– Il va falloir que je passe à l'infirmerie si je ne veux pas rester déformée à vie.

– Dix heures rien que moi et lui.

– Je te déteste. »

Et Frigga était partie.

Alors Narcissa avait enfin pu réfléchir en paix à un moyen de se protéger. En dix heures, c'était sûr qu'il allait au moins une fois tenter de la tuer. Elle ne pouvait pas se permettre d'arriver la bouche en cœur : elle était bien trop jeune pour mourir, et bien trop intelligent pour laisser une nouvelle fois Malefoy la surprendre.

Ç'avait donc été par pure précaution qu'elle s'était emparée de l'onguent ramené de Thessalie par Bellatrix lors de son voyage de noce. En ouvrant la boîte, Narcissa lui avait trouvé un air bien innocent : tirant sur le rose, il sentait l'hibiscus et la graine de pavot. S'il n'avait pas été accompagné d'une lettre expliquant explicitement que l'onguent était uniquement à appliquer sur un ennemi, la jeune fille n'aurait jamais cru qu'il puisse se révéler franchement dangereux. Une couleur pareille, c'était si mignon !

En rangeant la boite dans sa poche, elle avait pensé : si Malefoy daigne ne serait-ce que me regarder, je lui barbouille le visage de cette chose. Avec un peu de chance, ça le rendra aveugle.

Et c'était presque joyeuse qu'elle s'était rendue à ses premières heures de retenue.

Sauf que Malefoy ne lui avait pas jeté le moindre coup d'œil.

Trois heures à trier des bouts de papiers dans une salle de classe miteuse dont le concierge en personne devait ignorer l'existence, et l'autre crétin n'avait pas été fichu de tourner une fois la tête pour la contempler. Narcissa avait failli en pleurer de frustration. Elle avait eu beau tousser, éternuer, trébucher, froisser les feuilles, taper du pied, rien, rien n'y avait fait.

Lorsque McGonagall était arrivée pour contrôler l'avancée des opérations, Malefoy n'avait toujours pas bronché.

« Bien. Je vous retrouve demain au même endroit, à la même heure. », avait-elle déclaré d'un ton pincé avant de sortir dans les attendre.

Ce fut sa plus grande erreur.

Narcissa s'apprêtait à récupérer son sac lorsque le traître avait bondi. Avant qu'elle n'ait pu faire un geste, il s'était téléporté face à elle, l'avait attrapé par la taille, plaquée contre le mur et avait collé son visage à son oreille :

« Je te jure Black qu'un affront pareil, tu vas le regretter jusqu'à la fin de ta vie. »

Alors elle n'avait pas réfléchi. Après tout, est-ce qu'il ne venait pas explicitement de la menacer ?

D'un coup sec, elle avait sorti l'onguent de sa poche et l'avait écrasé sur la tête de Lucius Malefoy.

Ce n'était pas sa faute.

Non, vraiment, il allait bien falloir que les Malefoy la croient : leur unique héritier était certes devenu un âne durant une retenue en sa seule compagnie mais ce n'était pas sa faute.

« Malefoy, dis quelque chose ?

– … »

Par Merlin, elle avait vraiment besoin d'aide !


Ce fut au milieu du dîner que Frigga manqua d'être déformée pour la seconde fois de la journée. Tandis qu'elle était innocemment occupée à se resservir de la soupe en débattant sur les dangers de la teinture à cheveux (une Gryffondor venait de virer vert pomme, mais Livilla jurait qu'elle n'y était pour rien), un minuscule oiseau flamboyant vint s'écraser en plein sur son front.

La moitié de la Grande Salle se retourna face à son hurlement.

Rabastan lâcha sa fourchette et pointa du doigt l'animal qui disparaissait dans un tourbillon de plumes :

« Qu'est-ce que c'est que cette chose ? »

Livilla se renfrogna :

« Euh. L'alerte danger de mort mise en place par Narcissa.

– …

– C'est pour si jamais l'une de nous se fait un jour attaquer. Genre dans la Forêt.

– Et là, elle est dans la Forêt ?

– Techniquement non. Plutôt en retenue avec Lucius Malefoy. »

Rabastan dévisagea les jeunes filles. Puis, reprenant sa fourchette, il soupira :

« Oh, dans ce cas… vous devriez peut-être aller la voir avant qu'on ne retrouve deux cadavres. »


« Tu es l'amie des animaux, maintenant ? lança la jeune Zabini à peine perplexe en s'engouffrant dans la salle où son amie était occupée à se frapper la tête contre un mur.

– …

– Narcissa, qu'est-ce que c'est que ça ? » murmura Frigga en blêmissant.

Semblant se reconnaître dans l'appelation, l'âne commença à taper du pied en fixant dangereusement la porte qu'elle venait de refermer.

« Où est Lucius Malefoy ? » – et au même moment, une idée atroce germa en elle.

Idée qui se retrouva confirmée lorsque la jeune Black tendit un doigt tremblant en direction de l'âne qui s'empressa de faire claquer les dents, signifiant ainsi clairement son intention de dévorer le moindre bout de chair qui osait l'approcher.

« Ah oui, il y a un petit air de famille maintenant que tu le dis… », souffla Livilla.

Frigga, elle, poussa un couinement et manqua de s'étrangler :

« C'est une blague ? »

Narcissa lui lança un regard désespéré :

« Je… je ne sais pas ce qui s'est passé.

– Par Merlin, ma chérie, interrompit Livilla qui tentait encore de trouver un sens à la situation, ce n'est pas vraiment Malefoy, n'est-ce pas ?

– …

– Non mais ne t'en fais pas ! tenta Frigga en voyant son amie bleuir. Je… je suis sûre que ce n'est que temporaire, dans une minute ou deux il redeviendra lui-même !

– Oh oui, et au pire, on a toute la nuit pour trouver une solution, ce sera très amusant. »

Narcissa jeta un coup d'œil en direction de l'âne qui s'était mis à tourner en rond en poussant de véritables cris de guerre – et entra en hyperventilation.


Et voilà ! Sur ce, il va falloir que je file très rapidement - j'ai un dîner pour six personnes à préparer, argh.

Une review remplie d'ondes positives ? Pour moi, et pour Lucius ? Un poil pour Narcissa, aussi ? Fera-t-elle un arrêt cardiaque ? ... à suivre très vite !

A bientôt,

Ana'