Disclaimer: Rien ne m'appartient. Tout est à JK Rowling et à Shikatanai à part le dictionnaire…
Chapitre 1: Gabriel.
Laura regarda la grande maison avec un vague sentiment de mal-être.
Elle faisait ce travail depuis maintenant trois ans, et c'était la première fois qu'elle était envoyée qui hurlait « fortune raffiné » aussi fort que celui-ci. Ce n'était pas ostentatoire –d'une certaine façon elle se serai sentie beaucoup mieux si ça l'était- non c'était fait avec goût et trompeusement simple. C'était un design sur mesure, mélangeant des lignes modernes et de vieux détails gotiques.
Complètement différent des taudis qu'elle avait l'habitude de visiter.
Elle regarda au dessus de son épaule, essayant de gagner du temps avant de rassembler assez de courage pour sonner à la porte.
Devant la maison, s'étendait un gazon parfaitement manucurer. Au delà se trouvait une rangée de pins, remplissant l'espace entre la maison et la route. La longue allée privée sillonnait entre les arbres, faisant sembler la maison étrangement isolée.
Un frisson parcourut la colonne vertébrale de Laura, et elle se tourna vers la maison. Rassemblant son courage, elle sonna et attendit. En l'espace de quelques battements de cœur, la porte s'ouvrit pour révèler une jeune femme bien habillée. Laura estima qu'elle devait être au début de la vingtaine. Elle portait un pantalon fraîchement repassé et un chemisier blanc, et ses cheveux bruns étaient coiffés avec un élégant chignon.
Au fond d'elle même, Laura fut un peu déçue-pour une raison ou pour une autre, elle s'était imaginer qu'une princesse tudorienne allait ouvrir et non pas cette femme moderne.
« Bonjour, je suis Laura Cervantes. Se présenta-t-elle, faisant un grand sourire en tendant la main.
La femme sourit et lui serra la main, bien qu'elle ne fit aucun mouvement pour la faire entrer.
« Puis-je vous aider?
Les mots étaient prononcés d'une façon monotone, avec la qualité d'un passage mémorisé.
« Euh, oui. J'ai été envoyé ici par les Services Sociaux…
La brune sembla prendre un moment pour réfléchir à ce qu'elle venait de dire, puis acquiesça et sourit, s'écartant pour laisser entrer Laura.
« Entrez s'il-vous-plait
Laura entra et entendit la porte se fermer derrière elle. Elle s'en rendit à peine compte car la brune avançait.
L'intérieur de la maison était encore plus spectaculaire que l'extérieur.
Le toit du hall d'entré était vouté et aisément à 4 mètres de haut. La lumière du soleil inondait la maison au travers des grandes fenêtres. Le bois doré chaleureux et les accents blanc donnait une impression acceuillante et d'espace.
« Vos chaussures s'il-vous-plaît.
Laura se tourna vers la souriante brunette, surprise dans son inspection.
« Oh, euh oui bien sûr.
Elle glissa hors de ses chaussures et les mit dans le coin que lui indiquait la femme. Pour la première fois, elle remarqua que la femme ne portait pas de chaussures. Laura commençait rapidement à être étonnée par la situation. C'était vraiment très éloigné de ses cas habituels, et très éloigné des situations dans lesquels elle se trouvait habituellement.
La femme- Laura commençait à penser qu'il s'agissait d'une servante- la conduisit dans un salon et lui fit signe de s'asseoir sur l'un des impréssionants canapés de cuir blanc.
Laura s'exécuta, bien qu'elle ne se sentit mal à l'aise.
« Souhaiteriez-vous du thé? Ou du café?
Toujours avec ces mots prononcés étrangement.
Laura se demanda si la femme parlait l'anglais.
« Du thé serait merveilleux, merci.
N'importe quoi pour la distraire de la bouleversante bizarrerie de cet endroit!
Alors que la femme s'en allait, Laura commença à inspecter la pièce et à se rappeler le dossier.
C'était un cas étrange.
Trois mois auparavant la femme à qui appartenait cette maison- Sarai Mal Théa- avait adopté un petit garçon dans d'étranges circonstances.
Elle avait rencontré un gros homme battant un petit garçon, et avait informé l'homme que si il touchait à nouveau le garçon elle repliquerait. Puis elle appela le garçon à elle, et il était allé vers elle volontairement. L'homme, devant témoins, avait renoncé à tout droits sur le garçon et était retourné en Angleterre avant que quiconque ne puisse protester.
Au cour du mois suivant, Mal Thèa avait pris le garçon chez elle et remplit les papiers d'adoption. La cour l'avait autorisée, avec la stipulation qu'une assistante sociale soit autorisée à inspecter les conditions de vie à n'importe quel moment. La femme avait immédiatement accepté et avait emmené le garçon.
A présent, Laura était là pour faire l'inspection.
Quelqu'un était supposé avoir rendu visite à la nouvelle famille plusieurs semaines auparavant, mais des cas qui étaient plus urgents que celui-ci s'étaient accumulés. Laura avait été la première personne à avoir le temps, alors ses supérieurs lui avaient donné le dossier et envoyée.
A présent elle aurait souhaité avoir été mieux préparée.
Elle jeta un nouveau regard autour de la pièce et commença à noter des signes d'imperfections avec un certain soulagement.
La table basse avait un coin légèrement abimé. Sur l'une des fenêtre l'on pouvait voir la marque d'une main d'enfant lorsque le soleil passait au travers. L'une des photos au dessus de la cheminée était de travers.
Son attention capturée par les photographies, elle se leva et se dirigea vers elles pour les regarder de plus près. L'une d'elles était évidemment un portrait de famille- prit récemment- car le garçon s'y trouvait.
Harry?
Elle pensait que s'était son nom, mais elle se souvenait également d'un changement de nom, alors elle n'était pas certaine.
Le dossier était horriblement court sur certains sujets.
Il y avait trois personnes sur cette photo: une femme et deux enfants.
La femme devait être Sarai, nota Laura avec intérêt en regardant l'étrange femme. Elle était petite, à peu près de la même taille que le plus âgé des enfants. Elle avait la peau foncée et de courts cheveux blancs. Des yeux noirs perçant fixaient Laura et elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver du respect pour cette femme. La femme portait un sari foncé et un bindi, ce qui étonna Laura. Elle n'aurait pas imaginé que cette femme était indienne à ce qu'elle avait entendu.
A la gauche de la femme se tenait une fille d'une beauté saisissante, âgée de 12 ou 13 ans pensa Laura. Pas encore une femme mais plus un enfant non plus. Elle de longs cheveux noirs bouclés et de fascinants yeux ambres. La ressemblance entre les femmes ne laissait aucun doute qu'elles étaient mère et fille. Elle était nettement habillée d'un pantalon blanc et d'un pull rose, et semblait complètement inintérressée par l'appareil.
La troisième personne était le petit garçon que Laura avait été envoyée inspecté. Il fixait l'objectif avec les yeux les plus incroyables yeux verts qu'elle n'avait jamais vu. Il y avait un air de tristesse chez ce garçon qui déchirait le cœur de Laura.
Elle avait vu des enfants dans des états d'abuse différents, mais elle n'en avait jamais vu un comme cet étrange petit garçon fée.
Ces cheveux étaient aussi noirs que ceux la fille et avaient été ramenés en arrière avec soin. Sa peau était affreusement pâle contre le teint hâlé des deux femmes de la photographie. Une horrible cicatrice descendait diagonalement le long de son visage, sur son nez pour disparaître sous sa machoire. Il y avait un endroit sur son front où quelqu'un semblait avoir verser de l'acide, et Laura sentit son cœur aller vers lui. Il était habillé d'un petit costume et était assis calmement sur les genoux de la femme, tenant l'une de ses mains dans ses deux petites mains. Il semblait avoir environ 4 ans, mais Laura savait d'après le dossier qu'il avait récemment eu 6 ans.
Après un autre moment, Laura retira son regard dans le but de regarder les autres photos. Aucune n'était aussi saisissante que la précédente. Il y avait la photo d'un homme à la peau sombre- visiblement relaté à la femme et la fille- en compagnie d'une petite blonde, d'un nourrisson et d'un adolescent. Une autre photographie était d'une femme aux cheveux noirs- un autre membre de la famille- avec un homme distingué et deux autres adolescents.
Un toussotement poli attira son attention, et elle se détourna des photographies avec un rougissement. La brune lui sourit, un service à thé dans les mains.
« J'aime cette photo. Dit une voix douce de l'entrée.
Laura regarda avec surprise la jeune fille de la photographie entrer dans la pièce et montrer le portrait de famille du menton.
« Elle a été prise il y a deux semaines, pour l'anniversaire de Gabriel.
« Ah. Dit Laura
La fille la regarda, ses yeux ambre la surveillant. Laura sentit les cheveux de sa nuque se dresser.
« Um, je suis Laura Cervantes, l'assistante sociale assignée à….
« A mon frère. Oui. Rosie me l'a dit.
La jeune fille entra un peu plus dans la pièce et s'installa avec grâce dans l'un des fauteuils blanc. Elle accepta une tasse de thé de la brunette- Rosie- sans cesser de regarder Laura.
« S'il-vous-plait, asseyez vous. Dit-elle d'une voix distante.
Laura s'executa et accepta une tasse de thé avec un vague « Merci ». La fille dit quelque chose à la brune dans une autre langue- du français devina-t-elle- et la femme répondit vivement puis partie. La fille se tourna à nouveau vers Laura.
« Je suis Naomi Mal Théa. Je m'excuse de l'absence de ma mère, mais elle ne savais pas que vous viendriez.
Il y avait-il une note de désapprobation dans sa voix?
Si c'était le cas, ça avait rapidement disparu, remplacé par une froideur qui laissa Laura sur ses gardes.
Cette fille était effrayante.
« Rosie est en train de l'appeler, et elle devrai bientôt être là. Avant qu'elle n'arrive y a-t-il une partie de cet… inspection dont je pourrais m'occuper?
Laura se força à avaler son thé, et posa sa tasse avant de la renverser. Elle pouvait faire face à des drogués, des traînards et des criminels, elle pouvait travailler avec une petite fille effrayante.
« Ravie de te rencontrer Naomi. Dit Laura, se forçant à rencontrer les froids yeux ambres. « Oui, en fait il y a certaines choses que tu peux faire pendant que nous attendons ta mère. » Elle ouvrit sa mallette et en sorti un stylo et un calepin. « pourrais-tu peut-être me faire visiter? En particulier la chambre de…ton nouveau frère?
« Non.
Laura cligna des yeux et regarda la jeune fille les yeux grand ouverts.
« Je…Pardon?
« Nous avons plusieurs règles simples dans cette maison, et une d'elle est que les aires privés sont justement cela. Privés. Même pas Mère n'entrera dans la chambre de Gabriel sans son autorisation.
« Oh. Laura en fronça pensivement des sourcils puis, acquiesça et nota ceci sur son calepin. C'était une règle intéressante à avoir. « Et bien, peux-tu me parler des autres règles de la maison?
Naomi la fixa un moment puis donna un minuscule hochement de la tête.
« Nous prenons les repas en famille. Les seuls exceptions étant la maladie ou si nous somme chez un ami. Nous devons ranger après nous, et garder nos aires privés propres. Rosie n'est pas autorisée à ranger nos chambres.
La fille fit une pause pendant que Laura notait tout ceci. Intéressant, c'était rafraîchissant de savoir que tout les stéréotypes des gens riches n'étaient pas remplis dans cette maison. Laura approuvait définitivement le fait que les enfants devaient ranger après eux-même.
« Mentir n'est pas toléré dans cette maison, ni ne l'est de ne pas remplir ses devoirs. Toutes deux sont des offenses punissable.
Laura fronça légèrement des sourcils et ouvrit la bouche pour demander qu'elle sorte de punition, mais Naomi l'en empêcha.
« Mes punitions sont en général des privations de sorties sans privilèges ou nettoyer le laboratoire de mère. Gabriel n'est pas assez âgé pour être autorisé à entrer dans le laboratoire, et jusqu'à présent nous n'avons pas eut à penser à une alternative.
Un léger sourire illumina le visage de la jeune fille, le premier vrai signe d'émotion vu par Laura. Elle se sentie étrangement soulagée par cela.
« Il est un bon garçon. Dit Naomi avec affection.
« Est-ce que ta mère vous a déjà frappé toi ou on frère? Demanda Laura terre à terre.
La jeune fille ne sembla pas scandalisée, en fait elle semblait presque amusée.
« Non. Dit-elle simplement.
« Puni physiquement de quelque façon? Insista Laura.
Elle ne pensait pas que tel était le cas mais elle devait demander.
« Le seul crime méritant une claque de mère dit la fille calmement, est une claque à un membre de la famille. Si j'en venais à frapper Gabriel, elle me donnerai certainement une claque. La seule et unique fois où je l'ai frappée, j'ai reçue ma seule et unique fessée.
Laura acquiesça et nota cela. La vie de la façon dont cette fille la décrivait semblait bizarrement idéale. Le rêve de chaque enfant en réalité. Une magnifique maison, des règles justes, beaucoup d'argent…
« Aimes-tu ta mère?
« Oui.
Et malgré l'expression fermée et sa faculté à donné la chaire de poule, Laura ne pouvait s'empêcher de la croire.
« Et ton père?
C'était un point qui dérangeait Laura. Nul part un Monsieur Mal Théa n'était mentionné, et dans la conversation avec la jeune fille, celle ci avait continuellement parlé de sa mère, mais jamais de son père. Dans les papiers il n'y avait rien au sujet de Sarai étant une mère célibataire.
« Je ne l'ai jamais rencontré. Dit-elle froidement en regardant par la fenêtre.
Laura frissonna en imaginant la température descendre de plusieurs degrés.
« Dans les papiers….
« Mon oncle a signé avec ma mère, coupa Naomi, il nous aide financièrement, et il est le seul père que moi, ou Gabriel, aurons jamais besoin.
Laura nota également cela.
Presque trois quarts d'heure après être entrée dans la demeure des Mal Théa, l'objet de son enquête arriva finalement.
Laura était désespérément reconnaissante.
Naomi était l'un des enfants les plus polis qu'elle n'avait jamais rencontré, mais elle était aussi effrayante, froide, et Laura ne pouvait être plus ravie que d'avoir quelqu'un les interrompre.
Le son de la porte s'ouvrant dans de le hall d'entré attira leur attention à toutes deux. Elles se levèrent alors qu'une femme élégante, vêtue d'un sari bleu foncé entra dans le salon. Ses yeux étaient encore plus remarquables dans la vrai vie qu'ils ne l'étaient sur la photo. Elle regarda Laura silencieusement pendant un moment avant d'entrer complètement dans la pièce.
« Miss Cervantes?
La femme avait un accent clairement français, très éloigné de l'accent indien auquel Laura s'attendait selon la façon dont elle était habillée.
« Juste Laura ça ira.
Laura fit un grand sourire et tendit sa main.
La minuscule femme, elle ne devait pas faire plus de 1m60, la serra, faisant courir ses yeux sur Laura de la même façon que sa fille l'avait fait. Elle se détourna pour embrasser sa fille sur les deux joues, et Laura fut à nouveau frappée par l'incroyable ressemblance entre la mère et la fille.
Les Mal Théa eurent une brève discussion en français, puis Naomi acquiesça profondément à sa mère et partie sans dire un mot. Sarai se tourna à nouveau vers Laura.
« Laura. Ma fille m'a dit que vous aviez discuté un moment. Que puis-je faire de plus pour vous?
« Et bien Mademoiselle Mal Théa. Commença Laura.
« Sarai. Interrompit la femme avec un sourcil surélevé. Nous sommes tous amis ici.
Le ton était d'une certaine façon arrogant, avec une forte trace d'amusement. Laura était soulagée de noter qu'elle n'était pas aussi froide que sa fille semblait l'être.
« Sarai dans ce cas, acquiesça Laura, j'espérais que vous pourriez me faire visiter? Je ne peux pas rester plus longtemps, mais j'aimerai pouvoir voir la chambre de Gabriel et aussi parler au garçon.
Sarai acquiesça et conduisit Laura pour un grand tour. La maison soit n'était pas aussi grande qu'elle avait imaginée soit on ne lui avait pas tout montrer. Bien sûr Naomi avait mentionné un laboratoire et comme on ne lui avait montré aucuns elle ne pouvait qu'assumer que llle dernier était la vérité.
Les chambres à l'étages furent les dernières pièces visitées.
« Voici ma chambre, Sarai montra la première porte. « Celle de Naomi, elle montra la deuxième. « Voici la chambre de Ruben.
Laura cligna des paupières.
Ruben?
Y avait-il un autre membre de la famille que l'on avait pas mentionné?
Mais Sarai frappai déjà à la porte. Un doux « Entrez » se fit entendre et la porte s'ouvrit.
La chambre était de taille moyenne, à peu près de la taille de celle que Laura partageait avec son mari. Elle était plus sombre que les autres pièces qu'on lui avait fait visiter, un riche vert foncé à la place du blanc, et le bois était plus sombre. Les étagère étaient remplies de livres, et une malle de bois ouvert révéllai une petite armée d'animaux en peluche. Des soldats de plomb étaient parsemés sur le sol entre le petit garçon Gabriel et Naomi. Ils étaient apparemment en train de continuer un jeu qu'ils avaient interrompu, bien qu'ils ne semblait pas du tout surpris de voir les adultes.
« Bonjour. Dit Gabriel doucement, regardant Laura avec des yeux verts plein d'émotion.
Il semblait plus petit dans la vrai vie que dans la photo, bien qu'il soit habillé d'un pantalon noir et d'un col roulé vert, malgré la chaude journée d'été. Les cicatrices sur son visage ressortait de façon éclatante contre sa peau pâle, et Laura sentit son cœur se serrer de douleur compatissante.
Quoi qui ait causé ça avait dû être horrible.
« Bonjour. Répondit-elle en s'agenouillant pour être à la même taille. A côté d'elle Sarai fit de même. « Je suis Laura.
« Je suis Gabriel. Répondit-il poliment, bien qu'il ne serra pas sa main.
Elle la retira pas offensée, elle aurait été surprise si il l'avait fait.
« Comment te sens tu Gabriel?
« Très bien, merci.
« Crois-tu que nous pourrions discuter, juste toi et moi?
Les yeux du garçon allèrent de sa mère à sa sœur. Doucement, presque avec répugnance, il acquiesça. Les autres femmes se retirent avec tact, bien que Sarai laissa la porte ouverte.
« Alors.
Laura sourit en s'installant.
Le garçon resta silencieux en la regardant avec méfiance. Sans sa nouvelle famille dans la pièce, il sembla devenir encore plus petit, et il n'était pas un grand garçon à la base.
« Alors, ça te plaît ici?
« C'est merveilleux. Dit-il doucement, ses cheveux noirs lui tombaient dans les yeux.
Ce n'était pas comme ça elle allait le faire commencer à parler de lui même.
« Gabriel. C'est un très joli nom.
« Merci. Le commentaire lui gagna un sourire du petit garçon. « Mama m'a laissé le choisir moi même. Elle m'a dit que c'était le nom d'un des anges du Dieu chrétien et que cela voulait dire homme fort de Dieu.
« Ta mère t'as appelé Ruben, dans le couloir. Pourquoi?
Si son commentaire précédent avait fait sourire le garçon, celui-ci le fit pratiquement rayonner.
« Ca fait parti de mon deuxième prénom. Lui dit il avec un sourire doux. « Mama l'a choisit. Ça veut dire « Voyez, un fils
C'était un bon choix nota Laura. Si il y avait une chose qu'elle savait sur les enfants qui avaient été abusés, c'est qu'ils avaient désespérément besoin d'attention aimante et d'affirmation.
Avec un nom pareil, chaque fois que sa nouvelle « Mama » disait Ruben, elle affirmait qu'il tait son fils.
Elle était intelligente.
Laura décida qu'elle l'appréciait beaucoup.
« Parti de ton deuxième prénom? Lui demanda-t-elle curieusement.
« Mon nom est Gabriel Ruben-Amrit Mal-Théa. Dit-il, son menton se levant dans une imitation de' sa mère et sa sœur.
Laura sourit.
« Que signifie Amrit?
Elle était amusée que ce petit garçon connaissait la signification de ses noms. Cela prouvait beaucoup de réflexion et qu'il avait y participé.
Après tout n'avait-il pas dit qu'il avait choisi son prénom Gabriel?
« Ca veut dire Immortel. Dit-il avec un sourire. « Ami m'a donné ce nom. Elle a dit que j'avais aussi besoin d'un nom indien correct.
Ami, sa sœur?
Pour certaines raisons Laura avait du mal à imaginer la froide jeune fille autoriser des surnoms. Mais, nota-t-elle, lorsqu'elle était entrée dans la pièce la jeune fille jouait aux soldats avec son nouveau petit frère, donc il y avait probablement beaucoup de choses qu'elle ne voyait pas.
« Que penses-tu de ta nouvelle sœur? Demanda Laura curieusement.
C'était apparemment une bonne chose à demander, parce que le garçon eut un énorme sourire et sautilla sur place.
« Elle géniale! Elle est très gentille, et belle, et serviable, et absolument parfaite! Elle joue tout le temps avec moi. Informa-t-il Laura joyeusement.
Laura essaya de transposer cette description sur la vision de la jeune fille qu'elle avait vu, et n'y arriva pas. Gabriel était encore en train de parler.
« J'ai toujours voulu une sœur comme elle, et maintenant j'en ai une.
« Pas un frère? Demanda Laura curieusement.
La plupart des petits garçons préfèreraient avoir des frères.
Le visage de Gabriel se ferma et il secoua la tête nettement. En quelques instants, il passa d'un garçon de six ans excité à l'étrange petit garçon fée qu'elle avait vu sur la photographie, plus vieux que son âge.
Il était temps de changer de sujet.
« Que penses-tu de ta nouvelle maman? Demanda-t-elle à la place.
Le reste de l'inspection fut calme. Les sourires qu'elle gagnait étaient fugitifs, et aucuns n'atteignaient pas ses yeux. Il parla avec affection de sa nouvelle mère, et semblait aussi excité par elle que par Naomi, mais était plus calme par sa façon de l'exprimer.
Elle songea à nouveau à la drôle de façon de fonctionner de la petite famille en disant au revoir et en promettant de une nouvelle visite, celle ci non surprise.
Dans sa voiture, en quittant cette maison de conte de fée, elle commença à passer sous le microscope tout ce qu'elle avait appris.
La fille était fermée, froide et effrayait Laura. Et pourtant, lorsque Gabriel parlait d'elle, c'était comme si il parlait de quelqu'un d'entièrement différent que la jeune fille que Laura avait rencontré.
Pourquoi?
Et plus important, qu'est-ce qui avait de Naomi la fille qui avait discuté en prenant le thé avec Laura?
Ce suicide émotionnel allait-il prendre place chez Gabriel avec le temps?
Ou étais-ce déjà arrivé?
Laura repensa à son entretien avec le petit garçon.
Non décida-t-elle.
Sa bizarrerie n'était due qu'au fait qu'il était une récente victime d'abuse. Trois mois n'étaient pas suffisant pour le guérir, et le ramener à un état d'esprit d'un petit garçon de son âge.
Que dire de la mère?
Sarai avait impressionnée Laura.
Beaucoup.
Elle était le type de femme qui, lorsqu'elle parlait, on ne pouvait s'empêcher de d'écouter.
Et d'obéir.
Sans se poser de question.
De retour sur l'autoroute, Laura décida de ne pas s'inquiéter. Il n'y avait rien de fondamentalement mauvais dans cette situation, et tout semblait pointer vers un milieu parfaitement sain, même idéal, pour élever des enfants.
Si elle décidait, lors de la prochaine inspection, que les choses se passaient mal, alors elle interviendrait.
Pour le moment, elle avait des cas plus pressant desquels elle devait s'occuper.
