Disclamer again and again : Masashi Kishimoto, mon cher, ses personnes sont à vous. Je m'incline.

Je m'estime extrêmement chanceuse d'avoir des lecteurs encore aujourd'hui. Je me fais vieille comparativement à vous tous, des étudiants probablement au secondaire ou l'équivalent en France. Parce que le Québec, le «high school» des États-Unis. En tout cas, pour cesser ces conjectures, merci infiniment de me porter attention, à moi et ces personnages superbes qui savent engranger l'imagination. Voilà.

Ceci est ma quatrième fanfiction. Toujours sur le thème de Naruto. Les personnages y sont presque tous sauf les plus insignifiants, du moins assez pour ne pas retenir mon attention. Vous êtes prêts ? Voici mon premier chapitre. SchoolFic sans être trop OOC. Je les ai faits plus vieux simplement pour mon bon plaisir ou bien parce que cet âge me rejoint plus (attention, qu'ils aient 25 ans ne change rien à leur apparence sauf peut-être un peu plus de virilité ou féminité).

P.S. il est très IMPORTANT de laisser des commentaires (reviews) pour savoir vos avis. C'est bon pour l'inspiration et je ne peux pas deviner ce que vous en pensez. J'en attends quelque uns pour faire la suite de cet épisode.


Chapitre 1

Une rentrée mouvementée

L'école date de plusieurs siècles, comme souvent au Japon. Une grille noire défend farouchement l'entrée de Konoha University. Dans cette école, il y a plusieurs milliers de personnes, plusieurs dizaines de programmes. Il y a bien sûr des confréries, des sororités, des immeubles pour les universitaires. Sinon, le village de Konoha a aussi des maisons pour les étudiants. Mais comme c'est une université de perfectionnement, les étudiants sont légèrement plus âgés que la normale et Tsunade-sama, la rectrice de Konoha University, a rendu les choses un peu plus délicates, et surtout plus compliquées. Le programme de baccalauréat dure 6 ans, ce qui fait une tranche d'âge entre 20 et 26 ans pour la plupart des étudiants. La maîtrise dure deux ans ainsi que le doctorat par la suite.

La rentrée scolaire a lieu en début avril sous les cerisiers en fleurs, qui font pleuvoir des pétales sur les universitaires excentriques, calmes, surdoués ou simplement parvenus. Un grand blond aux yeux bleus, cheveux hérissés dans toutes les directions, chemine à travers la foule tant bien que mal pour aller dans sa classe d'Activité Physique VI, cours par ailleurs obligatoire pour tous les élèves du sixième niveau (donc 26 ans plus ou moins). Un pavillon entier est consacré aux différentes salles de sport afin de subvenir aux besoins corporels des étudiants - le besoin d'activité, notamment.

Tout ça pour dire que Uzumaki Naruto était vraiment en retard. En poussant la porte gigantesque du gymnase, il s'est bien aperçu qu'il n'était pas le seul. Seulement cinq de ses compatriotes sont là. Un jeune homme aux gros sourcils, possédant des yeux noirs exorbitants avec beaucoup trop d'énergie pour huit heures une journée de rentrée scolaire. Il discute activement avec ce qui semble être leur professeur qui lui ressemble étrangement, vingt ans plus tard. Une fille avec quatre couettes blondes et un bandeau noir, un air franchement ennuyé imprimé sur le visage. Temari, études internationales relationnelles. Un jeune homme au maquillage violet et jaune sur toute la partie supérieure du corps s'est installé tout près d'elle. Kankûro, étudiant en théâtre spécialisé dans les marionnettes. Un autre aux cheveux noirs couette sur le sommet de la boîte crânienne regardant la fille d'un seul oeil, maintenant l'autre fermé au visage endormi qu'à moitié. Shikamaru. Étudiant en mathématiques appliquées. Un énorme chien blanc se prélasse dans un coin accompagné de son maître. Maître qui a les bras croisés, le haut du corps écrasé sur l'animal, les cheveux bruns en bataille - en guerre même - des triangles rouges sur les joues.

Aucune réaction notable à l'arrivée du blond. Mais si peu de chose n'arrête pas l'Uzumaki. Il se met donc à pestiférer par-dessus Lee, l'encourageant par le fait même à continuer leur lapsus sur l'entraînement surhumain qui doit être de mise pour cette première journée. Une fille aux cheveux roses assez longs, yeux verts, Sakura - faculté de médecine - se pointe en même temps que la coqueluche des troisième année. Génie entrepreneurial. L'air hautain, dirigeant le monde sans faire le moindre effort et sans sembler même le désirer. Cheveux noirs en coupe étrange, yeux noirs, visage blême. Uchiha Sasuke.

Derrière lui suit ce qui doit être le reste du groupe. Un garçon aux cheveux rouges comme du sang, tatoué sur le front d'un kanji de la même couleur. Des cernes qui datent de plusieurs années d'insomnie. Gaara, suivant le même cursus que Naruto en administration d'entreprises internationales. Taille très imposante, cheveux bruns, tatouages de tourbillons sur les joues, Chôji étudie l'alimentation et démontre régulièrement son enthousiasme pour la nourriture. Une jeune femme blonde avec une grande queue de cheval, le visage à moitié couvert par une frange, yeux bleus, habillée très légèrement, Yamanaka Ino, sciences de la nature spécialisation florale.

Un visage éternellement caché par un capuchon et des verres fumés. Shino, ne parlant jamais donc études inconnues pour le moment. Une fille à chignons comme la princesse Leia entre, elle aussi accompagnée d'un homme aux yeux blancs bleutés, cheveux noirs et longs sans enthousiasme. Hyûga Neji - administration d'entreprise - et Tenten - métallurgie. Une jeune femme se cachant derrière eux, visage caché par les deux poings, yeux semblables au garçon devant elle, cheveux aux reflets bleus, très longs, toupet carré. Hyûga Hinata, qui se trouve dans les mêmes cours que Naruto et Gaara également.

-Quel bel échantillon de la jeunesse de Konaha ! Je vais faire l'appel des noms, dit alors le professeur. Je ferai la présentation du cours par la suite.

Il énuméra les noms présents sur la liste. Pas un ne manquait. Ceux qui dorment se réveillent enfin. Les uns épiant les autres, se retrouvant ensemble pour la première fois. Douze inconnus qui se verraient trois heures par semaine jusqu'à la fin de l'année théorique.

-Vous avez tous été promus en troisième année, et il m'est indiqué dans le plan de ce cours que vous resterez également dans le même groupe, plus quelques ajouts, pour le cours d'intégration officielle à la société de l'emploi japonaise. Le professeur m'a communiqué que les équipes que je choisirai resteront les mêmes, pour garder l'esprit d'équipe. Si vous avez un réel problème, nous pourrons en discuter en dehors de la classe et effectuer les changements appropriés. Je nomme donc les équipes.

Hyûga Hinata, Uchiha Sasuke, Inuzuka Kiba, Akamaru

Tenten, Yamanaka Ino, Sabaku No Gaara, Rock Lee

Haruno Sakura, Akimichi Chôji, Sabaku No Kankûro, Nara Shikamaru

Sabaku No Temari, Aburame Shino, Uzumaki Naruto, Hyûga Neji.

- Pouvez-vous bien me dire pourquoi son chien est considéré comme une personne à part entière, demande avec dédain la blonde Yamanaka.

- Vous poserez cette question à la rectrice Tsunade la prochaine fois que vous la verrez... si jamais vous la voyez. Bon. comme indiqué dans le plan de cours qui sera à votre disposition sur le site web de l'université, Activité Physique VI joindra une partie théorique et une partie pratique. Pour le premier cours, je propose un réchauffement de 27 tours de gymnase au pas de course dès que vous serez tous en habit convenable. Je vous exhorte donc dès que vous serez prêts, à rejoindre vos équipes respectives afin que nous puissions commencer. GO ! clame-t-il en claquant les mains ensemble.

Les élèves rejoignent donc les vestiaires sans traîner. Hinata se cache entre les quatres autres filles, le visage avec une teinte rosée accentuée.


À partir de maintenant, POV Hinata.

-N-n-nous sommes obligées de mettre les vêtements de l'école, vous croyez ? finis-je par souffler.

Des shorts mi-cuisses avec un t-shirt rouge long mais moulant, surtout que mes seins finissent toujours par gâcher le paysage... Pas moyen de courir sans qu'ils soient franchement encombrants, ceux-là. Impossible de ne pas les voir, peu importe comment je suis habillée. C'est malheureux mais mère Nature a décidé d'être un peu trop généreuse. Mal au dos, poids important qui penche mon corps légèrement vers l'avant.

-Pourquoi penses-tu qu'ils nous les ont remis à l'entrée... répond les cheveux roses (métaphore), regard en biais.

-J-j-j-j'espérais simplement que c'était un signe d'appartenance de l'université, je sais pas, moi.

-Vous habitez dans les résidences, vous ? change de sujet Temari. Moi je m'installe cette semaine.

J'ouvre mon sac en prenant les vêtements de sport. Je me dirige vers les cabines pour me changer. Pas question que qui que ce soit puisse me voir en sous-vêtements. Je ne suis plus vierge depuis quatre ans, et j'ai eu le temps de me dégêner, mais devant d'autres filles je me sens beaucoup trop mal à l'aise. La comparaison me rend malade.

- J'habite dans une maisonnette proche de l'université. Il y aurait de la place pour au moins une autre personne, mais je tiens à mon intimité, si vous comprenez ce que je veux dire... dit Sakura, suivi d'un ricanement des autres.

- Mes parents approuvent le choix du Alpha-Phi-Chi pour le moment, indique Ino.

- Les miens sont très possessifs, ils veulent que je reste jusqu'à la fin des études, révèle Tenten.

- Dans laquelle comptes-tu aller, Temari ? demandai-je à travers le rideau me séparant d'elles.

- Alpha-Phi-Chi me semble bien, répond-elle en acquiesçant la tête vers Ino, mais il y a des maisons mixtes de coopération étudiante, et ça me semble plus intéressant pour tout vous dire.

-Mon père veut que je me détache de ma famille, donc je dois obligatoirement trouver quelque chose le plus rapidement possible... si jamais vous entendez quelque chose à ce sujet... finis-je par dire.

- D'accord, disent les autres.

Après avoir terminé d'enlever mes propres vêtements, j'essaie d'enfiler le haut réglementaire. Pas évident. Deux obstacles précis se retrouvent sous pression. J'espère juste que le tissu va résister à l'envahisseur. Je fourre tout le fatras dans mon sac, que je range dans un casier barré. Donc... Inuzuka Kiba et son chien, avec Uchiha Sasuke. Celui-là j'en ai déjà plus entendu parler que je peux le supporter. Justement...

-Dis, Hinata... tu es avec Sasuke-kuuuuuuuun... tu es tellement chanceuse, je pense monter un plan pour changer d'équipe... Je vais devoir trouver une super excuse parce que tu as vu comment il a l'air sévère ce prof-là ? On ne sait toujours pas son nom, mais on commence déjà à connaître son caractère de merde... se plaint Sakura.

Au lieu de répondre, je préfère me faufiler à l'extérieur. Kiba avec son gros chien, je ne risque pas de me tromper. Je me demande ce qui peut pousser quelqu'un à se faire tatouer sur le visage, de plus des triangles. J'ai un an, six heures par semaine pour le découvrir.

-Hejimemashite. Hyûga Hinata desu, dis-je en m'inclinant profondément devant ce garçon, relax, en symbiose avec son chien énorme d'un blanc immaculé.

-Hejimemashite. Inuzuka Kiba desu, dit-il avec un sourire en coin, découvrant une petite canine dépassant de sa lèvre inférieure, s'inclinant légèrement. Peu commun.

Il louche vers ma poitrine, je croise donc mes bras devant. Mais son chien, Akamaru, a décidé de ne pas me laisser me refermer sur moi-même. Il se lève de toute sa grandeur pour me renifler de bas en haut. Je plisse les yeux de peur que d'un coup, il ne m'aimerait pas. Et qui sait ce qu'il peut faire, je n'ai jamais été en contact direct avec la race canine. Me manger la tête ?

-Uchiha Sasuke. dit une voix très proche.

Ah, ce gars dont Sakura parlait tantôt. Afin d'éviter de me faire arracher la tête, j'ignore l'intervention. Le chien ayant déterminé que je ne suis pas une menace potentielle durant ce court laps de temps, il me lèche carrément la joue. Mes yeux s'agrandissent de surprise alors qu'il s'intéresse maintenant au nouveau venu dans l'équipe. Le même cirque, avec pour finalité un faible grognement.

-Kiba-kun, pourquoi ton chien est-il un membre de notre équipe ? Je veux dire... euh... je comprends le meilleur ami de l'homme mais quand même nous sommes à l'université, non ?

- Il est spécial, je me suis arrangé avec la rectrice pour l'introduire dans les cours. Je l'ai depuis sa naissance, et je me suis dit que comme vétérinaire il est important de ne jamais sous-estimer la vie d'un animal. En tout cas, le projet a été accepté sans que j'aie besoin d'insister au plus haut point, s'explique-t-il.

Vétérinaire. Intéressant. Cinq minutes et j'en sais plus que je ne l'aurais cru. Il aime bien parler.

- Maintenant que vous êtes tous prêts pour l'action, commencez les 27 tours ! Et que l'équipe la plus rapide gagne !

C'est évident que ce n'est pas moi qui vais gagner quoi que ce soit. Ma vitesse n'est pas mon plus bel atout. Je n'ai cependant pas du tout compté sur les capacité d'un chien énorme et surexcité. Tout en comptant mes tours, comme dans la plupart des classes, je ne cherchais pas à me démarquer, et avec Chôji nous restions vers l'arrière, toutes les filles ensemble. Dès que les hommes eurent enfin fini, le sensei, ne tenant plus en place (cela faisait déjà une heure et demie que le cours était commencé) ordonne l'arrêt des troupes. Nous nous asseyons les jambes croisées, face à un tableau noir, Akamaru posant sa tête sur mon genou droit. C'est impossible de résister à un animal qui m'offre de l'affection.

-Nous allons donc commencer le premier bloc de théorie pour vous permettre de respirer un peu. Nous allons parler du corps humain, de ses limites et des sécrétions corporelles internes qui régularisent...

Blablabla. Ce n'est pas ce cours précisément qui va changer quelque chose dans mes résultats par rapport à mon programme d'études. Je divague donc, repensant à la discussion avec mon père.

*Flash-Back*

Étant dans une grande famille régissant une énorme quantité de boutiques et de sociétés, je suis la fille aînée du clan Hyûga, ce qui veut dire que j'aurais dû reprendre les rênes de l'entreprise familiale à ma majorité. Mon père ayant porté plus d'attention à ma plus jeune soeur Hanabi, croyant qu'elle serait une meilleure héritière que moi, fut surpris par mes résultats depuis mon entrée à cette école, avoisinant ceux de Neji. Il me parla à part, après un souper convivial deux jours avant la rentrée, pour me dire qu'il m'appuyait finalement après tant d'années d'effort. Il m'annonça par la même occasion que mon départ serait imminent.

- Hinata, tu te dois de vivre maintenant ailleurs que dans la maison familiale. Tu sauras trouver plus de maturité et te débarrasser une fois pour toutes de cette gêne qui t'embarrasse tant. Je te somme de déménager sur le campus de l'université et cela le plus rapidement possible. Je comprends que cela est difficile pour toi, mais cela promet des changements bénéfiques. Garde tes notes dans le premier rang et nous te soutiendrons financièrement dans cette entreprise. Tu trouveras alors tes propres relations, comme nous l'avons tous fait avant toi.

Tout cela dit sans méchanceté, bien sûr, mais le coup de poignard au thorax n'aurait pas pu faire plus mal sur le coup.

*Fin du Flash-Back*

Je médite encore là-dessus quand Akamaru, qui trouve manifestement les cours théoriques aussi barbants que moi, se met à baver sur mon uniforme.

-Kiba, peux-tu reprendre ton chien, parce que je vais être mouillée de fond en comble d'ici la fin du cours si ça continue... que je chuchote à son maître.

-Mouillée de fond en comble... AHAHAHAH ! s'exclame-t-il.

Tout le monde nous regarde, le professeur s'est tu... Le rouge envahit mon visage et je fais un face palm (se frapper avec une main dans la figure de honte). Même Sasuke, assis près de moi, me fait sentir des secousses au niveau des épaules puisqu'il se retenait à grand peine de rire.

-V-v-vous pouvez continuer, dis-je d'une voix grave. Mon compatriote aime bien se raconter des histoires pour passer le temps, désolée.

Kiba me regarde alors, ses lèvres formant un cercle parfait d'incrédulité. Après quelques ricanements, le sensei recommence son enseignement. Pour quelques secondes, avant de s'apercevoir qu'il était temps pour nous de se changer avant d'aller dans un autre cours.

De retour dans les vestiaires.

-Hinata ! me fais-je accrocher par Temari.

-Euh oui, Temari-san.

-Mon petit frère m'a parlé que justement dans sa maison de coopération étudiante, il y a deux places qui se sont libérées. Je ne sais pas ce que tu en dis, mais moi j'irais visiter ça le plus vite possible ! En plus peut-être qu'il y aura des gars mignons !

-Ma priorité est de trouver un endroit où habiter, peu importe c'est où.

-C'est sur le campus même. Une sorte de confrérire-sororité bizarre en tout cas. On pourrait y aller ensemble, si tu veux ! Laisse-moi ton numéro de téléphone, je t'appelle ce soir! commence-t-elle à s'exciter.

-Tiens, le voilà, dis-je en lui remettant sur un bout de papier avant de retourner me changer.

-Le cours SOISEJ (société officielle d'intégration à la société de l'emploi japonaise) n'a pas lieu demain, demande innocemment Ino ?

-Oui, à 11h30, répond Sakura.

-SASUKE-KUUUUUN! s'exclament alors les deux filles de concert.

-Je te donnerai des nouvelles demain alors, Hinata ! me dit joyeusement Temari en essayant de couvrir le bruit.

-Parfait, merci !

Je me change rapidement afin d'arriver au domicile paternel gigantesque. Il sera enfin heureux de savoir que sa fille aînée quitte le nid familial. Parce que peu importe cette visite, je vais habiter dans cette maison. Du moins, si la place n'est pas prise auparavant. Je vais attendre l'appel de Temari, juste au cas.
Bref, la nouvelle m'enchante plus depuis que je sais que je ne suis pas seule à rechercher un endroit où aller. Je sors dans le stationnement, essayant de me déplacer sans frapper quelqu'un malencontreusement. Il y a une moins grande foule que les dernières rentrées. Parfait. Je vois maintenant mon automobile qui m'attend sagement depuis quelques heures. Elle est blanche, une Cadillac Escalade de l'année, parce que bon, mon père ne veut pas que nous paraissions pauvre. Je l'aime et l'ai surnommée affectueusement Shiro. Je m'assois derrière le volant et mets mon CD de musique mixte. What if the storm ends commence à emplir l'habitacle. Cette chanson me rend triste à chaque fois. C'est vibrant d'émotions. Je me dirige donc tranquillement vers ma maison, qui ne le sera plus très bientôt. Je remarque alors Naruto et Saruka se dirigeant à pied dans la même direction. Je devrais les faire monter. De toute façon, mon retour ne presse pas. Je baisse donc ma vitre.

- S-s-s-s-salut, vous voulez monter ?

- Oh Hinata, c'est toi, non, je préfère regarder les cerisiers en fleurs, répond Sakura.

- Et moi je préfère la regarder pendant qu'elle regarde les cerisiers en fleurs, ahaha ! rit Naruto.

La répartie de Sakura est rapide.

- BAKAYAROOOOOO ! hurle-t-elle en lui cognant la tête avec son poing, les yeux exorbités de colère.(Vous voyez le tableau, non!)

Je préfère m'éloigner de ces gens. Peut-être est-ce contagieux d'être aussi emporté et colérique. Je me remets sur le droit chemin et avance. Ça m'a bien servi d'être gentille, il y a déjà quelqu'un qui vient de se faire frapper par ma faute. Voudrais mieux de ne pas essayer de m'intégrer. En arrivant devant ma demeure, je me dis que le jardinier a bien travaillé pour la floraison. Les cerisiers ne sauraient être plus beaux. L'odeur est époustouflante. Cela ravit mes sens. Je m'introduis dans le hall d'entrée bien frais à la recherche de mon père. Je le trouve finalement dans un corridor assez éloigné. Un hasard, d'ailleurs, puisque j'allais à ma chambre déposer mon sac.

-Hinata. As-tu fait ce que je t'ai demandé, dit-il avec agacement.

-Oui père. J'ai une amie à moi qui m'appelle ce soir pour aller visiter une maison d'étudiants.

-Rappelle-toi seulement que peu importe où tu te trouves, tu représentes notre famille. Tu as presque vingt-cinq ans, je te fais assez confiance. Ne jette pas le déshonneur sur la Sôke, Hinata, c'est mon seul conseil. Tu ne pourras pas revenir en arrière. J'ai de nombreuses connaissances à Konoha University, tu le sais, et tes professeurs sauront te guider dans la voie qui est la tienne. Mon rôle est maintenant terminé, il est temps de faire de toi une vraie femme. Tu as une semaine pour aller grandir ailleurs.

Toutes ces belles paroles peuvent sembler ignominieuses, mais mon père ne compte pas changer, je dirais même que ses paroles dénotent de l'affection. Oui, vous avez bien lu.

-Merci, père, je vous suis redevable, dis-je doucement en m'inclinant très bas.

Nous nous séparons ainsi, moi continuant vers ma chambre et lui allant autre part. Dès que la porte est fermée, je m'empresse d'appeler Temari... eh non, c'est elle qui a mon numéro, non l'inverse. Merde. J'aurais dû y penser, mais il est bien trop tard. Je me connecte aux réseaux sociaux. Deux invitations d'amitié sur Facebook. Inuzuka et Uchiha. Une demande d'ajout au groupe «Activité physique VI et SOISEJ 2014». Ohhhhh ! Et si Temari y était dejà inscrite, elle est peut-être branchée réseaux sociaux comment ceux qui ne peuvent pas manger leur déjeuner - le matin - sans gratifier tout le monde de remarques fort peu objectives. J'accepte les trois demandes. La photo de profil de l'Uchiha ne manqua pas de me faire rire. Torse nu, les abdos contractés devant un miroir, prenant lui-même la photo pour ses ... 4318 amis. Celle de Kiba le montrait étendu dans son lit, les bras derrière la tête, avec son chien qui dormait à moitié couché sur lui. Je vais voir le groupe, qui a pour photo Rock Lee, souriant, le bras tendu devant, le poing fermé et le pouce relevé. Membres : 8 messages : 2.

Temari en fait partie. Bon. j'écris sur le mur, sous les encouragements et la bonne humeur du fondateur du groupe (Ça va aller plus vite pour se rejoindre! et Je suis tellement content d'avoir un si beau groupe !) : «Temari-chan, je n'ai pas ton numéro, ça serait important que tu m'appelles rapidement, s'il-te-plaît.» Et voilà. Quelques minutes plus tard, plongée dans les livres, je reçois enfin son appel.

-Allô Temari-chan!

-Salut, tu voulais avoir des nouvelles ? Tu t'ennuies déjà ?

-Mon père m'a donné une semaine pour partir maximum, il faudrait que j'aille visiter ça dans vraiment pas longtemps.

-À 19h ce soir, ça t'irais ?

-Oui oui, on se rejoint où ?

-Je vais te donner l'adresse, attends un peu... GAARA ! C'EST QUOI L'ADRESSE ! crie-t-elle à part.

Mots inintelligibles.

-T'as entendu ?

-Non.

-66613 allée des Bibliothèques.

-Je suppose que c'est en plein milieu du campus, avec un nom comme ça, je me trompe ? Près de la faculté de Lettres ?

-Oui, c'est une grande rue qui contourne le bâtiment avec des maisons étudiantes comme celle-là.

-Je vais être là à 19h pile.

Je replonge dans mes lectures sur l'administration des ressources humaines d'une entreprise commerciale en filant tout droit vers 18h20, oubliant de souper, le stress augmentant de minute en minute. La visite ne sera pas longue, je reviendrai manger par la suite. Et si la résidence ne me satisfait pas ? Serais-je obligée de chercher comme une folle en dehors des heures de cours ? Y aura-t-il simplement un endroit pour moi dans cette université ? Oh Kami-sama... J'empoigne mes clés et me précipite vers Shiro. Rendue à l'université, je repère rapidement le bâtiment de la Faculté des Lettres. Alors cette rue la contourne... 18h54... oh ! Je la vois. Je m'engage donc sur l'Allée des Bibliothèques. 16600... j'aurais dû la prendre de l'autre côté. J'accélère, allant presque jusqu'au bout. 66613. Oh wow, c'est presque aussi grand que chez mes parents... Une énorme maison à colonnes de quatre étages. Je laisse mon véhicule dans l'entrée en demi-cercle. J'aperçois Temari jaser avec le gars aux cheveux rouges de la classe, assise sur l'escalier de l'entrée. Je n'avais pas pensé que son frère y habitant, il doit y avoir en effet plusieurs autres jeunes hommes ici. Je sors de Shiro, les mains tordues d'appréhension.

-Te voilà ma chère ! Nous allons pouvoir commencer, dit-elle en m'entraînant à l'intérieur par le bras.

-Bonjour, Temari-chan.

-Tu te rappelles de mon frère Gaara ? Il est dans notre classe.

-O-o-o-oui, Temari-chan, bonjour Gaara-san.

Je n'ose pas me retourner pour le regarder. Cette situation est beaucoup trop gênante. Il passe une carte magnétisée pour débarrer la porte.

-Ceci est le hall d'entrée. Il y a un ascenseur au fond, parce que durant les déménagements c'est plus pratique. Les deux premiers étages, incluant le sous-sol, sont réservés au sexe masculin et les deux derniers pour les femmes. On a le droit d'entrer, mais pas d'y habiter. Le rez-de-chaussée est séparé en deux : cuisine et salon.

Elle me fait entrer dans la cuisine. Monstrueusement grande. Cinq tables pour huit sont alignées, d'un bois sombre et élégant, chaises aux motifs travaillés. Le lavabo est d'une grosseur de cuisine industrielle, une chambre froide et une chambre de congélation, des armoires à foison sans que cette pièce aie l'air engorgée. En gros, une cuisine pour 32 cohabitants. Je n'avais jamais vu ça. C'est irréellement spacieux.

- Allons dans le salon... Bon.

Le salon. Deux murs de divan en continu, un projecteur, des consoles de jeux et trois bibliothèques pleines à craquer. De petites tables disséminées en continu.

-Montons à l'étage des filles.

Je jette un coup d'oeil sur Gaara.

-Il peut monter avec nous.

Okayyy, c'est aussi simple que ça...

-Chaque étage possède huit chambres et quatre salles de bains. Les salles de bains sont mixtes, mais les portes se barrent.

Gaara passe devant moi.

-Celles qui sont libres sont la 23 et la 27, finit-il par dire en désignant les numéros. Je vais vous débarrer les portes.

Il agite de nouveau son passe devant une cavité d'où sort une lumière rouge qui vire au vert. Cette carte est magique. Elle ouvre toutes les portes.

-Pas de couvre-feu, si il y a un party il faut prévenir deux jours avant, les invités hors résidence sont bienvenus mais jusqu'à 23h en règle générale. Pour les résidents d'un autre étage, à moins de déranger, il n'y a pas de problème.

Ma future chambre serait la 23, et se révèle autant grande que celle chez mes parents. Il y a deux murs blancs et deux autres d'une couleur violacée. J'aime. Mon père pourra même me rendre visite sans que je n'aie honte de lui montrer mon habitat.

-G-g-g-gaara-san, cette chambre est-elle disponible maintenant ? bégayai-je en refermant la porte.

-OUIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! sautille Temari. Moi aussi je veux habiter ici ! En plus je vais pouvoir surveiller mes deux frères !

Gaara roule ses yeux verts vers le ciel.

-Allez, dis-moi il y a combien d'hommes iciiiii !

-10 anciens, 6 nouveaux, répond-il sans enthousiasme.

L'explosion de joie de la blonde fait vraiment peur à voir.

-Vous allez en reconnaître quelques uns.

-A-a-a-a-ah oui ? Qui par exemple ?

-Surprise. Donne-moi ton numéro de téléphone.

KAMI-SAMA ! Mon visage prend toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Aussi direct... Oh làlà... Je lui donne ou pas mais QUE FAIRE ?

-Pour que mon père s'arrange avec toi pour les conditions, rajoute-t-il.

-Oh, c'est mon père qui s'en occupe, tiens c'est sa carte d'affaires.

Je me sens vraiment très bête.

-Ça urge vraiment, je suis prête à déménager demain.

-On va faire ça en accéléré.

-Attends un peu, tu as dit TON père ? C'est à lui cette maison ? Votre famille est propriétaire ?

- Ah oui ! Je ne te l'ai pas dit, j'étais trop excitée, s'excuse Temari.

- Bienvenue chez les Sabaku No, dit-il sombrement.

J'allais habiter avec trente-et-une autres personnes, enfin de la vie, déménager de chez moi pour respirer ! Quelle bénédiction. Un peu plus et je le serre dans mes bras. Mais non, il ne faut pas exagérer.

-Ravie d'entrer en votre possession.

Je n'ai pas dit ça... À voir leurs airs, manifestement oui.

-J-j-j-j-e voulais dire ravie de pouvoir habiter ici.

-Bon, un autre party qui s'annonce...rechigne l'autre.

Temari gambade joyeusement jusqu'à l'extérieur de la résidence.

-M-m-m-merci Gaara-san..., réussis-je à dire en bégayant, fixant le bout de mes pieds.

-Ravi que tu entres en ma possession, lâche-t-il en me regardant dans les yeux avant de fermer la porte brusquement.

FIN DU PREMIER CHAPITRE