J'ai décidé de me lancer dans une nouvelle longue fic mais dans un fandom tout à fait différent. Pour ceux qui me connaissent, j'ai l'habitude de squatter les fandoms manga avec un squattage intensif du côté de Blood+.

J'ai donc décidé de m'attaquer à Eragon et plus particulièrement à l'histoire de Brom et de Selena. J'espère que ce début de fic vous plaira. N'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez après avoir lu ce prologue. Merci d'avance.


Prologue : La prédiction

Ce n'était pas prudent, je le savais bien mais je devais le faire et vite. J'avais besoin de certaines plantes pour mener à bien la mission qu'il m'avait confiée. J'avais déjà réussi à acheter la majorité des ingrédients de ma potion mais pour cela, j'avais dû me rendre chez plusieurs herboristes de Teirm depuis plusieurs jours et sous un déguisement à chaque fois différent. Je ne devais pas être soupçonnée. J'avais donc acheter les plantes qui m'intéressaient chez différents herboristes, une plante pouvant être mortelle si elle était bien utilisée au milieu de plantes banales pour chacun d'eux.

Il ne me manquait plus qu'un seul ingrédient et j'avais déjà parcouru Teirm en tout sens pour le trouver. Je finis par abandonner les quartiers commerçants du port et m'enfonçai à l'intérieur de la grande ville. J'errai pendant un long moment et ce que je cherchais apparut soudain devant moi.

Angela l'herboriste...

Je ne comprenais pas pourquoi cette Angela avait décidé d'installer sa boutique ici. Cela me semblait peu propice à son commerce puisque le magasin semblait presque invisible au milieu des riches demeures qui l'entouraient.

Je m'approchai d'un pas sûr. La porte était fermée. Je toquai contre le bois. Aucune réponse. Je réfléchis pendant un court instant.

Était-ce bien prudent ? Les boutiques remplies de clients du port m'offrait plus de sécurité. Ici, il n'y avait personne. Si jamais cette Angela se souvenait de moi par la suite...

J'éloignai rapidement cette sombre pensée de mon esprit. Je serais partie bien avant que mon poison ne fasse effet ! J'avais acheté les ingrédients dans des boutiques différentes. Cette femme ne pourrait donc avoir aucun soupçon à mon encontre.

« La mort est sur tes mains. »

Qui avait parlé ? Je jetai un discret coup d'œil aux alentours.

« Angela n'est pas là. Ouvre-moi la porte. »

Je baissai enfin la tête. Un énorme chat à la crinière broussailleuse était collé contre mes jupes. Sa tête était anguleuse. Son corps révélait des muscles puissants. Ce n'était pas un chat ordinaire apparemment. Ses yeux me fixaient intensément. Ce regard devait pouvoir mettre mal à l'aise n'importe qui. Mais pas moi.

« Alors tu ouvres ! » s'impatienta le chat.

J'obéis. Mieux valait ne pas contrarier un chat garou.

Il entra.

« Tiens... Tu sais ce que je suis et tu ne sembles pas étonnée ? »

Je ne répondis pas.

« Entre donc. »

J'obéis de nouveau. La pièce où je m trouvais maintenant était particulièrement sombre. Je compris rapidement pour quelle raison en voyant une plante grimpante juste devant la fenêtre. Lorsque mes yeux s'habituèrent à la pénombre, je constatai que je me trouvais dans une sorte de grand salon peuplé d'objets hétéroclites. Je connaissais les fonctions de certains. Celles des autres m'étaient totalement inconnue. Je me demandai pendant un instant comme Angela faisait pour s'y retrouver vu le capharnaüm qui régnait dans sa boutique.

Il y avait un chaudron fumant dans la cheminée et l'odeur qui s'en échappait m'était familière... De la cannelle, de l'ortie et un certains bois que je connaissais bien. C'était un aphrodisiaque puissant à petite dose mais dès qu'elle devenait trop importante... Combien de fois avais-je utilisé cette ruse ? M'introduire dans le lit de ma cible et avant que les choses sérieuses commencent lui demander de prendre ce philtre qui nous assurerait une nuit magique. Ils m'opposaient rarement un refus.

C'était sans doute un philtre d'amour qui mijotait à l'ombre de la cheminée. Je souris. Je comprenais mieux l'emplacement de la boutique maintenant. Toutes ces riches jeunes femmes délaissées par un mari trop occupé par leurs affaires et qui avaient besoin d'affection et d'attention.

Le chat garou se rappela à mon souvenir.

« N'importe quel humain m'aurait déjà demandé mon nom. »

Il s'était roulé en boule sur un profond fauteuil de velours rouge déjà plus que vieilli et fatigué.

« Et n'importe quel humain te croirait en train de dormir. » répondis-je.

Il releva sa tête anguleuse et me fixa de nouveau. On aurait dit qu'il souriait. Ses crocs étaient énormes.

« Et tu n'es pas n'importe quel humain c'est vrai. Peu sentent autant la mort que toi. »

Il se roula de nouveau en boule.

« Tu attises ma curiosité mais je ne te ferais pas l'insulte de demander ton nom.

-Selena. » m'entendis-je répondre.

Que... Que m'avait-il pris ? Non content de lui donner un nom, je lui avais donné le vrai ! Je me résonnai rapidement. Ce n'était qu'un prénom... Mais je me trompais, le chat-garou s'était redressé puis assis sur le fauteuil. Immobile, tel une statue, il me fixait encore et toujours. Ce nom semblait lui dire quelque chose.

« La main sombre qui donne la mort, dit-il. C'est lui qui t'a parlé de nous ? »

Non, ce n'était pas lui. Enfin, c'était presque lui si on y réfléchissait bien. Il m'avait parlé des chats garous lors de l'un de ses instants de lucidité. Je ne savais pas ce que lui avait fait les autres mais cela avait été suffisant pour lui faire perdre son nom et une intelligence des plus fines dont j'avais été témoin en de rare occasion. Il ne parlait pratiquement plus. J'étais l'une de ses rares interlocutrices. Même son maître ne prenait plus le soin de l'écouter.

La porte s'ouvrit soudain. Une femme aux cheveux bouclés, Angela certainement, entra. Elle avait un panier à la main d'où s'échappait un concert de croassement. Elle me regarda. Mon intrusion ne devait pas la déranger puisqu'elle ne dit rien à ce propos. Ses yeux fixèrent ensuite le chat-garou. Un air surpris apparut sur son visage.

« Il vous a parlé ! »

J'acquiesçai.

La femme en lâcha son panier. Cinq ou six crapauds s'en échappèrent et commencèrent à sauter dans toute la pièce. Je m'accroupis pour les ramasser.

« Laissez ça ! Solenbaum va s'en occuper. »

Le chat-garou bondit soudain sur l'un des crapauds et sa mâchoire se referma sur lui. Un bruit d'os brisé résonna et l'animal avala le batracien. Il s'élançait déjà sur un autre alors que je me relevais.

« Il n'avait encore jamais parlé à un étranger. »

Angela devint songeuse.

« Vous devez être quelqu'un d'exceptionnel. »

Je n'avait rien d'exceptionnel. J'avais été une jeune fille amoureuse qui avait suivi le plus beaux des hommes. J'étais devenu sa meurtrière par amour pour lui et je l'étais encore maintenant.

« Je me demande quel peut-être votre avenir. »

Il était très simple. Je resterai la Main Noire jusqu'à ce que quelqu'un décide de mettre fin à mes agissements ou jusqu'à ce qu'il décide que je ne sois plus bonne à rien. Ma vie s'arrêterait à ce moment-là c'était certain.

Angela s'approcha d'un des murs. Il était couvert d'étagères poussiéreuses.

« Il ne peut rien sortir de tangible d'une boule de cristal mais j'ai autre chose qui devrait faire l'affaire. »

Elle se mit à fouiner activement dans ses affaires.

« Je n'ai aucun avenir. » lui dis-je.

Elle cessa ses recherches pendant un instant et me regarda.

« Ma chère, avec un visage comme le vôtre, tous les avenirs sont possibles. »

Elle n'avait pas tout à fait tort puisque ce visage avait fait d'une simple petite campagnarde une châtelaine que l'on disait des plus distinguée qui était en même temps la meurtrière la plus célèbre de tout l'Empire.

« Ah ! Les voilà ! »

Elle alla à la table. Elle avait un tissu plié à la main. Elle l'ouvrit pour en sortir des petits bouts de je-ne-savais-quoi blancs couverts de signe divers. Ce n'était pas du bois et ça ressemblait à...

« Ce sont des os de Dragon. » m'informa Angela.

Je gardai le silence.

« Alors, voulez-vous connaître votre avenir ? »

Elle posa à plat sur la table le tissu dans lequel se trouvait précédemment les os de Dragon tandis que je pesais le pour et le contre. J'étais presque certaine que mon avenir ressemblerait à mon passé. Et si je me trompais ?

« Je ne sais pas. » finis-je par dire.

Angela avait fini ses préparatifs. Elle se tourna vers moi et sourit.

« J'aurais refusé de le faire si vous m'aviez dit oui tout de suite. »

Il y avait bien une chose que je voulais savoir. Mon enfant... Mon fils...

« Verrez-vous aussi l'avenir de mes proches ? »

Angela me lança un regard interrogateur.

« Je cherche quelqu'un. » précisai-je.

Ce n'était qu'un demi-mensonge. Il m'avait enlevé mon enfant. Je savais où il se trouvait mais je ne pouvais pas le voir sans sa permission. C'était ma récompense lorsque je menais à bien une mission. C'était un os qu'il donnait à l'un de ses chiens.

J'avais pris ma décision. Si je connaissais mon avenir, j'allais peut-être pouvoir le changer. Je m'assis donc à la table.

« Dîtes-moi mon avenir. » déclarai-je d'un ton résolu.

Angela s'installa en face de moi. Solenbaum, qui devait avoir terminé sa chasse aux crapauds, monta sur la table et s'installa entre nous deux. Sa « maîtresse » ramassa les osselets. Elle ferma les yeux. Ses lèvres formèrent sans bruit plusieurs mots puis...

« Manin ! Wyrda ! Hugin ! » lança-t-elle d'une vois forte.

De l'ancien langage. Il me l'avait appris afin que je puisse me défendre contre les sorciers. Je n'en avais jamais vraiment eu l'utilité jusqu'à maintenant.

Angela avait jeté les osselets sur le tissu qu'elle avait étendu sur la table. Certains étaient tombés sur le bois de la table et d'autres non. Elle était en train d'examiner ces derniers. Elle prit un air sombre et triste.

« Qu'y a-t-il ? » demandai-je.

Elle releva la tête et me regarda longuement.

« Pourquoi ? » demanda-t-elle.

Je ne comprenais pas.

« Non. Je n'ai pas ce droit. C'est votre histoire, votre passé. Je ne suis là que pour l'avenir. »

La voix du chat-garou s'éleva.

« Elle a vu la mort sur tes mains et celui qui l'a mis. »

Je souris tristement à Angela.

« Je l'aimais, lui dis-je.

-Ce n'est plus le cas ? Demanda-t-elle.

-Je ne sais pas. Il est le père de mon enfant même s'il m'en a privé. »

La sorcière soupira.

« Vous avez déjà beaucoup souffert et ce que je suis sur le point de vous dire ne va rien arranger. Vous m'en voyez désolée. »

A ce point-là ?

Elle prit un osselet. Il y avait dessus une ligne horizontale brusquement interrompue par une ligne verticale.

« J'obtiens d'habitude un tremble ou un orme, me confia-t-elle. C'est une durée de vie normale et là... »

Je compris aussitôt.

« Je vais mourir jeune c'est ça. »

J'avais tout de même du mal à le croire.

« Vous allez mourir bientôt en fait. »

Je ne sus pas tout de suite quoi répondre.

« Quand ? Comment ?

-Les osselets ne le savent pas. »

Comment pouvais-je me protéger de cette mort si je ne savais quand elle aurait lieu ?

Angela prit un autre osselet. Un éclair figurait dessus.

« Et la mort vous accompagnera jusqu'à la fin. Un de vos proches devrait mourir bientôt lui aussi. »

J'allais donc continuer à tuer pour lui. Quant à la mort d'un de mes proches... Je ne voyais pas de qui elle pouvait parler. Pas de lui en tout cas. Personne, mis à part l'Empereur, ne pouvait le tuer. Non, il ne pouvait pas s'agir de... Je tentai d'étouffer mes larmes. Tout mais pas mon enfant !

« Mais votre avenir n'est pas qu'obscurité. » ajouta Angela.

J'allais mourir bientôt. J'allais continuer à tuer pour lui. Mon enfant allait sans doute mourir aussi... Pas qu'obscurité venait-elle de dire...

« Ce signe indique le changement, la renaissance, dit-elle en pointant un troisième osselet, et celui-ci... »

Elle sourit. Une rose fleurissait au clair de lune.

« Et celui-ci indique l'amour, l'amour qui défie les siècles et les dynasties, celui dont parlent les poètes. Mais... »

Elle me regarda dans les yeux.

« L'osselet est en partie caché par le bouclier. Si quelqu'un est au courant de cette histoire, le malheur s'abattra sur votre amant et vous. »

Un autre osselet. Une sorte de corde.

« Je ne sais pas de quelle manière finira cette union mais une chose est sûre. Un enfant en naîtra. »

Un enfant ? Depuis la naissance de mon fils, je faisais tout pour ne pas en avoir d'autre. Il y veillait également. Les femmes qui avaient aidé à mon accouchement avaient été formelles. Une autre grossesse pouvait m'être fatale. Il aurait voulu d'autres héritier bien sûr mais il tenait à sa Main Noire. Il partageait rarement ma couche maintenant et préférait celles des jeunes femmes des alentours du lac Leona.

Angela prit alors un air surpris.

« Comment se fait-il que je ne l'ai pas remarqué plus tôt ?! »

Elle prit dans sa main un osselet sur lequel aucun signe ne figurait.

« Je n'avais pas vu cet osselet depuis des siècles. »

Quelque chose me disait que ce n'était pas seulement une métaphore. Elle devait être beaucoup plus vieille qu'elle n'en avait l'air.

« D'habitude, il est sous les autres. On ne le voit pas et pour vous, il se trouve au milieu du tissu. Isolé mais entouré de tous. »

Elle me fixa de nouveau.

« Tout ce que je viens de vous annoncer viendra de lui.

-Que veut-il dire ? Il ne porte aucun signe.

-Parce qu'il est le signe. »

Angela baissa la voix.

« Le changement viendra à vous sous la forme d'un dragon ou d'un dragonnier. »


Une porte s'ouvre soudain devant tous les lecteurs. Un petit personnage haut comme trois pommes en sort. Il regarde rapidement les alentours.

« Hum... ça a l'air pas mal ici... »

Le petit personnage se rend compte qu'il a des spectateurs.

« Coucou, tout le monde. Je suis PvC, aka petite voix de la conscience d'Ahélya. C'est moi qui lui botte le derrière quand elle met du temps à publier un nouveau chapitre. Je lui sers aussi de manager à l'occasion. Donc, le petit message que j'ai à vous transmettre aujourd'hui, c'est qu'Ahélya est modo sur un forum intitulé bibliothèque francophone dont vous trouverez l'adresse à la fin de son profil. Ce forum a pour vocation de faire une bibliothèque avec tous vos coups de cœur de ffnet. Les conditions ? Une orthographe correcte et il faut que la fic ou les fics soi(en)t dans vos favoris. N'hésitez pas à venir faire un tour là-bas. »