Ai no kusabi appartient à Rieko Yoshihara
Salut ! Cette fois, je m'attaque à Ai no kusabi. J'ai lu le premier tome de l'édition tokuma shoten. Pour le reste, je me base sur les OAV, l'animation de 2012 et wikipedia. Donc s'il y a des petites choses inexactes ou imprécises n'hésitez pas à me le faire savoir. Sur ce, bonne lecture !
La panique grimpait en lui à une vitesse impressionnante. Le mongrel aux yeux hétérochromes était allongé sur une table en acier, ses main étaient retenus par de solide chaînes en fer. Kirie tirait tellement fort sur ses contraintes que ses poignets commençaient à saigner et cela faisait un mal de chien. Il savait bien que, même si il suppliait ou hurlait, personne ne viendrait. Après tout, il n'était qu'un bâtard de Ceres. Pour tous les citoyens de Midas, Kirie était un déchet qui gâchait l'espace disponible. Et pour les blondie, un habitant de la zone neuf était inférieur à un insecte, brisé son esprit était aussi simple que de respirer pour eux. Les élites étaient comme ça après tout, impitoyable.
Ses yeux hétérochromes étaient devenus gonflé à force de pleurer et sa voix rauque à cause de ses cris. Alors, c'est comme ça qu'il allait finir ? Il allait devenir un Alita juste parce qu'il en savait trop ? Si Kirie pouvait revenir en arrière, jamais il ne se serait mis avec Manon. Riki avait raison… Il était vraiment un gamin.
Pourtant, il avait enfin réussi à se faire reconnaître pour sa juste valeur. Quand il a quitté Guardian à treize ans, Kirie avait vécut une véritable descente aux enfers. Au centre de Ceres, les nounous ne laissaient pas les enfants à l'abandon total. Bien que le taux de mortalité infantile fût exceptionnellement élevé, au moment où l'on quittait Guardian, les mongrels se retrouvaient vraiment confronté à la dure réalité de la zone neuf. Pendant trois ans, Kirie avait airé sans véritable direction dans les rues sales des bidonvilles. Tout son être implorait pour un minimum de reconnaissance. Les entrailles déchirées par la faim, Kirie se répétait toujours, comme un mantra : je vaux mieux que ça, je mérite mieux, je veux plus que ça ! Mais ses prières non jamais étaient entendus, il restait un déchet parmi les autres.
Puis, comme tout le monde, il avait entendu la légende du Varja. L'histoire de cet homme qui à treize ans, alors qu'il venait de sortir du soi-disant jardin de Ceres, forma le gang de Bison. Riki le chef de bison… Ce nom était chuchoté par tout le monde avec un mélange de crainte et d'admiration. Il était, après tout, le maître des « hot cracks », les quartiers malfamés de la zone neuf. Et tout un coup, le gang se dissout. Riki disparus, comme un mirage. Il est reparti aussi vite qu'il est arrivé. Mais l'ombre de cet homme existe encore, les mongrels sont comme marqué au fer rouge par le varja.
A ses seize ans, Kirie rencontra Sid. Ce dernier lui proposa de rejoindre les reliques que formait maintenant le gang de bison sans leur chef. Bison ne lui proposa aucun pouvoir, le gang avait tout perdu, il ne contrôlait plus rien. Mais c'est le respect qu'il apportait qui l'intéressait.
Dans le gang, il s'intégra très facilement, bien qu'il soit le plus jeune. Sid, Norris et même Luke, il les avait tous dans sa poche. Mais il n'y avait que Guy, le chef actuel, que Kirie ne pouvait pas manipuler. Il ne comprenait pas ! Et se simple fait écrabouillait sa fierté de bâtard. De plus, Guy n'avait rien d'extraordinaire. Les cheveux et yeux gris étaient la norme à Ceres et s'était quelqu'un de plutôt facile à vivre. On est bien loin du cliché de « chef de gang légendaire ». Guy était arrivé à ce stade juste parce qu'il était l'ancien partenaire de Riki, il n'avait rien fait tout seul.
Mais peu importe, il en profita pour reprendre contact avec Manon. L'héritier de Guardian était juste un pion pour lui, rien de plus. Puis, au bout d'un an, il est revenu. Son idole, la personne que tout le monde admirait, Riki… Leur première « rencontre » avait été magique. En fermant les yeux, il pouvait encore voir la lueur de sa cigarette qui se reflétait dans ses yeux. Et la racler monumentale qu'il avait donné au Jeek, un vrai régal pour les yeux. Voir la forme souple et charismatique du Varja combattre était un rêve éveillé pour Kirie. Les histoires ne peuvent retranscrire l'aura impressionnante que cet homme dégage.
Il a vite déchanté lors de leur première « rencontre officiel ». Déception n'est pas un mot assez fort pour décrire ce qu'il ressentait vraiment. Riki n'était qu'un alcoolique qui passait son temps à paressé. Mais Riki était impressionnant, même dans cet état. Il inspirait encore, à tout le monde, lui comprit, la crainte et le désire. A cause de cela, une jalousie malsaine avait pris possession de lui. Partenaire ? Il ne voyait vraiment pas ce que Guy avait que lui n'a pas. C'est pour ça que lorsque, pour pouvoir rentré dans les bonnes grâce d'un Blondie, il devait vendre Guy à Iason, Kirie n'avait pas hésité trente secondes.
Tout était bien parti. La vente de Guy lui avait tout apporté. L'argent, le pouvoir, car Iason l'aurait à la bonne et surtout Riki avait fait attention à lui ! Certes, il l'avait frappé, mais tout serait mieux que son ignorance…
Si seulement il n'avait jamais appris les secrets de Guardian, il aurait eut la belle vie ! Des larmes tombèrent encore de ses joues lorsque la machine qui lui laverait le cerveau s'approcha encore plus de lui. Non ! Il ne voulait pas que ça s'arrête là ! Soudain, sa main droite se retrouva libre de ses contraintes. Ah ? Kirie ne réfléchit pas trop et il se hâta de se détacher l'autre, puis il n'oublia pas de faire de même avec ses jambes.
Le mongrel aux yeux varions courut comme un fou dans le laboratoire. Si des drones arrivaient, ou pire si le blondie arrivait, Kirie serait définitivement perdu. Un des droïdes de sécurité émergea tout à coup devant la sortie. Merde. Il se réfugia derrière une des imposantes machines exposées dans la pièce. Sans qu'il ne s'en rende compte, son dos heurta un des boutons. L'instant d'après, son monde devient noir.