Merci à ma beta Mrs. Gold d'avoir corrigé ce texte.
Juste une âme solitaire
J'suis juste une pauvre âme solitaire,
Usée par la guerre.
J'ai l'corps trop épuisé pour mettre un pied devant l'autre.
Le monde, maintenant, c'est l'vôtre,
J'marche seul, en solitaire,
J'ai perdu espoir.
La vie est un fardeau trop lourd à porter pour mon corps éreinté,
J'vais bientôt craquer.
Sous mon long manteau noir
Ma silhouette rachitique oscille entre le monde des morts et celui des vivants.
En une danse macabre, je me laisse emporter au gré du vent.
J'ai l'visage creusé, les yeux au bord des larmes, j'suis au bord du gouffre.
Pourtant c'est en silence que j'souffre.
Est-ce que j'vais sauter dans ce vide immense?
Est-ce que c'est l'heure d'la déchéance ?
La vie est à accepter et non à comprendre,
Moi, mon but, c't'ait juste d'me défendre.
Entre le vent et l'illusoire,
Entre la vie et les idées noires,
L'avenir se conjugue au futur,
Car le présent jamais ne dure.
Chaque être humain est une étoile qui mérite la chance de briller,
C'est ce qu'on m'a dit mais ça fait longtemps qu'j'l'ai oublié.
Faut qu'le monde arrête de me dire qu'il me comprend alors que moi-même j'y arrive pas.
Faut qu'ils arrêtent de me dire que la vie, ça vaut l'coup et qu'y a toujours un espoir.
J'voudrais leur dire que j'crois plus au bonheur ici-bas.
Que j'arrive plus à y croire.
J'arrêtais pas d'penser,
Je n'arrêtais pas de m'demander quand j'allais craquer.
De jour comme de nuit,
Sans aucun répit.
Lors de mes nombreuses insomnies,
C'était son nom qui revenait sans cesse hanter les couloirs de mon âme brisée, de mon esprit détruit.
Impuissant face aux aguilles du temps,
J'étais pris dans les rouages de la vie.
Mais maintenant,
C'est enfin fini.
J'ai détourné le regard,
Et puis j'me suis enfui dans la nuit noire.
Il faisait froid, mon souffle faisait de la fumée,
Et je sentais mes larmes ruisseler,
Sur mon visage glacé.
J'avais craqué.
J'ai l'éternité devant moi.
Rien ne me retient
Je n'me soucie d'aucune loi.
J'suis parti en fumé…Enfin.
Maintenant, j'suis six pieds sous terre,
Entre l'Paradis et l'Enfer.
Destiné à errer dans les limbes à jamais,
J'ai enfin la paix.
Je n'suis plus enchaîné,
Je suis enfin libéré.
J'ai plus à vivre dans la nuit
A supporter un passé tourmenté
J'ai réussi à quitter cette vie. Tout ça, je n'aurais plus à le supporter.
J'aurais plus à porter un masque, à être faux
A marcher la tête haute
En espérant que le poids qui pèse sur mes épaules ne leur fasse pas défaut
J'ai enfin payé mes fautes.
Je suis p'tetre mort au combat,
Mais j'suis surtout heureux de ne plus être là.
