Titre: The best pies

Auteur:le Pétard

Rating:T

Pairing:peut-être sweeney x lovett (ça reste à voir au fur et à mesure de l'histoire..)

Base:Sweeney Todd

Disclaimer:Aucun des personnages décrits dans cette histoire ne m'appartient. Ils sont à Mr Sondheim.

Story:Sweeney Todd se targue de n'avoir besoin de personne. Mais que faire quand madame lovett tombe malade?

Note de l'auteur:spoilers!à l'attention de ceux qui n'ont pas vu le film,ne lisez pas ça! N'ayant pas appréciée la fin,je me permets de reprendre Madame Lovett dans mon histoire (pour moi,elle n'est pas morte),et de prouver que Lucy s'est bien suicidée.

Le jour commençait à peine à se lever sur Londres. Déjà,quelques rayons de soleil perçaient les nuages gris, et illuminaient les rues crasseuses de Fleet Street. Quelques rares passants,à peine réveillés,les yeux bouffis de sommeil,marchaient d'un pas lent et monotone vers leurs lieux de travail,comme des vaches allant à l'abattoir. A chaque coin de rue,les commerçants ouvraient leur boutique,et certains commençaient à étaler leur marchandise: les poissonniers amenaient des paniers remplis de divers poissons,des thons,des maquereaux,des truites...venant des différantes contrées de toute l'Angleterre,tandis que leurs apprentis disposaient les bacs avec de la glace;ici,des fleuristes disposaient de magnifiques bouquets composés dans des pots en terre cuite,des vases en verre:là,des roses pourpres mélangées avec du mimosa et des chrysanthèmes,ici,des acacias ondulant avec des violettes encore trempées de la rosée du matin;les maraîchers exposaient leurs récoltes dans des stands en bois. Tout ce petit monde s'activait,criait,afin que tout soit prêt pour l'ouverture du marché,qui débuterait dans quelques heures.

Pourtant,à l'angle de Fleet Street,un établissement n'avait pas encore ouvert ses portes. La boutique de tourtes à la viande de madame Lovett paraissait abandonnée,tant les vitres étaient grises de poussière et la façade couverte de boue. Au premier étage,la gérante continuait de dormir d'un sommeil paisible;subitement,Madame Lovett se réveilla en sursaut,le front en nage,l'air affolé.

«Arrêtez ça tout de suite!!Je...»

La jeune femme regarda à droite et à gauche,et constata avec soulagement qu'il n'y avait personne. Elle poussa un soupir de soulagement et retomba mollement dans la tiédeur de ses draps.

«Bon sang,encore un fichu cauchemar...»grommela-t'elle. «Mais pourquoi diable je n'arrive pas à dormir sans...»

Elle ne termina pas sa phrase:son regard s'était posé sur le réveil ,qui affichait sept heures et demi. Immédiatement,elle s'extirpa du lit rapidement,se débarbouilla la figure,se lava, enfila sa robe de travail ,légèrement élimée sur le bas,noua son corset autour de sa taille,se brossa les cheveux et les releva en deux couettes serrées,d'où s'échappaient quelques mèches volant sur les tempes,et descendit quatre à quatre l'escalier. Arrivée dans la cuisine,elle sortit ses ustensiles de cuisine:un hachoir,un rouleau à pâtisserie,de la farine,des oeufs,du lait,du beurre,et installa le tout sur le comptoir.

«Misère de misère!!Je ne serais jamais prête pour préparer mes tourtes! Et en plus,c'est jour de marché!!Ah,si Toby pouvait arrêter de boire du gin,ça lui éviterait de décuiter le matin!»

Un bref instant,elle fut tentée d'appeler le jeune garçon. Mais,finalement,elle s'abstint.

«Bah! Après tout,laissons le dormir. Ce pauvre gosse m'a bien aidée à servir les clients et à nettoyer la maison,durant tout le week-end... Pour aujourd'hui,je me débrouillerai seule..»

Elle repensa d'un coup qu'elle avait un autre pensionnaire à s'occuper. Madame Lovett regarda le plafond ,et tendit l'oreille:aucun bruit de pas ne vint pertuber le silence calme et étouffant de la boutique.

«Humph. Je vais quand même lui préparer son petit-déjeuner. Qui sait s'il n'est pas déjà debout...» souffla-t'elle,en sortant un plateau gris d'un placard,et deux coquettiers.

Dans la pièce du haut,le barbier venait à peine de se lever. Les cheveux en bataille,la chemise à moitié déboutonnée,Sweeney s'appliquait à se raser le visage. Le travail terminé,il finit de se laver et de s'habiller. Une fois prêt,il rangea son rasoir dans son holster,et s'assit près du berceau,où autrefois il berçait Johanna,Lucy à ses côtés... Mais ce temps était fini,mort,enterré. Curieusement,il avait la drôle d'impression de n'avoir jamais vécu ces moments de bonheur,comme si une partie de lui n'avait pas existé..Cependant,il avait réussi à avoir sa vengeance:égorgé comme un cochon,le juge Turpin n'était plus de ce monde. Ou plutôt,dans les ventres de quelques clients,qui avaient déclaré à Madame Lovett que «ses tourtes étaient meilleures que d'habitude». Ce souvenir le fit sourire. Et il avait pu revoir sa fille,Johanna. Mais les retrouvailles furent de courte durée:la jeune fille,un mois après sa libération,avait émis le souhait de se marier avec Anthony,le jeune marin. Todd,un peu contrarié au début,avait refusé son accord,prétextant qu'elle était trop jeune pour cela. Finalement,Anthony,épaulé par Johanna et madame Lovett,avait réussi à le convaincre que la jeune fille ne risquerait rien avec lui,qu'elle pourrait revenir le voir quand elle le désirait etc.. Le barbier finit par accepter à contre-coeur:le jour de leur mariage,Sweeney souria peu,à l'inverse de Madame Lovett qui les regardait d'un air envieux,lui serrant le bras si fort qu'il eut un hématome le soir même. Le jeune couple s'était installé à Canterbury:de temps en temps,ils leur envoyaient une petite lettre,ou une carte postale. Malgré tout,Sweeney restait sombre,taciturne:il n'avait plus Lucy à ses côtés. Celle-ci s'était bien suicidée:il avait retrouvé son corps pourrissant dans la fosse commune. A l'aide de Johanna,d'Anthony et de madame Lovett,il lui organisa un bel enterrement,pour lui rendre un dernier hommage. Ce jour-là,il pleuvait:Johanna pleurait à chaudes larmes,Anthony la soutenant dans ses bras,Toby,un peu déboussolé,tenait la main droite de madame Lovett qui,elle-même,n'osait pas s'approcher de Sweeney Todd,qui contemplait d'un air las et résigné le cercueil de son épouse bien-aimée s'enfoncer dans la terre grasse et boueuse du cimetière. Brutalement,Sweeney se leva,mit sa veste grise et descendit l'escalier menant au magasin de madame Lovett.

«A quoi bon ressasser les souvenirs? J'ai perdu Lucy...et récupéré ma petite Johanna. Tout est fini maintenant:je n'ai plus de soucis à me faire..»grommela le barbier en poussant la porte.

En débarquant dans la cuisine,Sweeney Todd se retrouva nez-à-nez avec Toby,qui trempait sa tartine de pain beurré dans son bol.

«Bonjour,M'sieur Todd» lança le jeune garçon d'une voix calme.

«B'jour..»maugréa-t'il. «Madame Lovett n'est pas là?»

«Non.. je ne l'ai pas vue. Mais elle vous a préparé votre petit-déjeuner.» dit Toby ,en désignant du menton un plateau chargé de deux oeufs à la coque,d'une tartine de pain et d'un bol rempli de café.

Todd se retourna,et vit qu'un petit mot griffonné sur un bout de papier trônait devant les coquettiers. Il s'approcha et lut: «Votre petit-déjeuner est prêt. Ne vous pressez pas,je m'occupe de tout! Avec toute mon affection,Madame Lovett»,le tout entouré d'un coeur mal dessiné.

«Satanée femme»grogna le barbier en chiffonant le papier.

Il déjeuna rapidement,sans jeter un regard à Toby. Après avoir débarassé son plateau,il commença à remonter dans son local,afin de nettoyer son fauteuil. Mais,en montant l'escalier,il s'arrêta et vit que la porte menant au fournil était grande ouverte:une odeur de viande grillée s'y échappait. Sweeney,un peu déconcerté,retourna sur ses pas,et entra. C'était lugubre:un grand fournil trônait au centre de la pièce,faisant déjà cuire dix tourtes;à gauche,de la viande hachée s'échappait en grappes du hachoir. Un frisson parcourut l'échine du barbier. Il allait repartir lorsqu'il entendit un bruit dans son dos. Il se retourna: madame Lovett aplatissait de la pâte à tourtes, à l'aide de son rouleau à pâtisserie. Elle n'avait pas remarqué Sweeney Todd,tant elle était occupée par sa tâche. Tout d'un coup,elle releva la tête,et sursauta en l'apercevant.

«Oh! Monsieur Todd,vous m'avez fait peur!»

Il ne répondit pas tout de suite. La jeune femme en profita pour le questionner.

«Bien dormi?»

«Pas vraiment. Je fais toujours des cauchemars.»dit-il d'une voix ferme et sèche. Madame Lovett faillit lui dire qu'il lui arrivait la même chose,mais finalement préféra se taire. Elle savait qu'il ne l'écouterait pas,qu'il lui parlerait de Lucy,de ses malheurs... bref,la même regaine,qu'elle devait subir,Toby aussi,tous les jours. Elle retourna la pâte,plate comme une crêpe,et y versa de la viande hachée dessus.

«Madame Lovett,vous êtes sûre que vous allez bien?»

Elle leva une nouvelle fois la tête,étonnée de la remarque du barbier;d'habitude,il ne se préoccupait pas d'elle,comme si elle était invisible. Celui-ci la regardait d'un air inquiet.

«Bien sûr,Monsieur Todd. Pourquoi cette question?»

«Vous êtes en sueur,madame Lovett» répliqua-t'il.

Il n'avait pas tord. Madame Lovett se rendit compte que,maintenant qu'elle lui parlait,elle grelottait,claquait des dents:sa robe était trempée de sueur,son front également.

«Bah! Ce n'est rien,Monsieur Todd:je me suis dépêchée pour préparer mes tourtes,et avec toute cette agitation,j'ai dû attraper un chaud et froid...»

Soudain,elle sentit que quelque chose ne tournait pas rond:les vertiges la gagnaient,le froid lui donnait la chaire de poule,malgré la chaleur du fournil.

«Il...Il faut que je me dépêche..je ne serais pas prête pour le marché...»bredouilla -t'elle.

Elle prit son couteau,et commença à découper des lambeaux de chair provenant d'une main gauche. A peine avait-elle commencé ce travail que le couteau ripa,et tomba par terre,émettant un bruit métallique . Madame Lovett tituba,comme si elle était ivre.

«Madame Lovett! Arrêtez,vous n'êtes pas dans votre état normal!»cria Sweeney

Elle leva la tête,ses yeux brillants de fièvre ,et murmura:

«Monsieur Todd... S'il vous plaît...aidez-moi...»

Puis,prise d'un malaise,elle s'effondra,telle une poupée de chiffon.Sweeney Todd se précipita et la rattrapa de justesse dans ses bras.

«Madame Lovett!»

Accroupi,soutenant la boulangère ,il se mit à lui tapoter les joues.

«Madame Lovett,répondez moi!!»

Elle ne bougeait pas, respirait faiblement,des gouttes de sueur perlant sur son front. Il tendit son bras gauche,le passa sous les jambes de sa complice et,prenant appui sur ses pieds,réussit à la soulever. Se dirigeant vers la porte,Todd appela d'une voix forte:

«Toby!!Va me chercher un docteur de tout urgence,vite!»

Le garçon apparut tel un boulet de canon. Apercevant sa tutrice dans les bras du barbier,il devint pâle comme un linge,craignant que celui-ci ne l'ait malmenée. Sweeney,exaspéré par l'attitude de Toby,hurla de plus belle:

«Tu es sourd ou quoi? Je ne lui ai rien fait!!va me chercher un docteur,et vite!!»

Il ne se le fit pas répéter une troisième fois:Toby fonça tout droit dans la rue,et tourna à droite. Le barbier ferma la porte d'un coup de pied,grimpa les escaliers avec difficulté. C'est qu'elle pesait son poids,la boulangère!

«Dès qu'elle sera rétablie,je lui parle de régime!»grommela l'homme.

Arrivé dans la chambre de madame Lovett,il la déposa doucement sur son lit,et commença à rabattre la couverture. Tout d'un coup,il repensa qu'elle était habillée:il valait mieux la déshabiller pour que le docteur puisse l'ausculter correctement. Un peu déconcerté,Sweeney commença à soulever la couverture,puis la relâcha: et si elle jouait la comédie pour mieux l'approcher? Il lui tapota de nouveau les joues,puis,voyant qu'elle ne réagissait pas,lui donna une claque. Rien à faire:elle ne bougeait toujours pas.

«Bon...par où commencer?»soupira Todd.

Il enleva la couverture,la jeta par terre et ôta les chaussures de madame Lovett; puis,la tournant sur le côté,il vit qu'elle était corsetée,le tout attaché par des lacets dans son dos. Le teint de Sweeney vira au rouge pivoine: elle était peut-être nue en-dessous!

«Allons,Sweeney..Tu es un grand garçon:tu ne vas pas t'évanouir en voulant déshabiller une femme!»lui chuchota une petite voix dans sa tête.

Il entreprit de défaire les lacets du corsage,puis commença à remonter la robe jusqu'au-dessus des genoux. Toujours mal à l'aise,il tira maladroitement sur le bas de la jambe droite,qui craqua sous la pression;le gauche eu plus de chance. Il laissa le corsage,et fit glisser la robe doucement par terre. Enfin,il recouvrit le corps à demi nu de madame Lovett par les couvertures,et la borda. Sweeney prit la chaise à côté de la table de nuit et s'assit:il contempla d'un air quelque peu intrigué le visage de la jeune femme;cela faisait un bout de temps qu'elle n'avait pas affichée un air aussi serein. Au fond,elle n'était pas si moche que ça,même plutôt jolie... Elle n'avait pas le teint rose de Lucy,mais pâle,avec des cernes sous les yeux,dûes certainement au manque de sommeil. Il soupira,et se leva doucement.

«Mais que fait Toby? Il en met du temps,l'animal!»grogna-t'il en scrutant les rues de Fleet Street,déjà bondées de monde,se ruant vers les stands plein à craquer de nourritures,babioles,vêtements...

Soudain,Toby déboula du coin d'une ruelle,tirant par la manche un homme

portant une valise en cuir,des lunettes,et habillé d'une redingote noire et d'un chapeau haut-de-forme,l'air visiblement essoufflé. Les deux hommes traversèrent la rue en trombe,manquant de se faire renverser par un fiacre,et entrèrent dans la boulangerie.

«M'sieur Todd! Le docteur est avec moi,où êtes-vous?»appella le jeune garçon.

«Ici,Toby! Amène le dans sa chambre!»répondit le barbier.

Le garçon indiqua du menton la chambre de la malade au médecin,et resta en bas pour passer un coup de balai dans l'arrière-cour du restaurant.Râlant,le docteur grimpa les marches péniblement et entra: il sursauta en apercevant Sweeney,debout près de la lampe de chevet. Il faut dire que la lumière lui donnait un air de fou,avec ses yeux cerclés de cernes,les cheveux mal coiffés et en bataille.

«Vous êtes son époux?»lui demanda le docteur.

«Non,juste son voisin.»maugréa-t'il.

Le docteur lui jeta un regard interrogateur,puis mis sa malette sur la table de nuit,l'ouvrit et sortit son sthétoscope. Il souleva tout doucement la couverture,laissant apparaître le buste de Madame Lovett,et colla la ventouse dessus. Sweeney sentit un frisson lui parcourir l'échine,et rougit à nouveau:le fait de voir le docteur toucher la boulangère le mettait mal à l'aise; une sorte de jalousie s'emparait de lui,il avait envie de sortir son rasoir de son holster,et d'égorger le médecin pour l'empêcher de la toucher davantage. Il se pinça les yeux:pourquoi pensait-il à cela? Cette femme n'était pas la sienne,et ne le serait jamais d'ailleurs.Il ne l'aimait pas.

«Alors,pourquoi es-tu jaloux?»lui chuchota une petite voix dans sa tête.

«Je ne suis pas jaloux! Juste un peu inquiet..et puis,je n'éprouve rien pour elle. Juste de la sympathie..»

«Ah oui?»

«Hum... monsieur,s'il vous plaît?»dit le docteur dans son dos.

Il se retourna et croisa les bras,lui faisant face.

«Alors?»

«Hum,eh bien,à priori,il n'y a rien de grave:elle a juste une angine. Il faudra qu'elle garde le lit pendant quinze jours.Ne la ménagez pas trop,donnez-lui du sirop deux fois par jour;ça devrait aller mieux d'ici là»dit-il en tendant au barbier un flacon rempli d'un liquide jaune foncé.

Sweeney le prit,et regarda le contenu d'un air dégoûté. Le docteur griffonna quelque chose sur un bout de papier et le lui tendit.

«Voici ma note,monsieur. »

Il prit le papier et le lut:ses yeux s'agrandirent sous l'effet de la surprise.

«Comment? Vingt penny pour une consultation à domicile? Mais c'est trop cher!!»s'écria Todd.

«Que voulez-vous,mon bon monsieur...les temps sont durs...»soupira le docteur.

Sweeney réfléchit un petit instant:il hésitait entre payer ce charlatan ou l'égorger sur place. La deuxième solution était tentante,mais trop risquée:si Toby débarquait et le voyait en action,il le dénoncerait et Todd serait obligé de le tuer aussi. Mais il ne pouvait le faire:d'une part,il avait besoin de lui pour prendre soin de madame Lovett,et d'autre part,cela ferait trop de peine à celle-ci qui s'y était attaché. De même,s'il tuait le docteur dans son échoppe,il faudrait s'occuper du cadavre,et si Toby tombait dessus...bref,nulle échappatoire possible.

«Alors? Et mon argent?»s'impatienta le docteur.

Sweeney émit un grognement,puis se retourna et dit,en s'efforçant de prendre une voix aimable,en grimaçant:

«Mais certainement,monsieur.»

Il sortit sa bourse de sa veste,l'ouvrit et en sortit un billet de vingt penny,qu'il remit au docteur,non sans lui lancer un regard noir au passage.

«Merci,monsieur. Au plaisir de vous revoir.»ajouta le docteur d'une voix fluette.

«Nous n'y manquerons pas docteur. Ah! Et si vous revenez,un de ces jours..vous pourrez passer pour un rasage:ce sera gratuit pour vous.»répondit Sweeney,avec un sourire hypocrite.

L'homme lui sourit aimablement,puis se dirigea vers la porte,accompagné par Todd qui le reconduisit vers la sortie. Sitôt parti,le barbier s'assit au comptoir,l'air désemparé:madame Lovett clouée au lit l'embêtait plus qu'autre chose:leur trafic macabre ne pouvait fonctionner qu'à deux,lui égorgeant,elle cuisinant. Puis,il réfléchit:maintenant qu'il avait pu obtenir vengence,il n'était plus obligé de tuer des gens innocents. Il pouvait vivre sa vie comme il le voulait,libéré de toute contrainte!

«Et madame Lovett? Tu ne l'oublies pas?»recommença la petite voix dans sa tête.

«Elle? Je n'en ai pas besoin,et d'ailleurs,je n'ai jamais eu besoin de qui que ce soit.»pesta-t'il.

«Ca,c'est trop fort!! Je te rappelle que c'est quand même un peu grâce à elle que tu as pu récupérer tes rasoirs,ton échoppe et que tu as pu accomplir ta quête!! Sans cela,ta fille serait toujours détenue par le juge,et tu croupirais encore en Australie!!»

«Ce n'est pas faux..»grommela Sweeney.

«Ne la laisse pas tomber:elle a besoin de toi,maintenant. Plus que jamais; rends lui service en t'occupant de sa boutique..»souffla la conscience de Todd.

L'homme se prit la tête dans les mains,et songea longuement à cette dernière phrase: «ne la laisse pas tomber...»

Au bout de cinq minutes,il se leva,se dirigea vers la fenêtre,et murmura:

«D'accord...Je vais voir ce que je peux faire...»

Note: voilà!!fin du premier chapitre!!dites-moi ce que vous en pensez,et j'entamerai le second chapitre selon vos désirs