Titre : Love me tonight
Rating : Niveau le plus bas (pour l'instant)
Paring : SB/OC
Note de l'auteur :
Hello tout le monde ! Voilà, comme promis, la dernière fanfic sorti des méandres brumeux de mon cerveau. Après avoir bataillé dur avec , j'arrive enfin à vous le mettre en ligne, à peu près correctement. Du moins, la mise en page est passé sans trop de problèmes et il ne me semble pas que les apostrophes diparues aient échappés à mon inspection minutieuse. Si c'est le cas, veuillez m'en excuser par avance.
Je ne vous en dirais pas plus pour l'instant, et j'espère que vous apprécierez la lecture de ce premier chapitre. Les lecteurs me connaissant seront surpris de le trouver pas trop mystérieux. =)
Bonne lecture !
Chapitre 1 : Mandy, le poids plume
La nuit est d'encre. Les arbres de la forêt ne font pas un bruit, pas un souffle ne secoue leurs branches. Les animaux, grands ou petits, restent chez eux. Un prédateur est de sortie. Il ne faut pas le croiser.
Une ombre se faufile, se retourne. Au loin, des lumières, une silhouette imposante. Il sait ce qu'il y a là, il sait ce qu'il sy trouve. Mais il n'y a pas de tentation, leurs odeurs sont trop éloignées, pas d'envie à assouvir. Pas cette fois. Il est repu.
Il attrape une banche basse, s'y hisse dune main. Le voilà à présent accroupi sur cette même branche mince en un équilibre parfait, les narines dilatées. Ce soir, il n'a pas faim mais il sent les proies qui tremblent de peur. Par chance, ce soir, cette nuit, le sang ne coulera pas. Ce sera pour une autre fois . . .
O0o0O
Le brouhaha des couloirs est infernal. Tous ces élèves qui courent, qui marchent, qui piétinent, qui parlent, qui rient, qui s'interpellent, qui parfois crient. Tous ces sons me heurtent les oreilles avec une violence que je n'ai jamais appréciée. J'ai toujours aimé le calme et la paix.
Je me faufile entre deux élèves qui discutent au milieu du couloir, bouchant le passage. Devant moi, la natte blonde de Camille se balance au rythme de ses pas. Elle joue des coudes pour se faufiler jusqu notre classe de Métamorphose. J'essaie de la suivre, mais je suis plus fine et je n'arrive qu'à me glisser entre les gens.
- Mandy, grouille, on va être en retard !
Je grogne. Je sais que nous allons être en retard, si ce n'est pas déjà fait. Mais la tour du professeur Stratford se trouvant à des kilomètres de la salle de classe du professeur McGonagall, il est rare que nous soyons à l'heure.
- Attendez ! Hurle alors Camille, m'arrachant une grimace. On arrive !
Soudain, le couloir est vide. Devant moi, Camille court jusqu'à la porte de la classe et la retient, alors qu'un jeune homme aux cheveux blonds en pagaille, du nom de Peter Pettigrow, nous regarde arriver avec un air étonné. Ses yeux bleus brillent d'un éclat d'intelligence quand il nous reconnait, et il s'efface galamment pour nous laisser passer dans la pièce. Camille le remercie d'un sourire et je lui prouve ma reconnaissance d'un mouvement de tête.
Le professeur McGonagall est déjà derrière son bureau, la plupart des élèves sont installés. D'un regard, la vieille femme nous presse de nous asseoir. Camille se dirige jusqu'aux dernières places de libres, tout devant, puis sort ses affaires. Je fais de même alors que le professeur entame son cours.
- Aujourd'hui, nous allons étudier les Animagis. Qui peut me dire ce qu'ils sont ?
Camille lève instantanément la main.
Evidemment qu'elle le sait. Elle dévore les bouquins de l'année avant même que la rentrée n'ait été célébrée. Une vraie Serdaigle.
- Mr Potter ? Etonnant que vous participiez à mon cours. Alors, votre réponse ?
Tout le monde - y compris moi - se retourne à temps pour constater que James Potter, Préfet-en-Chef, a effectivement levé la main. Ce qui est rare. Lui et ses trois amis, dont le jeune homme qui nous a tenu la porte, sont plus connus pour leurs tapages et leurs blagues que pour leur participation en cours.
- Ce sont des sorciers qui peuvent se transformer à volonté en un animal totem.
Tout le monde se détourne de sa personne quand le professeur McGonagall lui donne cinq points pour sa bonne réponse. Le cours ensuite n'est fait que d'explications orales de la vieille femme, agrémentées de dessins qui apparaissent au tableau. Je m'applique à en prendre note, à retenir scrupuleusement le plus petit mot.
Ainsi se déroule les deux dernières heures de notre première journée de cours, jusqu'à la sonnerie stridente et libératrice.
- Ah, soupire Camille de bien-être, je commençais à choper des crampes à la main. Dommage que l'on n'applique que la théorie sur les Animagis, n'est-ce pas ? Cela aurait été amusant qu'elle nous apprenne à nous transformer. J'aurais adoré me changer en un animal.
J'hausse des épaules.
- Pas toi ? Fait-elle. Imagine que tu sois une petite souris et que tu puisses espionner Poudlard, ce serait super !
Je souris légèrement en imaginant un rongeur brun à longue queue parcourir les couloirs de pierre.
- Tu te ferais croquer par Miss Teigne répliqué-je, alors que nous sortons de la classe. Ca ne vaudrait pas le coup.
- En quelque chose de plus gros alors ? Fait-elle. Comme un chien. La chatte de Rusard n'en mènerait pas large !
- Mais tu ne serais plus discrète. Et tout le monde s'étonnerait de voir un chien dans les murs du château.
Camille soupire.
- Mandy, se plaint-elle, fais un peu plus preuve d'imagination ! Ce n'est pas parce que tu es une brillante Serdaigle que ton esprit doit être cartésien.
Je ne prends même pas la peine de répondre. Je lui propose plutôt d'aller jusquà la bibliothèque commencer notre devoir de Potions, ce qu'elle accepte immédiatement.
A cette heure-là, elle est presque vide. Mme Pince, la bibliothécaire, nous sourit quand nous passons devant elle et nous fait un léger signe de tête. Nous la saluons dun mouvement de main à notre tour, puis nous traversons les différentes allées pour rejoindre une table de libre. Il ne nous faut que quelques minutes pour nous installer et débuter nos trente centimètres de parchemins.
Ce n'est qu'au bout d'une heure de réflexion intense que le silence réconfortant de la bibliothèque est brisé par des rires. Je tourne la tête et vois apparaître une bande composée de filles et de garçons. Je les reconnais instantanément et échange un regard affligé avec Camille.
- Finie la tranquillité.
Je ne peux qu'être d'accord avec elle. Les maraudeurs et leurs fans ayant débarqués, la concentration ne sera plus possible.
- Remontons dans la salle commune, nous n'aurons qu'à finir là-bas.
Elle acquiesce en rangeant ses affaires, au moment où le groupe bruyant se sépare. Les filles repartent, et les garçons s'installent à une table non loin de nous. Je vois Camille qui se fige dans ses gestes, un oeil sur les quatre jeunes hommes.
- Elles sont parties, fait-elle avec hésitation, alors on n'est peut-être pas obligé de nous en aller. Ils ne font plus de bruits.
Je ne peux qu'admettre qu'elle a raison. L'un des maraudeurs, Remus Lupin qui est Préfet tout comme moi, est sérieux et arrive habituellement à calmer les ardeurs de ses trois amis. Je lui jette un oeil. Il essaye de calmer le fou rire du jeune homme aux cheveux noirs et à lunettes, James Potter, en passant une main gênée dans ses cheveux châtains mi-longs. Il doit sentir mon regard sur lui puisqu'il tourne ensuite ses yeux vers moi et me salue d'un geste de la main en souriant. Je lui rends son salut et me rassis. Je lui fais confiance. Dailleurs, son ami sest déjà calmé.
Je rouvre mon livre de potions et replonge dedans. De l'autre côté de la table, Camille marmonne en lisant son livre pour son cours d'Etude des Moldus. J'en profite pour la détailler. Elle arbore de longs cheveux blonds et des yeux bleus foncés. Ce qui est le plus remarquable chez elle, cest le minuscule grain de beauté quelle a juste au dessus de la lèvre, sur le côté gauche de son visage. C'est principalement sur ça que son petit-ami, un Serdaigle de 7ème année, a craqué.
- Excusez-moi, nous interpelle soudain une voix basse, est-ce que vous auriez fini avec le manuel de potion ?
Je relève la tête en même temps que Camille. Je croise une paire de prunelles grises entourée d'une cascade de cheveux noirs épais. Le jeune homme que je reconnais comme étant le quatrième et dernier membre du groupe des Maraudeurs, a son uniforme débraillé. Sa cravate est dénouée et des pans de sa chemise dépassent de son pull pour retomber sur son pantalon.
Je lui tends ledit bouquin et il l'accepte avec un sourire content.
- Merci.
Puis il s'en va. Je replonge dans mon parchemin et entame ma conclusion.
O0o0O
La salle commune des Serdaigle est un peu plus bruyante que d'habitude, c'est la constatation que je fais en y pénétrant accompagnée de Camille au retour du dîner. La majorité des élèves de notre maison est rassemblée là, principalement autour du feu ou du rassemblement de fauteuils près de la statue de Rowena Serdaigle, notre fondatrice.
Je m'étire avec un sourire bienheureux et jette mon sac près d'une chaise avant de m'y laisser tomber avec fatigue. Camille me rejoint et s'écrase sur la table.
- Suis fatiguée, marmonne-t-elle. C'était mieux les vacances.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec elle. Pour moi, les vacances signifient retour à l'orphelinat. Je préfère, et de loin, être à Poudlard.
- Comment se sont passées tes vacances de Noël ? Lui demandé-je alors.
- Comme d'habitude, répond-elle en relevant la tête dun air las. On a passé les fêtes à se gaver comme des oies, et je vais devoir de nouveau faire un régime pour pouvoir rentrer dans mon maillot de bain cet Eté : mes parents prévoient de nous envoyer dans le Sud de la France pendant deux semaines.
- Cest bien. Ca fait longtemps que vous nêtes pas partis, je crois.
- Ouais, depuis le décès de grand-mère il y a trois ans. Justement, puisqu'on en parle, maman m'a demandé de te proposer de venir avec nous. Ca te dirait ?
Instantanément, Camille retrouve toute son énergie.
- Imagine, fait-elle, des plages de sable chaud, une mer et un ciel bleus, la chaleur et les glaces rafraichissantes, les montagnes de roches rouges, les villas magnifiques. On reviendrait aussi noires que Betty !
Betty Namib est assise deux tables plus loin. C'est une Serdaigle de notre année, métisse aux longs cheveux noirs et au regard d'onyx. Elle est 'lune des batteuses de notre équipe de Quidditch et d'une gentillesse sans bornes, à la limite de la naïveté.
- Aussi noires qu'elle ? Répété-je, dubitatif. Ce ne serait pas deux semaines qu'il nous faudrait pour ça, mais deux mois !
Camille ricane.
- Voilà qui prouve que tu n'as jamais quitté l'Angleterre. Mandy-chérie, il n'y a que dans notre pays que la couverture nuageuse stagne au dessus de la tête de ses habitants trois cent soixante jours par an.
- Il y a trois cent soixante-cinq jours dans une année, lui rappelé-je.
- Cest ce que je dis !
Je lève les yeux au ciel en souriant, amusée et exaspérée.
- Salut les filles !
Notre échange est interrompu par Frederick, communément appelé Fred, de notre année. Cest le petit-ami de Camille : brun, les yeux verts pâles, et rachitique. L'exemple parfait de l'intello ennuyeux. Qu'il nest pas. Notre directeur de maison, le professeur Flitwick, s'est même demandé plusieurs fois à voix haute pourquoi il avait été réparti à Serdaigle. Après tout, il est l'un des élèves les plus mauvais de notre maison et c'est avec beaucoup de chance qu'il passe tous les ans de justesse.
- Bonjour Fred, le salué-je en retour alors qu'il se baissait pour déposer un chaste baiser sur les lèvres de Camille.
Il sassit ensuite avec nous et passe un bras cajoleur autour de la taille de mon amie.
- Alors, bien passée cette rentrée ? Veut-il savoir.
- Bof, répondit Camille, me prenant de vitesse, comme d'habitude, c'est-à-dire que Mandy a tout fait pour être invisible aux yeux de tout le monde et a brillamment réussi.
- Quand on voit comment elle se conduit dans la sécurité de notre tour, on se demande comment elle peut être autant effacée le reste du temps ! S'esclaffe Fred, penchant la tête en arrière.
Pour toute réponse, je lui tire puérilement la langue.
- Je suis réservée, asséné-je, j'ai le droit, non. Aux dernières nouvelles, ce nétait pas un crime.
- Non, bien sûr que non, mais tu rates peut-être beaucoup d'opportunités en te limitant aux élèves de Serdaigle, explique mon amie.
Cette discussion a un arrière-goût amer de déjà vu. Comme à chaque fois que nos échanges dérivent sur ma vie sociale, dailleurs. Trop de fois j'ai entendu ces mots, aussi bien à Poudlard qu'à l'orphelinat. La directrice de mon établissement de primaire avait même voulu me faire voir un psychologue pour vérifier que ce n'était pas dû à une pathologie. Retrouver son tableau habituellement noir barbouillé de peinture vermillon avec rage, la rapidement dissuadée d'aller dans ce sens. A cette époque, bien entendu, j'ignorais que j'étais une sorcière et capable de magie. J'avais donc, comme tous les autres, été passablement ébahie de voir ma maîtresse me haïr subitement.
- Dis Mandy, tu as fait quelque chose de spécial à Crow ?
Etonnée, je sors de mes pensées et jette un regard interrogateur à Camille.
- Crow ? Non, je ne lai pas vue depuis ce matin dans la Grande Salle, et je ne lui ai même pas adressé la parole depuis notre départ pour les vacances de Noël. Pourquoi ?
Camille fait un signe du menton dans la direction des tables qui entourent la statue de Serdaigle.
- Parce qu'elle a l'air de t'en vouloir.
Je me retourne, curieuse de constater cela de mes propres yeux. Jessie Crow, 17 ans, rousse aux yeux marrons, est accompagnée d'une de ses amies et installée autour d'une table ronde. Et, effectivement, elle a l'air de m'en vouloir puisqu'elle me fusille du regard.
- Bah, qu'est-ce que j'ai bien pu lui faire ? Demandé-je en me remettant droite.
Camille et Fred haussent des épaules.
- Si tu ne le sais pas, ce n'est pas nous qui allons pouvoir t'aider, précise Fred. Pourquoi ne pas le lui demander ?
- J'ai une tête de suicidaire ? Répliqué-je instantanément. Je n'approche pas un dragon quand il est dans cet état.
Fred et Camille éclatent de rire.
- De toute façon, je le saurais bien à un moment ou un autre, continué-je avec un haussement dépaules désinvolte en me levant de ma chaise. Bon, je vous laisse les amoureux, je vais me coucher. A demain !
O0o0O
Un croissant de lune pointe timidement son nez cette nuit. Les étoiles brillent plus fort que la nuit passée. La journée a été difficile. Ils sont revenus, ont parcouru une partie de la forêt. Ils ont troublé son sommeil. Un homme est passé, entré plus profondément que les autres. Il ne faut pas qu'il le repère.
Il se laisse tomber sur le sol, souplement, sans bruits. La faim le tiraille à nouveau. Cest encore ténu, sous-jacent mais bientôt il faudra la satisfaire. Pas cette nuit, sans doute pas. Mais la nuit prochaine, ou celle d'après. Il attendra jusque-là, puis il s'en ira. Une fois rassasié, il partira de nouveau. Vers d'autres contrées.
O0o0O
Je me relève, attrape mon sac et le remets daplomb sur mon épaule. Je fais fi des rires des élèves de tous âges et de toutes maisons. Je grave dans ma tête le regard dégoûté et furieux de Crow. Et je passe mon chemin dignement.
Cela fait la quatrième fois depuis le lever que Crow s'amuse à me faire tomber de toutes les manières possibles et imaginables. Elle m'en veut, comme l'ont dit Fred et Camille hier soir, mais j'ignore toujours autant pourquoi. En tout cas, elle m'a l'air résolue à se venger d'un affront que je lui ai fait sans que je ne le sache.
- Mandy, ça va ?
Je réponds à mon amie d'un léger sourire rassurant.
- Tu ne veux pas que je t'envoie à l'infirmerie ? Tu boîtes.
- Non, ça va, réponds-je, ma cheville est juste légèrement douloureuse. Ca va passer, ce n'est que le choc, pas d'inquiétude à avoir.
Camille se met alors à rouspéter.
- Eh bien sûr, il n'y a jamais de Préfet quand on a besoin d'eux. Pourquoi tu ne lui retires pas des points toi ?
Je secoue la tête.
- Je suis la cible, je serais un mauvais juge. Si ça ne tenait qu'à moi, Serdaigle serait dans le rouge depuis longtemps. Gardons un espoir de gagner la Coupe des Quatre Maisons.
Camille ne répond pas et s'adosse au mur de notre cours de potions. Cest notre premier cours du mardi matin, avec le professeur Slughorn, et bien sûr il n'est pas à l'heure. Un peu plus loin, Crow bavasse gaiement avec son amie, Cassandra Granson, qui partage aussi notre dortoir. Je grince des dents.
Je n'ai jamais eu aucun différent avec Crow jusquà maintenant. Nous ne sommes pas de grandes amies, mais pas non plus des ennemies jurées. Je ne comprends pas pourquoi elle est aussi méchante avec moi tout à coup. J'ai beau me creuser la tête, je n'arrive pas à savoir ce que j'ai pu faire de mal hier pour qu'elle réagisse ainsi. L'aurais-je offensée d'une quelconque manière ?
- Ah, désolé pour mon retard, s'exclame le professeur Slughorn en arrivant en courant, son sac débordant de parchemins et trifouillant dans ses poches à la recherche de la clé de sa classe. Miss Dawn, que vous est-il arrivée ? Ajoute-t-il en lorgnant sur ma joue droite.
Etonnée, je passe une main sur mon visage et retiens une grimace de douleur. Je dois avoir un bleu.
- Rien professeur, une maladresse.
Il acquiesce d'un signe de tête, ouvrant sa porte. Inutile de s'inquiéter plus, je suis une éternelle maladroite et la salle de potion en a suffisamment fait les frais pour que mon professeur le sache pertinemment.
Je pénètre dans la salle de classe à la suite de deux Gryffondor, et m'installe automatiquement à ma place, Camille me rejoignant. A son tour, elle jette un oeil à ma joue.
- C'est vilain, annonce-t-elle. Tu devrais aller voir Mme Pomfresh, elle te réparerait ça en un tour de main.
- Inutile, il n'y aura plus rien d'ici quelques jours. Je ne vais pas aller l'embêter pour si peu.
Camille lève les yeux au ciel, exaspérée mais najoute rien : le cours vient de commencer et le professeur Slughorn nous explique que nous allons entamer l'apprentissage de la préparation du Polynectar.
Deux heures plus tard, nous quittons le cours. Camille fulmine encore et j'en suis toujours à tenter vainement d'extirper de mon cuir chevelu la chose non identifiée qui envahit mon crâne.
- Quelle peau de vache ! Sécrie mon amie. J'aimerais bien savoir ce qu'elle a à la fin ! Tu ne lui as rien fait à ce que je sache !
Je ne réponds pas mais grimace d'avoir tiré trop fort sur mes cheveux. Ma mèche brune s'entortille de nouveau quand je la lâche et reprend son aspect initiale désordonné. Je soupire. Mon cuir chevelu n'est déjà habituellement pas coopératif, mais alors là ce sera carrément la Seconde Guerre Mondiale entre lui et moi ! Je vais mamuser à les nettoyer.
- Je n'ai même pas le temps de faire un détour par les toilettes, murmuré-je à Camille en passant devant un groupe de garçons qui attend un de leurs amis de notre cours, autrement je serais en retard en Botanique.
Camille prend un air compatissant.
- Je sais. Dommage que le vert ne taille pas au teint, ce n'aurait pas été catastrophique autrement.
Mes paupière se plissent de colère quand j'entends Crow glousser derrière nous. Sale peste ! A présent, je me fiche de savoir quelle mouche l'a piquée, mais elle a intérêt d'arrêter ces gamineries, où je ne réponds plus de rien ! Ce n'est pas elle qui va passer trois heures à tenter de dépêtrer cette patte collante qu'elle m'a renversée sur le crâne !
- Oh oh, fait soudain Camille en faisant un pas de recul. Mandy, je n'aime pas ce regard. La dernière fois que tu as fait cette tête, tu as jeté mon frère dans une benne à ordure. Je te conseille de te calmer.
Je pince les lèvres mais suis le conseil de mon amie. Ce nest pas le moment de faire du grabuge. Derrière nous, j'entends les pas de Crow et me parvient aux oreilles sa voix douce, mais à présent désagréable.
- Je ne sais pas, rigole-t-elle, mais Dawn est tellement maladroite ! Elle a dû plonger la tête la première dans un chaudron d'excrément de véracrasse en s'emmêlant les pieds dans son sac.
Au moins, maintenant, je sais ce que j'ai dans les cheveux et pourquoi j'avais cette odeur puante dans le nez depuis la fin du cours.
- Cest bizarre, fait une voix que je reconnais comme étant celle de Remus Lupin, mon homologue Préfet de Gryffondor, je ne l'ai pas vu tomber aujourd'hui. Dhabitude, c'est plus remarqué que ça.
Crow s'esclaffe de nouveau, accompagnée cette fois-ci de Granson.
- Cest parce qu'elle a fait attention à ne pas se faire voir, murmure-t-elle. J'ai entendu dire qu'elle serait intéressée par quelqu'un.
Ah bon ? Qui ça ? Je suis la première intéressée et je ne suis même pas au courant. Si ce n'est pas magnifique.
- Qu'on m'explique pourquoi Crow raconte de tels bobards ! Marmonne Camille alors que nous passons dans le hall pour rejoindre le parc où se déroule notre prochain cours.
Je ne dis rien mais plisse à nouveau des yeux. Je sens la colère enfler dans mes veines et, affolée, tente de la faire taire.
- Ah oui ? Fait Lupin. Ca n'a pourtant pas l'air d'être son genre.
Crow glousse de nouveau, ce qui en devient exaspérant.
- Elle ne l'avouera jamais, mais je l'ai vu. Elle garde une photo de lui sous son oreiller et le soir, quand elle croit que personne ne la regarde, elle la sort de sa cachette et l'embrasse.
- Ah oui ? Rigole une voix masculine que je ne reconnais pas, et on peut savoir qui c'est ?
- Voyons, Sirius, quelle question. C'est toi, bien sûr, qui d'autre ?
Plus questomaquée, je pile dangereusement. Camille, prise au dépourvue me rentre dedans et son nez frappe l'arrière de ma tête.
- Aïe ! Mandy, mais qu'est-ce que . . . ? Commence-t-elle en me passant devant, puis s'interrompt et ajoute en voyant mon air : Oh, ce regard, ce n'est décidemment pas bon !
Je me retourne, surprenant le groupe qui nous suit de près et dégaine ma baguette.
Je viens de comprendre les raisons de Crow en additionnant tout ce que je sais d'elle. Cette bécasse fait partie de l'absurde fan-club de Sirius Black et se traîne à ses pieds depuis déjà plus de trois ans. Pour une raison que j'ignore encore, elle pense que je suis intéressée par lui et tente donc de me discréditer pour avoir plus de chances.
- Cest vrai ce que vient de nous dire Crow, Dawn ? S'amuse le blond Pettigrow. Tu craques pour Sirius ?
Je ne prends même la peine de répondre et pointe ma baguette sur ma camarade qui rigole en me voyant faire.
Difficile de ne pas la comprendre. Je suis, et de loin, lun des plus petits gabarits de cette école. Je ne dépasse pas le mètre soixante et je suis aussi fine qu'un bout de fil de fer. Ridicule. La plupart des élèves de cette école, filles comprises, pourraient me briser en deux rien qu'en me prenant dans leurs bras.
- Expulso !
Mon sort interrompt instantanément le rire de Crow et son corps est brusquement expulsé loin en arrière, avant d'atterrir douloureusement dans le lac. Son cri d'horreur suraigu doit s'entendre dans tout le domaine. J'entame quelques pas pour la rejoindre, et finir ce que j'ai commencé, quand je me sens happé par deux bras.
- Mandy, arrête ! Crie Camille en me serrant contre elle pour m'empêcher de continuer à avancer. Elle a eu son compte, calme-toi !
- Amandine Dawn !
Mon nom hurlé avec un ton aussi outragé me force à arrêter de gigoter et à tourner mon regard vers le professeur Chourave qui se dirige vers nous.
- De quel droit est-ce que vous . . . Jamais, je n'ai . . . Ceci est inadmissible, jeune fille ! Vous auriez pu gravement blesser votre camarade !
Le ton de la voix de notre professeur me calme instantanément. Contrite, je baisse la tête et Camille me relâche.
- Désolée, professeur, m'excusé-je instantanément, je me suis laissé emporter. Cela ne se reproduira pas.
La débonnaire professeur Chourave se calme à son tour et reprend sa voix douce et calme.
- Miss Dawn, je vous connais, je sais que vous ne vous mettez pas en colère souvent, mais ce geste doit être puni. Vous serez en retenue ce soir, avec le professeur Slughorn. Il doit aller cueillir des herbes dans la Forêt Interdite et il ne sera pas contre de la main d'oeuvre. Soyez dans son bureau à huit heures.
Puis, elle se dirige vers Crow qui sort du lac, complètement trempée.
- Waouh.
Je me retourne et croise le regard chaudement brun de James Potter. Il a l'air impressionné.
- Dorénavant, je ferais attention avant de me frotter à un poids plume, déclare-t-il, faisant sourire ses amis.
Je me détourne et soupire avant de reprendre le chemin du cours.
- Bah, finalement, elle est intéressée ou pas par Sirius ? Demande Pettigrow.
- Tu tiens vraiment à lui poser la question ? Réplique Lupin.
Et voilà, c'est déjà terminé. J'espére avoir attisé votre curiosité et que vous serez au rendez-vous pour le prochain chapitre. Les plus courageux d'entre vous me laisseront peut-être une review pour me dire ce qu'ils en ont pnsés et je les en remercie d'avance.
Bye !
