Cette journée va être interminable ! Je suis levée depuis les quatre heures, j'ai à peine vu Clint et Natasha, Fury m'envoie rechercher une personne introuvable avec des pouvoirs complètement improbables … Je regarde les personnes qui m'accompagnent et qui sont dans le quinjet avec moi, et je me rends compte que seul Coulson est avec moi, et que celui-ci à l'air de mauvaise humeur. C'est étrange … D'habitude, lorsqu'il est agacé il ne le montre pas, son visage est toujours jovial, ça m'inquiète …
« Phil ? » Demandais-je, mon accent français audible mais discret.
« Hum ? » Fit-il en me regardant.
« Vous allez bien ? »
« Oui, ne vous inquiétez agent Lacroix, j'aurais seulement préféré ne pas être sur cette mission »
« Il n'y a pas que vous Phil, mais d'habitude vous n'êtes pas aussi expressif »
« C'est juste que je rates quelque chose d'incroyable »
« C'est-à-dire ? »
« Voyez-vous, pendant que nous recherchons quelqu'un qui envoie des personnes dans le passée pour cinq ans je rate un évènement important ! Quelque chose d'extraordinaire ! »
« Quoi ? » Demandais-je, perdue.
« Vous n'avez pas reçu le mémo ? »
« Je n'ai pas trop eu le temps »
« Ils l'ont retrouvé »
« Qui ? »
« Captain America ! » S'écria Phil avec un grand sourire.
« Ah … c'est bien je suppose … Ils ont réussis à le réveiller ? »
« C'est ce qu'ils font actuellement, et Fury m'a demandé de vous accompagner donc … »
« Allez-y Phil, je sais que vous l'adorez, je peux me débrouiller, ça doit encore être une fausse piste »
« Les ordres sont … »
« Le directeur Fury vous a conseillé de m'accompagner non ? Il ne vous l'a pas ordonné ? »
« En effet »
« Alors, allez-y ! J'ai trois doctorats alors qe je n'ai que 25 ans, je pense être capable de piloter un quinjet jusqu'en en Irak » Rassurais-je.
« D'accord, faites attention Jill »
« Je le suis toujours »
« C'est vrai, après tout tu es notre meilleur agent avec Romanoff et Barton »
« Qui peut se vanter d'être un génie ayant trois doctorats et qui est capable de se battre aussi bien que Natasha ? »Riais-je doucement.
« Peu de personne »Dit-il avant de partir en me donnant un signe d'au revoir.
Une fois qu'il fut sorti, je fis les dernières vérifications, je réglais la destination, puis attachais mes cheveux blonds en une natte serrée. Je fis décoller le quinjet, et dès que je fus en route, j'activais le pilotage automatique, posait mes pieds sur le tableau de bord en faisant bien attention à n'appuyer sur aucun bouton, puis j'attrapais ma tablette où le département de médecine du SHIELD m'envoyait des rapports toute la journée, pour me demander mon avis, mes conclusions où tout simplement de les aider à les faire avancer. C'est dur de tout gérer, le côté médecin de génie et le côté agent de terrain bad-ass, d'où le seul point positif des longs vols : le temps.
Quel médicament recommandez-vous pour le patient X ? Bon sang, mais vous avez vos études de médecine ou pas ?! Je vous rappel que pour intégrer le SHIELD, il faut au minimum un doctorat pour entrer dans la partie scientifique … bon moi j'en ai eu trois en même temps, mais ça ne compte pas ! Tiens, un message de Fury, voyons voir ce qu'il veut :
« Quand je vous assigne Coulson c'est pour une bonne raison ! »
Je vais encore me faire taper sur les doigts en rentrant, bah ! Ça ne changera pas de d'habitude, la hiérarchie et moi ça n'est pas le grand amour. Je soupirais puis me concentrais à nouveau sur les dossiers qui m'arrivaient à la hauteur de dix par heure, autant vous dire, trop pour une personne seule ! Le vol continua tandis que les fichiers défilaient, je plaignais l'agent Cassidy qui avait des calculs rénaux, point positif, je n'entendrais pas ses jérémiades ! Depuis le temps que je dis qu'il devrait avoir une retraite anticipée … J'ai beau être médecin, il n'empêche que Fury n'en fait qu'à sa tête, tout comme le directeur Pierce qui ne m'aime pas, et avouons-le, je le lui rend bien !
J'arrivais finalement à destination, ah l'Irak quel beau pays ! Ces villes désertes et bombardées, ces gens tués par millier, ces pluies d'obus … Rien que dit penser, l'envie d'hurler de colère se fait ressentir, il est inadmissible que de gens meurent ! J'ai passé plus de temps à aider les gens à moins souffrir plutôt que de réussir à les soigner, parfois ça me fait remettre en question mon métier et ma détermination, j'aimerais pouvoir être plus utile ! Mais bon, une chose à la fois.
Pour l'instant mon Objectif est Nérim Williams, un irakien avec des origines anglaises par son père. La seule chose que nous ayons réussi à découvrir est son incroyable don, celui de faire voyager les gens dans le temps pour cinq ans, la seule personne que nous ayons réussi à retrouver après ce petit voyage dans le temps, arriva à nous dire que c'était perturbant … ça nous a beaucoup aidé comme vous pouvez vous en douter… Notez le sarcasme. Par l'opération du Saint Esprit il réussi à nous donner un portrait robot qui nous permit d'identifier Nérim. Cela fait maintenant que je suis sur sa piste, Fury m'a affectée à cette mission car je suis celle ayant réussi à faire parler notre témoin.
Après quelques mois d'enquêtes, je le localisais en Irak où il recherchait sa mère, et avec un peu de chance, j'avais une longueur d'avance, car j'avais sa localisation. Je m'habillais, c'est-à-dire, tenu de super-agent pas discret … J'enfilai mes boots noirs et attachais les lacets. J'enfilais le haut en kevlar par-dessus mon tee-shirt noir à manche longue, ajoutais mes gants renforcés aux articulations, oui je donne beaucoup de poings, d'après le psy c'est que j'ai beaucoup de colère refoulé … Non c'est pas vrai ! Ah oui et il parait que je me cache derrière mon sarcasme pour ne pas avoir à parler du traumatisme que j'ai vécu … Naaaan. Je cachais une lame sur chacun de mes gants. Attachais mon holster à mes cuisses où je plaçais mes armes. Puis j'enfilais une veste légère à capuche.
J'ouvris la trappe du quinjet, m'installais dans la jeep que j'y avais auparavant placée, puis la fit descendre le long de la rampe. Une fois dehors, la chaleur m'agressa, le soleil était à son plus haut et me faisait bien savoir qu'il me dominait, comme si j'avais besoin d'un rappel ! J'attrapais la télécommande du Quinjet dans la boite à gants, quel plaisir d'être aussi organisée ! Je fermais la rampe d'atterrissage et sécurisait mon petit avion préféré. Je consultais les carte et mémorisa le trajet. Tiens un message sur le GPS :
« Pas d'équipe d'extraction »
Pour changer … Maintenant pourquoi est-ce que je n'utilise pas le GPS ? Parce que je préfère faire travailler ma mémoire. Je me mis en route et j'atteignis la ville où se situait la mère de Nérim, je priais pour avoir un peu de chance et qu'il ne soit pas encore arrivé ! Je garais la jeep à un kilomètre avant la ville, je la cachais pour être précise. Le trajet fut court, un kilomètre ça n'est rien, cependant j'étais sur le qui-vive, l'armée américaine n'est pas au courant de ma présence et je n'ai pas envie d'être bombardée. Je m'infiltrais dans le village et m'assura de n'être vue par personne. Je trouvais la maison de la mère de Nérim et elle se figea, de peur :
« Pitié ! Ne faites pas de mal à mes enfants ! » Me supplia-t-elle dans sa langue natale.
« Je ne suis pas là pour vous faire du mal » Commençais-je dans sa langue « Je suis là pour attendre votre fils Nérim »
« Nérim ?! Mais je ne l'ai pas vu depuis que son père l'a emmené avec lui en Angleterre ! »
« Il vous cherche »
« Et vous, pourquoi le cherchez –vous ? Vous voulez le tuer comme tous les autres américains n'est-ce pas ? »
« Je ne suis pas américaine, je suis là pour le recruter »
« Mon fils ne deviendra pas … » Commença-t-elle.
« Nous ne voulons pas faire de lui un meurtrier, nous savons qu'il possède des capacités extraordinaires et nous souhaiterions qu'il travaille avec nous, comme notre égaux »
« Et pour qui travaillez-vous ? Comment êtes-vous au courant pour ses capacités ?! »
« Je travaille pour le SHIELD, et nous sommes au courant car il a envoyé un de nos contacts à l'époque de la Révolution Française »
« Le SHIELD ? »
« On a réduit le nom, trop long »
« Vous ne lui voulez pas de mal ? »
« Je vous le promet »
« Alors vous pouvez l'attendre »
J'attendis pendant des heures, sa mère me posant pleins de questions afin de s'assurer que je le protégerai, elle m'a vraiment fait confiance rapidement sûrement grâce au côté médecin, j'inspire confiance que voulez-vous ... Ce fut finalement vers minuit qu'il se montra, tapis dans l'ombre je verrouillais la porte et cela attira son attention sur moi. Lorsqu'il m'aperçut, il devint livide, et pendant un bref je fus surprise, il était plus jeune que ce à quoi je m'attendais, il devait avoir vingt ans au maximum :
« Vous êtes celle qui me traque ! » Cria-t-il en anglais, en se mettant devant sa mère qui tentait désespérément d'attirer son attention.
« Parce que tu refuses d'avoir une discussion avec moi »
« Je vous connais vous les américains ! Vous allez me cataloguer comme terroriste ! Je ne voulais pas envoyer cette personne dans le passé ! »
« Faut vraiment arrêter avec le truc américain, je suis française »Soupirais-je « Je suis là pour te recruter »
« Au nom de qui ? La CIA, le MI6 ? »
« Rien de tout ça, quelque chose de mieux où tu pourras t'épanouir, apprendre à maîtriser tes pouvoirs »
« Quand quelque chose est trop pour être vrai, c'est quand général, ça l'est ! »
« Je ne te veux pas de mal ! Si j'avais voulu te blesser, je m'en serais prise à ta mère et tes frères et sœurs »
« Partez ! » Dit-il en tremblant.
Ok, il perd le contrôle, ça c'est pas bon, je n'ai pas le temps de dire quoique se soit qu'il se met presque à convulser et je suis projetée contre un mur qui me fait tomber dans l'inconscience.
« Madame ? Madame ? Vous allez bien ? »
Je sens quelqu'un me secouer et m'appeler Madame. Woah, qu'est-ce qu'il se passe ? Je m'assois, étourdie et je me rends compte que je suis assise à côté de poubelle. Accroupi en face de moi ce trouve un homme habillé … Habillé à la mode des années 30/40.
« Madame ? » Répéta-t-il.
« Mademoiselle »Grognais-je en me massant les tempes, ce que ma tête me fait mal.
« Vous allez bien ? Que faîtes-vous ici ? Dans ces vêtements ? »
Je regarde mes vêtements, ah oui j'ai toujours les mêmes vêtements que quand j'étais en Irak … le choc des époques …
« Je vais bien, juste un peu sonnée. Je crois que ma soirée d'hier soir a mal terminée » Dis-je en inventant un grand mensonge.
« Vous avez besoin d'aide ? »
« Non ça ira merci »
Au moment où je terminais ma phrase, l'homme et moi vîmes des véhicules militaires, deux pour être exact :
« Nous sommes quel jour déjà ? »Demandais-je.
« 1er mars 1940 »
« Ah … Ecoutez, merci pour votre prévenance, mais je dois y aller » Dis-je en me levant rapidement malgré mon tourment.
Je partis en courant pour voir où allaient les véhicules militaires, et là j'aperçus quelqu'un qui faisait parti de l'histoire : le général Phillips ! Des hommes avaient pris en otages des civils dans la partie gauche, et je notais que les militaires ne l'avaient pas vu. Je m'y dirigeais, attirant l'attention des preneurs d'otages :
« Dégage poupée »Me fit l'un d'eux.
« Vous d'abord »Rétorquais-je.
« Je crois que tu plairais à crâne rouge, il cherche l'inspiration chérie » Me dit un autre avec un sourire carnassier.
« Tu n'aurais pas dû m'appeler chérie »Soupirais-je avant de sortir un de mes pistolets et tu tirer une balle dans l'épaule droite … il aura besoin de rééducation j'en ai bien peur …
Les sept autres se jetèrent sur moi, j'en assommais six et un autre parti avec ce que je reconnus comme un schéma d'obus, tout le monde sait que un et un font deux, et j'ai bien peur d'avoir affaire à des membres d'hydra ! Chouette, comme si la journée n'était pas déjà assez pourrie comme ça ! Je me mis à courir pour rattraper celui qui s'enfuyait … l'abruti, il est parti dans un cul de sac ! Je le rejoignis, et on se battit :
« Lâchez-là ! »Fit une petite voix se voulant forte.
L'agent d'Hydra et moi se retournâmes et nous aperçûmes un homme blond, maigre et assez petit, blond avec des yeux bleus perçant, aussi éclatant que le turquoise des miens.
« Dégage de là petit ! »
Ne me dîtes pas que … Oh si ! C'est bien lui ! Coulson serait tellement jaloux. Le nouvel arrivé se jeta sur mon adversaire qui l'envoya au tapis, cependant il se releva très vite :
« Abandonne» Se moqua l'agent d'hydra sans plus faire attention à moi.
« Jamais. Je pourrais faire ça toute la journée ! »
Au moment où l'allemande allait le frapper, je le frappais à la gorge et l'homme s'effondra au sol, évanoui, le souffle coupé. Je m'approchais du blond :
« Vous allez avoir un coquart »
« ça ne sera pas le premier »Me dit-il en bégayant, tout évitant mes yeux.
« Vous n'auriez pas dû intervenir, je gérais la situation »
« Un homme ne devrait jamais frapper une femme ! »
« Eux, ils s'en fichent. Si vous comptez continuer à jouer les kamikazes vous devriez prendre mieux appui sur vos pieds, et votre force vient du bassin par de vos bras »
« Comment … »
« Je ne suis pas une femme comme les autres … du moins pour cette époque » Dis-je en terminant dans un murmure « Quoi qu'il en soit, la prochaine fois, avant de vous battre analyser la situation, votre meilleur arme, c'est votre cerveau »Dis-je avant de partir.
Si je ne me fais pas chopper par les militaires j'aurais de la chance. Je commençais à partir quand j'entendis quelque chose qui m'inquiéta :
« Enfin général ! Je ne vais tirer sur une femme, même si c'est un tranquillisant ! »
« Bien ! »
Puis je m'effondrais, insconsciente, sur le sol, pour la deuxième fois. Lorsque je me réveillais cette fois, j'étais dans une cellule et je n'avais plus les mêmes vêtements, je portais un jogging et un tee-shirt de l'armée de terre, j'étais en chaussette, mes cheveux avaient été détachés, je n'avais plus rien à moi, ni ma montre, ni ma plaque du SHIELD avec mes identifiants, ni ma petite tablette ou encore mon Ipod… Chouette. Les heures passaient, je connais cette technique. On fait mijoter le prisonnier, pas de gardes, pas d'eau ni de nourriture … Pour me distraire je comptais le nombre de briques sur le mur en face de moi. Soudain j'entendis la porte s'ouvrir et un soldat arrivé. Il se mit en face de moi, me mit les menottes et me poussa pour que je le suive. Il me conduisit en salle d'interrogatoire où je vis le général Phillips. J'étais sûre à 95% que l'agent Carter, et Stark étaient également en train d'observer.
« Asseyez-vous »
J'obéis, et le fixait en penchant la tête sur le côté pour étudier l'homme en face de moi :
« Désolé pour le tranquillisant »
« J'aurais fait pareil si j'avais été à votre place » Répondis-je honnêtement.
« Quel est votre nom ? »
« Leia Organa » Dis-je en pensant à Clint, mon dieu, il me croira jamais quand je rentrerai , enfin si je survis jusque là.
« ça n'est pas ce qu'indique votre plaque » Fit-il en posant ma plaque sur la table « Agent, Docteur Jill Lacroix, française ? »
« Par ma mère »
« Et votre père ? »
« Irlandais »
« Comment dois-je vous appeler ? Docteur Lacroix ? Agent Lacroix ? Mademoiselle Lacroix ? »
« Docteur Lacroix, ça me changera d'agent »Dis-je m'enfonçant sur ma chaise.
« Il y a des choses inexplicables à votre sujet » Fit-il en posant toutes mes affaires du XXIème siècle devant moi.
« Quelle est votre théorie ? »
« Que vous n'êtes pas de notre époque »
« Je vous aurais cru plus étroit d'esprit, je suis surprise »
« ça ne se voit pas »
« Déformation professionnelle »
« Ah ? Du côté médicale où il est inscrit sur votre plaque que vous avez trois doctorat, un en médecine, un en biochimie et un en biologie, vous devez être très intelligente pour être autant diplômée à un aussi jeune âge. Où alors de votre côté agent, vos techniques de combats sont impressionnantes, surtout pour une femme, vous mettriez facilement mes meilleurs soldats au tapis »
« Un peu des deux, et merci pour les compliments »
« Comment êtes-vous arrivée à notre époque ? »
« Pourquoi est-ce que vous me croyez ? »
« Parce que vous n'exister nulle part à cette époque, qu'il y a très peu de franco-irlandaise aux Etats-Unis et que votre matériels prouvent que vous n'êtes même pas encore née à l'heure actuelle »
« Je suis arrivée ici à cause d'un jeune homme qui a des dons incroyables, je suis coincée pour cinq ici »Dis-je honnêtement.
« Je vois … Vous laissez pourrir ici serait une bêtise sans nom »
« Que proposez-vous ? »
« Je ne vous fais pas confiance, j'ai toujours des doutes, mais vous pourriez nous être utile »
« C'est-à dire ? »
« Notre unitée médicale est quasi-nulle ici, le docteur Erskine est occupé, vous pourriez vous charger de remettre ça sur les railles »
« Vous m'avez fait dormir pendant combien de temps ? »
« Deux semaines »
« Et vous me proposez un travail, comme ça ? N'est-ce pas un peu rapide ? »
« Nous sommes en guerre, et même si vous êtes une femme, il serait stupide de gâcher votre potentiel »
« En gros vous me voulez comme médecin de l'armée ? »
« Le docteur Erskin a besoin d'aide, et lui, il vous fait confiance, tout comme un autre de mes collaborateurs »
« Stark je suppose ? »
« Vous le connaissez ? »
« Vous savez, l'Histoire se transmet … Si je fais ça, se sera à une seule condition »
« Qui est ? »
« Pas de questions sur l'avenir, je n'ai pas le droit d'intervenir sur le futur, rien que ma présence ici est un énorme changement ! Loi de l'univers oblige »
« Vous laisserez mourir des hommes alors que vous pourriez l'empêcher ? Quel genre de médecin êtes-vous ? »
« Un médecin lucide mais qui n'est pas pour autant ravie de la situation, croyez-moi »
« Bien »
« Bien »
« On va vous apporter à manger, et l'agent Carter viendra s'occuper de vous, notamment de vous habiller convenablement »
« D'ailleurs, qui m'a changée ? »
« Elle, je vous rassure »
« Est-ce que la robe où la jupe est obligatoire ? » Demandais-je pas franchement emballée à l'idée de ne pas pouvoir mettre de pantalon.
Le général ne me répondit même pas tant ma question lui parut absurde, cependant il me lança un regard voulant dire « Tenez-vous à carreau ! » … Bravo Jill, attire-toi les foudres de celui qui t'accorde une chance aussi rapidement. Je soupirais … dans quoi m'étais-je encore embarquée ? Médecin dans les années 40, une première, surtout que je suis une femme … En parlant de femme :
« Agent Carter, ravie de rencontrer un futur agent du SHIELD, enfin, par rapport à cette époque » Me dit-elle.
« Enchantée »
« Vous n'êtes pas une bavarde ? »
« Pas vraiment, l'habitude de l'espionnage »
« Vous êtes une espionne ? »Me demanda-t-elle, intéressée …
Aïe … ne me dîtes pas que je suis celle qui a donnée sa vocation à la future célèbre Agent Carter ?
« Oui »
« C'est fantastique ! Être une femme seule dans un camp militaire c'est loin d'être la joie »
« Je compatis, il faut que vous soyez forte »
« Vous aussi maintenant »Me rappela-t-elle « Venez »
Elle me fit entrer dans une salle de bain où des vêtements m'attendaient. Je vis avec bonheur une douche et des serviettes ! Je pris une douche et fis un shampoing, l'extase ! Je fis vite, je trouvais l'ancêtre du sèche-cheveux actuel. Je réussis tant bien que mal à me préparer grâce aux bons soins de l'agent Carter. Je pus même me maquiller, coiffais mes cheveux en un chignon, changeais de sous-vêtements, oh ils sont assez classes ! Point positif ! J'enfilais la robe, ça par contre ça va me demander un certain temps d'adaptation, puis je mis les chaussures. J'attachais la montre et vis que mes boucles d'oreilles étaient également là ! Je me regardais dans le miroir, une vraie femme des années 40 ! Je sortis de la pièce et remarquais que l'agent Carter m'attendait :
(Tenue ici )
« Vous êtes rapide »
« L'habitude »Dis-je.
« Venez, je vais vous présenter Stark. Si vous êtes aussi intelligente que ce que nous supposons, vous vous entendrez à merveille ! »
Elle me fit traverser la base, les soldats se retournaient sur mon passage, quoi vous n'avez jamais vu une blonde bien habillée ?!
« Vous êtes déjà connue ici, mais faîtes attention, ils vont vous tester » Me prévint Peggy.
« J'attends ça avec impatience »Dis-je sarcastiquement.
Nous arrivâmes finalement dans un grand laboratoire en sous-sol, le général Phillips, et ceux que je devinais comme étant Erskin et Stark :
« Vous allez enfin vous fondre dans la masse, enfin … presque »Me fit le général en me jaugeant.
« Tout d'abord, c'est un plaisir de vous rencontrer … éveillée, et deuxièmement ? Je ne suis pas celui qui vous a tiré dessus » Me fit Stark en me serrant la main.
« Ravie de la savoir »Dis-je poliment.
« Docteur Erskin »Se présenta ensuite le médecin.
« Enchantée »
« Bien maintenant que les politesses sont faites, ont s'y remet ! »Fit le colonel Phillips.
«Voilà que je vous explique … »Commença Stark.
« C'est plutôt à moi de le faire, Docteur Lacroix, si vous voulez bien me suivre »ME fit Erskin en me tendant son bras dont je me saisis.
Il me conduisit dans son laboratoire :
« Je vais avoir besoin de vos talents, voyez-vous, cette guerre n'a que trop durée et j'ai accepté de mettre mon super-sérum au service de la bonne cause »
« Vous attendez la bonne personne ? » Demandais-je sachant que la réponse était oui, après tout ce sérum donnerait naissance à Captain America.
« Ce sérum augmente la force, enfin tout » Commença-t-il « Cependant, même si le corps est prêt, l'homme doit l'être aussi, ce qui a été ma première erreur »
« Et en quoi puis-je vous aider ? »
« Je veux que vous jetiez un second coup d'œil à mes travaux, et surtout que vous m'aidiez pour trouver la bonne personne »
« Je pense que c'est dans mes cordes »Souris-je.
Plus les jours passaient plus je reprenais mes vieilles habitudes, autrement dit j'étais tellement plongée dans mon travail que j'en oubliais de manger, de me reposer et de faire des pauses, tout comme le docteur Erskin, ce qui énervaient un peu le général Phillips à qui nous ne faisions que rarement des rapports. Il devait être 17 heures lorsqu'un soldat entra et me donna une boite, sans dire un mot. Trop aimable. Sur le boite se trouvait une lettre :
« Rester enfermée n'est pas bon pour la santé, à ce soir à mon exposition ! »
Howard Stark.
Je regardais la date, c'est normalement aujourd'hui que Erskin devait découvrir Steve Rogers, sauf que le médecin n'a pas l'air décidé à sortir de son bureau, ne me dîtes pas que je suis celle qui a choisit qui serait Captain America ?! J'en ai bien peur …
Je pris la boite et partie me changer, la robe était d'un bleu magnifique, il me fallut une demi heure pour être prête, finalement je retrouvais le docteur Erskin :
( Tenue ici )
« Docteur, vous m'accompagnez ? »
« Désolé, Jill, mais j'ai bien peur d'être occupé »
« S'il-vous-plait, ne me laissez pas affronter Howard seule ! De plus, tout comme moi, vous avez besoin de sortir »
« Soit »
Nous partîmes et virent qu'une voiture nous attendait. Nous fûmes rapidement à la Stark Expo, nous retrouvâmes Howard qui nous accueillit avec un verre de champagne pour chacun.
« Je vois que je ne me suis pas trompée ! » S'exclama Howard en faisant référence à la robe.
« Merci, elle est magnifique »
« Vous l'êtes encore plus » Me fit-il charmeur.
« Je vais aller visiter » Dis-je avec un sourire avant de partir.
Je traversais l'expo, je regardais avec plaisir les inventions qui s'étalaient les unes après les autres. Tout à coup je me figeais, en face de moi se trouvait Steve Rogers et Bucky Barnes qui me fixaient tous les deux. Barnes avait un regard intéressé, et Rogers me regardait comme si ma présence le rassurait. Ils s'approchèrent de moi en même temps, mais la secrétaire d'Howard me rejoignit en première, et me dit que Howard avait besoin de ma présence pour le coup d'envoi. Je sentis mon bracelet préféré tomber, mais je n'eus pas le temps de me baisser que la secrétaire me poussait à avancer. J'adorais ce bracelet !
Après le flop de la voiture volante de Stark, j'aperçus Steve Rogers entrer là où Erskin était censé l'apercevoir pour la première fois :
« Docteur Erskin ? »
« Oui Jill ? »
« Vous devriez aller dans ce bâtiment, il me semble y avoir vu quelque chose qui vous intéresserait »
« J'y cours »Sourit-il en partant.
-Un peu plus tôt, Steve Rogers-
« Elle était magnifique Bucky ! »
« Tu es sûr de ne pas l'avoir rêvé plutôt ? Tu sais, il est normal de faire ce genre de rêve ! » Fit Bucky en faisant rougir Steve.
« Je sais ! Mais elle était réelle ! Je l'ai rencontrée ! »
« Je suis désolé, mais je n'ai encore jamais vu une fille se battre et être en pantalon » Signala Bucky.
« Bucky je ne l'ai pas imaginé ! »
« Je sais merci, tu l'as dessiné je ne sais combien de fois en moins de trois semaines ! »
Je soufflais, pourquoi est-ce que Bucky refuse de me croire ? S'il-vous-plait seigneur ! Faite-la venir ce soir, histoire de prouver à Bucky que je ne suis pas fou ! Je me souviens encore du moment où je l'ai vu, ou plutôt, du moment où j'ai vu ses yeux d'un turquoise magnifique. La première chose que je me suis dit en la voyant était qu'elle n'était pas d'ici, de cette époque, si les femmes cette époque lui ressemblaient, ça se saurait je pense. Nous passâmes une heure à déambuler un peu partout jusqu'à ce que je me cogne dans Bucky qui s'arrêta net. Je relevais la tête et je me figeais également, elle était là !
« C'est elle ? » Me souffla Bucky malgré le bruit.
« Oui ! » Dis-je, heureux de ne pas être fou.
« Tes dessins lui rendent pas justice mon vieux ! »
« Je n'ai jamais dit que j'étais excellent en dessin ! »
« Viens ! »
« Non ! Bucky non ! On ne va pas la voir ! »
« Cette fille t'a tapée dans l'heure et je comprends pourquoi ! Alors si, nous allons allé la voir ! »
« De toute façon elle ne verra que toi et ton uniforme »
« Je sais je suis incroyable »Fit mon meilleur ami en levant les yeux au ciel.
Alors que nous nous rapprochions, je vis qu'une femme qui travaillait pour Stark, c'était marqué sur la broche sur le col de sa robe, attira son attention. Ma belle inconnue me regarda une dernière fois et partie. Puis je vis qu'elle tournait la tête comme si elle cherchait quelque chose mais l'employée de Stark ne lui lassa pas le temps. J'arrivais avec Bucky là où elle se tenait quelques minutes auparavant, et aperçu son bracelet sur le sol, il avait pleins de petites breloques, sur l'attache était marquée la date de fabrication : 2001. Comment est-ce possible ?! Je ne dis rien à Bucky, il me prendrait encore pour un fou !
« Cette fille est un fantôme ou quoi ? »
« Je ne sais pas Bucky »
« C'est son bracelet ? »
« Oui, elle l'a fait tomber, j'arriverais peut-être à le lui rendre »
« Tu as de l'espoir … Bref, voilà nos rendez-vous pour la soirée ! »
Je regardais deux jeunes femmes arriver vers nous, elles étaient jolies mais pas autant que mon inconnue. Je remarquais très vite que ces deux filles n'avaient d'yeux que pour Bucky … ce qui me fit repenser au moment où, ELLE me regarda, son regard m'avait transpercé, et pour la première fois, j'avais eu l'impression qu'une femme me regardait vraiment, je m'étais sentis heureux, heureux qu'elle me regarde.
Je jetais un nouveau coup d'œil au bracelet, notamment aux breloques et je vis que l'une d'elle contenait une photo, une maison en bord de mer. Seigneur, est-ce que j'ai le droit à un deuxième souhait ? Si oui, pourriez-vous faire en sorte que je la revois ?
