Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas; le chapitre 1 se déroule à la fin de l'épisode 12 de la saison 1 " My other left foot " : Durant l'épisode, Tony ne cesse de charrier Kate sur son tatouage, à la fin de l'épisode Gibbs affirme qu'elle ment. Je mentionne également l'épisode 8 " Marine Down " de la même saison.

Pour vous donner un indice chronologique: l'épisode 8 à lieu le 16 décembre 2003 et l'épisode 12 se déroule le 3 février 2004 ( Je ne pense pas que ça aide grand monde mais certain s'attachent aux dates donc... Enjoy ! )

Je suis contente de vous poster ma première fiction et j'espère qu'elle vous plaira !

Bonne lecture à vous !


- Gibbs ! Essayait-elle une ultime fois. S'il te plais sois sérieux...
- J'ai horreur que tu m'appelle comme ça Caitlin, et je ne comprends pas pourquoi tu voudrais que l'on s'en cache.
- J'ai peur que tous ça ne change si les autres l'apprennent.
- Tous ça quoi ? Kate, je suis ton patron ! C'est moi qui ai inventé ces foutues règles auxquelles tu penses !
- Bien sûr ! Mais nos relations avec l'équipe, ce n'est pas toi qui en es responsable ! Imagine un peu comment nous serions vus ! Ducky et Abby seraient compréhensifs... Mais Tony ne nous parlera plus jamais de la même façon !
- Ca ce n'est pas un problème, je peux me passer de son manque de maturité ! Rétorqua Gibbs en plaisantant.
- Gibbs ! Ce n'est pas drôle ! Tu pourrais perdre ton autorité si les autres l'apprenaient !
- Vue sous cet angle...
- Et quand bien même notre relation serait accepté au sein de l'équipe, imagines si cela venait à sortir des bureaux du NCIS !
- Je perdrai de ma crédibilité devant Fornell et les autres. Conclut-il.
- Et n'importe quelle personne normalement constituée t'accuserai de favoritisme Gibbs.
- Et ils auraient raison Kate. Répondit-il avant de la prendre dans ses bras. Même si ça ne me plaît pas, je respecte ton choix, personne ne sera au courant de rien.
- Tu n'auras qu'à te retenir de hurler sur tous les toits que nous sommes ensembles ! Reprit-elle avec un air malicieux.
- Et te traiter comme un simple agent au travail... Aucun signe compromettant notre relation. Réalisait-il alors déçu.
- Pas de câlins, pas de bisous... Rien de tous ça au travail !
- Si ce n'est qu'au travail ! Ajouta-t-il avant de l'embrasser et la tirer dans la chambre de son agent.

Cela faisait bientôt deux mois que nos deux agents étaient ensemble, suite à leur enquête en coopération avec Paula Cassidy, Kate avait longtemps réfléchi sur la nature de sa relation avec Gibbs. Sur ce petit jeu auquel ils semblaient tous les deux jouer qui ressemblait vaguement à celui de Paula et Tony. Elle avait réalisé que si l'un des deux ne brisait pas une règle du jeu, alors celui-ci pouvait durer longtemps. Trop longtemps.
Alors elle avait décidé de passer à l'étape supérieure en se rapprochant de Gibbs sous une autre face, fini les piques et la provocation, elle voulait devenir complice avec lui. Elle dut ce lever le matin plus tôt pour accompagner son patron boire un café, discuter et parler boulot dans la bonne humeur. À chaque fois que Tony faisait le pitre, elle voyait là une occasion de renforcer sa complicité avec Gibbs en le charriant elle aussi, appuyant Gibbs lorsqu'il réprimandait ou se moquait de Tony.
Et cette relation de complicité n'était pas pour déplaire au patron. Elle évolua lorsqu'il avait sauvé la vie de son agent alors que Jack Canton - un criminel qui essayait d'embaumer un marin's vivant afin de récupérer deux millions dollars - avait lancé une grenade sur les agents. Gibbs avait eut le réflexe de pousser subitement son agent et probablement lui sauver la vie. Cette histoire s'était terminé avec deux morts, une oreille en moins pour le marin's et un bras sanguinolent du côté de Gibbs.
Mais pas que ! En rentrant au NCIS, il avait fallu soigner l'épaule de Gibbs. Impossible de le forcer à aller à l'hôpital, ce fut Ducky qui s'en occupa en présence de Kate bien trop inquiète pour son patron. À l'issue de la soirée, ils avaient tous les trois conclus qu'un bon restaurant ne ferait de mal à personne. Abby étant à l'une de ses soirées Punk et Tony étant déjà partis depuis belles lurettes, ils étaient partis manger entre eux.
Un repas durant lequel Kate en apprit beaucoup sur son ami Ducky qui en avait profité pour raconter mille-et-une histoires. À sa grande déception par contre, elle n'en apprit pas plus sur son patron. C'est en partit pour cette raison qu'à la fin du repas, lorsque Ducky était parti rejoindre sa mère, elle avait osé lui demander si elle pouvait s'inviter chez lui afin de voir ce fameux bateau dont tout le monde lui parlait. Ce fut le début de leur histoire. Un 16 décembre qui avait marqué un tournant dans la vie de la jeune femme et de son patron.
Cela faisait donc bientôt deux mois qu'ils étaient ensemble et que leur relation était caché au reste de l'équipe sous la demande de Kate.
Mais ce jour-ci, Gibbs en avait décidé autrement. Entendre Tony lorgner sur le tatouage de sa bien-aimée lui devenait insupportable. Il n'était pas jaloux, non. Il savait très bien que Kate ne ferait jamais rien avec ce gosse immature. Non, c'était de se taire qui était insupportable. Il connaissait ce tatouage et tous balancer à Tony lui démangeait le bout de langue. Mais pas pour l'instant. Ils devaient parler boulot et oublier ce contretemps.

- On a toutes les pièces du puzzle ?
- Presque toutes ! Commença Kate
- La jambe gauche et la tête manquent toujours. Termina Tony.
- D'autres tatouages ?
- Rien que la rose que Kate porte sur les fesses. Avait répondu Tony en relançant pour la énième fois le sujet.

Cette fois s'en était trop. Après tous, donner un indice à Tony sur la nature de ce tatouage ne lui était pas interdit. Kate lui avait seulement demandé de se taire quant à cette relation...

- Ce n'est pas une rose.

Et voilà. Il avait craqué. Finalement, il était peut-être tout aussi immature que cet enfant de DiNozzo qui se mit à grommeler en fixant son ami. Kate, qui avait compris le sous-entendu de Gibbs, se mit aussitôt sur la défensif. S'il lui restait encore une chance de défaire tous les doutes posés sur eux, elle était preneuse.

- Il n'en sait rien. Essaya-t-elle pour se justifier auprès d'Abby et Tony. Il ment comme il a menti pour la digitaline ! Continua-t-elle avant de constater qu'Abby souriait comme une enfant. Allez ! Avoue !

Personne ne la croyait. Bien sûr. Comment croire un mensonge... Abby était tout émoustillée de cette découverte et Tony souriait deux fois plus. Ok, si son patron ne mettait pas fin tout de suite à ce qu'il venait de lancer, alors ils étaient foutus. Tony ne gâcherait pas une occasion pareille de déceler une information sur la vie privée de Kate ou de son patron !

- Gibbs ! Reprit-elle.

Si les choses semblaient devenir gênantes pour son ami, Gibbs lui semblait se délecter de la situation. Celui-ci n'osa plus se retourner et se mit à sourire de sa bêtise. Abby avait compris, il l'imaginait sourire elle aussi dans son dos. Quant à Tony, il devait probablement s'imaginer des tas de choses sur eux. Et quasiment tout ce qu'il pouvait imaginer était certainement vrai. Maintenant, il restait une question à résoudre : comment allait-il s'excuser auprès de Kate sans y perdre sa fierté et sans avoir celle-ci sur le dos.
Elle sentit que cet instant serait interminable. Tony ne bougerait probablement pas temps qu'il n'aura pas d'informations supplémentaires et Abby semblait bien trop intéressée par la nature de cette phrase que Gibbs avait subitement émise.

- J'abandonne. Pensez ce que vous voulez, je n'en ai plus rien à faire ! Disait-elle pour conclure la conversation, s'approchant de son bureau afin de récupérer son manteau et ses affaires.
- Vraiment ?
- Gibbs, je refuse de répondre !
- Ce n'est pourtant pas ce que tu affirmais il y a quelques jours de cela...

En sentant toute l'ironie de cette phrase, Abby et Tony qui n'avait pas bougé jusqu'alors, décidèrent subrepticement de disparaître du cadre en s'éloignant tout doucement du couple.

- Non ! Restez-là vous deux ! Je suis certaine que vous allez adorez ce que Gibbs a à vous dire !

Ce fut sur ces mots agrémentés d'un sourire qu'elle décida de partir et disparue dans la cage d'escalier voulant à tout prix éviter que Gibbs ne la rejoigne dans l'ascenseur si elle avait pris celui-ci. Elle n'était pas vexée ou remontée contre lui. Quoiqu'un peu. Mais ce départ si prématuré précédé de sarcasmes n'était pas pour témoigner de sa colère.
Au contraire. Elle avait compris le petit jeu de son amant et avait décidé de l'y enfoncer un peu plus. En effet, en partant juste après avoir semé le doute sur la nature de cette relation, elle savait qu'elle laissait son renard argenté avec un gamin plein de questions sur leur vie privé et une gamine tout émoustillée de connaître tous les détails. Or Gibbs n'aimait pas raconter sa vie privée. Et puisque c'est lui qui avait semé le doute le premier, il ne pouvait plus reculer. Il était piégé.
De son côté, l'agent du NCIS ne s'attendait vraisemblablement pas à ce que Kate le laisse seul avec deux enfants. À vrai dire, il s'imaginait la mettre dans l'embarras et écouter bien sagement les explications qu'elle donnerait aux autres. À aucun moment il ne la pensait capable de retourner la situation en le laissant devoir donner des explications. Un long silence s'était installé lorsqu'il se rendit compte qu'il devait trouver une solution. Ce fut Tony qui la lui offrit sur un plateau.

- Alors patron, ce tatouage ?
- DiNozzo ! Hurla Gibbs avant de se retourner et lui mettre une baffe derrière le crâne. Tu la boucles ou bien je te noie dans de l'acide. Et je m'assurai personnellement de ton dossier !
- Bien patron.
- Et si j'entends quoique ce soit sur ce tatouage dans les prochains jours. Commença-t-il en regardant Abby. Je peux vous promettre à tous les deux que vous ne verrez plus qu'une seule pièce au NCIS : les toilettes que vous serez chargé de nettoyer !

Il ne leur laissa pas le temps de répondre et s'en alla en direction de l'ascenseur.

- Raaah ! Je déteste quand il fait ça Abby !
- Moi j'aime bien, ça lui donne un coté mignon.
- Mignon ? Tu le trouves mignon quand il nous menace de mort ?
- Rectification Tony : quand il te menace de mort.
- Quoiqu'il en soit je ne lâcherai pas l'affaire. Je veux connaître le tatouage de Kate.
- Tu as une préférence pour les toilettes des hommes ou des femmes ?
- Ahah très drôle.
- Gibbs met toujours ses menaces à exécution, Tony.
- Si tu le dis. Conclut-il avec une idée bien précise en tête.

En dehors des locaux du NCIS, Kate souriait, elle était contente, tout simplement. Gibbs était piégé et elle était fière d'elle pour avoir réussi à retourner la situation. Elle arrivait à hauteur de sa voiture lorsque son amant avait réussi à la rattraper. Il s'était positionné du côté passager et fixait Kate avec ce fameux sourire dont personne ne connaissait le secret. L'agent leva les yeux au ciel avant de déverrouiller ses portières et rentrer dans l'habitacle en s'asseyant à sa place, suivit de son patron qui fit de même à côté d'elle. Elle prit une grande inspiration et tourna le visage dans sa direction, le fixant à son tour. Cette fois-ci, elle ne souriait plus, finalement déçue qu'il ne soit pas resté coincé plus longtemps avec ses agents.
Ce fut lui qui coupa le silence qui venait de s'installer durant cette bataille de regard qui voulait dire tant. Ils n'avaient pas eu besoin de parler pour comprendre chacun de leur côté ce que voulait dire l'autre. Mais Gibbs trouvait ce silence pesant et, par-dessus tout, il souhaitait savoir si sa bien-aimée lui en voulait d'avoir indirectement révélé leur relation.

- Vous souhaitez me dire quelque chose agent Todd ?
- Absolument rien.
- Alors démarrez. Ordonna-t-il, désireux de rester seul avec elle autre part que dans une voiture.
- Pour aller où ?

Elle lui en voulait. Ce fut la conclusion à laquelle Gibbs arriva en entendant ces quelques mots.

- Je ne sais pas, disons... Chez moi ? À moins que vous ne préfériez votre lit agent Todd ?
- Très drôle. Rétorqua-t-elle avec une mimique sarcastique qui en disait long sur son état de pensée : elle était vexée.
- Je t'en prie Kate, ne fais pas l'enfant, DiNozzo à le droit de savoir.

Cette fois s'en était trop. Dès l'instant où Gibbs avait prononcé ces mots, il avait pu lire sur le visage de sa belle qu'il allait se faire incendier. Et il n'avait pas tort, l'agent Todd s'apprêtait à lui faire passer les pires instants de sa vie, lui montrer pourquoi elle avait été à la sécurité du Président avant d'être au NCIS. En outre, il comprit qu'il passerait la nuit seul lorsqu'il avait vu le visage de son agent perdre toutes traces de sourire.

- JE fais l'enfant ?! Tu es pire que Tony ! Je ne sais même pas comment je fais pour te supporter quand tu as ce genre de comportement ! Je croyais être tombé dans les bras d'un beau marin's courageux et mature. Au lieu de ça, je ne vois qu'un vieux gamin aux cheveux blancs et qui ne jure que par du café aussi immonde que sa coupe de cheveux !
- Ma quoi ? Essayait-il vainement.
- C'est moi qui parle Gibbs ! Tu m'insupportes ! Tu n'avais en aucun cas le droit de divulguer cette information à Tony ! Oh et puis merde ! J'en ai marre ! Sort de ma voiture Gibbs.
- Kate...
- Non ça ne marchera pas cette fois. Tu auras beau me parler avec douceur et me regarder comme un chien battu, ce soir tu dors seul. Et n'espère même pas me voir venir toquer à ta porte dans la nuit pour te faire des excuses Gibbs ! Maintenant que Tony sait pour mon tatouage, et pour nous aussi, je vais mener une vie atroce au travail.
- S'il te plais ?
- Je refuse Gibbs. Ca ne sert à rien d'insister.
- Tu ne sais même pas ce que je vais dire !
- Quelle que soit l'idée que tu as en tête, je t'ai dit non ! D'ailleurs, puisque tu me demandes d'anticiper, alors je vais anticiper ce que tu veux me dire : probablement une blague - certainement pas drôle faut-il préciser - concernant notre soirée. Je t'ai dit que tu dormirais seul et tu penses à jouer sur les mots pour savoir si tu as la possibilité de faire autre chose que dormir en ma compagnie ? Et bien saches que non ! Ca aussi, tu le feras seul. Quoi ? Tu es étonné que l'un de tes agents ait réussi à te percer et deviner ce à quoi tu pensais ? Oh, et tant que j'y suis ! J'ai une autre carte en poche pour te prouver que tu n'es qu'un gamin : tu n'es pas meilleur amant qu'un adolescent précoce et boutonneux !

Elle se tut aussitôt que ces quelques mots furent prononcés, elle ne le pensait pas du tout, mais elle avait envie de toucher l'estime de Gibbs, le blessé comme lui l'avait blessé. Elle n'eut d'ailleurs pas vraiment le temps de prendre une inspiration que Gibbs reprit la parole de plus belle bien déterminé à dire ce qu'il avait dans la tête, jusqu'alors resté stoïque face à cette incartade venant de Kate.

- Mais bon sang Caitlin quand vas-tu arrêter de me couper la parole ! J'essayais juste de te dire que Tony ne sait rien, ni sur ton tatouage, ni sur nous !

L'agent féminin du NCIS vira soudainement au rouge et baissa les yeux vers ses mains qui jouaient entre elles, s'entremêlant sous l'effet de la gêne occasionnée par les derniers mots de son amant. Elle se rendit compte qu'elle venait de l'incendier sans raison valable, lui avait coupé la parole plus d'une fois, injurier... Et probablement un peu, humilié ?

- Il ne sait rien ?
- Non, rien du tout ! C'est bon, tu es calmé ?
- Oh mon dieu ! Gibbs, je suis désolé !
- Qu'est-ce qui ne va pas dans ma coupe de cheveux ? Et mon café est très bon !
- S'il te plais Gibbs, tout le monde au NCIS te le dis, ton café est imbuvable ! Quant à tes cheveux... Un passage chez le coiffeur ne te ferait pas de mal. Avait-elle dit avec sincérité, espérant qu'il omette le reste de la conversation.
- Et pour l'adolescent boutonneux ? J'ai été très impressionné par la métaphore.
- Je ne le pensais pas Gibbs.
- Tu avais pourtant l'air assez convaincu en me le disant.
- Je voulais blesser ton estime Jethro.
- Ce n'est pas en m'appelant Jethro que je vais te pardonner Kate ! Je suis déçu de savoir que je ne te comble pas.
- Oh, je t'assure, je suis comblé Gibbs. Tu veux toujours passer la nuit chez moi ?
- C'est une proposition agent Todd ?
- Disons un traité de paix ? Et par la même occasion, j'aimerais que nous nous occupions de l'affaire DiNozzo. Affirma-t-elle en démarrant la voiture.
- L'affaire DiNozzo ?
- Je veux que cette crapule d'enfant paie.

Le poivre et sel n'eut d'autre réaction qu'un sourire. La soirée promettait, et la fin de semaine encore plus. Kate n'en louperait pas une pour se venger de son coéquipier, et Gibbs n'allait sûrement pas l'en empêcher. Sans compter que l'agent DiNozzo n'allait pas laisser passer une occasion d'enquêter sur ce fameux tatouage. De quoi donner des raison à l'agent Todd de se venger.