Après de multiples corrections, je crois que ma fic n'est pas trop mal comme ça. J'espère qu'elle vous conviendra !
Ablusteryday : J'ai adoré ce que tu m'as dit : « tu touches toujours aussi juste dans ta peinture des personnages » parce que non seulement, j'adore les personnages de la série et ça m'embêterait de ne pas parvenir à les cerner dans l'écriture donc c'est rassurant, et en plus, cette fic ici présente est plutôt bien liée à ta phrase, tu comprendras pourquoi ^^ (j'ai écrit la fic avant de lire ta review, je précise, donc la coïncidence est marrante)
Silhara : Tu as de la chance parce que j'ai vu Dark Vador passer au bout de ma rue et étrangement il a fait demi-tour donc j'ai été rassurée ^^
J'ai bloqué sur le mot « avidité », il m'a fait sourire parce qu'il me rappelle moi, avec certaine fic ! C'est un super joli compliment ! J'espère que tu liras cette fic avec la même avidité. Elle est un peu plus sombre que les autres mais comme je n'aime pas trop quand ça finit mal, elle n'est pas si noire…
Et merci infiniment pour m'accueillir dans ta cours Sisi ! Je viendrais y faire un tour dès que mon carrosse sera arrivé XD
Kayume-Chan : WOWOWOWOWOWOWOWOWOW ! Quel commentaire ! Je vais essayer de te donner d'autres frissons en utilisant ton idée ^^ Je n'ai pas encore commencé à l'écrire mais j'ai eu plein d'idées hier soir dans mon lit, j'y ai réfléchit jusque très tard genre… 2h du mat' lol je n'étais pas fatiguée. La vénération est là aussi réciproque, je te vénère pour tes commentaires qui font naître un grand sourire sur mon visage à chaque fois et qui me donnent des idées !
Sweetylove30 :Je viens de lire ta fic « les flammes de l'amour » et… bref je t'ai laissé un commentaire, je ne vais pas le récrire ici mais j'ai beaucoup aimé !
Merci pour ta review !
leelou09 : Merci ! Et en voilà une autre sortie tout droit de mon imagination ! Bonne lecture.
Disclaimer :
Je n'en mets jamais avant mes fics parce que ça me parait superflu étant donné qu'on sait tous que les personnages ne nous appartiennent pas, bla bla bla…
Bon d'accord, je boude un peu parce que je voudrais bien que les perso m'appartiennent…
Surtout un en particulier XD Bref, ne nous laissons pas submerger par nos émotions !
Bonne lecture à vous tous !
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Attention travaux
C'était terminé. Tout était enfin terminé. Lisbon regarda l'homme à l'identité restée secrète pendant si longtemps allongé sur le brancard transporté par les médecins. Dans l'état où il était, il ne ferait sûrement plus jamais de mal à personne. Du moins l'espérait-elle très fort. Son T-shirt vert était mouillé par la transpiration et des mèches de cheveux échappées de sa queue de cheval pendaient lamentablement de chaque côté de son visage. La course poursuite avait durée près de vingt minutes quand enfin elle et ses coéquipiers avaient réussi à interpeller John Le Rouge. L'assassin de la famille de Jane était en train de gagner du terrain lorsque le consultant, surgit de nulle part une arme à la main, l'avait surpris. Il l'avait fixé et tenu en joue pendant plusieurs minutes sans lâcher un mot, attendant que son équipe arrive. Lisbon était alors apparue, un sentiment de peur avait traversé son corps lorsqu'elle avait découvert la scène. Elle était tellement persuadée que Jane allait tirer. Mais contre toute attente, dès que l'équipe était arrivée, il leur avait fait signe de s'en occuper. John Le Rouge avait alors repris sa course sous les cris et les menaces des agents du CBI. Ne maîtrisant plus la situation, le meurtrier avait tenté un saut au dessus du vide qui lui avait valu une chute de plusieurs mètres. Un dernier essai raté, au grand soulagement de l'équipe qui lui courait après depuis si longtemps.
Lisbon chercha Jane des yeux. Une question lui brûlait les lèvres : Pourquoi n'avait-il pas tiré ? Elle le trouva marchant sur un trottoir un peu plus loin et lorsqu'elle l'interpella pour qu'il l'attende, il lui fit un simple signe avec sa tête. Un simple « non » qui lui brisa le cœur et qui l'envahit d'un mélange de tristesse et d'inquiétude. Son visage semblait décomposé et elle été terrifiée à l'idée qu'il fasse une bêtise. Ils se contemplèrent un instant et Lisbon s'empara de son téléphone portable rangé dans sa poche. Elle le fixait toujours lorsqu'elle entendit le portable de Jane sonner. Constatant qu'il ne voulait pas répondre, elle lui lança un dernier regard de supplications, comme un dernier vœu. Elle avait la sensation qu'il allait partit pour ne plus jamais revenir et elle ne le supportait pas. Pas maintenant, pas tout de suite. Jane plongea sa main dans l'intérieur de sa veste et en ressortit l'objet. Lisbon entendit soudain sa respiration dans l'appareil. Prise par l'émotion, elle murmura d'une voix brisée par un sanglot.
- Ne faites pas de bêtises…
Elle vit sur le visage de Jane qu'il avait enfin compris pourquoi elle tenait tant à lui parler.
- C'est promis.
Elle raccrocha et rangea son téléphone. Il l'imita tel un miroir et tourna les talons, dans une direction que lui seul connaissait.
Le lendemain, personne n'eut de nouvelles du consultant. Lisbon pensa même qu'il avait tellement besoin de temps qu'il était probablement partit loin d'ici. Mais le soir, lorsqu'elle s'était allongée dans son lit en poussant un soupir mêlant colère et inquiétude, elle avait reçu un court sms, résumant ce qu'elle voulait savoir. « Pardon mais j'avais besoin de temps. J'ai acheté une cafetière mais je ne sais pas m'en servir. Bonne nuit, Lisbon. »
En temps normal, Jane n'envoyait pas de message écrit. Les choses changeaient et c'était tant mieux. Elle avait sourit, à la fois réconfortée à l'idée qu'il soit allé faire un tour dans un magasin et amusée qu'il ne sache pas utiliser une cafetière. Elle comprit tout de suite que c'était une façon de lui demander de passer et elle appela Hightower pour prendre son après-midi du lendemain, prétextant un rendez-vous très important qu'elle avait oublié. Fatiguée, sa supérieure ne montra aucune résistance; le fait qu'elle l'ai appelée à plus de vingt-deux heures avait sûrement joué en sa faveur. Elle répondit à Jane en deux petits mots : « Message reçu. » Cette nuit-là, elle pu dormir convenablement.
Lisbon s'était levée de bon matin et se promenait maintenant dans les rayons d'un magasin de bricolage lorsqu'elle décida de contacter l'agent Cho. Comme à son habitude, celui-ci répondit dès la première sonnerie.
- Agent Cho.
- Bonjour, c'est Lisbon.
- Bonjour Patron.
- Je ne viens pas travailler aujourd'hui, Hightower est au courant mais je tenais à vous prévenir.
- Oui, comme je suis arrivé le premier au bureau, elle est venue m'avertir que vous aviez un rendez-vous, expliqua Cho.
- Oui mais… je lui ai mentit.
De l'autre côté de la ligne, Cho ne réagit pas, attendant que sa supérieure s'explique.
- Je vais voir Jane. Il m'a envoyé un message hier soir et il m'a semblé important de vous donner de ses nouvelles. Il semblait aller bien mais je tâcherai de le convaincre de vous donner des nouvelles.
- Bien, merci, répondit simplement Cho. J'ai aussi de bonnes nouvelles. J'ai appelé l'hôpital ce matin. John Le Rouge est condamné à vivre en fauteuil roulant toute sa vie, sa colonne vertébrale est touchée.
- En conclusion, il passera le reste de ses jours en fauteuil roulant, en prison. Ce qui signifie qu'il…
- …il n'y a aucune chance pour qu'il s'échappe un jour, termina l'agent Cho.
- Merci.
- Je vous en prie. Bonne journée, patron.
Lisbon raccrocha, soulagée d'avoir une très bonne nouvelle pour son ami. Elle avança alors sûre d'elle vers le rayon qu'elle cherchait.
Jane ouvrit sa poubelle et jeta les pâtes qu'il s'était préparé dedans. Il avait essayé de ne pas sauter de repas mais à chaque fois c'était la même chose, il s'installait devant son assiette et son estomac se bloquait, refusant de recevoir tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à de la nourriture. Il se contenta de sa tasse de thé et retourna s'installer sur son canapé. Puis, prenant son courage à deux mains, il monta dans sa chambre. Il poussa la porte et se retrouva face au smiley rouge dessiné sur son mur à l'aide du sang de sa femme et de sa fille. Qu'allait-il faire, maintenant ? Déménager ?
Il s'assit sur le matelas et prit son temps pour boire son thé, pensant tantôt à des souvenirs joyeux, tantôt à des souvenirs tristes et difficiles. Sa fille jouant du piano. Sa femme caressant les cheveux de sa fille. Le mot de John Le Rouge sur la porte. Sa psychologue. Les murs blancs. Sa fille jouant avec sa poupée. Lui prenant le bain à sa fille. Sa sonnette retentit sans qu'il ne l'entende. Sa femme posant sa tête sur son torse après l'amour. Son parfum. La douleur à la vue du smiley lorsqu'il avait ouvert la porte. Sa sonnerie retentit une nouvelle fois et il sortit de ses rêveries. Il descendit les marches de l'escalier tout en étant soulagé que Lisbon ait comprit son message de la veille. Il ouvrit la porte et sentit son parfum avant même de la voir.
- Salut, lui dit Lisbon simplement.
Il la regarda un instant. Elle était vêtue d'un grand T-shirt et d'un pantalon noir assez ample, ce qui le surprit fortement. Cependant, ne voulant pas paraître impoli, il répondit :
- Je suis content de vous voir.
Il se poussa pour la laisser entrer mais il la vit se pencher et s'emparer d'un carton fermé posé à ses pieds, qu'il n'avait pas remarqué auparavant. Elle passa devant lui les bras chargés et déposa son paquet dans l'entrée, le laissant refermer la porte derrière elle.
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est le nécessaire pour repeindre votre chambre, Jane.
Elle avait répondu très rapidement mais sans une once d'hésitation, ce qui provoqua un frisson dans tout le corps de Jane. Il la contempla d'un air incrédule, ne comprenant pas où elle avait bien pu aller chercher une idée pareille. Savait-elle que le smiley le gênait, maintenant ? C'était donc pour ça qu'elle portait ces vêtements si inhabituels.
- Alors, comment vous allez ? Lui demanda Lisbon pour changer de sujet.
- Heu… ça va.
Lisbon regarda tout autour d'elle en pinçant les lèvres, comme si elle cherchait à savoir si ce qu'il disait était vrai.
- En fait, je ne mange pas. Mais sinon, je m'en sors pas mal. Et vous ? Demanda alors Jane.
- Si vous allez bien alors je vais bien.
Elle avait prononcé ces paroles d'un air tout à fait naturel ce qui toucha Jane en silence.
- Vous voulez allez mieux ?
Jane haussa les épaules et acquiesça.
- La colonne vertébrale de John Le Rouge a été touchée lors de sa chute. Il ne pourra plus jamais marcher. Il ne pourra plus s'échapper. Il ne fera plus de mal à personne.
La cage thoracique de Jane se gonfla comme si depuis toutes ces années, il pouvait enfin respirer véritablement. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, sa gorge se noua et il battit des cils pour ne pas faire couler de larmes devant Lisbon. Celle-ci s'en rendit compte, lui posa la main sur son bras et chuchota :
- Je vais tenter de faire marcher la cafetière…
Une dizaine de minutes plus tard, Jane entra dans sa cuisine embaumée par l'odeur du café. Lisbon avait trouvé le nécessaire pour se faire son breuvage préféré et elle s'affairait autour de la bouilloire pour faire chauffer de l'eau. Elle se retourna vers lui et lui fit un petit sourire de réconfort avant de retourner à ses occupations.
- Je ne pense pas pouvoir le faire, déclara alors le consultant.
Lisbon posa les deux tasses sur la table où Jane s'asseyait et le dévisagea sans comprendre.
- Repeindre, je veux dire.
- Oui, je sais, répondit simplement Lisbon. C'est pour ça que je suis là, ajouta-t-elle en versant l'eau bouillante dans la tasse de Jane.
Elle replaça la bouilloire et s'empara de la cafetière pour verser le liquide noir et brûlant dans sa tasse.
- Vous voulez repeindre ma chambre ? S'étonna Jane.
- Non, je veux vous aider à repeindre votre chambre.
La jeune femme s'assit en face du consultant et apporta la tasse à ses lèvres, respirant l'odeur du café.
- Mmm, délicieux Vous avez bien choisit le café.
Jane esquissa un sourire.
- J'ai pris le plus cher…
- Moi, j'ai pris vert pâle. On peut changer si ça ne vous convient pas mais sur le présentoir, j'ai trouvé la couleur très douce et… apaisante.
- Vert pâle, répéta Jane comme s'il ne croyait pas à ce qu'il entendait.
Le silence s'installa pendant qu'il buvait tous les deux leur boisson. Ce n'était pas un silence gênant, c'était un silence nécessaire à chacun d'entre eux. Jane devait se faire à l'idée qu'il allait repeindre sa chambre et Lisbon avait besoin de calmer son cœur, qui ne cessait de lui rappeler combien ce qu'elle faisait était peut-être risqué. Forcer quelqu'un à faire quelque chose qu'il ne souhaitait pas n'était pas vraiment son passe-temps préféré mais si elle s'était retrouvée devant la peinture ce matin, ce n'était sûrement pas par hasard. Quelque chose l'y avait poussée alors autant aller jusqu'au bout. Jane interrompit le silence le premier.
- Je vous rembourserai la peinture.
Lisbon trouva l'idée totalement absurde mais elle savait que c'était la seule et unique manière que Jane avait trouvé pour montrer qu'il était d'accord.
- J'y compte bien.
Jane avait le nez dans sa tasse et il distingua plutôt qu'il ne vit le sourire de Lisbon. Un sourire furtif mais bien réel.
Il se leva, posa sa tasse vide dans l'évier et se dirigea vers le carton que Lisbon avait posé dans son salon. Il l'ouvrit, s'empara des deux pots de peinture et se dirigea lentement vers les escaliers qui menaient à l'étage. Il entendit Lisbon poser sa tasse dans l'évier et la vit apparaître dans l'encadrement de la porte du salon. Sans un mot, elle prit les deux pinceaux qui restaient au fond du carton et lui passa devant pour monter les marches. Il la suivit et lui indiqua d'un mouvement de tête où se trouvait la pièce en question. Elle ouvrit la porte et il pu lire sur son visage un mélange d'horreur et de tristesse. Elle se ressaisit et entra d'un pas assuré, ouvrant la porte à Jane qui portait le plus lourd.
- Tout le monde sait, ne pu s'empêcher de remarquer ce dernier.
Lisbon haussa les épaules en contemplant l'œuvre de John Le Rouge.
- Au départ, c'était une rumeur. Je n'y croyais pas vraiment. Puis j'ai appris à vous connaître et j'ai su que ça ne pouvait qu'être vrai, expliqua-t-elle en s'approchant du smiley.
Elle l'observa de haut en bas pendant quelques instants puis elle retourna vers Jane d'un air plus assuré que lorsqu'elle était entrée dans la pièce.
- Vous tenez aux vêtements que vous portez ?
- Heu… plus maintenant.
- Parfait.
Elle s'attacha les cheveux et ouvrit le premier pot de peinture. Malgré la peur qui lui tiraillait le ventre, Jane ne pu s'empêcher de penser qu'elle était jolie, même dans ces vêtements trop grands pour elle. Discrètement, il enleva son alliance pour ne pas la salir de peinture et la glissa dans sa poche de pantalon.
- On va commencer par ce mur, dit-elle d'un ton sans réplique en approchant le pot du mur où était dessiné le smiley. Tenez.
Jane s'empara du pinceau qu'elle lui tendait et le trempa dans la peinture verte, les jambes tremblantes et le cœur battant à tout rompre. Il allait devoir recouvrir le visage qu'il avait contemplé des nuits entières d'un coup de pinceau, et cela lui semblait bien plus difficile que d'arrêter les méchants. Il regarda Lisbon placer des journaux le long du mur et celle-ci se dirigea ensuite à gauche du mur, décidant de commencer à peindre la moitié vierge de toute trace de sang. La jeune femme observa du coin de l'œil son ami étaler la peinture du côté droit. Elle continua de peindre sans parler, préférant faire simplement acte de présence pour soutenir Jane plutôt que de dire tout et n'importe quoi pour faire la conversation. S'il voulait parler, il le ferait de lui-même. Les minutes s'écoulèrent et le joli vert qu'avait choisit Lisbon recouvrait petit à petit le mur. Prise dans l'élan, Lisbon ne remarqua qu'au bout de quelques minutes que Jane s'était arrêté juste avant le smiley, son bras pendu le long de son corps, laissant le pinceau goutter sur les journaux.
- Je ne peux pas, déclara Jane d'une voix tremblotante.
Lisbon posa lentement son pinceau sur le sol et s'approcha de Jane.
- Bien sûr que si vous pouvez, dit-elle en plaçant sa main autour de celle de Jane.
Délicatement, elle lui fit lever le bras et colla le pinceau contre le mur. Elle remit bêtement de la peinture là où Jane en avait déjà mis puis s'approchant du contour du visage, elle sentit les doigts de Jane se contracter. Elle les serra un peu plus fort et étala le premier coup de pinceau sur le smiley. Elle continua ainsi jusqu'à ce qu'elle sente que Jane recouvrait lui-même le mur. Elle le laissa de nouveau libre de ses mouvements et à l'aide de son propre pinceau, elle abandonna son mur pour l'aider à recouvrir l'horrible dessin. Chacun fit disparaître un côté du visage puis Jane recula, laissant Lisbon donner le dernier coup de pinceau pour le faire disparaître totalement. Elle se retourna vers lui et elle découvrit Jane comme elle ne l'avait jamais vu. Ses yeux étaient rouges et ses lèvres tremblaient fortement tellement la douleur des souvenirs s'emparait de lui.
- C'est fini, lui dit-elle dans l'espoir que ça le soulagerait.
Elle s'était trompée. Les sanglots s'emparèrent de lui et il laissa tomber le pinceau sur le sol dans un bruit sourd, sa main propre cachant son visage en vain. Lisbon ravala ses larmes et tenta de réfléchir ne sachant absolument pas comment réagir devant la détresse de Jane. Peut-être que c'était trop tôt, elle n'aurait jamais du venir chambouler son espace personnel, il ne lui avait rien demandé. Elle céda finalement à son instinct, lâcha son pinceau et s'approcha lentement de lui, effrayée malgré tout à l'idée qu'il puisse la repousser violemment. Elle posa ses mains sur ses bras dans l'espoir qu'il la laisse le prendre dans ses bras pour laisser libre cours à son chagrin mais il recula un peu. Elle comprit qu'il était perdu, il ne savait pas s'il voulait du réconfort ou non puisqu'il avait toujours été seul depuis la disparition de sa famille. Elle insista. Elle passa ses bras autour de son cou comme si c'était elle qui avait besoin de réconfort, puis elle caressa son dos pour le calmer, comme elle l'aurait fait avec un enfant. Finalement, il la serra à son tour et étouffa ses sanglots dans ses cheveux.
- Je suis désolée, murmura-t-elle avant de laisser à son tour une larme couler sur sa joue.
