Salut tout le monde ! J'ai eu un jour une soudaine envie de faire une fic sur l'anime Hana Yori Dango, un de mes préférés.

DISCLAIMER : L'histoire et les personnages d'Hana Yori Dango ne m'appartiennent malheureusement pas !

En espérant que cette histoire vous plaise !

Ne m'ignore pas

Chapitre 1 : « Une vie… un peu trop normale »

Eitoku. Un cauchemar, un enfer, une prison. Eitoku. Un ensemble de petits prétentieux dotés d'un ego surdimensionné et de filles pourries gâtées prêtes à sacrifier leur argent pour acheter des petits bijoux d'une grande valeur, ou alors afin de s'approprier toute la dernière collection de la plus grande ligne de vêtements existant dans le monde. Eitoku. Un établissement scolaire qui n'était pas fait pour les pauvres. Et pourtant…

Makino Tsukushi, dernière année de lycée. Celle-ci n'était jamais de bonne humeur lorsqu'elle pénétrait dans cette école spéciale. Chaque jour, tout le monde lui en voulait, et elle en voulait à tout le monde, à part ses trois amis : Makiko, Kazuya et Yûki, qui elle, se trouvait dans un autre lycée. Elle luttait, s'échappait à longueur de journée des vilains tours de ses soi-disant camarades. Et ceux-ci suivaient les ordres du F4, un groupe de quatre jeunes garçons, se nommant Dômyôji Tsukasa, Hanazawa Rui, Nishikado Sôjirô, et Mimasaka Akira, se rebellant en quelque sorte, et ne prenant jamais la peine d'enfiler ne serait-ce qu'une fois leur uniforme. Tsukushi les haïssait plus que tout au monde. Ce sentiment désagréable qui circulait dangereusement dans la totalité de son corps… Non, en réalité, ce n'était pas vraiment de la haine. Plutôt… de la peur. Peur de la persécution, peur de leur présence si imposante… Mais Tsukushi était une mauvaise herbe ! Malgré toutes ces souffrances, toutes ces perturbations, toutes ces craintes dans son esprit… elle était capable de les affronter, de les surmonter !

Le temps passait vite. Très vite. A présent, à la suite d'évènements tous plus mouvementés les uns que les autres, Tsukushi et Tsukasa s'aimaient de tout leur cœur et profitaient pleinement de la vie. Les autres membres du F4 devaient eux aussi apprendre à connaître l'amour et ses purs moments de bonheur qu'il nous procurait. Cependant il fallait également savoir que cette expérience fournissait différents obstacles à franchir, des épreuves complexes, et surtout, des sentiments souvent difficiles à maîtriser…

Tsukushi se trouvait dans sa classe, suivant vaguement les cours. Elle mettait le bout de son stylo dans sa bouche en regardant le plafond, montrant inconsciemment le fait qu'elle n'écoutait pas un mot de ce qu'expliquait le professeur. Tout simplement à cause d'une seule et unique personne. Tsukasa. Lorsqu'elle était séparée de lui, elle ne pouvait s'empêcher de faire entrer de romantiques pensées dans son esprit. Jamais dans sa vie elle ne s'était sentie aussi heureuse, aussi radieuse, aussi amoureuse…

« MAKINO-SAN ! Alors comme ça, ce que j'essaie de vous faire comprendre n'a aucune importance à vos yeux ?

- Hein, quoi ? Euh, c'est-à-dire que…

- Ce sera le premier et dernier avertissement que je vous donne ! Je vous aurai prévenue !

- Oui, sensei... »

La stupide bande à Asai, qui méprisait toujours autant la pauvre fille qu'était Tsukushi, se mirent à pouffer de rire, s'amusant de l'embarrassante situation dans laquelle se trouvait celle-ci. Cependant elle ne faiblissait pas, et préservait son doux sourire, celui d'un bonheur sans égal, d'un bonheur inestimable.

Fin des cours. Tsukushi était heureuse, mais en même temps si triste de ne plus revoir Tsukasa avant le lendemain… Celui-ci comprit d'une manière très perspicace la mélancolie de sa petite amie. Il décida d'y remédier à sa façon.

« Hé, la pouilleuse ! Décidément, tu ne peux plus te passer de moi ! Mais je te comprends, moi aussi, si j'étais à ta place, je serais malheureux d'être temporairement séparé du grand et beau Dômyôji !

- Idiot ! Et même si cela s'avérait vrai, ce n'est pas du tout pour cette raison que je t'ai choisi…

- Ah bon ? Tu m'as choisi rien que pour le fric, alors ? Y a pas à dire, t'es vraiment une pouilleuse !

- Mais non, imbécile ! Je…Je te dirai tout quand… quand le moment sera venu.

- Ok, quand le moment sera venu… Nan mais tu plaisantes, j'espère ! Tu sais pertinemment que je déteste attendre ! Quand je souhaite quelque chose, je l'obtiens toujours sur le champ !

- Avec moi, il faut savoir être patient, Dômyôji… Même si je suis consciente qu'avant qu'on en arrive à cette relation, tu as dû beaucoup trop attendre ma réponse à tes sentiments…

- Pff ! T'façon, même si tu ne m'aimais pas, tu serais obligée de sortir avec moi, haha !

- Ah ouiiiiii ? », demanda ironiquement Tsukushi tout en tirant les oreilles du concerné.

La mauvaise herbe rentra joyeusement chez elle, après cet au revoir trépidant, enchantée, pour une fois, d'avoir eu cette légère querelle avec son petit ami malgré ses petites colères manifestées. Evidemment, au retour de la jeune fille, toute la famille était très curieuse sur certains points, enfin… toujours sur les mêmes points.

« Je suis rentrée !

- Bienvenue, ma chérie ! Alors, ton mariage avec Dômyôji-san est enfin programmé ?

- Maman ! Pour l'instant, on… on ne pense pas à ce genre de choses ! Quoique lui, si…BON ! Je, je…

- Tu n'es pas pressée de devenir la femme de l'héritier de la plus grande entreprise du Japon ? La femme de l'homme faisant partie de la famille la plus riche du Japon ? Nee-chan, à ta place, moi, je me hâterais de faire les préparatifs !

- Susumu ! Ce n'est pas l'argent qui compte, combien de fois te l'ai-je répété ? L'amour est… le plus important ! Oui ! Le reste, je m'en fiche ! »

Les parents et le petit frère de Tsukushi restèrent figés et silencieux. Puis, lorsqu'elle se dirigea finalement dans sa chambre, ils se regroupèrent en tentant d'être le plus discret possible, mais la jeune fille devinait facilement leurs petites manigances à son sujet. Néanmoins, cette fois-ci, ils n'avaient pas tort. Tsukushi et Tsukasa s'étaient finalement avoués mutuellement leur amour et menaient à présent une relation des plus sérieuses. Enfin, ce détail restait à voir…

Du côté du jeune homme, celui-ci était calme, et se mettait à penser au sourire si magique de sa chère et tendre, à ses lèvres si attirantes, à son corps si… Non ! Il ne fallait surtout pas qu'on le prenne pour un pervers ! Il secoua brusquement sa tête de droite à gauche, et dévoila à sa servante son aspect timide et confus, semblable à une jeune fille amoureuse. Celle-ci le trouvait vraiment… mignon. Tsukasa était horriblement gêné, et cachait ce sentiment en devenant de plus en plus agressif, comme à son habitude, envers sa bonne.

Le lendemain matin, le réveil sonna, laissant place à la monotonie de tous les jours. Tsukushi marmonna dans son sommeil, gigotant sa main droite dans tous les sens car elle ne trouvait pas la cause de l'ouverture forcée de ses paupières.

« Tsukushi ! Tu vas être en retard pour voir Dômyôji-san au lycée !

- Mmmmh… j'arrive… »

Le petit déjeuner se déroula sans trop d'encombres. Par contre, les parents et le petit frère de la jeune fille s'échangèrent des clins d'oeils et des grands sourires niais. Tsukushi avait soudainement des envies de meurtre, mais bon, il s'agissait tout de même de sa famille, donc il fallait qu'elle se retienne un minimum. Quand elle se trouvait sur le point de partir, un bruit insupportable l'interrompit. Quelqu'un frappait vilainement à la porte. Qui était ce sans-gêne, cet abruti qui se mettait à embêter les gens de manière aussi puérile ? Telles semblaient les pensées de Tsukushi. Néanmoins, dès qu'elle ouvrit à la personne en question, sa réaction fut à tout point de vue différente.

« Qu'est-ce…qu'est-ce que tu fais ici ?

- Ben, je suis venu te chercher ! Tu crois quoi ? D'ailleurs, tu m'as encore fait attendre, pouilleuse !

- ARRETE DE M'APPELER POUILL… oh et puis zut. Mais tu ne peux vraiment pas t'empêcher de frapper comme un malade à la porte des gens que tu as envie de voir ?

- Je te l'ai déjà dit, quand je souhaite quelque chose, je finis toujours par l'ob…

- Et blablabla ! Je sais, c'est toujours la même chanson avec toi ! Bon, pour une fois, arrêtons de nous disputer comme des gamins de primaire et… »

Tsukasa ne laissa pas sa demoiselle finir sa phrase en lui offrant un fougueux baiser rempli d'amour… Tsukushi, après un temps d'étonnement et de surprise, ferma les yeux et savoura ce moment. Le geste terminé, cette fois-ci, ce fut la jeune fille qui fit le premier pas. Elle rapprocha à nouveau ses lèvres vers celles de Tsukasa afin de ressentir ce goût, et ce parfum… Tous deux profitèrent de cet instant procurant du bonheur et du plaisir. Oui, tous deux étaient au rendez-vous. Si seulement le temps pouvait s'arrêter à ce moment précis… Que de rêves et d'espoirs dans leur esprit… Ils ne pensaient plus à rien, juste à leur amour et à l'avenir qui leur était réservé…

Les deux tourtereaux partirent enfin à l'aventure. La porte restée légèrement entrouverte, Susumu avait accidentellement assisté à cette scène… romantique. Il se mit à pousser un cri de rire lorsque le couple s'éclipsa, puis se prépara pour aller au collège. Il décida de ne rien dire aux parents, ayant un minimum de respect pour sa grande sœur.

« Sacrée Nee-chan ! Je ne savais pas que tu étais si entreprenante ! »

Arrivés à destination, main dans la main, le jeune couple aperçut la bande à Asai. Elles les attendaient. Elles les regardaient d'un air dégoûté. Tsukushi et Tsukasa avaient un étrange pressentiment. Ils avaient la nette impression que ces saletés préparaient un de leurs mauvais coups habituels. Ou alors une blague de maivais goût. De toute manière, les deux revenaient au même. Qu'est-ce qu'elles pouvaient donc bien manigancer ? Tsukasa n'en pouvait plus. Il avait une folle envie de frapper ces filles pourries gâtées et égoïstes ( comme lui en quelque sorte ) mais Tsukushi l'en empêcha, préférant ignorer les regards menaçants d'Asai et des autres. La jeune fille prit son petit ami par le bras puis l'emmena loin de ces monstres bourrés de maquillage, cachant vulgairement toute leur beauté naturelle.

« Tss ! Cette pauvre fille ! Cette… pouilleuse ! Oser s'approcher de Dômyôji-san de cette manière ! Cette guenon ne le mérite certainement pas ! »

Les deux jeunes étaient déjà partis, ne souhaitant entendre une minute de plus les vilains grognements de ces pestes. Qui se préoccupait d'elles ?

A la pause de midi, Kazuya rejoignit Tsukushi au café, essayant à plusieurs reprises de trouver une occasion afin de lui déclarer sa flamme. Oui, quand ? Et surtout… comment ? Le jeune garçon était troublé. Sachant que celle qu'il aimait et Tsukasa sortaient ensemble, il s'en mordit la lèvre, s'en rongea les doigts. Il mourrait d'envie de remettre le jeune homme à sa place, mais il avait bien trop peur de lui. Il n'osait pas s'approcher de lui. Il ne pouvait pas supporter une seule seconde sa présence à Eitoku, ni sa présence dans le cœur de Tsukushi… Celle-ci se demanda subitement si son ami allait bien.

« Kazuya-kun ! Est-ce que tout va pour le mieux ? Tu as l'air bizarre !

- Ah euh…Ce n'est rien, Tsukushi-chan ! Ne t'occupe pas de moi !

- Tu es sûr ? Car tu sais que tu peux tout me dire ! Absolument tout !

- Non non, je t'assure, tout va bien, tout va bien !

- Si tu le dis… »

Peu après ce petit moment sérieux, Tsukushi et Kazuya s'amusèrent comme des petits fous avec des discutions toutes aussi farfelues les unes que les autres. Le F4 arriva suite à ces conversations. Rui restait ignorant, quoique légèrement jaloux, Sôjirô et Akira ne cessaient de rire en voyant la réaction de Tsukasa, qui lui, serrait fortement son poing et brûlait d'impatience de le mettre là où il pensait. Ceux qui s'était mis à montrer leur plus niais sourire l'empêchèrent de commettre un tel acte. Kazuya était sensible et fragile, même s'il tentait toujours de devenir le plus courageux, le plus vaillant possible. Lorsque celui-ci vit Tsukasa sortir de ses gonds…

« AH ! Tsukushi-chan, désolé, mais je dois m'en aller !

- Kazuya-kun, att… »

Trop tard, elle l'avait déjà perdu de vue. Tsukushi eut pendant un bref instant un éclat de mélancolie dans ses yeux, une sorte de pitié envers Kazuya. Mais ce fut de courte durée. Dès qu'elle aperçut la silhouette de son homme, son sourire ne manqua pas de signaler sa présence. La jeune fille était tout simplement rayonnante. Tsukasa devint tout rouge de la tête aux pieds, ceci étant la raison de l'éclatement de rire soudain de Tsukushi. Le jeune homme la traita de pouilleuse une fois de plus, cachant comme il pouvait sa confusion et sa timidité. C'était le seul et unique moyen qu'il avait trouvé, comme toujours, d'ailleurs.

« Ça t'amuse de te moquer du grand Dômyôji ? Pour une pouilleuse de ton genre !

- Eh bien oui, je dois avouer que c'est très distrayant de…

- Tais-toi ! Et embrasse-moi.

- Qu'est-ce qui te prend ? Tu ne sais toujours pas que le fait de me donner des ordres est peine perdue ?

- Tu peux bien m'obéir, pour cette fois… »

Tsukushi laissa le visage de Tsukasa se rapprocher doucement, mais sûrement, du sien. Puis, le baiser tant attendu revint à la charge. Trois dans la même journée ! Pour eux, il s'agissait d'une grande première. Mais cela ne suffisait pas. Il leur en fallait plus, beaucoup plus ! Cependant il fallait également savoir s'arrêter…

Le soleil se coucha. Tsukushi se rendit jusqu'à la boutique où elle travaillait à mi-temps avec Yûki, son amie d'enfance. Celle-ci était folle amoureuse de Sôjirô, néanmoins cela n'était pas réciproque, à son plus grand regret. Elle faisait tout pour qu'il la remarque, tout pour qu'elle se démarque de ses autres conquêtes féminines ( eh oui, c'était un vrai Dom Juan ! ), tout pour… qu'il l'aime, tout simplement… Elle misait sur des espoirs vains tous les jours. Elle ne pouvait compter que là-dessus. Toutes les tentatives de séduction qu'elle avait entreprises étaient sans succès, il faisait toujours en sorte de ne pas rater ses autres rendez-vous.

Au moment où elle pensa vaguement à lui, il entra dans la boutique. Yûki avait de la fumée qui sortait de par les oreilles. La couleur rouge domina entièrement son corps. Tsukushi prit l'initiative de les laisser seuls, rien que tous les deux. La mauvaise herbe imaginait ce qui pouvait se passer entre le futur couple, selon elle. Elle envisageait toutes les meilleures possibilités. Elle se retira en riant, ce qui encore plus rougir son amie.

« Salut, Yûki-chan ! Makino n'est pas là ? Tant pis, aujourd'hui, tu seras ma seule proie !

- Ni…Nishikado-san…J'en ai marre de faire toujours comme si de rien n'était !

- Je…peux savoir ce que tu veux dire ?

- Ce que je veux dire ? Euh…c'est assez difficile à avouer en fait…Je…je… »

Akira débarqua brusquement, gâchant en beauté la déclaration de la jeune fille.

« Hé, Sôjirô ! Il y a une nana trop canon en face ! Viens vite voir, sinon c'est moi qui l'aborderai en premier ! Tu choisis quoi ?

- J'a…j'arrive ! Tu me feras part de ce que tu as à me dire plus tard, hein Yûki-chan ? Sur ce, bye !

- Bye bye, Nishikado-san… »

Yûki s'effondra lorsque la porte se referma. Tsukushi avait bien évidemment tout vu. Mais après tout, il s'agissait bel et bien de Nishikado Sôjirô, le play-boy, le dragueur invétéré, qui faisait craquer toutes les femmes… Malgré tout, la jeune fille bouleversée essayait de voir le bon côté des choses : Akira était bien pire que celui qu'elle aimait ! Cependant, cela ne suffisait pas pour calmer sa peine, ses douloureux battements de cœur, et ses larmes qui étaient sur le point d'arriver à l'improviste…

Au moment où elle perdit tout espoir de conquérir le jeune homme, celui-ci revint à la charge.

« Héhé ! Trop tard, Akira a déjà prit les devants ! Il est parti en premier à sa rencontre ! Quel dommage ! Je suis bien mieux !

- Oui, bien mieux…

- Hein ? Qu'est-ce que tu viens de dire ?

-Rien, rien ! Je suis un peu dans la lune, aujourd'hui…excuse-moi…

- Ce que tu es mignonne quand tu es troublée ! Mais…pourquoi es-tu toute rouge ? As-tu de la fièvre, Yûki-chan ?

- Tout va bien, c'est juste que…je…

- Tu…

- Non, vraiment, ce n'est rien, laisse tomber…

- Bon…eh bien dans ce cas, il va falloir que je te laisse, j'ai un rendez-vous avec euh…comment elle s'appelle déjà ? Ah oui ! Natsumi ! A la prochaine, Yûki-chan !

- Mmh…bye… »

Yûki était bien trop timide pour dévoiler ses sentiments. Sôjirô était l'opposé de sa personnalité. Tsukushi n'était pas capable de supporter la vue du si beau visage de sa meilleure amie abîmé par la tristesse… Elle voulut procéder aux grands moyens. Mais comment ? Une idée lumineuse s'imposait. Elle réfléchit, réfléchit… Ah ! Une ampoule s'illumina au-dessus de sa tête. La conclusion s'avérait donc évidente. Tsukushi décida d'agir un peu plus tard, elle était épuisée par son travail. Les deux jeunes filles se dirent au revoir… Demain sera certainement un autre jour… un jour meilleur…

Un jour…meilleur ?

Une nouvelle journée s'apprêtait à survenir. Le portable de Tsukushi ne cessait de sonner. Celle-ci dormait profondément, presque comme un bébé. Elle était plongée dans un magnifique rêve, et n'entendait plus ce qui se passait autour d'elle, dans le monde réel. Lorsqu'elle vit la bande à Asai dans son imagination, elle ouvrit brusquement ses paupières, ne souhaitant pas rester dans un tel cauchemar ne serait-ce qu'une seconde de plus. La portable continuait sa fanfare et ne s'en lassait pas. Tsukushi décrocha enfin.

« Ça va pas de me faire ENCORE attendre ? Décidément, tu sais faire que ça, ma parole ! Je te retiens, sale pouilleuse !

- Arrête de m'appeler comme ça, combien de fois vais-je ENCORE te le répéter ? Mais… qu'est-ce que tu veux dire par… te faire attendre ?

- Tu te fous de moi ? T'es en train de sécher les cours et tu fais comme si tout allait bien ? J'ai cru que tu étais malade, moi ! Arrête de me faire de souci pour rien !

- C'est bien à toi de me dire ça ! Tu sèches tout le temps les cours ! Mais, attends une minute…il est quelle heure ?

- L'heure de redescendre sur Mars ! Faut tout te dire, hein !

- Redescendre sur TERRE, imbécile ! Bon, merci de m'avoir prévenue, j'arrive tout de suite ! Et… tu n'étais pas obligée de m'attendre tu sais, Dômyôji…

- Idiote, tu me connais ! Soit je t'attends, soit je te suivrai jusqu'au bout du monde !

- C'est toi, l'idiot…hihi…

- Ah ! Je me demande comment est ton sourire en ce moment…Ben ! Après tout, j'ai pas craqué pour toi pour rien ! T'es la meilleure, et mon opinion ne changera jamais !

- Et moi, je me demande si c'est ta gentillesse ou ta méchanceté qui me fait craquer autant…

- Les deux, évidemment ! Ben en même temps c'est normal, puisque je suis…

- Tu ne pourrais pas changer de disque, juste pour une fois ? Bon allez, il faut que je rate le moins de cours possibles, donc bye ! On se voit tout à l'heure !

- Bye, pouilleuse !

- QUE… ?

- Haha ! »

Tsukushi se prépara aussi vite que l'éclair. La relation qu'elle entretenait avec Tsukasa était réellement mouvementée ! Mais cela ne déplaisait pas à la jeune fille. Bien au contraire ! Elle préférait avoir ce mode de vie dynamique plutôt que calme. La mauvaise herbe, s'étant faite belle pour son prince, enfin, façon de parler, courut le plus rapidement possible sous la pluie pour rejoindre Tsukasa, qui devait sûrement continuer à poireauter malgré le mauvais temps.

Arrivée à destination, elle remarqua une présence qui lui était fortement désagréable : le vide. Tsukasa n'était pas là. Il lui avait pourtant promis qu'il l'attendrait ! Tsukushi ne comprenait absolument rien à la situation. Elle restait figée, et observait l'endroit où elle imaginait son petit ami en ce moment même. Elle était sur le point de demander aux gouttes qui se cachaient dans ses yeux de venir, lorsque tout d'un coup, l'homme qui comptait le plus pour elle débarqua de nulle part, ayant pour objectif depuis le début d'effrayer la jeune fille, et de lui faire rentrer dans la tête qu'elle ne pouvait plus vivre sans lui.

« Mais tu es fou, Dômyôji ! Me faire peur de cette manière ! Tu…tu m'énerves !

- Cela prouve que tu ne peux pas survivre sans ma présence, pouilleuse ! Mais…arrête de pleurer, parce que j'ai toujours du mal à consoler quelqu'un dans cet état là.

- La faute à qui ? Tu préfères peut-être que je te fasse un faux sourire, que je fasse semblant ?

- Ben, ouais ! Non, mais…bon, oublie ça, ça vaut mieux. Je me ferai pardonner plus tard !

- En me traitant de pouilleuse, ce n'est pas gagné, tu sais !

- Makino, même si je m'avère méchant avec toi, c'est…comment dire…par amour. Ne crois pas que je te déteste, car…

- Arrête, idiot ! Je hais aussi les moments où ta personnalité sérieuse prend le dessus !

- Ok, donc je peux continuer à te taquiner alors, pouilleuse !

- Et c'est reparti pour un tour… »

Cette fois-ci, Tsukushi s'apprêtait à se rendre en cours dans sa classe respective. Les mains des deux tourtereaux se séparèrent lentement, laissant place à un petit moment de mélancolie, qui, à la fin de la journée, se transformera en un immense bonheur, lorsqu'ils se reverront.

La jeune fille, pensant que cette journée ressemblerait à toutes les autres, eut une drôle de surprise… Elle apprit une nouvelle en espionnant un groupe de filles papoter.

« Hé les filles ! Il paraît qu'aujourd'hui, il y a une nouvelle élève ! Même que c'est une pauvre ! Elle n'a rien à faire ici !

- Sérieux ? Sa place n'est pas à Eitoku ! Et…elle est comment ?

- Il semblerait, d'après ce que j'ai entendu, qu'elle soit vraiment magnifique ! Qu'elle possède une beauté angélique !

- Ouais ben c'est pas parce qu'elle est…belle qu'elle va avoir le droit de faire sa pétasse ! Après tout, c'est un pauv… »

Tsukushi, ne pouvant pas en supporter davantage, prit sa respiration puis décida d'intervenir.

« Arrêtez vos messes basses ! Vous ne valez pas mieux qu'elle ! Donc, vous feriez bien de vous abstenir dans vos propos !

- Oooooh, mais qui voilà ? »

La bande à Asai rejoignit la troupe, ayant pour but, comme d'habitude,de fermer le clapet de la mauvaise herbe, qui elle, était déterminée à leur donner une bonne leçon.

« Tu crois qu'une fille de ton genre a le droit de donner son opinion à Eitoku ? Hahahahaha ! C'est trop drôle, rien qu'à te regarder, on a une soudaine envie de…vomir !

- C'est vous qui êtes drôle, à vous sentir supérieures aux autres ! Non, ce n'est pas drôle…c'en est même hilarant ! Mais d'un autre côté , vous me faites tellement pitié que j'ai envie de pleurer…

- Comment ose-t-elle… ? Ta présence même nous insupporte ! On s'occupera de ton cas plus tard ! La prochaine fois, on mettra un masque à oxygène avant de te voir, car l'odeur des pauvres est assez…BERK ! Hahahahaha !

- C'est ça, c'est ça, déguerpissez…

Le cours débuta dans le plus grand calme, ce qui était normal. Tsukushi était si perturbée par les petites pestes qu'elle en avait oublié la nouvelle élève. Celle-ci entra d'une manière très gracieuse dans la salle. Il n'y avait pas de vent, et pourtant, ses cheveux s'envolaient vivement vers l'arrière, dans sa démarche. Ses cheveux si longs et si beaux… C'était le détail qui avait le plus marqué ceux qui la regardaient. Tsukushi, quant à elle, était bouche bée. Elle était subjuguée par sa beauté… Et de plus, elle n'était même pas maquillée ! Elle avait l'air si douce, si candide… On le voyait dans ses yeux argentés…

The story begins…