Titre : Qui, déjà ?
Auteur : Alyersa
Couple : Edward / Bella
Genre : Romance
Disclaimer : Tout appartient à Stephenie Meyer.
Note : Bon, Hésitation n'est peut-être pas présent à 100 dans cette fic ! Certains aspects peuvent différer ! J'espère que vous aimerai :)! Bonne lecture !
Qui, déjà?
Prologue
Je sortis de ma chambre en courant, claquai la porte derrière moi et stoppai net devant les escaliers.
"Réfléchis Bella, réfléchis ! " marmonnai-je.
Si j'oubliai encore quoi que ce soit, Alice allait certainement me trouer la peau. Et comme elle m'avait appelé environ cinq fois dans la soirée précédente, je suppose qu'elle avait effectivement vu mon futur oubli et voulait le prévenir.
Mais quel oubli ?
J'étais en haut des escaliers, lorsque mon père me héla, s'enquérant de ce que je faisais là.
C'est une partie de plaisir, Charlie, voyons, ça ne se voit pas!
" Bella ? "
Je relevai vivement la tête, manquant de très peu de m'envoyer valser dans les escaliers. Les mouvements brusques... J'avais oublié.
" Voyons, Bella, descends, Alice va arriver d'une minute à l'autre ! "
C'était bien mon problème !
" Tu vois, Papa, je devais supposément amener quelque chose, pour le marathon de magasinage d'Alice, mais … "
" Mais tu as oublié "
Je marmonnais dans ma barbe devant son air " évidemment, je m'en doutais "!
" Écoute! C'est Alice qui a insisté pour aller magasiner des nappes de table pour le mariage ! Je m'en fiche qu'elles soient bleues ou rouges, l'important pour moi, c'est Edward ! "
" Et c'est précisément ce que tu as oublié, Bella ", me répondis Charlie en me tendant une enveloppe.
Je dévalai les escaliers en le regardant d'un air soupçonneux. Il faut l'avouer, depuis la demande en mariage d'Edward, les liens entre mon père et lui n'étais pas très... chaleureux, si l'on peut dire. Ils étaient même glacials.
" Alice me l'a remise ce matin..."
" Alice est venue ce matin ? "
" Oui, en un éclair, me mener cette lettre, pour que tu ne l'ouvres que cet après-midi, en revenant de votre journée de magasinage. C'est d'Edward. "
À noter qu'il prononça son nom comme s'il parlait d'une araignée mortelle susceptible de me couper les deux jambes et de me laisser baigner dans mon sang. Bon, peut-être avec un peu d'exagération, quoique…
" Ah oui. Merci, papa. "
Au même moment, deux violents coups de klaxon retentirent dans la cour. Alice. Évidemment.
" Bon j'y vais! Bonne journée ! "
" Personnellement, j'aimerais mieux bleu, Bella. " fut la seule réponse que j'obtins.
Je levai les yeux au ciel. Edward avait préféré le rouge la veille.
Je sortis dans la cour pour découvrir Alice au volant de la Porsche.
Surexcitée. Même que le mot était faible.
Dans le temps de le dire, je me retrouvai assise sur la banquette du passager et nous filions droit vers Seattle.
" Alice, pourquoi ne pas nous contente de Port Angeles ? " marmonnai-je, sachant ce qui m'attendait.
Elle me lança un regard horrifié, comme si j'étais la plus sotte des personnes qu'elle connaissait.
" Voyons… Bella… Port Angeles… C'est qu'une petite banlieue. Tu pensais vraiment que j'allais me contenter de cela pour ton MARIAGE ? "
" Pour tout dire… Oui ?! "
Elle secoua la tête, désespérée et appuya un peu plus sur l'accélérateur. Je vis l'aiguille du tableau de vitesse monter dangereusement vers les cent trente kilomètres heure.
" Euh, Alice ? "
" Oui ? "
" Si tu tiens à ce que je sois vivante à mon MARIAGE… RALENTIS, NOM D'UN CHIEN! "
La journée passa somme toute rapidement. Alice m'entraîna dans toutes les boutiques snob et riches de la ville et soupirait d'exaspération à chaque fois. Rien n'était assez parfait pour SON mariage. Et puis quoi encore ?
J'étais appuyée contre une porte, ce qui était franchement une mauvaise idée, étant donné que ladite porte s'ouvrit avec fracas et m'envoya valser contre un mannequin, lorsque je me rappelai de la lettre d'Edward, qui tomba à ce moment devant moi. Repoussant gentiment le pauvre homme qui se morfondait en excuse de m'avoir envoyée voir de près le mannequin de cire (il manquait un œil, vous rendez-vous compte de cela ?), je m'éloignai vers un banc, nettement moins dangereux. Alice était quelque part dans le magasin, perdue entre les jupons de soie et les jupons de dentelle. Des jupons… Une idée pour qu'elle les prennent trop longs et que je m'enfarge dedans!
Soupirant de désespoir devant l'acharnement de mon amie-future-belle-sœur-coordonatrice-de-mariage, je déchirai l'enveloppe, une certaine anxiété palpitant dans ma poitrine. Pour quelle raison Edward m'écrirait-il ? Qu'avait-il de si déplaisant à m'annoncer pour qu'il ne puisse pas me le dire en face ?
La lettre était brève. Et très, très vague.
" Mon amour,
Quand tu liras cette lettre, je suis convaincu qu'Alice aura désormais fait tous les arrangements nécessaires pour notre mariage. Ne t'étonne pas de son empressement, elle comme moi savons ce que les prochains jours nous réservent. Alors contente-toi d'écouter ce qu'elle dit et je t'en supplie, obéis-lui.
Surtout, ne perd pas espoir.
Je t'aimerai toujours,
Edward"
Mouais.
Était-ce une ruse d'Alice pour que je me plie à ses quatre volontés ?
Qu'avait-elle vu dans mon avenir qui pourrait m'empêcher de ne penser qu'à mon mariage ?
Voyant la silhouette dansante de mon amie approcher, je me levai pour exiger des explications…et m'enfargeai dans le pied du banc.
Tombant presque dans les bras d'Alice, je fis une tentative pour me relever dignement et rencontrai son regard moqueur.
" Je suis certaine, Bella, que tu seras heureuse d'apprendre que je n'ai pas pris de traîne pour ta robe de mariée "
" Ma robe ? Tu as déjà commandé ma robe ? "
Fuyant mon regard soupçonneux, elle se contente d'hausser les épaules et de marmonner :
" En fait, elle est déjà arrivée. Il ne reste plus qu'à la ramener chez nous. "
Estomaquée, je ne remarquai pas tout de suite qu'elle fixa drôlement la lettre que je tenais toujours en main.
"Alors, il l'a fait ", soupira-t-elle
" Fait quoi ? "
" Te prévenir ", dit-elle simplement.
Et elle tourna les talons. Comme si elle allait s'en sortir ainsi !
" ALICE CULLEN ! "
Elle rigola, n'arrêta pas et je la perdis bientôt de vue.
De retour dans la Porsche, en fin de journée, la valise et le siège arrière pleins à craquer de choses aussi futiles que les nappes du mariage (rouges, je tiens à le préciser), je somnolai lorsqu'Alice arrête brusquement la voiture et se tourna vers moi, le tout en dix secondes à peine.
Voyant qu'elle se contentait de me scruter, je me tortillai, mal à l'aise.
" Quoi ? Tu viens de te rendre compte que tu as commandé la robe trois grandeurs trop petites ? "
Elle ne répondit pas et continua de me fixer. Je me rendis bientôt compte qu'elle semblait plutôt perdue dans ses pensées… comme lorsqu'une visions l'assaillait. Je tressaillis en pensant à James et Victoria, mais ne pipa mot durant les cinq minutes qui suivirent. Alice revint bientôt à elle et soupira doucement avant de m'adresser un franc sourire.
" Vous réussirez… je crois. À moins que tout ne changes de ton côté. "
Et sur ces paroles, je dirais oh! combien éclaircissantes, elle redémarra la voiture et fila sur la quatre voies sans répondre à mes innombrables questions.
Arrivées chez moi, je lui proposai mon aide pour décharger sa cargaison "mariage", mais elle refusa aussitôt.
" T'inquiètes pour ça, Bella, j'amène tout chez moi. Je m'en occupe. "
"Voyons, Alice, tu vas pas laisser tout ça traîner dans les pattes de Carlisle et Esmée! C'est mon mariage, après tout. "
" Oui, mais tu te maries avec Edward, qui lui, habite chez Carlisle et Esmée. Je te le répète, Bella, laisse-moi m'en occuper. "
"Comme tu voudras ! "
Je sortis de la voiture et étais sur le point de fermer la portière lorsqu'elle se pencha et me dit :
" Souviens-toi d'Edward ! "
Elle ferma la portière à ma place et démarra en trombe, me laissant seule et sans explication.
Mais qu'avaient-ils donc, ces deux-là, avec leur propos énigmatiques ?
Préférant m'en désintéresser (pour le moment, du moins), je me dirigeai vers la maison, soudainement pressée d'aller retrouver ma chambre et par conséquent, Edward.
Je poussais la porte d'entrée et me fis aussitôt tombée dessus par mon père, rouge de colère et soufflant férocement par le nez.
"OÙ ÉTAIS-TU ? "
Bouche bée, je ne sus que répondre. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? C'était lui qui avait aidé Alice à organiser les moindres détails de cette journée !
" RÉPONDS-MOI IMMÉDIATEMENT ISABELLA SWAN ! "
" Voyons, papa, calme-toi. Tu ne te souviens pas que je devais magasiner avec Alice aujourd'hui ? Ça a seulement duré plus longtemps que prévu. Calme-toi ! Tu n'aurais eu qu'à appeler Edward et il t'aurait rassuré. "
Mon père me regarda, l'air de trouver qu'il s'adressait à une débile profonde et murmura doucement :
" Ne me fais pas encore cela, Bella "
" Pardon, papa, je croyais que tu me savais en sécurité avec Alice et Edward! "
Pour une raison que j'ignore, cela le fit encore plus sortir de ses gonds.
" Bella. Qui sont cette Alice et cet Edward ? "
Les bras m'en tombèrent. Je le regardai, mais il était parfaitement sérieux.
" Ed...Edward... Papa... Mon futur mari! Et sa sœur, Alice. Les enfants du docteur Cullen! Alice et Edward Cullen! "
Je soupçonnais fortement une attaque d'Alzheimer. À quel âge déjà pouvait-on en ressentir les premiers symptômes ? Et pourtant, il n'y en avait pas dans sa famille !
Mon père, quant à lui, avait l'air de s'inquiéter de plus en plus.
Il me prit par les bras, se campa bien en face de moi et murmura :
" Bella, il n'existe aucun Cullen à Forks. "
