Auteur : Selsynn

Titre : Malédiction de Swann

Résumé : "Je te maudis, Isabella Swann, toi qui as mené à la mort celle que j'aimais. Je te maudis et jamais tu ne connaitras la paix. Jusqu'à la fin de tes jours, la malchance sera ta seule compagne...". IS/EC/BS. Isabella/Bella DIFFERENTE !

Note : Ceci est une vieille fanfics qui traine dans un coin de mon bureau. La seule pure Twilight que j'ai jamais écrite.

Donc, ok, Swan ou Swann, j'ai pas de raison d'avoir écrit Swann si ce n'est que je le préfère comme ça ^^

Tout n'est pas écrit, j'ai douze chapitres d'avance (y compris celui-ci) mais je me suis remise à l'écriture de cette fanfic il n'y a pas longtemps... Donc j'espère la finir rapidement, d'ici deux ou trois mois.

A noter que même si l'histoire se passe à Phoenix/Seattle(Forks), je respecte un mix de système scolaire, à moitié entre le système français et celui des USA. Il faut juste passer outre ces détails, et si quelqu'un se sent d'attaque pour m'expliquer dans quel sens on compte les années chez eux, qu'il n'hésite surtout pas !

Cela sera un Isabella/Edward, et le reste comme le canon. Je change juste quelques détails sur Isabella (sa famille, son caractère, ses pulsions, ses connaissances, bref, pas grand choses)

Ah oui, et elle connait beaucoup les Quileutes. Et eux la connaissent beaucoup, aussi ! Peut-être mieux qu'elle ne le pense, au départ.


CHAPITRE 1 : FUITE

« Carlisle, mon vieil ami, j'ai un lourd secret à te partager. Je n'ose imaginer ta colère quand tu l'apprendras, mais sache que tu es la seule personne à qui je puisse me confier. Je vais en voyage à Seattle. J'espère pouvoir m'entretenir, seul à seul, avec toi. Rendez-vous… »


L'avion commence sa descente sur Seattle. Trois heures moins le quart, à l'heure. Le beau temps nous a accompagné jusqu'à la frontière de l'état de Washington. Comme toujours. L'aéroport me semble aussi calme que d'habitude, il faut avouer que, comparé à celui de Phœnix, il fait pâle figure !

Je connais ces deux aéroports depuis que je suis née. Ou que mes parents sont séparés, ce qui revient à peu près au même. Petite, je voyageais toutes les deux semaines. Mes parents ne pouvaient pas se passer de moi plus longtemps que ce délai. Je ne comprendrais jamais d'ailleurs pourquoi ils se sont mariés. Je ne vois jamais des photos de ma naissance ou de leur jeunesse. Ma mère me dit que c'est du passé, elle a tourné la page, maintenant mariée à Phil.

Mon père me décrit une trop grande douleur, lui n'a jamais oublié ma mère. Enfin, pour dire vrai, la seule et unique photo que j'ai vue, et celle qui trône sur la cuisine de mon père, lors de la cérémonie même du mariage. Ma mère est resplendissante dans une robe blanche, mon père dans un costume sobre, arbore lui aussi un grand sourire. Je me suis souvent demandé ce qui s'était passé, pendant ces deux années. La seule conclusion à laquelle je sois parvenue est qu'il faut bien réfléchir avant de s'engager dans un mariage. Trop de peine, si c'est le « mauvais ».

Les roues touchent le sol, l'appareil s'immobilise quelques minutes plus tard. Ais-j'envie de partir ? Non, trop d'inconnus m'attendent au-delà de Seattle. Les vacances s'achèvent dans cinq jours. Et pour la première fois de ma vie, je reste là. Quand à l'entrée en sixième, mes parents ont trouvé un arrangement, il était prévu que je fasse une année sur deux dans l'établissement de chacun de mes parents. Mais arrivé à l'entrée en cinquième, j'avais suppliée ma mère de me garder. Je n'allais voir mon père que pendant les vacances. La raison à l'époque s'appelait Nadia. Enfin, Nadia et ma mère. Je ne pouvais pas imaginer ma mère se débrouillant seule pendant une année entière. Et puis Nadia, une petite fille aussi perdue que moi, est devenue ma meilleure amie. Maintenant, ma mère ne sera plus jamais seule. Et Nadia, Nadia… Elle restera à tenir tête, en mon souvenir, à Titania et sa bande d'adorateur.

Le mariage de ma mère était la raison officielle de mon exil chez mon père. Titania, la principale raison officieuse. Léo, la raison de la peur et de la fuite… Si la garce apprenait pour Léo, je serais morte, et enterrée. Elle avait déjà appris pour mon second secret. Le principal, je le laissais à Phœnix, je le laissais au soleil brûlant de mon enfance. Léo ne viendra plus me terroriser ici. Je recommencerais une vie. Je me sens plein d'une énergie débordante.

J'attrape mon sac de cabine, le ferme doucement, la glissière va bientôt craquer. Je patiente, tandis que mon voisin se laisse marcher sur les pieds. Finalement, je ne sors pas la dernière de l'avion. Un petit gros est derrière moi. Sur la piste, je ne me presse pas, je suis détendue.

Libre. Ce sont mes instants de libertés totales, et depuis que je suis toute petite. Aucun de mes parents, aucune entité n'est sur mon dos. Je suis seule et libre. Et il y a du vent. Plein. Des bourrasques qui jouent avec mes habits, qui transportent des gouttelettes. Vent complice depuis toujours. Aussi rêveur que moi.

Finalement, je parviens dans le terminal de l'aéroport. Ma valise m'attends, seule sur le tapis roulant. Je retrouve à la sortie mon père. Charlie Swann est le chef de la police de Forks. Grand, pas très musclé, des boucles brunes de cinq six centimètres qui cachent son front, les mêmes yeux marrons que les miens, un visage honnête qui ne se déride pas souvent.

Je tiens de mon père mon incapacité à exprimer mes sentiments.

« Salut Bella. Le voyage s'est bien passé ? »

Mon père fidèle à lui-même. Je réponds, comme à chaque fois.

« Salut papa. Oui. Et toi ? Quelles sont les nouvelles de Forks ?

— Pas grand chose. Ah si, Billy m'a dit que ses filles vont partir dans deux jours. Nous sommes invités demain. Rachel et Élise étaient très tristes de partir dès que tu arrivais. Mais elles reviendront aux vacances.

— Où sont-elles ?

— Rachel a décroché une bourse pour étudier au MIT. Élise la suit, elle ne peut pas laisser sa sœur seule. Elle fera des petits boulots et s'occupera du logement. Tout est déjà réglé. Toute la tribu est si fière pour Rachel, tu aurais du voir la fête qu'ils ont donné lors des résultats.

— Lise ne peut pas s'empêcher de veiller sur Rachel. Elles vont me manquer… Enfin, j'espère que les études se passeront bien !

— Sinon, tu as un rendez-vous pour après demain.

— Merci, papa. »

Je pensais un moment à Rachel et Élise, mes deux grandes amies de Forks. Deux jumelles, un peu plus âgées que moi. J'avais du mal à réaliser pour Rachel. Cela me semblait si étonnant ! Elle voulait être dans la technique, dans l'ingénierie. Elle rêvait de côtoyer les plus grands esprits. MIT. Massachusetts Institute of Technology. La plus réputé école technologique dans le monde entier ! Elle, une fille de la réserve quileute !

Mon excitation changea rapidement. Nous étions arrivés à la voiture et mes yeux s'étaient perdus sur une silhouette familière, à l'autre bout de l'aéroport.

Mon psychologue prenait l'avion. Quoi d'étonnant, après tout ? Peut-être le revoir, après ces trois longs mois… je remarquais l'homme à ces cotés. Ce n'était peut-être pas lui qui volait. Après tout, j'avais rendez-vous avec lui pour dans deux jours. Mon père remarqua mon regard.

« Quand on parle du loup… Serais-tu contre à ce qu'on aille le saluer ?

— Non, soufflais-je, à nouveau à la merci de sa beauté ravageuse.

— Mais, on dirait le Docteur Cullen avec lui. Je ne savais pas qu'ils se connaissaient. »

Nous nous avançâmes vers eux. Mon père salua les deux hommes, qui se tournèrent vers nous. Je restais ébahie de la beauté qui se dégageait du blond dénommé Cullen. Je ne parvins qu'à bégayer un faible bonjour. Les deux hommes s'échangèrent des regards, comme s'ils communiquaient. Finalement, le Docteur Cullen se tourna vers moi.

« Ravi de faire votre connaissance Isabella Swann. Je ne savais pas que vous connaissiez mon ami. Il me cache tant de choses ! Vous comptez rester longtemps par là ?

— Elle vient vivre avec moi. Donc, elle va aller au lycée. Vos enfants y sont, n'est-ce pas ?

— Oui, Edward et Alice entrent en première. Rosalie et Emett en terminale. Jasper a du redoubler la première. J'étais furieux.

— Mais, ce sont tous vos enfants ? »

Il eut un grand sourire, qui fit scintiller ses dents blanches.

« Ma femme ne peut pas avoir d'enfants. Nous les avons adoptés. Ils sont très charmants. Ce sont mes enfants, même s'ils ne sont pas de mon sang ! Mais je suis sûr que vous ferez vite leur connaissance, mademoiselle Swann. »

Le trentenaire brun attrapa son collègue et me glissa avant de s'éloigner de nous.

« Nous nous revoyons dans deux jours. Je passerais chez vous. »

Je laissais l'impression d'avoir touché le paradis se dissiper peu à peu. Il était bien plus vieux que moi, avait une femme, mais Dieu qu'est-ce qu'il pouvait être beau ! Et Titania qui avait cru que j'avais une liaison avec mon psy… Non, entre nous il n'y a jamais rien eu. Et je ne crois pas que les choses puissent changer.


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