Disclaimer : L'univers ne m'appartient pas. Ni les contes de fée.
Bon. Je change de ship de l'année comme je change de chaussettes, mais ça, c'est mon problème, eheh. En ce moment je suis complètement chavirée par le Hook x Ariel, mais aussi le Mad Hook. Voici une petite série de long drabbles (ou très courts OS) à leur sujet. Ça ne fera pas de sens dans la chronologie et je ne sais pas si je posterai souvent, mais j'espère que ça vous plaira. =)
L'ancre du navire brillait au loin. Le pendentif chanceux, l'étoile lumineuse, et plus encore, de Jefferson. Le Chapelier n'avait jamais aimé s'attacher aux autres. N'avait jamais apprécié la chaleur d'une accolade ou d'un baiser, si ce ne fut d'Alice, son premier amour. Mais il l'avait perdu. Pas aux cartes, mais face au jeu cruel de la vie.
Grace était la dernière preuve de l'existence d'Alice. La seule proue d'un bonheur possible, mais c'était vague et flou. La Reine lui en voulait. Pour bien des choses. À commencer car il s'était permis quelques avances à son égard, ce qui avait plu à la très froide Regina, mais tout n'était qu'escapade futile dans sa vie.
Jefferson s'était enfui du château, pour dire vrai. Un dernier baiser contre la poitrine de cette froide jeune femme et il avait rejoint la forêt.
Il n'était jamais retourné la voir et depuis, elle s'en prenait à lui dans tous les moyens possibles et inimaginables. Envoyant des gardes inspecter ses réserves de champignons. Se déguisant en vieille mégère effroyable pour le menacer d'un ongle long et noir.
L'horreur.
Il avait tenté de cacher Grace, de la défendre du mieux de ses capacités, mais qu'est-ce qu'un Chapelier pouvait bien faire contre ce flot d'armures noires? Après s'être enfui du château, il avait marché. Marché marché marché. Ses pieds hurlaient, sa langue était épaisse par le manque d'eau dans organisme, son esprit était une toupie infernale. Il n'avait plus rien. Il n'avait que Grace et cette forêt où il pourrait toujours être seul.
Jefferson avait atteint la limite d'une clairière étrange. Plus il s'avançait, plus l'herbe se faisait rare et les arbres maigrissaient, devenant palmiers souteneurs de noix de coco. Soudainement, un navire, l'océan, l'infini bleuté d'un monde sous-marin qu'il ne visiterait jamais. Il s'arrêta, un quart de seconde, avant de se ruer vers l'eau pour l'avaler à grande goulée.
« La quantité de sel pourrait te tuer, mate. »
Le Chapelier leva la tête, la langue sortie et perlée de gouttes océaniques. Ses yeux croisèrent ceux d'un homme barbu habillé tout de cuir et dont l'une des mains devenait un crochet métallique plutôt effrayant. Il fut tout de suite absorbé par cet être étrange.
Quelqu'un possiblement plus fou que lui?
« À ton âge, il me semble que l'on sait ce genre de choses, rajouta l'inconnu de ce ton sarcastique lui seyant si bien.
-Je n'avais jamais passé les limites de la forêt, avoua Jefferson à voix basse.
-Et bien, maintenant tu le sais. Si tu pouvais ne pas glisser mot que je t'ai sauvé la vie, j'apprécierais. »
À ces mots, le pirate occupé à défaire le gigantesque nœud amarrant son navire, cessa tout contact avec lui. Jefferson se sentit outré et déçu de la chose.
L'énigme lui faisant face avait un cœur battant et la physionomie d'un prince déchu. Il se dit, étrangement, que cet homme aurait pu devenir son ami.
Le genre de choses qu'il ne s'était jamais dit, auparavant.
« Pourquoi? »
Une question apportant plus de questions. Une question étirant le temps. Une question qui ferait peut-être rester cet inconnu qu'il aurait aimé apprendre à connaître.
« Parce que je suis Killian Jones et je ne sauve pas des vies, je les arrache. »
Le regard bleu du pirate devint noir à ces mots. Il y avait quelque chose d'enfoui en lui. Une douleur. Une émanation de souffrance qu'il s'était forcé à oublier.
Jefferson reconnut en lui sa folie à lui.
« J'ai perdu ma femme. Morte. »
Il avait baragouiné ces mots sans y penser. Le Chapelier baissa la tête, soumis à la tempête, au jugement, de ce Killian tout juste placé sur son chemin.
« Comment est-elle morte? s'enquit le pirate, soudainement plus doux.
-J'avais fait un deal avec Rumplestiltskin. D'avoir une famille heureuse, pour l'éternité. J'aurais dû lire les petits caractères.
-La famille serait plus heureuse sans elle, c'est ça?
-Il semblerait que c'était la logique à en déduire. Si cela fait même du sens. Arracher la mère de ma fille contre un emploi de Chapelier dans le royaume… Des richesses contre une vie… De la folie, oui.
-Rumplestiltskin, le nom le fit grincer des dents. Il a pris ma femme lui aussi. Même si elle était sienne, au départ. »
Leurs deux regards bleus comme l'océan se croisèrent.
Il y avait quelque chose d'intime à partager les détails noirs de leur souffrance.
« Mate, je crois qu'il serait approprié de se saouler au rhum.
-Jefferson. Mon nom est Jefferson. »
J'accepte toutes critiques. On se revoit bientôt pour la suite de cette amitié étrange, eheh. Longue vie aux hommes de Once Upon a Time. ;D
