TITRE : SUPPLICES
Auteur : Izabel
Bêta-lectrice : sandtoul
Série : HOUSE M.D
Spoiler : Bien que je situe l'histoire durant la saison 5, il n'y a aucuns spoilers
Personnages : la joyeuse petite bande des médecins du PPTH qui malheureusement ne m'appartiennent pas
Genre : Hagnst
Rating : T
Thème : House est prisonnier de qui et pourquoi ? La captivité peut avoir plusieurs aspects.
ne soyez pas surpris par le côté OOC des personnages...tout s'explique à la fin. comme toujours les reviews sont les bienvenues.
SUPPLICES
House commence à reprendre conscience doucement, la première impression qu'il ressent, est une sensation de froid intense qui le fait frissonner. Ensuite il constate qu'il est allongé sur une matière dure, froide et irrégulièrement plane. Subitement un spasme de douleur parcourt sa jambe droite, il crie mais un simple grognement étouffé se fait entendre. House est pris de panique, il vient de prendre conscience qu'il est bâillonné et attaché. Il sent à présent les anneaux de fer qui emprisonnent ses poignets et ses chevilles.
Il a peur d'ouvrir les yeux, qu'il a gardé fermés le temps de reprendre pleinement possession de ses facultés. Il est perdu, que lui est-il arrivé ? Où est-il ? Que lui veut-on ? Pourquoi est-il attaché ? Toutes ces questions se bousculent dans sa tête. Il a beau essayer, il ne se souvient de rien de précis. Mis à part un bruit plus puissant qu'un coup de tonnerre. Au moment de lever les paupières, il sent son cœur battre plus fort dans sa poitrine.
Il se décide enfin, fixant automatiquement le plafond. Il forme une voûte en pierre, et des lueurs étranges dansent dessus. Il tourne légèrement la tête et voit les torches, disposées à intervalles réguliers, bien enfoncées dans leurs supports en fer, ancrés dans les blocs de pierres qui constituent les murs de la salle. Cet endroit lui fout la trouille, ça lui fait penser au sous-sol d'un vieux château.
Il ferme les yeux quelques secondes pour tenter de se calmer. Lorsqu'il les ouvre à nouveau, c'est lui qu'il regarde, il est entièrement nu, attaché, bras et jambes écartés sur ce qui semble être une table ronde faite en pierre. Il relève lentement la tête et regarde droit devant lui. Il est parcouru d'un frisson d'effroi quand il découvre ce qu'il y a.
Il a une vue parfaite dû au fait que le sol, est plus élevé à cet endroit. Juste en face de lui se trouve un trône de pierre, décoré de têtes de morts. Mais elles sont moins effrayantes que l'être qui s'y trouve. Il porte une cape rouge, qui l'enveloppe entièrement et dont la capuche recouvre tout le visage. Il est assis parfaitement immobile, mais bien qu'il ne voit pas son visage, House sent son regard peser sur lui.
Tout à coup un bruit de porte derrière lui, détourne son attention, quelqu'un vient d'entrer dans la pièce. House se contorsionne pour voir qui c'est, enfin il le voit et le suit des yeux. L'être qui vient d'apparaître, est maigre, et avance avec prudence, tenant un plateau d'argent avec une tasse fumante dessus. Il ne porte qu'un simple pantalon de toile noire, tenue à la ceinture par une cordelette.
House n'arrive pas à détacher son regard, de cet être ou plutôt des cicatrices et autres traces de coups qui recouvrent entièrement son corps. Le serviteur s'approche de son maître avec crainte, House peut ressentir la peur qui émane de lui. Il pose la tasse, dans l'emplacement prévu sur l'accoudoir en pierre, s'incline légèrement et reculant d'un pas se prosterne devant son Maître. House assiste à la scène, à la fois effrayé et fasciné.
Le Maître, House ne voyant pas trop comment l'appeler autrement, lui a donné ce nom. Donc le Maître prend la tasse et la porte à sa bouche, il boit la boisson brûlante d'un seul coup. Il repose la tasse et parle enfin. Sa voix glace le sang de House, elle est grave, rauque et surtout elle dégage un fort sentiment de haine et de mépris.
Maître _ Relève-toi esclave, tu ne seras pas puni pour cette fois.
L'esclave se relève immédiatement, reprend la tasse et s'incline devant son maître.
Maître _ Sont-ils tous là ? Même 'Elle' ?
Esclave _ Oui mon Maître
Maître _ Parfait, préviens-les que l'on commencera dans une heure. Je dois d'abord honorer Notre Maître Suprême.
Esclave _ Il en sera fait selon votre désir mon maître.
L'esclave se redresse et part sur le champ, House voit le Maître se lever. Il perçoit le léger mouvement de la capuche quand ce dernier le regarde.
Maître _ Je constate que tu es réveillé et….effrayé, n'est-ce pas? Excellent, bienvenue en enfer House, tu aurais dû savoir qu'il y a toujours un prix à payer.
Il se met à rire, un rire nerveux, un rire de rage, un rire de victoire, un rire de dément. Il se dirige vers un autel de pierre, placé à sa gauche et recouvert d'objets qui feraient frémir n'importe quel «croyant ou pas». Il allume des cierges noirs qu'il pose à chaque pointe du pentagramme dessiné au sol et au milieu duquel il se trouve. Puis se prosternant devant l'autel il psalmodie des paroles compréhensibles que de lui et de SON MAÎTRE à qui elles sont dédiées.
House n'en revient pas, il se dit qu'il doit faire un cauchemar dû à une overdose de vicodin. Mais c'est justement à ce moment qu'une douleur intense transperce son muscle mutilé. Tout son corps se contracte, non c'est bien réel, en tout cas en ce qui concerne la douleur.
Il lui reste une heure avant d'en savoir plus, alors il observe le Maître. Qui est-il ? Que lui veut-il ? Il se raidit une nouvelle fois, sous l'effet de la douleur, il sent la sueur qui coule sur ses tempes. Puis petit à petit son sentiment de peur se transforme en colère, il refuse d'accepter cette situation d'impuissance. Il se débat en vain sur sa table de pierre, s'écorchant les poignets et les chevilles sur les bords rugueux des fers qui le maintiennent prisonnier.
House ne se débat plus, il est épuisé par cette lutte perdue d'avance. Le Maître a terminé et s'approche de lui. Il reste silencieux et immobile alors que la table s'incline doucement. House est maintenant en position verticale, tout son poids tirant désormais sur ses bras, meurtrissant ses poignets. Sa tête tombe en avant, il ferme les yeux, il s'attend au pire. Une poigne de fer lui saisit le bas du visage et l'oblige à relever la tête. Il essaye de voir le visage de son ennemi, mais la capuche descend trop bas sur son visage, la seule chose qu'il perçoit c'est sa respiration, elle est forte et rapide. Le Maître est excité par la situation, sa captivité lui apporte une grande joie, apparemment.
Maître _ Je vais ôter ton bâillon, mais je ne veux pas entendre une seule parole, sinon la sentence sera immédiate.
Et il abat son poing de toutes ses forces sur la cuisse de House, lui arrachant un cri de souffrance. Qui, pour la première fois se répercute dans toute la salle. Le grincement de la porte pivotant sur ses gonds se fait entendre à son tour.
Maître _ Les membres de la cour sont là, le procès va pouvoir débuter. Enonça-t-il avant d'éclater de rire.
House le regarde retourner s'asseoir sur son trône, bientôt il voit quatre autres personnes, elles portent des capes identiques à celle du Maître, mais elles sont noires. L'une après l'autre elles s'inclinent devant le Maître et vont prendre place à ses côtés. Deux à sa droite, deux à sa gauche. Un esclave se place à côté de lui, il tient un bâton de bambou dans la main. Il est aussi misérable que l'autre, ses yeux n'expriment que de la peur. Puis ceux sont des bruits de chaînes traînant sur le sol et des pleurs qui attirent son attention.
Deux autres esclaves arrivent, ils tiennent fermement une personne par les bras. C'est une femme, elle est enchaînée, et ne porte qu'une sorte de tunique noire, qui lui descend à mi-cuisse. House la reconnaît immédiatement, ses cheveux, ses jambes. Alors oubliant l'avertissement il hurle sa rage.
House _ Non ! Pas elle ! Pas Lisa ! Foutez-lui la paix, espèces de salopards ! Ne…
Le bâton s'abat aussitôt sur sa cuisse, il se mord l'intérieur de la joue pour ne pas hurler de douleur. Mais, le message passe et il se tait. C'est alors qu'il croise le regard de Lisa, qui vient de tourner la tête vers lui en reconnaissant sa voix. Ses yeux expriment toute la terreur qu'elle éprouve, mais aussi l'incompréhension face à leur situation. Elle ne cherche pas à parler, qu'ont-ils trouvé pour la punir ? La voix du Maître s'élève, elle est forte et toujours aussi emplie de méchanceté.
Maître _ House tu vas être jugé par ce tribunal pour tous les malheurs que ton attitude vis-à-vis d'autrui a engendré. Tu as régulièrement apporté le chaos autour de toi, toutes les personnes ayant eu le malheur de croiser ton chemin ne serait-ce qu'une fois, ont du faire face à tes remarques désobligeantes, parfois humiliantes et racistes…ou bien elles ont trouvé la mort. Tes patients tu les soignes en jouant avec leur vie. Quant à toi Cuddy tu es là car tu as toujours pris sa défense, tu n'as jamais eu la force, ni le réel désir de lui tenir tête.
Il marque une pose, un silence pesant s'installe dans la salle, seuls s'entendent les sanglots de Lisa.
Maître _ Les conséquences sont simples, si vous êtes jugés coupables vous serez exécutés, si vous êtes jugés non coupables vous serez libérés. C'est aussi simple que ça.
Il se lève, descend les quelques marches, et se retourne pour faire face aux 'juges'.
Maître _ Donnez votre verdict.
Juge 1 _ House : coupable ; Cuddy : coupable
Juge 2 _ House : coupable ; Cuddy : coupable
Juge 3 _ House : coupable ; Cuddy : coupable
Juge 4 _ House : coupable ; Cuddy : coupable
Maïtre _ House : coupable ; Cuddy : coupable. Vous serez donc exécutés.
Le Maître se retourne et s'avance vers House et Cuddy. Sous le coup de l'émotion, à l'annonce du verdict Lisa perd connaissance et s'effondre, ses deux gardes la retiennent à peine et la laissent glisser au sol. House pleure de rage et de désespoir, il ne peut pas les laisser tuer Lisa. Alors, il relève la tête et fixe son regard sur le Maître, il sait que le moindre mot va entraîner une punition instantanée. Mais là tout de suite, il s'en fout, de toute façon il va mourir, alors la douleur ne sera que temporaire. Il émet à peine un son, que l'esclave brandit le bâton, mais le Maître lève son bras brusquement.
Maître _ Non, laisse-le parler, je l'y autorise. Dit-il d'une voix amusée.
House _ Je vous en supplie, ne lui faites pas de mal…elle n'est pas méchante, elle n'est pas comme moi, son seul tort est de m'aimer…sa voix se brise, il est à cours d'arguments, que peut-il faire d'autre que de supplier ?
Maître _ Malheureusement pout toi, tu n'as absolument rien à m'offrir en échange de sa vie.
House perçoit un certain intérêt dans le ton de la voix, une insistance mêlée de sous- entendus. Un déclic se fait dans son esprit, seulement c'est tellement incroyable, qu'il a presque envie d'en rire. Il porte son regard vers l'autel où sont allumées des bougies au milieu de cornes aux formes étranges et de statuettes représentant le diable sous toutes ses apparences. Lisa n'est qu'un appât, il y a d'autres enjeux, qu'un simple procès. Son ennemi veut obtenir plus de lui. House fixe de nouveau le Maître et d'une voix qui ne supplie pas, qui ne tremble plus.
House _ J'ai toujours une chose que je peux vous offrir.
Maître _ Laquelle ?
House _ Mon âme.
Maître _ C'est bien tu as enfin compris. Seulement contrairement à ce que tu penses, ce tribunal est réel et sa sentence aussi.
House _ Je vous en prie…pas Lisa. Il éclata en sanglots, sa mort lui est indifférente, mais celle de Lisa lui est simplement insupportable.
Maître _ Es-tu prêt à signer un pacte ?
House _ Oui.
Maître _ Je vais te laisser une chance de lui sauver la vie. Si tu réussis, tu survivras, mais tu deviendras mon esclave personnel. Si tu perds, tu meurs et elle aussi.
House _ C'est d'accord, que dois-je faire ?
Sa détermination déclenche aussitôt le rire du Maître. Mais il ne lui répond pas, il ordonne à ses esclaves d'emmener Lisa hors de la salle. Ensuite il se dirige vers l'autel, y prend une dague qui repose sur un présentoir en argent, matière dont elle est également faite. Il revient devant House, les juges descendent les marches et se placent derrière leur Maître. Ils restent silencieux.
Le Maître est devant House, la dague à la main. Délicatement il appuie la pointe acérée sur sa gorge. House déglutit avec difficulté, il a la gorge sèche, et tremble de plus en plus à cause de la fièvre due au manque. Bizarrement il note qu'il ne ressent aucunes nausées. Etrange comme l'esprit peut s'occuper de détails insignifiants alors qu'un serviteur du diable menace votre vie avec une dague.
